Lettre d’information n°104
(mai-juin 2018)

Vie de la société

Bourse d’aide à la réalisation d’un Master sur l’histoire de la SHMESP

Dans la perspective de la célébration du 50e anniversaire de la SHMESP, la société propose d’accorder une bourse de 1 000 € à un(e) étudiant(e) qui s’engagerait à réaliser un mémoire de Master sur l’histoire de la société. Ses archives, les actes des congrès ou des entretiens avec des collègues ayant participé activement à la vie de la société peuvent constituer des ressources documentaires utiles à une étude qui pourrait se montrer tant historique qu’historiographique. Le mémoire de Master devra obligatoirement être soutenu en juin 2019. Les candidat(e)s s’engagent par ailleurs à venir présenter une synthèse de leur travail au cours d’une journée consacrée à la célébration de l’anniversaire de la SHMESP, en octobre 2019. Les directeurs de Master sont donc invités à diffuser l’appel auprès de leurs étudiant(e)s et à les inviter à adresser leur candidature au secrétariat de la société.

Bourses de la SHMESP pour congrès internationaux

La SHMESP accorde dans la mesure de ses moyens des bourses d’un montant maximal de 300 € pour l’Europe et de 500 € pour le reste du monde aux membres de la SHMESP doctorants et docteurs sans poste souhaitant participer aux congrès internationaux (Leeds, Lleida, Kalamazoo, de la Medieval Academy of America…). La demande est à adresser à la SHMESP, accompagnée d’un CV, d’un budget (incluant les dépenses et autres sources de financement provenant des laboratoires, écoles doctorales, etc.) et d’un document attestant de l’intervention au congrès (programme, attestation de l’organisateur de la session, etc.). Les demandes sont examinées trois fois l’an, fin septembre, fin janvier et fin mars. Priorité sera donnée aux candidat(e)s n’ayant pas encore bénéficié d’une bourse. Les remboursements interviendront sur présentation des factures et attestation de la participation effective au congrès.

Liste des thèses soutenues en 2017

La SHMESP propose chaque année une liste des thèses récemment soutenues en histoire médiévale, qu’elle met à disposition sur son site internet. Afin de pouvoir proposer un outil de référence, aussi exhaustif que possible, il est demandé aux directeurs de thèse de bien vouloir signaler les soutenances. Celles-ci font l’objet d’une rubrique spécifique dans la lettre d’information de la société, puis permettent d’établir la liste annuelle des thèses soutenues. Afin de pouvoir compléter les listes qui vous sembleraient lacunaires, nous vous remercions d’adresser les prénom, nom, titre de la thèse, directeur, lieu et année de soutenance au webmestre, responsable de la communication numérique.

Candidatures au statut de membre associé ou membre associé temporaire

Il est rappelé qu’en vertu de l’article 1 (modifié lors de l’assemblée générale du 14/10/2017) du règlement intérieur de notre société, les dossiers de candidatures à la qualité de membre associé ou membre associé temporaire doivent parvenir au Bureau avant le 15 septembre :

Pourront être admis en qualité de membres associés permanents les docteurs, enseignants-chercheurs, chercheurs de disciplines concernant le Moyen Âge, conservateurs d’archives, de musées et de bibliothèques spécialistes d’histoire médiévale et toute personnalité française ou étrangère dont le comité jugerait la collaboration utile.

Pourront être admis en qualité de membres associés temporaires les doctorants inscrits dans des disciplines concernant le Moyen Âge, pendant la durée de leur thèse.

Chaque dossier de candidature, présenté par deux parrains, sera adressé, deux mois avant l’Assemblée générale statutaire, au Bureau de la Société. Le Bureau transmet les demandes jugées recevables au Comité qui décide de l’admission des membres associés et associés temporaires.

Postes, bourses et contrats doctoraux

Poste contractuel (12 mois) d’enseignement et recherche à l’Université d’Angers

L’Université d’Angers offre au recrutement un CDD de 12 mois d’enseignant (enseignement et recherche) pour un docteur en « Histoire de l’Occident médiéval latin, XIIe-XVe siècle ». Les candidatures doivent être déposées avant le 17 mai. Les renseignements, fiche de poste et modalités de candidature sont disponibles ici.

Contrat doctoral (36 mois) en Antiquité tardive (Projet DANUBIUS / Université de Lille / HALMA-UMR 8164)

Le projet DANUBIUS (Organisation ecclésiastique et topographie chrétienne du Bas-Danube pendant l’Antiquité tardive (IIIe-VIIIe siècles)), financé par l’I-SITE ULNE pour la période 2018-2021 et hébergé par l’Université de Lille, au sein de l’unité de recherche HALMA-UMR 8164, propose un contrat doctoral débutant en octobre 2018. Ce contrat est limité à 36 mois. Le doctorat devra porter sur les aspects de la christianisation des régions bas-danubiennes dans l’Antiquité tardive, à la fois des points de vue archéologique et historique, sur un sujet à définir entre la candidate ou le candidat sélectionné.e et le coordinateur scientifique du programme de recherche, Dominic Moreau, en s’appuyant sur le projet proposé dans la candidature (en fonction du sujet, il y a possibilité de co-direction).

Pour plus d’informations sur le projet DANUBIUS, se référer s.v.p. à : https://danubius.univ-lille3.fr

Pré-requis :

Niveau master pertinent en Histoire romaine (époque impériale haute ou tardive), sur un sujet impliquant des sources archéologiques, ou en archéologie romaine, sur un sujet impliquant des sources écrites.
Intérêts pour le sujet principal et pour les humanités numériques (des connaissances en géomatique – SIG – seraient un réel atout).
Volonté de travailler sur un projet de recherche grandement interdisciplinaire, collaboratif et international (de nombreux voyages en Europe orientale sont à prévoir).
Expérience pratique en archéologie.
Connaissance du latin et du grec ancien.
Maîtrise de l’anglais (niveau C).
Connaissances, même rudimentaires, en français (si la candidate ou le candidat ne parle pas couramment cette langue, elle/il sera fortement encouragé.e à l’apprendre pendant son contrat), en allemand, en bulgare et/ou en roumain seraient un atout.
Les candidatures complètes, comprenant une lettre de motivation, un curriculum vitae, des copies des relevés de notes pertinents, un échantillon de travail (dissertation ou publication), une proposition de sujet avec un court résumé (1 page maximum) et une lettre de recommandation, doivent être soumises avant le 15 juin 2018 par courriel, en format PDF, à l’adresse suivante : dominic.moreau@univ-lille3.fr

La commission de recrutement se réunira une première fois pour départager les candidatures et celles qui auront été retenues seront rapidement invitées à un entretien par Skype, qui aura lieu, devant ladite commission, avant le mois de juillet.

Date de prise de fonction : 1er octobre 2018
Rémunération : soumise à la grille de rémunération des contrats de recherche de l’Université de Lille, en cours à la date d’effet du contrat (environ 2,750 € brut mensuel).

Contrat doctoral (2018-2021) de l’Université d’Avignon / Ecole Doctorale 537 (Culture & Patrimoine) / CIHAM-UMR 5648

Directeur de thèse : Madame Marilyn Nicoud.
Co-directeur (éventuel) : possibilité de co-tutelle et de co-direction
Titre en français : Médecine, santé, société (Occident médiéval, XIIe-XVe siècles)
Mots clés : Médecine, santé, maladie, épidémie, ville, cours

Profil du candidat :

Le/la candidat(e) devra être titulaire d’un Master 2 (ou diplôme équivalent) en histoire médiévale. Il/elle devra faire montre de connaissances en latin et en paléographie, qui le/la rendent apte à travailler, le cas, échéant, sur des sources inédites.

Présentation du sujet :

Le contrat doctoral proposé par l’ED 537 est adossé à l’UMR 5658-CIHAM (CNRS, Université Lumière-Lyon 2, EHESS, UAPV, ENS de Lyon, Université Lyon 3) spécialisée en histoire, archéologie et littérature des mondes chrétiens et musulmans médiévaux. Il vise à promouvoir des recherches doctorales en histoire de la médecine et de la santé qui ont vocation à s’incrire dans l’axe 3 du laboratoire (« Construction et communication des savoirs au Moyen Age »), dans l’axe 4 (« Ecritures, livres, translations ») ou encore dans l’axe transversal (« Humanités numériques »).

Porté par les acquis récents de l’historiographie qui ont souligné le rôle des médecins et des savoirs médicaux dans de nombreuses dimensions de la vie des individus et des collectivités (aussi bien politiques, sociales, économiques que culturelles), le sujet proposé, volontairement large, laisse toute latitude au candidat/e de choisir son objet d’enquête et les sources qu’il envisage d’étudier.

Ces dernières peuvent être de nature variée : littérature médicale, écrits pragmatiques de diverses sortes (statuts de métiers, contrats notariés, correspondances, délibérations communales, documentation judiciaire…), mais aussi des sources issues d’autres domaines disciplinaires (droit, théologie).

Les objets d’études retenus peuvent concerner :

l’analyse d’un milieu professionnel, curial, urbain, universitaire (à l’image de de la cour pontificale d’Avignon ou de la cité de Bologne par exemple)
les rapports entre médecine et environnement (à travers par exemple l’essor d’un thermalisme médical ou l’évolution des facteurs « non naturels » dans le discours médical)
des monographies d’auteurs ou des éditions d’ouvrages inédits (y compris sous format numérique)
les formes du livre médical (manuscrit et/ou imprimé) et leur diffusion
les rapports entre patients et médecins, à travers la prise en charge individuelle des malades ou des problèmes de santé publique
la formation d’une éthique médicale dans la pensée médiévale.
En croisant divers types de sources et d’approches, il s’agit de mieux saisir le rôle des savoirs médicaux, des praticiens et des pratiques dans les sociétés occidentales de la fin du Moyen Age, la manière dont les besoins et les questions de santé modifient les discours savants, et de rendre compte de l’importance de la santé et de la maladie sur le devenir des individus et des collectivités.

Bibliographie succincte :

  1. Chandelier, Avicenne et la médecine en Italie. Le Canon dans les universités (1200-1350), Paris, 2017.
    Etre médecin à la cour (France, Italie, Espagne, XIIIe– XVIIIe siècle), éd. E. Andretta, M. Nicoud, Florence, 2013.
    Histoire de la pensée médicale en Occident, vol. 1 : Antiquité et Moyen Âge, éd. M.D. Grmek, trad. fr., Paris, 1995.
    D. Jacquart, La médecine médiévale dans le cadre parisien (XIVe-XVe siècles), Paris, 1998.
    D. Jacquart, F. Micheau, La médecine arabe et l’Occident médiéval, Paris, 1990
.
    M. Nicoud, Le Prince et les médecins. Pensées et cultures médicales à Milan (1402-1476), Rome, 2014.
    A. Paravicini Bagliani, Le corps du pape, trad. fr., Paris, 1997.
    A. Paravicini Bagliani, Medicina e scienze della natura alla corte dei papi del Duecento, Spolète, 1991
.
    T. Pesenti, Marsilio Santasofia tra corti e università. La carriera di un monarcha medicinae del Trecento, Trévise, 2003.
    Practical Medicine from Salerno to the Black Death, éd. L. García-Ballester, R. French, J. Arrizabalaga, A. Cunningham, Cambridge, 1993.
    N. G. Siraisi, Medieval and Early Renaissance Medicine : An Introduction to Knowledge and Practice, Londres, 1990.
    N. G. Siraisi, Taddeo Alderotti and his Pupils. Two Generations of Italian Medical Learning, Princeton, 1981
.
    M. Lindmann, Medicine and Society in Early Modern Europe, Cambridge, 1999.
    Medicine from the Black Death to the French Disease. The History of Medicine in Context, éd. R. French, J. Arrizabalaga, A. Cunningham, L. García Ballester, Aldershot, 1998.

Date limite de dépôt des dossiers de candidatures : 21 mai 2018
Auditions : 4 juin 2018
Informations complémentaires ici.

Contrat doctoral (2018-2021) sur l’histoire de l’astrologie alphonsine (Projet ERC ALFA)

ALFA is an ERC funded project (2017-2022, 60 month, Consolidator grant 2016 agreement 723085, PI Matthieu Husson) dedicated to the study of Alfonsine astronomy which flourished in Europe from the second half of the 13th century to the middle of the 16th century.

Relying on approaches from the history of astronomy, history of mathematics, and history of manuscript cultures to study astronomical tables, instruments, theoretical and mathematical texts, ALFA’s main objectives are to :

Retrace the development of the corpus of Alfonsine texts from its origin in the second half of the 13th century to the end of the 15th century by following, on the manuscript level, the milieus producing and using these codices ;
Analyse Alfonsine astronomers’ practices, their relations to mathematics, to the natural world, to proofs and justification, and their intellectual and social contexts and audiences ;
Build a meaningful narrative showing how astronomers in different milieus with diverse practices shaped, also from Arabic and Hebrew materials, an original scientific scene in Europe.
ALFA works in a deeply collective manner. Around Matthieu Husson (PI, CNRS-SYRTE Observatoire de Paris PSL), José Chabás (Universitat Pompeu Fabra, Barcelona) and Richard Kremer (Dartmouth College, USA) constitute the project advisory board. A local team of 3 post-docs, 3 PhD students and a digital humanities IT expert, based at the Paris observatory, will work with a team of international collaborators comprised of 10 specialists of the history of late medieval astronomy in Europe. Finally a team of external experts from neighbouring fields will consult with ALFA in order to enrich its methodological and theoretical dimensions and to help design the digital tools.

ALFA invites application for a 3 year doctoral position expected to start, if the position is filled, on October 1, 2018 or as soon as possible thereafter (CNRS-contract, according to CNRS policy 1758 Euros gross per month). This position will be hosted at the Observatoire de Paris (ED 127) inside the history of astronomy team of the SYRTE Laboratory (dir. Michela Malpangotto, UMR 8630). The PhD will be co-directed by Matthieu Husson and Christian Bracco (SYRTE Observatoire de Paris PSL).

The successful candidate will work as part of the local team and will spend most of his/her working time on his/her research project in the context of this collective, international project. The candidate is expected to participate in the publications of the project and will be encouraged to take part in the scientific activities relevant to his research (workshops and seminars). He or she will have also dedicated research funds especially for travel to relevant European libraries.

In line with ALFA’s objectives this PhD project should enhance our understanding of the formation and development of Alfonsine astronomy. Different approaches are possible to achieve this aim. They rely on a range of competences and we thus encourage candidates with different skills and training background to apply. These potential approaches include by order of priority for this call :

Candidates with a strong background in Latin and a fair knowledge of codicology and palaeography might choose to edit key works of Alfonsine astronomy (like the various Canons written on the Alfonsine or related tables or texts on planetary theory [theorica]). Such a research would make new texts available and enhance our understanding of the perceptions of Alfonsine astronomy held by late medieval actors.
Candidates with a more scientific background could choose to analyse and edit other kinds of documents in the Alfonsine corpus such as texts on instruments or specific sets of tables. These types of research would bring new sources into discussion and would enhance our understanding of the mathematical and astronomical practices of the actors.
Candidates with a background in medieval history could analyse and study from a range of potential sources specific milieus or individuals that fostered Alfonsine astronomy or were particularly relevant for its development. Such research would produce new sources and contribute to an understanding of the social and intellectual contexts in which Alfonsine astronomy was embedded.
To qualify for the position, candidates are required to have completed their Master’s degree in either sciences, history of sciences or medieval history. During the PhD it will be possible for the successful candidate to enhance her/his training according to his/her needs in Latin philology, codicology, palaeography, history of astronomy and history of mathematics. Acquired competences in these domains will be appreciated. A good control of spoken and written English is also important in order to be able to interact fruitfully with the international team of the project and to participate in its publications.

Applications should be sent no later than May 31, 2018 to Matthieu Husson. They shall include : a short CV (2 p. max), contact information for two possible externals referees (name, institution, email contact), a written sample of academic work (e.g. Master thesis and/or a recent paper), and a short letter of application (2 p. max). In the latter, the candidate should position him or herself with respect to the above briefly described potential topics for the PhD and/or should present an original topic that he or she could study within the context of ALFA’s general objectives.

Review of applications will start on June 1, 2018 and the result will be published on June 30, 2018.

For further information you are warmly encouraged to contact Matthieu Husson.

Appel à candidatures pour cinq contrats doctoraux 2018-2021 en partenariat avec les Écoles françaises à l’étranger

Dans le cadre du soutien apporté aux actions de coopération internationale, le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI) flèche chaque année cinq contrats doctoraux en partenariat entre une École Doctorale et l’une des cinq Écoles françaises à l’étranger (EFE) : École française d’Athènes, École française de Rome, Institut français d’Archéologie orientale du Caire, École française d’Extrême-Orient, Casa de Velázquez (École des hautes études hispaniques et ibériques).

Les dossiers de candidatures devront parvenir directement à celle des EFE concernée, sous forme d’un document au format pdf comprenant :
un projet de thèse de cinq pages au maximum ;
le CV du candidat pressenti pour entreprendre cette recherche ;
une lettre de présentation du ou des directeur(s) de thèse pressenti(s) ;
l’avis du directeur de l’École doctorale.
Les détails et procédures de dépôt des candidatures peuvent être consultés sur les sites respectifs :
Écoles française d’Athènes : www.efa.gr
École française de Rome : www.efrome.it
Institut français d’archéologie orientale : www.ifao.egnet.net
École française d’Extrême-Orient : www.efeo.fr
Casa de Velázquez : www.casadevelazquez.org
Les documents de candidature pourront être envoyés jusqu’au 4 mai 2018, 15h (heure de Paris), selon les modalités propres à chaque EFE.
Les résultats seront transmis au cours du mois de juin, avant la réunion des conseils des Écoles doctorales pour l’attribution des contrats ministériels.
Veuillez noter que cette allocation vient s’ajouter au contingent dont dispose chaque École Doctorale : elle constitue donc à la fois un renforcement de l’aide aux jeunes chercheurs, un soutien à la recherche française à l’étranger et un renforcement des partenariats entre les universités françaises et les EFE. Par ailleurs, l’obtention de l’allocation n’implique pas nécessairement une résidence dans le pays hôte de l’EFE.
Informations complémentaires ici.

Aide aux doctorants et jeunes docteurs : attribution de 3 bourses pour participer à la XIIe conférence de la European Association for Urban History

La Société Française d’Histoire Urbaine propose à nouveau aux doctorants et jeunes docteurs trois bourses pour participer à la XVIe Conference de la European Association for Urban History, qui aura lieu à Rome du 29 août au 1er septembre 2018 sur le thème Urban renewal and resilience. Cities in comparative perspective.
Le montant de ces bourses est destiné à couvrir les droits d’inscription fixés à 260 euros. Ces bourses ne sont pas cumulables avec une aide accordée par une Ecole doctorale, une université, un département ou un laboratoire de recherche (UMR, EA …).
Les jeunes docteurs devront avoir soutenu leur thèse depuis moins de 3 ans.
Les candidats devront fournir une attestation d’acceptation de leur communication par le responsable de la session ou le comité d’organisation de la Conférence.
Les bénéficiaires s’engagent à adhérer à la SFHU en acquittant leur cotisation 2018.
Les demandes (lettre de candidature + CV + lettre d’acceptation) devront être envoyées à l’adresse du président denis.menjot@ish-lyon.cnrs.fr d’ici au 23 avril 2018.
Une réponse sera adressée aux candidats au début du mois de mai.

Appel à chercheurs de la Bibliothèque nationale de France 2018

La BnF publie un appel à chercheurs 2018-2019, afin de s’associer le concours de jeunes chercheurs pour travailler sur ses fonds. Cet appel propose un soutien financier au travers de bourses d’un montant maximum de 10 000 €, grâce à la générosité de la BnF et de ses mécènes. L’histoire de la BnF, à partir de ses archives conservées sur place, fait désormais partie des axes de recherche.
Date limite de candidature : 29 avril 2018
Informations et candidatures : https://aacbnf2018.sciencescall.org

Visiting Assistant Professor, Medieval or Early Modern Mediterranean (University of Miami)

The University of Miami (UM) is considered among the top tier institutions of higher education in the U.S. for its academic excellence, superior medical care, and cutting-edge research. At the U, we are committed to attracting a talented workforce to support our common purpose of transforming lives through teaching, research, and service. Through our values of Diversity, Integrity, Responsibility, Excellence, Compassion, Creativity and Teamwork (DIRECCT) we strive to create an environment where everyone contributes in making UM a great place to work. We are one of the largest private employers in Miami-Dade County ; home to more than 13,400 faculty and staff from all over the world.

University of Miami, Department of History (http://www.as.miami.edu/history), seeks a Visiting Assistant Professor for academic year 2018-2019 in Medieval or Early Modern Mediterranean. We particularly welcome applications from candidates specializing in the history of the Islamic Mediterranean. Duties include teaching introductory surveys and upper-level lecture courses and seminars. The teaching assignment is three courses each semester. The successful candidate must have a Ph.D. in hand by August 2018.

Please apply to this position through the University’s Faculty Careers Website.

For your application, please submit a letter of application, curriculum vitae, three confidential letters of recommendation, and a writing sample (dissertation chapter, published paper, conference presentation). Please note that the letter of application, curriculum vitae and writing sample must be uploaded on the « Resume/CV » screen by hitting the attachment button for each document you wish to upload. Please have the three confidential letters of recommendation sent to : historysearch@miami.edu The deadline for submission of applications is May 2, 2018. Please contact Interim Chair Eduardo Elena edelena@miami.edu with any questions. 

Ateliers doctoraux, écoles d’été et prix de thèse

Atelier doctoral interdisciplinaire « Pratiques sociales de l’écrit » (EHESS)

À la faveur des renouveaux portés par l’histoire culturelle de la lecture [R. CHARTIER, 1987 ; 1993], par un dialogue renoué avec les sciences auxiliaires [A. PETRUCCI, 1989 ; 1992], et par les études anglo- saxonnes pionnières sur la literacy [M. CLANCHY, 1979 et J. GOODY, 1977, 1986], les chercheurs-ses en sciences humaines et sociales ont désormais intégré dans leurs recherches de nouvelles manières d’appréhender les pratiques d’écriture. Un regard anthropologique s’impose, consistant à remettre en contexte l’acte d’écriture dans le monde social dans lequel il est apparu [B. FRAENKEL, 1992]. En histoire, la source écrite n’est plus perçue comme un simple support de l’information mais constitue en elle-même un objet d’étude important. En opérant un retour sur sa matérialité, on s’intéresse à son contexte de production et aux desseins des acteurs qui l’ont produite. Particulièrement sensibles à ce renouveau, certain-e-s historien-ne-s du Moyen Âge ont contribué au développement d’une nouvelle méthode – si ce n’est un nouveau courant ou un nouveau champ – des pratiques de l’écrit [P. CHASTANG – É. ANHEIM, 2009].

Dans la recherche francophone, les possibilités de se former à ces nouvelles pratiques sont riches pour les étudiant-e-s en master et doctorat qui ont la possibilité de fréquenter une offre dense de séminaires, journées d’études, et colloques consacrés à ces questions. Des étudiant-e-s en anthropologie, en sociologie comme en histoire accordent désormais une place centrale à l’analyse des usages et des significations culturelle, politique, économique et juridique de l’écrit. Issus de disciplines et d’institutions différentes, les jeunes chercheurs-ses francilien-ne-s n’ont pas d’occasions régulières pour se réunir et réfléchir ensemble à leurs intérêts de recherche communs. Il nous parait important de répondre à ce manque afin qu’ils puissent se rencontrer et débattre pour inscrire les pratiques de l’écrit dans la voie épistémologique la plus pérenne possible. C’est pourquoi nous invitons celles et ceux qui partagent un intérêt pour ces questions, à participer à l’atelier doctoral interdisciplinaire « Pratiques sociales de l’écrit » qui se tiendra à l’EHESS en salle A4–47 du Centre de Recherches Historiques (4e étage de la Maison des Sciences de l’Homme), au 54 boulevard Raspail de 17h à 20h. Après une séance de présentation le jeudi 25 octobre 2018, il se déroulera en cinq autres les jeudi 22 novembre 2018, 24 janvier, 21 février, 28 mars et 22 mai 2019.

Chaque session sera confiée à un maximum de trois jeunes chercheurs-ses issu-e-s, dans l’idéal, de disciplines variées. Pour préparer la séance, ils pourront proposer à l’ensemble des participant-e-s de l’atelier, la lecture de travaux de recherche ; ce qui permettra de croiser et d’enrichir les références bibliographiques et la réflexion commune. Dans un premier temps d’une heure et demie environ, ils-elles présenteront en commun leurs travaux sur une des thématiques principales de l’atelier (par exemple écrit et oralité, l’écrit et la ville, l’écrit et le gouvernement, etc.). La deuxième partie sera consacrée à un débat conduit par les organisateurs-trices de l’atelier autour de la problématique du jour. Nous insistons sur l’importance que nous voulons donner à cet échange qui permettra d’apporter des regards différents aux intervenant-e-s du jour. Nous espérons qu’il alimentera une réflexion féconde quant aux problématiques générales de l’atelier.

Nous invitons celles et ceux qui seraient intéressé-e-s par l’organisation d’une séance à nous contacter avant le vendredi 29 juin 2018 à l’adresse suivante : atelierpratiquesdelecrit@gmail.com. Cela nous permettra de mettre en contact les chercheurs-ses travaillant sur des sujets de recherche communs ou proches et de programmer les différentes sessions qui seront présentées lors de la séance introductive. Les présentations et références bibliographiques des travaux présentés ainsi que les discussions de chaque atelier donneront lieu à une publication régulière dans un carnet Hypothèse « Pratiques sociales de l’écrit » qui sera spécialement créé comme support aux rencontres et réflexions communes.

École d’été « Humanités numériques et géographie juive de l’Europe – perspectives pour une révision de l’histoire juive médiévale avant 1300 » (Moulin d’Andé, 02-07 septembre 2018)

Date : 02.-07. Septembre 2018
Lieu de réunion : Moulin d’Andé (Eure-Normandie/France) ; Centre culturel de rencontre, 65 rue du moulin, 27430 Andé
(Eure-Normandie)
Organisation : Johannes Heil, Hochschule für Jüdische Studien Heidelberg ; Amélie Sagasser, Hochschule für Jüdische Studien Heidelberg, Claire Soussen (Nouvelle Gallia Judaica, EPHE- LEM Paris)
Intervenants : Claude Denjean (Perpignan), Jacov Guggenheim (Jerusalem), Johannes Heil (Heidelberg), Marta Keil (Vienne), Judith Schlanger (Paris), Claire Soussen (Cergy-Pontoise)

L’Université d’été franco-allemande, organisée par la Nouvelle Gallia-Germania Judaica/ Hochschule für Jüdische Studien (nggj.eu) et la Nouvelle Gallia Judaica (EPHE-Paris), a pour objet l’histoire sociale des juifs du Haut Moyen Âge au Moyen Âge classique ; elle analyse les défis et met à l’épreuve de nouvelles approches surgies des avancées techniques et historiographiques, pour écrire une nouvelle géographie historique de l’Occident juif avant 1300. Pour répondre à ce questionnement sept lieux, qui peuvent être considérés comme représentatifs pour le Moyen Âge juif, sont au centre de l’enquête menée par l’Université d’été : Rouen, Reims, Lyon, Blois, Orléans, Constance et Bâle. Ces lieux ont suscité diverses recherches ces dernières années et ont débouché sur de nombreuses publications portant sur la vie juive médiévale. La diversité typologique des villes considérées fait que ces sept cas sont représentatifs d’autres lieux juifs. L’école d’été propose aux étudiants de Master, aux doctorants mais aussi aux enseignants des terrains d’exercice internationaux et interdisciplinaires. Elle propose un terrain d’enquête propice à des échanges profonds, ainsi qu’à la clarification et la comparaison des différentes traditions de la recherche…

L’école d’été s’adresse en premier lieu aux étudiants de Master et aux doctorants des mentions Histoire et Études Juives. Les candidatures d’étudiants en Théologie, Sciences des religions et Histoire du Droits sont aussi les bienvenues, afin de réunir les différentes approches de l’histoire sociale des juifs du Haut Moyen Âge au Moyen Âge classique. Des connaissances préalables dans le domaine de l’histoire juive sont souhaitables mais ne conditionnent pas la participation. L’école d’été à pour but de réunir des étudiants de différentes nationalités et de les initier à la matière, si nécessaire. Au-delà, l’école d’été a pour objectif de fournir aux participants différents outils innovants pour améliorer leurs compétences dans le domaine des Humanités numériques (spécialement dans le domaine de l’histoire juive, mais aussi dans celui de l’histoire générale ou d’autres sciences humaines). Ces outils seront directement testés dans le cadre de la publication des résultats sur la plateforme de la Nouvelle Gallia-Germania Judaica (nggj.eu).

À propos du déroulement et de l’organisation de la semaine

Les participants sont priés de choisir, dans le cadre de leur inscription, deux des sept lieux sur lesquelles ils souhaitent travailler pendant la semaine. En préparation à l’atelier, les participants recevront des questions à partir desquelles ils interrogeront leurs lieux. Les résultats doivent être présentés pendant la semaine sous forme d’une conférence. Celle-ci servira de base à la discussion qui suivra et fournira des éléments pour un futur article portant sur ces lieux. Les participants recevront mi-juin un lecteur et une bibliographie détaillée.

L’université d’été est composée de quatre unités pédagogiques :

des conférences selon les focus thématiques et historiographiques des spécialistes invités (Claude Denjean, Jacov Guggenheim, Marta Keil, Judith Schlanger). Le but de ce module est de donner aux participants un panorama de la recherche actuelle, et de les sensibiliser aux particularités historiographiques du sujet tout en leur apportant des éléments utiles pour les ateliers.
des ateliers au sein desquels les participants travailleront par binômes sur les lieux choisis. Chaque participant présentera dans ce contexte les résultats des questions qui lui ont étés assignées et le débat portera sur ces résultats. Les enseignants présents donneront leur appui aux étudiants.
des séminaires dans lesquels, des questions méthodologiques seront discutées dès le début de la semaine (entre autre sur les défis et potentialités des Humanités numériques au sein des sciences humaines, ou l’« Historiographie 4.0. »- la Recherche sur l’histoire juive au sein de la société numérisée). À la fin de la semaine les résultats seront présentés dans les groupes de travail.
Une excursion à Rouen pendant laquelle les étudiants aborderont l’histoire urbaine des juifs.

Conditions de la candidature

Une Licence ou un diplôme équivalent dans les disciplines susmentionnées.
Des connaissances linguistiques passives en Allemand et Français. La langue de travail sera l’Anglais. Comme les sources sont en Hébreu ou Latin des connaissances de base d`une de ces deux langues sont souhaitables.
Disposition à la prise en charge d’une intervention de 30 minutes.
Informations pratiques

Les frais de transport des participants (train de l’Allemagne jusqu’à 120 euros ; train de France jusqu’à 100 euro ; dans certains cas justifiés l’avion jusqu’à 200 euros) sont pris en charge. L’hébergement et le ravitaillement des participants sont intégralement pris en charge. Avec l’inscription définitive une contribution aux dépenses de 50 euros sera prélevée.

La participation à l’école d’été pourra être certifiée à la fin de la semaine.
Si l’université d’origine et le cursus d’un (e) étudiant (e) le permet, l’université d’été pourra être validée comme une unité d’enseignement.

Modalités de candidature

Envoyez les documents de candidature, avant le 1er mai 2018 dans une des langues de la conférence à amelie.sagasser@hfjs.eu :

lettre de motivation (2 pages Maximum)
un CV (dans le cas échéant avec votre projet de recherche et vos publications)
indication sur vos connaissances linguistiques
Plus d’informations et le programme provisoire : nggj.eu
Contact : Amélie Sagasser (coordinatrice scientifique), amelie.sagasser@hfjs.eu, téléphone + 49 (0) 6221 5419246

École d’été d’histoire économique (Moyen Âge et époque moderne) / Suse (Italie), 27-29 août 2018

La 7e école d’été d’histoire économique, qui se réunira à Suse (Piémont, Italie) les 27, 28 et 29 août 2018, aura comme thème « Les écritures de l’économie aux époques médiévale et moderne : de l’enregistrement de l’activité à l’usage des documents ». Cette thématique permettra de poursuivre et d’approfondir celles qui ont été développées les années précédentes (la valeur des choses, la pauvreté, les biens communs, les moyens de paiement, la qualité, l’organisation du travail). La vie économique implique le recours à l’écriture et la maîtrise de compétences multiples, qui vont de la mise par écrit des titres de propriété aux différentes techniques permettant de mesurer la circulation des flux d’objets produits ou d’argent entre les parties. Il y a là des savoir-faire souvent complexes et qui vont de la simple mise en liste dans des inventaires aux comptabilités à partie double dont la maîtrise devient, à partir du XVe siècle, une nécessité pour les gros négociants. Les organisateurs, reprenant des thèmes désormais familiers aussi bien aux médiévistes qu’aux modernistes, désirent travailler sur la question des rationalités pratiques telles qu’elles se dévoilent à travers les opérations qui peuvent être énoncées à l’aide des verbes, écrire, compter, mesurer.

L’école d’été d’histoire économique rassemblera des chercheurs, des enseignants-chercheurs, des chercheurs postdoctoraux, et des doctorants de toutes nationalités. Les institutions partenaires sont l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, l’EPHE, l’Université de Toulouse 2 Jean Jaurès, les Archives Nationales (Paris) et le CNRS. Les laboratoires impliqués sont les suivants : LAMOP (UMR 8589, Paris 1/CNRS), SAPRAT (EA 4116 EPHE), FRAMESPA (UMR 5136, Toulouse 2/CNRS), IDHES (UMR 8533 Paris 1/CNRS). La manifestation reçoit également l’appui financier du LabEx HASTEC (Histoire et Anthropologie des Savoirs, des Techniques et des Croyances) et se déroulera sous le patronage de l’Association française d’histoire économique (AFHé).

Des places sont disponibles pour des doctorants/postdoctorants. L’organisation prendra en charge l’essentiel de leurs frais de déplacement et l’intégralité de leurs frais de séjour à Suse.

Les dossiers doivent être envoyés avant le 15 mai 2018 à emmanuel.huertas@univ-tlse2.fr

Renseignements et programme scientifique ici.

Bourses estivales de moyenne durée Robert-Mandrou et Gabriel-Monod 2018 (Institut Franco-Allemand de Sciences Historiques et Sociales (IFRA-SHS) de Francfort-sur-le-Main)

L’IFRA-SHS attribue, outre des bourses de courte durée, une bourse d’un montant plus important de 1300 euros destinée à couvrir de manière forfaitaire un séjour de recherche d’une durée minimale de quatre à six semaines en Allemagne, au cours de l’été suivant son attribution (2018). Cette bourse porte le nom de Robert Mandrou, fondateur de la Mission historique française en Allemagne en 1977, ancêtre de l’Institut Français d’Histoire en Allemagne puis de l’IFRA-SHS. Depuis 2006, la « bourse Robert-Mandrou » est réservée aux doctorants.
Pour les candidats postdoctorants, une « bourse Gabriel-Monod », dotée de 1 500 euros, est également proposée. Le calendrier et les conditions d’attribution sont les mêmes que pour la « bourse Mandrou ».
Comme pour les bourses habituellement accordées par l’IFHA, le lieu de résidence ne sera pas obligatoirement Francfort-sur-le-Main et cette aide s’adressera à tout étudiant ou chercheur engagé dans une recherche en sciences humaines portant sur l’histoire et la civilisation des pays germaniques du Moyen Âge à la première moitié du XXe siècle, ou sur des sujets relevant d’autres disciplines des sciences sociales, dont la dimension franco-allemande constitue un élément important et une réelle plus-value scientifique.
La sélection des candidats se fera sur dossier par les chercheurs de l’IFRA-SHS réunis en commission. Le dossier de candidature devra comprendre :
 une lettre de demande adressée au directeur de l’IFRA-SHS
 un bref CV mentionnant éventuellement les publications scientifiques
 une fiche de demande de bourse de l’IFRA-SHS (à demander auprès de l’Institut ou à télécharger à partir du site internet)
 un descriptif de la recherche en cours et un programme détaillé de travail
 une attestation du directeur de recherche pour les doctorants (« bourse Robert-Mandrou »)
 un RIB
Après sélection et accord, le montant de la bourse sera versé sur un compte bancaire dont les coordonnées auront été fournies par le candidat, une fois ce dernier arrivé sur son lieu de travail (attestation faisant foi).
Après son séjour, le candidat devra adresser un rapport d’activités et, le cas échéant, un exemplaire de son mémoire ou de sa thèse.
Les dossiers de candidature pour l’été 2018 devront être adressés au directeur de l’Institut Franco-Allemand de Sciences Historiques et Sociales (IFRA-SHS) – Goethe-Universität Frankfurt, Campus Westend, Postfach 42, Norbert-Wollheim-Platz 1 – D-60 629 Frankfurt am Main
Date limite de dépôt des candidatures : 15 mai 2018.

Voyage d’étude (26-30 août 2018) « Munich pour les médiévistes » (Institut historique allemand)

L’Institut historique allemand (IHA) offre aux étudiants et doctorants français, en 2018, une excursion à Munich dont le thème sera « Aperçu de la recherche allemande en histoire médiévale » du 26 au 30 août 2018 à Munich.
Le voyage d’études offre, à des étudiants et doctorants allemands et français en histoire du Moyen Âge disposant des connaissances de base de l’autre langue, l’occasion de se familiariser avec la pratique de la recherche et du paysage scientifique en Allemagne.
Les visites des Monumenta Germaniae Historica, de la Bayerische Staatsbibliothek, du Bayerisches Hauptstaatsarchiv, de la Ludwig-Maximilians-Universität, du Historisches Kolleg ainsi que du Zentralinstitut für Kunstgeschichte, sont prévues.
Une attestation d’assiduité sera délivrée à chaque participant en vue d’une éventuelle validation de ce voyage d’études dans le cadre de sa formation (attribution possible de crédits ECTS).
Les frais de participation à cette excursion s’élèvent à 50,00 EUR par personne. Le voyage en train (2e classe, 150,- € max.) ou en avion (classe la plus avantageuse, 250,- € max.) et l’hébergement seront pris en charge par l’IHA.
Si vous souhaitez participer à cette excursion, merci de nous envoyer une lettre de motivation accompagnée de votre curriculum vitae. Veuillez adresser votre dossier de candidature en indiquant la référence »Munich pour les médiévistes« avant le 1er juin 2018 par mail à M. Rolf Große : rgrosse@dhi-paris.fr.

Prix de thèse 2018 de la Société Française d’Histoire Urbaine

La Société Française d’Histoire Urbaine (SFHU) ouvre, pour sa 8e session, un concours de thèses qui s’adresse aux jeunes docteur.es en histoire urbaine, ayant soutenu leur thèse durant l’année civile 2017. Par cette initiative, dotée d’un prix de 2000 euros, la SFHU vise à encourager de jeunes chercheurs.ses et à favoriser la plus large diffusion possible de leurs travaux (voir les archives du prix de thèse sur le site.
Sont recevables toutes les thèses qui abordent le fait urbain dans son historicité, quels que soient la période, l’espace et la discipline académique (histoire, droit, urbanisme, architecture, histoire de l’art…) concernés.
Date limite des candidatures : 11 juin 2018 minuit
Modalités de candidature : https://sfhu.hypotheses.org/3459

Soutenances

Rappel : Nous invitons les directeurs de thèses, garants d’HDR et laboratoires à communiquer au secrétariat général de la SHMESP les avis de soutenances de thèses et d’HDR, en vue de leur annonce dans la lettre de la SHMESP et de leur mise en ligne.

Laurence Picard (ép. Mellerin) a soutenu sa thèse de doctorat intitulée « De saint Bernard à la Bible, de la Bible à saint Bernard : un itinéraire de recherche » le jeudi 18 janvier 2018, devant un jury composé de Mme Cécile CABY (Professeure à l’Université Lumière Lyon 2, présidente), Mme Claire CLIVAZ (Head of Digital Enhanced Learning à l’Institut Suisse de Bioinformatique de Lausanne), M. Hugh HOUGHTON (Director of Research, Department of Theology and Religion, University of Birmingham, rapporteur), M. Guy LOBRICHON (Professeur d’histoire médiévale, Université d’Avignon et des Pays du Vaucluse, directeur de thèse) et M. Xavier-Laurent SALVADOR (Maître de Conférences en « langue et littérature médiévales » à l’Université Paris 13, rapporteur). 

Parutions

Rencontres scientifiques

Nous rappelons aux collègues qui souhaitent faire part de la tenue d’un colloque de nous en avertir au moins deux mois avant la rencontre. Nous vous demandons également de privilégier systématiquement l’envoi de document en format Word ou Open Office et non le format PDF.

Les monastères de chanoines réguliers en France du XIe au XVIe siècle (6e journée d’étude sur l’abbaye Saint-Martin-aux-Bois)

Date : 26 mai 2018
Lieu : Saint-Martin-aux-Bois (Oise), salle communale
Organisation : Julie Colaye, Kristiane Lemé-Hébuterne et Philippe Racinet / EA TRAME 4284 (Université de Picardie) / Association des Stalles de Picardie
Programme complet ici.

Rire et sourire dans la littérature latine au Moyen Âge et à la Renaissance (Ve Congrès SEMEN-L 2018)

Date : 30 mai-1er juin 2018
Lieu : Université de Caen Normandie, MRSH (Campus 1), salle des Actes (SH027)
Organisation : Brigitte Gauvin (Craham, université de Caen Normandie) et Catherine Jacquemard (Craham, université de Caen Normandie)
Argumentaire : La littérature latine du Moyen Âge et de la Renaissance, dans sa richesse et sa variété, a souvent fait la part belle au divertissement, qu’il s’agisse d’amuser purement et simplement le lecteur ou de lui transmettre un enseignement sérieux par le biais d’une œuvre plaisante. Des Facéties du Pogge aux dialogues satiriques de l’époque de la Réforme en passant par les ysopets et les éloges paradoxaux, nombre d’œuvres médiévales et renaissantes fournissent l’occasion de se divertir en langue latine. Autour de ce motif, nos réflexions pourront prendre bien des chemins au cœur desquels le thème de la transmission jouera inévitablement un rôle central. On sera ainsi amené à s’intéresser à l’influence qu’ont eue certains auteurs antiques sur la littérature médiévale et renaissante ainsi qu’à leur réception. Plus largement, le congrès sera aussi l’occasion d’aborder le sujet du rire par le biais des genres littéraires ou les auteurs qui se sont intéressés au rire sous un angle théorique. On pourra enfin s’interroger sur les modalités, les fonctions et les sens du rire dans les œuvres du Moyen Âge et de la Renaissance : qui rit ? De quoi ou de qui rit-on ? Et comment ?
Programme complet ici.

818-2018. Landevennec, une abbaye bénédictine en Bretagne (Colloque international)

Date : 6-8 juin 2018
Lieu : Abbaye Saint-Guénolé de Landévennec
Organisation : Yves Coativy (CRBC – Université de Bretagne occidentale)
Argumentaire : L’année 818, la communauté de Landévennec adopte la Règle de saint Benoît, dans le contexte politique et religieux carolingien que l’on connaît. Au cours des siècles qui suivent, comme dans l’histoire de toute abbaye bénédictine, les moines de Landévennec transmettent et adaptent pratiques et relectures de la Règle en fonction du contexte politique, religieux et économique non sans crises mais aussi rebondissements comme l’intégration à la Société de Bretagne puis à la Congrégation de Saint-Maur au XVIIe siècle et la renaissance des années 1950. Ce colloque a pour ambition d’analyser, sur cette longue période, l’histoire de l’abbaye Saint-Guénolé au sein du monachisme bénédictin et en relation avec le monde environnant plus ou moins lointain.
Programme complet ici.

Journée d’études « Les hérésies chrétiennes orientales (IXe-XVe siècles) : histoires parallèles et regards croisés » (2e rencontre du GIS HéPoS)

Date : 21 juin 2018, 8h45-17h
Lieu : Université Paul-Valéry Montpellier 3 – Site Saint-Charles 2, salle Panathénées
Organisation : Alessia Trivellone
Argumentaire : Cette deuxième rencontre du Groupement d’Intérêt Scientifique HéPoS (Hérésie, Pouvoirs et Sociétés – Antiquité, Moyen Âge, époque moderne : hepos.hypothèses.org) entend étudier différents cas d’accusations d’hérésie portées contre des chrétiens d’Orient, entre les IXe et XVe siècles. Le but n’est pas de chercher de supposés liens entre ces diverses affaires et les « hérésies » occidentales, comme le fait souvent l’historiographie traditionnelle, mais de comparer les dynamiques politiques et sociales à l’origine du déclenchement de l’accusation dans les différents contextes (Byzance, États latins d’Orient, Arménie, Éthiopie). Est également analysé, à partir de sources écrites et iconographiques, le regard que les Occidentaux portent sur des groupes de chrétiens vivant dans l’Empire mongol aux XIIIe et XIVe siècles et appelés par des noms d’hérétiques condamnés lors des premiers conciles (nestoriens, jacobites, maronites).
Programme complet ici.

Pratiques des indulgences. Tradition, innovation, adaptation dans les sociétés européennes (du Moyen Âge à l’époque contemporaine) – Troisième rencontre : les fonctions

Date : 21 et 22 juin 2018
Lieu : Université de Lille – site de Pont-de-Bois / Salle de séminaire de l’IRHiS (A1-152).
Organisation : Esther DEHOUX (Université de Lille, IRHiS), Caroline GALLAND (Université Paris-Nanterre, CHISCO), Catherine VINCENT (Université Paris-Nanterre, CHISCO)
Programme :

Jeudi 21 juin 2018
9h30 Accueil
9h45 Esther DEHOUX (Université de Lille, IRHiS), Caroline GALLAND (Université Paris-Nanterre, CHISCO), Catherine VINCENT (Université Paris-Nanterre, CHISCO) : Introduction

Les indulgences à l’époque contemporaine : débats et pratiques

10h15 Frédéric VIENNE (Archives diocésaines de Lille) : Les indulgences de Notre-Dame de la Treille (Lille) de 1842 aux années 1950/1960
11h30 Guillaume CUCHET (Université Paris-Est Créteil, CRHEC) : Vatican II et l’aggiornamento problématique des indulgences

Indulgences, dévotion et pastorale

13h45 Frédéric GUGELOT (Université de Reims Champagne-Ardenne, CERHIC) : Un Jubilé d’après-guerre
14h45 Philippe MARTIN (Université de Lyon 2, LARHRA) : Des indulgences pour un renouveau du pèlerinage
16h Marc GIL (Université de Lille, IRHiS) : Un topos des images de piété à la fin du Moyen Âge : la Messe de saint Grégoire en France du Nord
17h Véronique BEAULANDE (Université de Reims Champagne-Ardenne, CERHIC) : Indulgences et cas réservés, XIIIe-XVe siècle

Vendredi 22 juin 2018

Les indulgences et l‘argent

9h Marie-Madeleine de CEVINS (Université Rennes 2, Tempora) : Les Mendiants, les indulgences et l’argent en Europe centrale (v. 1220-v. 1520)
10h Anne MASSONI (Université de Limoges, CRIHAM) : L’obtention des indulgences dans le cadre des reconstructions/érections d’églises collégiales à la fin du Moyen Âge
11h15 Étienne HAMON (Université de Lille, IRHiS) : Entre concurrence et dénonciation. Les indulgences pour la reconstruction du clocher de Sainte-Geneviève de Paris dans les années 1480

Indulgences et enjeux de pouvoir

13h30 Violeta BARBU (Université de Bucarest, Institut d’Histoire « Nicolae Iorga ») : « Passeport pour le paradis » : les indulgences dans l’Église orientale (XVIIe-XIXe siècle)
14h30 Olivier ROTA (Université d’Artois, CREHS) : Les indulgences : un dispositif au service de la campagne catholique pour la « conversion de l’Angleterre » ? (c. 1850-1967)
16h Michel GRANDJEAN (Université de Genève, Maison de l’Histoire) : Conclusion

Administrer la ville dans et hors les murs (Occident, XIVe-XVIe siècles) : continuité(s) ou rupture(s) ?

Date : 21-22 juin 2018
Lieu : Le Logis du Roy, Passage du Logis du Roi, 80000 Amiens
Organisation : EA 4284 TRAME de l’Université de Picardie Jules Verne (Matthieu Béghin, Pascal Montaubin, Catherine Xandry)
Programme ici.

L’Église et la violence (Xe-XIIIe s.) – 54e colloque de Fanjeaux

Date : 9-12 juillet 2018
Lieu : Fanjeaux.
Présidence : Dominique Barthélemy (Université Paris Sorbonne)
Argumentaire : Si la relation entre l’Église et la violence a plusieurs fois été abordée à Fanjeaux — notamment lors des 4e, 38e et 41e sessions — le 54e colloque revient sur cette question et propose de l’envisager sous ses différentes formes, au cours du Moyen Âge central, en présentant documents, dossiers ou éclairages nouveaux. Le programme associe des analyses de la justification et de la réprobation des armes et des luttes (contre les spoliateurs, les hérétiques, les infidèles) à une série d’études de cas, qui s’attachent à restituer la vie et la complexité de personnages éminents (prélats en croisade, pape, prédicateurs) et d’épisodes dramatiques (lutte contre les mercenaires, sac de Béziers). On s’efforcera de dégager la spécificité de l’Occitanie, au sens large, au sein du royaume capétien et de la chrétienté occidentale : l’Église n’y est-elle pas confrontée à une violence de voisinage plus forte qu’ailleurs, faute de roi proche, obligée d’intervenir, exposée ainsi davantage à la contestation et engagée par là-même dans l’entreprise « de paix et de foi » que veut être la croisade albigeoise ? Sans éviter pour autant toute violence…

Programme :

Lundi 9 juillet

9h15. Ouverture de la session

  1. Régulation et usage de la violence par ou contre l’Église

9h30. Sébastien Fray (Université Jean-Monnet, Saint-Étienne) : Monastères bénédictins et conduites guerrières dans le Sud-Ouest du royaume de France (Xe-XIIIe siècles).
10h15. Dominique Barthélemy (Université Paris Sorbonne) : Les milices et les confréries de paix diocésaine en Occitanie, XIe–XIIIe siècles.
11h. Simone Balossino (Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse) : La violence, les villes et l’Église : quelques cas méridionaux (XIIe – XIIIe s.).
11h45. Xavier Hélary (Université Lyon III) et François Arbelet (Université Paris Sorbonne) : Les évêques du Midi capétien et le service militaire au roi (1271-1304).

  1. La violence vue par les gens d’Église

14h30. Guy Lobrichon (Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse) : Lutte contre l’hérésie et justifications bibliques de la violence au XIIe siècle.
15h15. Fernand Peloux (Université de Namur) : La violence dans un dossier hagiographique inédit (IXe-XIVe s.) : le martyre de Volusien de Foix et ses miracles.
16h. Françoise Durand (Montpellier) : Innocent III et la violence. Entre justice et miséricorde.

Mardi 10 juillet

9h. Marie-Anne Polo de Beaulieu (École des Hautes Études en Sciences sociales, Paris) : La violence dans les exempla méridionaux du XIIIe siècle.
9h45. Térence Le Deschault de Monredon (Université de Barcelone) : Iconographie de la violence dans les églises méridionales.
10h30. Esther Dehoux (Université de Lille) : « Bien vos connois au cors et au visage, as poinz quarrez et as leës espaules » : autour des enseignes de pèlerinage à l’effigie de Guilhem, guerrier saint de Gellone.

III. Le Midi, la dissidence et la croisade

11h15. John France (Université de Swansea) : Des prélats méridionaux violents à la Première croisade.
14h30. Jean-Louis Biget (ENS LSH) : Les violences de la croisade. Réflexions sur la prise de Béziers (22 juillet 1209).
15h15. Mark G. Pegg (Washington University in Saint-Louis) : La violence comme rédemption : croisade, inquisition et hérésie.
16h. Nicole Bériou (Université Lumière Lyon) et Bernard Hodel, o.p. (Université de Fribourg) : Dominique et la violence évangélique.

Mercredi 11 juillet

Excursion en Minervois : Minerve, château d’Agel et castrum de Ventajou.

Jeudi 12 juillet

9h. Georges Passerat (Institut catholique de Toulouse) : La guerre sainte dans l’Anonyme de la croisade albigeoise
9h45. Damien Carraz (Université Clermont Auvergne) : Celeberrimum et generalissimum concilium. Montpellier, 1215 et le negotium pacis et fidei.
11h. Conclusion, par Dominique Barthélemy (Université Paris Sorbonne).

50e Journées romanes à Cuxa : Qu’est-ce que l’art roman ?

Date : 9-14 juillet 2018
Lieu : Abbaye Saint-Michel de Cuxa, 66500 Codalet Prades
Organisation : Association culturelle de Cuxa
Programme complet ici

Séminaires/Cycles de conférences

La magie dans l’Orient juif, chrétien et musulman : recherches en cours et études de cas (Cycle d’ateliers)

Date : le mercredi de 10h à 12h
Lieu : Salle DA413 de la Maison de la Recherche, 28 rue Serpente, 75005 Paris
Organisation : Ayda Bouanga (CéSor-EHESS) et Jean-Charles Coulon (IRHT-CNRS).
Argumentaire :

Ces ateliers de réflexion entamés en janvier 2016 visent à ouvrir un espace de discussion interdisciplinaire concernant les pratiques magiques et les textes de « sciences occultes » dans l’Orient juif, chrétien et musulman depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours.

Divination, ensorcellement, exorcisme et autres charmes et envoûtements sont des pratiques courantes qualifiées de « magiques » par les textes sacrés et les autorités religieuses comme par les anthropologues du siècle passé. Elles furent à la fois condamnées, réglementées et codifiées par les pouvoirs politiques et religieux. Pour agir, les oracles et les magiciens de la Grèce antique et de Byzance, les nigromanciens de l’Europe latine, les däbtära éthiopiens, les cabalistes juifs, les derviches turcs, les marabouts du Maghreb et d’Afrique subsaharienne, mettent en action un système symbolique propre à leur religion, leur société et leur culture, qui est alors traduit en fonction de l’objectif visé sous une forme rituelle et/ou matérielle, allant de la simple invocation ou conjuration à la fabrication et l’utilisation d’objets tels que des amulettes, talismans et rouleaux protecteurs. Les performances de ces artefacts permettent de se protéger ou de demander l’intercession d’un esprit ou d’une entité supranaturelle reconnue pour ses pouvoirs (anges, saints, esprits, djinns, zars, démons, etc.). Au sein de l’Orient juif, chrétien et musulman, malgré les différences qu’impliquent des contextes historiques, géographiques et culturels différents, des similitudes peuvent aussi être mises en évidence.

Ces praticiens des sciences occultes peuvent disposer de statuts sociaux différents. La contextualisation du magicien, de l’exorciste, du guérisseur, du marabout ou encore du däbtära permet d’interroger le statut social de ces praticiens des sciences occultes. Contrairement à l’image longtemps véhiculée par une historiographie opposant magie et religion, la pratique des arts occultes n’implique pas toujours un statut marginal. Au contraire, elle n’est pas incompatible avec des sacerdoces et fonctions religieuses. Au sein d’une société et selon la nature de leur activité ou leur formation, certains praticiens peuvent ainsi être prêtres, chantres de l’Église, érudits, rabbins, imams, etc. Ils peuvent disposer d’un savoir religieux, souvent acquis lors un parcours clérical. Au regard de leur sacerdoce, leur fonction d’agents du sacré en font des personnages privilégiés pour mettre en action le potentiel opératoire des textes sacrés et des puissances célestes. D’autres personnages, qui n’ont pas de fonction religieuse, peuvent aussi avoir connaissance de pratiques et de savoirs antiques qui les rendent aptes à faire agir un système symbolique.

Le rapport de ces individus au pouvoir en place est souvent fondamental pour appréhender leur statut : l’astrologue de cour peut jouir d’immenses privilèges et d’une grande autorité quand l’astrologue du « peuple » peut être inquiété par des ordonnances ou des édits du pouvoir à l’encontre des charlatans. Le terme de « magique » (ou ses parasynonymes dépréciatifs et réprobateurs) sert souvent, à tort, à distinguer le détenteur officiellement investi de la puissance sacrée et en charge d’une communauté morale, de l’individu qui a échappé à toute formation religieuse officielle ou traditionnelle ou dont l’activité dépasse – ou plutôt transgresse – les limites normalement dévolues au sacerdoce, même si cette « transgression » n’est pas perçue comme telle par l’individu ou sa clientèle. Les modalités d’acquisition et de transmission de leurs connaissances sont en grande partie méconnues, mais cette polymathie procure à ces hommes un statut social particulier.

Les principaux témoignages de ces activités pour les époques antique et médiévale sont les objets et les manuscrits. L’utilisation des objets comme supports des manifestations magiques dans l’Orient juif, chrétien et musulman, et notamment l’usage des amulettes, des talismans et des rouleaux dans lesquelles des prières et des dessins sont consignés, est répandu et attesté depuis des époques anciennes selon différentes modalités. Ce phénomène questionne la place des outils de dévotion au sein de ces pratiques. La fabrication de ces objets requiert un savoir-faire alliant la maîtrise de l’écriture, de l’art décoratif et des modèles picturaux religieux, le travail du parchemin ou encore la pratique de l’orfèvrerie et de la métallurgie. Les procédés menant à leur réalisation donnent à ces objets des pouvoirs : ils peuvent devenir les vecteurs des propriétés naturelles ou symboliques des matériaux utilisés (pierres, plantes, métaux, etc.) ou des médiums permettant d’établir un contact avec des êtres surnaturels, célestes ou chtoniens, en s’attirant une partie de leur puissance. La comparaison des différentes traditions talismaniques met en évidence les mécanismes permettant aux objets de devenir des nœuds de relation.

Dans chacune de ces traditions, les sources écrites nous informent sur la construction, la circulation et la réception de ces savoirs au sein de l’Orient juif, chrétien et musulman. Les référents auxquels ils font appel conduisent à une réflexion sur la circulation et la réception des figures historiques (saints, roi, savants, philosophes, etc.) et surnaturelles (démons, dragons, esprits, anges, etc.). Malgré des particularismes propres à chaque langue et culture, les études sur la divination et la magie, qu’elles soient grecques, byzantines, coptes, syriaques, arabes ou éthiopiennes, mettent en évidence que certaines figures traversent les régions et les âges, comme par exemple Salomon, son Testament, ses odes et sa Clavicule, véritables manuels de démonologie ; Saint Cyprien d’Antioche, mage du IVe siècle converti au christianisme ; l’empereur Alexandre le Grand auquel on prête une connaissance des mystères spirituels ; ou encore le philosophe Apollonius de Tyane (Balīnūs en arabe) à qui on attribue de nombreux talismans et traités de magie renommés tout autour du bassin Méditerranéen.

Les textes sacrés sont également au cœur des pratiques magiques : des passages de la Torah, des Évangiles, des Psaumes ou du Coran sont utilisés dans toute la région pour des pratiques prophylactiques et divinatoires. La langue et l’alphabet des langues liturgiques eux-mêmes sont exploités dans une perspective numérologique, comme nous pouvons l’observer avec la valeur numérique des caractères guèzes (langue savante de l’Église éthiopienne), coptes, hébreux (guématria) ou arabes (science des lettres et des carrés magiques). Ces textes religieux ne sont pas toujours mis en œuvre dans leur état brut. Ils peuvent être soumis à un travail de transformation qui agit sur leur forme et leur sens en leur conférant une valeur performative.

Si la magie est généralement mise en opposition ou en concurrence avec la religion, le terme de « magie » lui-même s’avère bien souvent réducteur ou déformant pour qualifier les différentes pratiques observées. Ainsi, comme le soulignait Camille Tarot, « la distinction magie/religion est un des plus vieux topoï des sciences des religions, par où elle est bel et bien enracinée dans l’héritage de la civilisation occidentale, si ce n’est de la chasse aux sorcières. C’est dire les présupposés latents : la magie, c’est la fausse monnaie de la religion, de la religion dévoyée ou transgressive, etc. Les théoriciens recourent à la distinction chaque fois qu’ils espèrent obtenir une définition pure de la religion pure ». L’ensemble des ateliers de ce séminaire montrera ainsi que les pratiques magiques et les textes de « sciences occultes » mettent en relief tout à la fois les particularités des systèmes symboliques et sacrés propres à chaque culture, les processus communs, ainsi que les tensions sociales et politiques inhérentes à la lutte pour le monopole et la détention de la puissance du symbolique et du sacré.

Programme complet ici

Appels à communication/contribution

Les manuscrits hagiographiques du nord de la France et de la Belgique actuelle à la fin du Moyen Âge (XIVe-XVIe siècles) : fabrication, fonctions et usages

Dates et lieux : 30 novembre 2018 (Université de Lille) ; 21 mars 2019 (UNamur) et 22 mars 2019 (UCL)
Comité organisateur : Paul Bertrand (Louvain), Esther Dehoux (Lille), Xavier Hermand (Namur), Fernand Peloux (Namur)
Comité scientifique : Paul Bertrand (Louvain), Esther Dehoux (Lille), Jeroen Deploige (Gand), Monique Goullet (Paris), Xavier Hermand (Namur), Anne-Françoise Labie-Leurquin (Paris), Charles Mériaux (Lille), Fernand Peloux (Namur), Piotr Tylus (Cracovie), Catherine Vincent (Nanterre)
Argumentaire :

À la fin du Moyen Âge, la production hagiographique manuscrite se transforme et connaît son dernier âge d’or entre le succès éditorial de la Légende dorée et l’arrivée de l’imprimerie. De nombreux textes anciens sont abrégés pour intégrer de nouvelles collections. Ce phénomène est en partie responsable du relatif désintérêt des historiens à leur égard : à quoi bon s’intéresser à ces abrégés alors qu’il reste tant à découvrir dans les grands légendiers du Moyen Âge central, et qu’on commence à peine à mieux connaître les tout premiers manuscrits conservés ? Un examen récent de l’immense œuvre hagiographique produite par Jean Gielemans (1427-1487) à l’abbaye de Rouge-Cloître au sud de Bruxelles, où il mit en chantier plusieurs manuscrits, permet de comprendre l’intérêt qu’il y a à explorer les collections tardives . Chez le chanoine de Windesheim s’entremêlent à la fois des modèles hagiographiques anciens, l’exaltation patriotique du Brabant et une spiritualité marquée par la devotio moderna, trame dévotionnelle à l’œuvre dans de nombreuses communautés religieuses d’alors. Cependant, une telle entreprise ne saurait refléter la culture hagiographique de son temps, dans les Pays-Bas méridionaux et plus encore dans une large France du Nord, où existent peu d’études historiques sur la question. L’objectif de ces journées d’études est donc de mieux saisir la place du manuscrit hagiographique, entendu ici au sens large, dans cet espace à la fin du Moyen Âge, en prolongeant notamment les réflexions de Guy Philippart sur la fabrique et les usages des légendiers, à une période où la documentation susceptible de les appréhender est plus abondante, qu’elle se trouve dans les manuscrits eux-mêmes (prologues , colophons, marques d’appartenances, notes marginales etc) ou bien à l’extérieur (comptabilité, sources notariées, catalogues anciens) .

La parution toute récente dans le dernier volume d’Hagiographies d’une synthèse sur les œuvres produites dans l’espace belge, sous la plume de Valerie Vermassen pour l’hagiographie latine et de Werner Verbeke pour celle en vers et en moyen néerlandais offre un point de départ solide et invite à saisir ensemble les légendiers latins et vernaculaires, en moyen néerlandais comme dans les parlers d’oïl . De ce point de vue, après les remarques fondatrices de Paul Meyer sur les légendiers vernaculaires, les études des romanistes ont jeté une lumière nouvelle sur ces manuscrits et leurs textes . La situation linguistique du nord de la France et de la Belgique induit nécessairement un travail collaboratif, seul à même de faire réfléchir collectivement à la circulation des modèles et des traductions, aux conditions matérielles de la circulation des textes hagiographiques, mais aussi à l’usage de ces manuscrits, dans le cadre de la pastorale et des pratiques cultuelles collectives comme dans celui de l’affirmation de l’individu à la fin du Moyen Âge.

Il s’agira de procéder à l’examen d’un ou de plusieurs manuscrits hagiographiques, mais aussi de rassembler des témoignages anciens sur l’usage de la littérature hagiographique et de ses manuscrits en veillant toujours au contexte de leur production et de leurs usages, au choix et à l’agencement de leurs textes, afin de saisir le rôle de l’hagiographie dans les pratiques culturelles et sociales à l’aube de la modernité. Dans un tel cadre relativement souple, quatre points peuvent être soulevés, sans prétendre à l’exhaustivité :

Typologie de la circulation de l’hagiographie. Dans la longue durée de l’histoire des manuscrits hagiographiques, on trouve généralement à côté des grands légendiers per circulum anni des légendiers thématiques consacrés par exemple à des saintes femmes, des apôtres ou bien encore des ascètes. On prendra en compte aussi bien ces catégories que les libelli consacrés à un nombre restreint de saints. On inclura également les recueils hybrides, les miscellanées, et plus largement, l’association des textes hagiographiques avec d’autres types de textes, qu’ils soient littéraires ou non. On privilégiera ainsi l’étude de l’insertion de récits hagiographiques dans des documents diplomatiques, dans des compilations juridiques, dans des livres municipaux qui permettent d’étudier l’appropriation qui a pu être faite de l’hagiographie dans l’espace public à la fin du Moyen Âge, au-delà du seul monde ecclésial. De même, les premiers imprimés hagiographiques et leur relation avec la production manuscrite pourront être étudiés. D’une manière générale, on veillera aussi aux aspects matériels de ces manuscrits en étudiant leur mise en page, leur décoration afin d’éclairer au mieux leurs fonctions.
Dispositif liturgique et culte des saints. On pourra explorer le lien entre culte des saints et manuscrits hagiographiques. La place de ces manuscrits dans les pratiques liturgiques n’est pas évidente et si des légendiers ont vu leurs textes découpés en leçons dans un second temps, beaucoup d’entre-eux n’ont jamais été utilisés dans un cadre liturgique. Quels rapports entretiennent-ils avec les reliques qu’on trouve dans l’établissement pour lequel ils ont été produits et utilisés ? Comment le manuscrit hagiographique s’articule-t-il au sanctoral de l’abbaye tel qu’on peut le connaître au travers des manuscrits liturgiques ? Dans une telle perspective, les lectionnaires et les bréviaires, dans lesquels les textes hagiographiques se trouvent découpés et normalisés pourront être appréhendés.
Public et utilisation. Pour qui les manuscrits hagiographiques ont-ils été produits, dans quel but, à quel besoin répondent-ils dans un premier temps ? L’étude de leurs provenances et de leurs origines permet de faire réfléchir à la destination de ces manuscrits, tout comme le choix des textes qui les composent permet d’éclairer les buts et les usages attendus de leurs commanditaires. On peut envisager, à l’échelle d’une même ville ou d’une même région ou bien encore d’un même ordre monastique, d’appréhender toute la production de manuscrits hagiographiques afin de mettre en lumière des tendances en fonction de chacun des milieux de production. L’étude de la langue et des traductions opérées peut aussi éclairer ces points et permettre de mieux cerner sinon le public, du moins l’horizon d’attente des collections, si ce n’est repérer des individus à l’œuvre derrière la commande et l’utilisation de tel ou tel manuscrit.
Quels textes circulent ? S’il s’agit de ne pas négliger le support matériel qu’est le manuscrit hagiographique, c’est bien son contenu qui sera au cœur de ces journées. Comment les textes sont-ils choisis ? À quelle époque ont-ils été composés, sont-ils réécrits ? Les modèles de sainteté qu’ils véhiculent seront ainsi appréhendés en mesurant la proportion entre la production hagiographique ancienne et les saints et les textes plus récents. Quand un établissement donné met en chantier un légendier, quel est le rapport entre celui-ci et les collections hagiographiques déjà présentes ? On ne négligera pas du reste les traces de l’utilisation, à la fin du Moyen Âge, de manuscrits produits dans les siècles précédents, qui peuvent-être relus, supplémentés, rendus plus maniables (tables, foliotation, normalisation linguistique etc). Quant aux légendiers d’auteurs, dont la Légende dorée et ses traductions, on sera attentif aux marques d’appropriation, à leurs adaptations locales, à leurs suppléments éventuels. Bref, il s’agit de comprendre la logique interne des collections, l’idéologie qui les sous-tend, toujours en lien avec le contexte politique et social dans lequel elles sont nées.
Les propositions de communication (500 mots maximum, en français ou en anglais), sont à envoyer avant le 1er juin 2018. Nous vous ferons savoir dans le meilleur délai si votre proposition est retenue.

Contact : fernand.peloux@unamur.be

Journée d’études « Au travers des registres, la délibération » (12 octobre 2018)

Date : 12 octobre 2018
Lieu : Aix-en-Provence, Maison méditerranéenne des sciences de l’Homme
Organisation : François Otchakovsky-Laurens et Laure Verdon (TELEMMe, Université d’Aix-Marseille)
Comité scientifique : Jean-Paul Boyer (AMU), Pierre Chastang (U. Versailles-Saint-Quentin), Noël Coulet (AMU), Jérémie Foa (AMU), Michel Hébert (UQAM, Canada), François Otchakovsky-Laurens (AMU), Lorenzo Tanzini (U. Cagliari, Italie), Laure Verdon (AMU), Nicolas Vidoni (Montpellier 3).
Argumentaire :

Au cœur de la documentation des villes occidentales, les registres de délibérations communaux forment un très volumineux corpus documentaire en Europe méridionale et occidentale depuis la fin du Moyen Âge. La production de ces registres, centrés sur les assemblées et conseils de ville, a accompagné le développement des institutions urbaines.

Les assemblées délibératives et conseils urbains participent en effet, à partir du XIIIe siècle, à la formidable expansion de l’écrit de gouvernement, lorsque se systématise l’enregistrement des réunions . Sous la forme d’instruments publics ou de registres tenus de façon continue, la mise par écrit de procédures essentiellement orales les formalise et leur donne une validité juridique.

Deux journées d’études précédentes à Aix-en-Provence ont permis d’identifier les spécificités des registres de délibérations urbains méridionaux, puis d’examiner les tensions et conflits traversant les assemblées délibératives . La réflexion portera cette fois-ci plus spécifiquement sur le processus de prise de décision collective, les diverses modalités de celle-ci : degré de préparation des séances et des propositions d’ordonnances, discussion de celles-ci par les conseillers, modes d’argumentation, possibilités de désaccord, aboutissement unanime ou non, parts respectives de l’oralité et de l’écrit dans le processus.

Alors que les scripturalités médiévale et moderne sont en cours d’exploration dans des champs variés, les productions spécifiques des assemblées et conseils urbains ont peu été examinés pour ce qu’ils révèlent du processus de délibération. Le plus souvent, les études existantes se penchent sur la rhétorique et le langage des enregistrements de séance, ailleurs les listes de présences sont analysées pour ce qu’elles révèlent de la composition sociale de l’élite gouvernante. En outre, la nécessaire exploration des aspects purement techniques des écritures pratiques a pour l’instant laissé de côté la question de leur usage et de leur signification politiques.

Pourtant, avec la tenue régulière et continue des comptes rendus de réunions des conseils de ville, l’historien dispose d’une fenêtre ouverte sur le quotidien du gouvernement des communautés, et ce dans une remarquable continuité au fil des siècles. Composés en lien immédiat avec les assemblées décisionnaires, les registres de délibérations occupent une place centrale dans l’architecture administrative communale et constituent une clef précieuse pour pénétrer le paysage documentaire urbain.

La recherche reste encore marquée, sur le plan méthodologique, par un usage opportuniste de ce matériau documentaire. Sans doute le caractère assez stéréotypé des registres, l’impression qu’une grande part du fonctionnement réel des assemblées leur restera inconnu voire dissimulé a-t-il longtemps découragé les chercheurs, qui s’en sont servis comme d’un gisement occasionnel d’informations factuelles, permettant essentiellement la vérification et le recoupement événementiels. Les registres de délibérations sont ainsi demeurés un volet auxiliaire des études urbaines, alors qu’il s’agit le plus souvent du seul outil écrit qui soit manié et composé quotidiennement au cœur du gouvernement de la ville, du moins avant le processus de quasi-systématisation bureaucratique des institutions municipales entre 1700 et 1750.

La rencontre propose de renouveler l’usage des registres de délibérations sur ce plan. Ces registres sont-ils un outil pertinent pour connaître le déroulement effectif et le fonctionnement oral des débats ? Que doit le fonctionnement des assemblées urbaines aux usages de l’écrit ?

L’objectif n’est pas seulement la connaissance approfondie des systèmes urbains d’écriture et de la construction de leur bureaucratie. Il est de comprendre le rapport entre le gouvernement des villes et les populations administrées, d’évaluer le degré de participation civique et à l’inverse celui d’exclusion socio-politique mis en œuvre par les élites au pouvoir.

Le processus de délibération doit ainsi se comprendre dans l’articulation de l’oralité et des écritures, mais aussi dans les dynamiques liées à tout le champ des interactions sociales dans un même lieu – l’assemblée, où l’on se rend, pour laquelle on est convoqué, à laquelle on assiste à des niveaux divers d’implication. La rencontre privilégiera, de la sorte, une approche dynamique des processus de délibération par le recours aux outils d’analyse issus d’autres sciences sociales, telles la géographie (notion de coprésence, d’urbanité ), ou la sociologie (notion d’agency ) par exemple.

Cadres chronologiques et spatiaux :

Conformément aux modalités méthodologiques adoptées lors des deux rencontres précédentes, le comparatisme sera placé au cœur de l’analyse. L’espace pris en considération, à cette fin, s’étendra à l’ensemble des villes de l’espace européen du XIIIe au XVIIIe siècle.

Axes de travail :

  1. Les lieux et les procédures de l’assemblée. Quels sont les lieux de réunion, les procédures de la tenue des conseils de ville : modalités de convocation, de réunion, de publicité, de préparation des séances, de vote et surtout, qu’impliquent-elles dans la prise de décision collective ? Les assemblées sont-elles des coquilles vides, simples chambres d’enregistrement de décisions prises en amont ? Ou au contraire, quels indices de discussion réelle trouve-t-on dans les registres de délibérations ?
  2. De quoi témoignent les à-côtés de l’enregistrement ? On cherchera ici la présence de brouillons, de ratures, de cédules insérées, de verbatim de prises de parole. Autant d’éléments qui ne relèvent pas du « modèle » délibératif tel que décrit par les juristes italiens du XIIIe siècle . Dans ces ajouts, soustractions ou textes préparatoires, peut-on détecter les pratiques délibératives des conseils de ville ?
  3. L’anthropologie et la sociologie de la prise de décision en assemblée. Peut-on relever l’existence d’individus marquants, d’interventions individuelles décisives ? Quels sont les cercles plus ou moins influents parmi les membres du conseil ? Quel est le degré de fermeture/d’ouverture des assemblées urbaines à des cercles plus larges de la population, à des non-membres du conseil de ville ?
  4. L’évolution dans l’usage et la vitalité des registres de délibérations. Apparus avec les gouvernements populaires italiens du XIIIe siècle, les registres de délibérations urbains se maintiennent sur le long terme, jusqu’à l’époque contemporaine, tout en connaissant de nombreuses modifications dans leur forme et dans leurs usages. Par le degré de maniabilité, d’évolutivité ou à l’inverse de rigidité formelle des registres de délibérations, peut-on évaluer la vitalité des assemblées et conseils comme lieux de la prise de décision et du gouvernement urbain ? En d’autres termes, le registre comme outil documentaire vivant du conseil est-il le marqueur d’une assemblée effectivement délibérative ?

Procédure de participation : Les propositions de communication devront parvenir sous format électronique à François Otchakovsky-Laurens et Laure Verdon (f.otchakovsky.laurens@gmail.com + laure.verdon@univ-amu.fr) avant le 8 juin 2018. Elles se présenteront sous la forme d’un résumé de 1000 caractères espaces compris maximum et mentionneront une courte présentation de leur auteur (parcours universitaire, publications, rattachement institutionnel).
Les propositions émanant de jeunes chercheurs doctorants et post-doctorants sont bienvenues. Après examen des propositions, le comité scientifique retiendra 6 communications ; une réponse personnalisée sera apportée pour chaque proposition à partir du 25 juin 2018.

Récits de ville. Usages de l’histoire et changement urbain (6-7 juin 2019)

Dates : 6-7 juin 2019
Lieux : Paris – Ivry-sur-Seine
Organisation : Groupe Transversal “Usages de l’histoire et devenirs urbains” du LABEX Futurs Urbains (Université Paris-Est, France) et Instituto Universitario de Urbanística de l’Université de Valladolid (Espagne)
Argumentaire :

Des mythes de fondation antiques au storytelling contemporain, d’innombrables récits accompagnent le processus d’urbanisation planétaire. Le changement dans les villes n’est pas en effet un processus linéaire, et les sociétés urbaines mettent abondamment en récit ses péripéties. À ce phénomène assez bien connu, l’appel à communication qui suit ajoute l’hypothèse que de tels récits ont joué un rôle important dans l’accompagnement des mutations urbaines et qu’ils entretiennent des relations complexes et dialectiques avec les projets, plans d’aménagement, opérations de reconstruction, rénovation, politiques ou mobilisations urbaines en général c’est-à-dire toutes modalités de transformation intentionnelle ou subie des villes. L’objectif du colloque sera donc d’éclairer assez précisément le rapport entre ces narrations et les enjeux propres au changement urbain et à l’urbanisme.

En ce sens, les récits forment un usage de l’histoire, et la recherche urbaine ne peut pas simplement les considérer comme oeuvres littéraires, même s’ils révèlent de la fiction. Ils constituent une dimension de la fabrique de la ville qui s’inscrit dans des temporalités et des représentations que l’on peut rapporter aux différents protocoles de transformation urbaine, dans un cadre réglementaire ordinaire (plans d’urbanisme, régulation…) ou exceptionnel (opérations d’aménagement…), en continuité (protection patrimoniale, renouvellement urbain…) ou en rupture (expansion urbaine, rénovation…), partiel (histoire de quartier, des communautés habitantes…) ou global (de la petite ville à la métropole…). Il y a dans toutes ces situations un intérêt à rapprocher, le temps d’un colloque, les études pluridisciplinaires qui prennent pour objet ou plus simplement qui mobilisent ces récits de ville, avec la fabrique de l’urbain.

Trois entrées sont ici proposées, dans lesquelles pourront s’inscrire tout ou partie des propositions de communication :

Production, actualisation, transmission ou le récit comme consensus
Qu’il soit produit dans le cadre d’une commande publique liée au pouvoir de bâtir ou en dehors de tout cadre institutionnel, le récit de ville vise à établir un portrait permettant d’identifier des repères, des hauts-lieux, des acteurs qui déterminent un devenir urbain. Mais quelle analyse et quelle interprétation intellectuelle et matérielle en faire ? Comment également analyser la construction sociale et politique de leur production ? Comment décrire les professionnels habilités à le produire (architectes, urbanistes, aménageurs, maîtres d’oeuvre, élus mais aussi conservateurs du patrimoine, historiens, hagiographes, écrivains, professionnels de la communication) ? Comment restituer enfin les circulations entre eux, l’entrecroisement ou la concurrence des légitimités, l’articulation entre le récit fondamental ou définitif et le récit appliqué aux opérations urbaines ? Il est donc important dans un premier temps d’identifier, à travers les convergences, comment ces récits construisent les consensus.

Conflits, effacements, oublis ou le récit comme lieu de mémoire
Si le récit de ville contribue à sa façon au travail de mémoire, passant par le tri des événements (fondations, résistances, reconstructions, libérations, soulèvements populaires, etc.) et la sélection des lieux et des personnages qui ont fait la ville, il a pour envers et complément la discordance. Mais, au-delà de l’opposition désormais classique en sciences humaines entre discours des vainqueurs et silence des vaincus, comment restituer les processus d’effacement ou d’oubli à l’oeuvre dans certains récits de ville officiels ?
À l’heure du numérique, le récit de ville ne courtil pas le risque de se confondre avec une accumulation sans fin de données factuelles qui relativisent toute forme d’histoire urbaine ? Le trop plein de passés rend le récit informe et ouvre la porte aux oublis. Travailler le récit c’est donc mettre en perspective l’avant du tournant numérique mais aussi réinterroger les modalités de l’oubli. Que, à cet égard, peuvent nous apprendre les situations d’amnésie urbaine ou urbanistique, les récits flous ou effacés ?

Enjeux, projets et appropriations ou le récit comme instrument
L’hypothèse de départ de ce colloque est que le récit de ville forme une « narratologie articulée », c’est-à-dire tournée ou orientée vers la production urbaine. Est-ce que cependant tous les récits de ville fabriquent de l’imaginaire bâtisseur ? Les appels insistants actuellement en France à la constitution d’un « récit métropolitain » témoignent de cet enjeu : mais peut-on dire pour autant qu’il est entendu ? Et par qui ? Les récits peuvent-ils cependant s’affranchir des récits existants et que font-ils des récits antérieurs de la transformation urbaine qui ont pu aussi s’appuyer sur des infrastructures fortes (murailles, boulevards, places royales, …) ?
Ne dit-on pas par exemple des « plans d’urbanisme » qu’ils ont aussi pour fonction de donner sens au devenir des villes, de rassembler dans une charte commune les décisions prises, et en quelques sortes de contribuer à l’élaboration d’un grand récit du changement urbain ? Il y a par ailleurs la question des usages politiques de ces récits de ville, c’est-à-dire la manière dont les acteurs qui ont en charge la production des villes s’approprient le passé et le reconfigurent. Au-delà des questions épistémologiques, il y a celles de la nature des connaissances produites de leur statut et de leur assemblage, de leur rapport avec l’héritage urbain et à la mémoire collective, à l’identité des villes et aux politiques voire aux institutions qui les portent.
En soulignant la diversité des objets envisageables, nous devons aussi insister sur la variété des approches disciplinaires également possibles : tous les domaines de la recherche urbaine ont à voir avec les récits de ville : géographie, histoire, sociologie, mais aussi savoirs de l’architecture, de l’urbanisme ou de l’ingénierie… In fine, considérer le récit de ville comme instrument de transformation c’est poser la question de ce que les savoirs de l’urbain font « au » et « du » récit de ville. Le terme encore un peu confus de « diagnostic » témoigne d’une quête d’opérationnalité de l’histoire urbaine qui semble encore éloignée des pratiques d’une discipline qui privilégie la lente immersion dans les archives. Peut-on à travers la figure du récit et de ses mutations retrouver un usage social de l’histoire urbaine et des sciences humaines et sociales sur la ville ?

Les propositions de communication attendues devront être écrites en français, espagnol ou anglais, et comporter un titre précis, une présentation d’une vingtaine de lignes minimum (750 à 1 000 signes, espaces compris). Elles seront accompagnées d’un court CV de l’auteur/auteure. Elles seront envoyées à : recitsdeville@institutourbanistica.com

Date limite des propositions : 15 juin 2018

Retour des évaluations et renvoi d’acceptation aux auteurs : 15 octobre 2018

Maîtriser le temps et façonner l’histoire. Les historiens normands aux époques médiévale et moderne (Colloque international de Cerisy, 25-29 septembre 2019)

Date : 25-29 septembre 2019.
Lieux : CCIC de Cerisy-la-Salle / Avranches
Organisation : Stéphane LECOUTEUX (Ville d’Avranches, CRAHAM) et Fabien PAQUET (Université de Caen Normandie – CRAHAM)

Comité scientifique : Edoardo D’ANGELO, Professeur, Universita degli studi Suor Orsola Benincasa (Naples) ; Marie-Agnès Lucas AVENEL, Maître de conférences, Université de Caen Normandie / Craham ; Pierre BAUDUIN, Professeur, Université de Caen Normandie / Craham ; Alexis GRÉLOIS, Maître de conférences, Université de Rouen Normandie / Grhis ; Elisabeth VAN HOUTS, Professeur, Université de Cambridge (Emmanuel College) ; Christophe MANEUVRIER, Maître de conférences, Université de Caen Normandie / Craham / Ouen ; Laurence MATHEY-MAILLE, Professeur, Université du Havre Normandie / Gric ; Annick PETERS-CUSTOT, Professeur, Université de Nantes / Crhia.

Argumentaire :

Le but du colloque sera d’entrer dans les cabinets des annalistes, chroniqueurs et historiens normands des époques médiévale et moderne. La recherche d’une proximité et d’une intimité avec les auteurs vise à mieux connaître leurs méthodes de travail et ainsi mieux appréhender leurs écrits. La perspective du colloque sera large : les textes étant sans cesse repris, recopiés, réécrits, traduits et connus par des traditions postérieures à leur écriture, les confronter sur le long terme est indispensable. On ne traitera pas, en outre, de la seule Normandie mais bien de l’ensemble des lieux d’implantation de Normands (en France, dans les îles Britanniques et en Méditerranée, mais aussi en Afrique et en Amérique), de l’an mil jusqu’au XVIIIe siècle. Sont ainsi compris sous l’appellation large d’« historiens normands » tous les auteurs d’origine normande ou actifs en Normandie qui ont produit des textes à caractère historique. On pourra comparer leurs travaux à ceux d’auteurs extérieurs aux mondes normands mais traitant de ceux-ci.

Nous proposons trois axes principaux, détaillés sur le site du colloque :

 Dans l’atelier de l’historien : outils et sources indispensables à la maîtrise du temps et à l’écriture de l’histoire ;

 Écrire, réécrire, compiler, traduire : la part de l’auteur ? ;

 Lire les historiens médiévaux et modernes aujourd’hui.

Nous encourageons vivement les contributions des jeunes chercheurs, qui pourront donner lieu financière à une prise en charge spécifique.
Date limite de dépôt : 30 septembre 2018 (les dépôts doivent s’effectuer directement sur le site du colloque)
Informations et candidatures : http://cerisy2019.sciencesconf.org
Contacts : fabien.paquet@unicaen.fr / stephane.lecouteux@avranches.fr

Varia

Archives pour demain. Lancement d’une consultation en ligne sur l’évaluation et la collecte des archives (Archives nationales)

Quelles archives collecter aujourd’hui et transmettre demain aux générations futures ? Les Archives de France organisent à ce propos une consultation publique en ligne, qui se déroule du 16 avril au 16 juin. En effet, le récent rapport de la vice-présidente du Conseil supérieur des archives, Christine Nougaret, intitulé « Une stratégie nationale pour la collecte et l’accès aux archives publiques à l’ère numérique », invite à s’interroger sur les moyens, les principes, les méthodes et les résultats de la collecte des archives. Dans le même temps, les usagers demandent une plus grande transparence sur les processus de tri, de sélection et d’élimination menés par les archivistes.

Producteurs d’archives, archivistes, historiens, usagers, élus, citoyens, construisons ensemble les propositions dont la mise en œuvre permettra de garantir la constitution et la transmission d’un patrimoine archivistique riche, diversifié et exploitable.

Participez ! Rejoignez-nous sur : http://assembl-civic.bluenove.com/archivespourdemain