Lettre d’information n°106
(septembre-octobre 2018)

Vie de la société

Assemblée générale d’automne

L’Assemblée générale de notre société, se tiendra le samedi 10 novembre à partir de 10 h (9 h 30 pour le Comité) dans l’amphithéâtre du Centre Mahler (9, rue Malher, 75004 Paris – Métro Saint-Paul). L’ordre du jour est joint à cette lettre.

Rendez-vous de l’histoire de Blois

La SHMESP a co-organisé deux tables rondes à l’occasion des Rendez-vous de l’histoire qui se sont tenus à Blois du 10 au 14 octobre :
 Les images en Islam : présence, puissance, contresens ? (en collaboration avec le GIS Moyen-Orient Mondes musulmans, animée par Vanessa Van Renterghem) : voir ici
 Antiquité et Moyen Âge dans la bande dessinée (en collaboration avec la SoPHAU, animée par Pauline Ducret et Tristan Martine) : voir ici.

Postes, bourses et contrats doctoraux

Postes de chercheurs résidents à l’École française de Rome

Les Écoles françaises à l’étranger ont mis en place depuis la rentrée 2012 le statut de chercheur résident dans leurs établissements. À l’École française de Rome (EFR), ce titre est accordé à des enseignants-chercheurs, des chercheurs statutaires ou des post-doctorants sous contrat qui sont accueillis pour une durée d’un semestre éventuellement renouvelable pour mener à Rome leur activité de recherche, dans le cadre de l’un des quatre axes thématiques de recherche définis par le Conseil scientifique. Une attention particulière sera portée aux candidatures venant en soutien d’un des programmes scientifiques soutenus par l’EFR (consultables ici).
L’accueil est réglé par convention entre l’EFR et l’organisme de rattachement de ces chercheurs. L’EFR met à leur disposition tous ses moyens matériels et scientifiques pour faciliter la réalisation de leur programme.
Une aide pour favoriser leur séjour hors de leur résidence peut en outre être proposée aux lauréats qui ne bénéficieraient pas de financements extérieurs propres :
– une aide de 2000€ mensuels pour le logement ;
– le remboursement d’un voyage par semestre vers leur résidence principale, sur la base du tarif économique voté par le Conseil d’administration de l’EFR (300€ au maximum pour un voyage Europe-Italie).
L’EFR propose pour l’année universitaire 2019-2020, sans préjuger d’autres demandes susceptibles d’être prises en compte sans aide financière, un total de 36 mensualités d’aide à la mobilité. En fonction des possibilités de financements qui resteraient disponibles, la commission pourra aussi examiner des demandes d’aide de séjour pour la fin de l’année universitaire 2018-2019, c’est-à-dire le premier semestre de l’année civile 2019.
Candidatures : Les dossiers sollicitant une aide financière doivent être transmis via le formulaire en ligne impérativement avant le 30 octobre 2018 à 12h (heure de Rome). Les autres dossiers pourront être adressés au fil de l’eau aux adresses électroniques indiquées
Informations disponibles ici.

Recrutement des membres à l’École des hautes études hispaniques et ibériques (Casa de Velázquez) pour l’année 2019-2020

L’École des hautes études hispaniques et ibériques recrute des membres qui développent un projet de recherche en sciences de l’homme et de la société nécessitant un séjour prolongé en péninsule Ibérique. Ce projet peut s’inscrire aussi bien dans le cadre d’une thèse de doctorat que d’une recherche post-doctorale.
Candidatures : à déposer en ligne avant le 30 novembre, 13h (heure de Madrid)
Informations ici.

Soutien à la mobilité internationale 2019 (CNRS-École française de Rome)

Dans le cadre du soutien à la mobilité internationale, l’InSHS et l’École française de Rome proposent aux chercheur(e)s, enseignant(e)s-chercheur(e)s et ingénieur(e)s de recherche des unités de recherche dont le CNRS est tutelle une aide pour la réalisation d’actions de recherche en 2019. La durée du séjour doit être d’au moins trois mois et ne peut excéder neuf mois.
Les candidats doivent faire parvenir leur candidature au plus tard le 5 novembre 2018, par e-mail à : inshs.smi@cnrs.fr.
Informations disponibles ici.

Prix et université d’été (Master, Doctorat, Post-Doctorat)

Université d’été « Perceptions et représentations des frontières et des espaces frontaliers au Moyen Âge et à l’époque moderne (IXe–XVIIIe siècles) »

Lieu et date : Paris, 21-24 mai 2019 – Institut historique allemand, 8 rue du Parc-Royal, 75003 Paris
Organisation : Maximilian Groß et Robert Friedrich (IHA) en coopération avec Christophe Duhamelle (EHESS), Rainer Babel, Rolf Große (IHA) et Sven Jaros (université de Leipzig)
Argumentaire :

La recherche sur les frontières et les zones frontalières est un sujet actuel, aussi bien dans les sciences historiques que dans d’autres sciences humaines. L’université d’été, qui aura lieu en mai 2019 à l’Institut historique allemand de Paris, se consacrera à ce thème dans une perspective transnationale de longue durée. Cet événement s’inscrit dans le cadre d’études récentes qui analysent les zones frontalières de manière différenciée et dépassent ainsi les modèles rigides centre vs. périphérie. Ces catégories sont moins immuables que dépendantes du contexte dans lequel elles sont évoquées ; par ailleurs, l’étude des acteurs locaux des régions frontalières est déterminante afin de questionner les récits établis. Le tournant historiographique du spatial turn a quant à lui mis en exergue le caractère construit des frontières ainsi que leurs représentations et perceptions historiques. L’université d’été aborde ce sujet sous deux angles. En premier lieu, pour étudier le phénomène des régions frontalières du Moyen Âge à la période moderne, il convient de mettre en lumière leurs représentations dans les sources. Cet appui constant sur les sources primaires permet d’une part d’éviter une (re)construction moderne et ahistorique du concept d’ »espace frontalier« , d’autre part de comprendre comment les zones frontalières ont été décrites dans des contextes différents. En second lieu, afin de pouvoir examiner ces zones frontalières d’une façon plus différenciée, il convient de les contextualiser à l’aune de leurs interdépendances régionales respectives. Au travers de cette régionalisation, qui s’accompagne d’une déconstruction partielle de la frontière en tant que concept uniforme avec des spécificités universellement valables, les espaces peuvent être analysés dans leurs propres qualités et dynamiques multiples.

L’approche de l’université d’été permettra de comparer des études de cas du Moyen Âge et de l’époque moderne et d’obtenir ainsi de nouvelles perspectives sur les processus de territorialisation et de formation de l’État dans leurs spécificités et diversités respectives. Cette approche ne sera pas délimitée par un cadre géographique restreint : les candidatures sont ainsi ouvertes aux jeunes scientifiques dont les thèmes de recherche portent aussi bien sur les espaces franco-allemands qu’européens ou mondiaux.

Les questions suivantes pourraient être abordées :

Comment les frontières sont-elles représentées dans les sources médiévales et modernes ?
Quel desseins poursuivent les auteurs de ces représentations ?
Quels termes et concepts sont utilisés pour décrire les frontières et les espaces frontaliers ?
Quelles sont les (catégories de) sources qui signalent les frontières et les zones frontalières ?
Quel(s) rôle(s) jouent les »pouvoirs centraux« dans les conflits frontaliers ?
Quel(s) rôle(s) jouent les acteurs locaux ?
Les représentations diffèrent-elles en fonction des destinataires ?
Peut-on observer différentes stylisations d’un même espace en même temps ?
Comment les conflits frontaliers s’inscrivent-ils dans des contextes politiques plus larges ?
Comment les frontières sont-elles construites dans différents contextes ?
Dans quelle mesure la représentation d’un espace frontalier dépend-elle de son contexte ?
Dans quelle mesure la représentation des zones frontalières change-t-elle au fil du temps ?
L’université d’été donnera l’occasion à 14 doctorantes et doctorants, post-doctorantes et post-doctorants ainsi qu’étudiantes et étudiants en M2 avec un projet de mémoire de présenter leur travail. Les conférences (environ 20 minutes) seront commentées par les autres participantes et participants. Avant le début du colloque, les résumés des contributions seront publiés sur le blog »Veranstaltungen am DHIP« (https://dhip.hypotheses.org) afin de les faire connaître à un public intéressé. Outre les interventions des participantes et participants, deux conférences introductives à la recherche sur les frontières en Allemagne et en France seront proposées : Susanne Rau (Erfurt) prenant en charge la partie allemande, Léonard Dauphant (Metz) la partie française. Une conférence publique de David Abulafia (Cambridge) intitulée »Maritime Spaces. Historical and Methodological Reflections« aura de surcroît lieu dans le cadre du cycle annuel »les Jeudis de l’IHA« . Une visite de la collection des cartes des Archives nationales conclura le programme et donnera aux participantes et participants l’occasion de réfléchir sur les représentations frontalières à partir de sources topographiques.

Informations pratiques : les frais de voyage et d’hébergement seront pris en charge par l’organisation ‒ sous réserve d’un financement de l’Université franco-allemande. Les langues principales de l’université d’été sont l’allemand et le français, mais des contributions en anglais sont possibles. La maîtrise active d’une langue étrangère et la compréhension passive de la seconde sont requises. Une affiliation à une université française ou allemande est souhaitée, mais ne présente nullement une condition préalable. Veuillez envoyer les documents de candidature suivants dans l’une des langues de la conférence à Maximilian Groß (mgross@dhi-paris.fr) et Robert Friedrich (rfriedrich@dhi-paris.fr) :

résumé de la contribution prévue (max. une page)
CV académique avec liste de publications (si disponible), détails sur vos compétences linguistiques.
La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 30 novembre 2018.

Prix du Master Pierre-Louis Malosse pour l’encouragement des études tardo-antiques

L’association Textes pour l’Histoire de l’Antiquité Tardive (THAT) décernera, en 2019, un prix récompensant un mémoire de Master 2 soutenu en 2017 ou en 2018. Ce travail de recherche devra porter sur l’Antiquité tardive (entendue au sens le plus large), sans la moindre restriction de discipline (archéologie, épigraphie, histoire, histoire de l’art, histoire du droit, langues et littératures anciennes, numismatique, patristique, philosophie, théologie, etc.).
Le dossier de candidature devra être envoyé avant le 15 novembre 2018, par courriel à l’adresse president@association-that.fr

Il devra comporter :
 une version du mémoire au format pdf ;
 le procès-verbal ou l’attestation de soutenance mentionnant la note et/ou la mention éventuellement obtenue pour le mémoire, ainsi que le nom des membres du jury qui l’ont examiné ;
 un CV de deux pages au maximum, où le candidat prendra soin de mentionner des coordonnées postales et électroniques durables.

Un seul prix sera attribué. Il comportera :
 la publication du mémoire dans un volume de la Revue d’Études Tardo-antiques, revue scientifique en ligne patronnée par l’Association ;
 l’adhésion à l’Association offerte pour deux ans au lauréat ;
 une gratification matérielle sous forme financière et/ou en nature (livres, bons d’achat en librairie) ;
 un parrainage moral aux termes duquel un membre de THAT, chercheur confirmé, s’engagera à assister le lauréat, si celui-ci le souhaite, dans la poursuite de ses recherches.

La première édition du prix fera l’objet d’une remise à l’occasion de la prochaine Assemblée générale ordinaire de l’Association, le samedi 23 mars 2019.

Prix Marcel Lachiver – Prix de master d’histoire rurale

Depuis plus de 20 ans, l’Association d’Histoire des Sociétés Rurales (AHSR – M.R.S.H / Pôle Rural Université de Caen F-14032 CAEN cedex) œuvre à la promotion de la recherche sur les sociétés rurales en organisant des colloques, des rencontres et la publication de revues et ouvrages spécialisés. Aujourd’hui, il nous paraît important d’aider la jeune génération à s’approprier ce thème de la ruralité. Afin de valoriser et soutenir les études historiques des mondes ruraux, l’Association d’Histoire des Sociétés Rurales organise un concours national de mémoires de Master d’histoire. Ce concours est destiné à récompenser des travaux considérés comme «  d’une qualité exceptionnelle  » par un jury composé d’experts en histoire rurale. Les trois lauréats se verront attribuer une récompense sous forme de prix, ainsi qu’une reconnaissance de leurs travaux par les membres de notre association.

Candidature : Ce concours est ouvert aux diplômés de Master 1 et de Master 2 d’histoire inscrits dans une université française. Le sujet du mémoire doit être en relation avec l’étude des sociétés rurales. Aucune restriction n’est établie quant à la zone géographique et la période historique du mémoire. Néanmoins, il devra obligatoirement être écrit en français. Pour se présenter au concours, le candidat doit avoir soutenu son Master, entre le 1er janvier 2017 et le 30 septembre 2018. Les mémoires de Master 1 devront être des travaux aboutis, qui vont au-delà des attentes généralement prescrites dans le cadre de la première année. Le directeur de recherche peut contextualiser les conditions de rédaction du mémoire (exigences, nombre de signes) si cela lui paraît nécessaire.

Le jury  et le classement :

La composition du jury est déterminée par les membres du bureau de l’AHSR. Afin de garantir l’impartialité du jury, il est interdit à ses membres de rapporter sur un étudiant qu’ils auraient dirigé.
Le classement s’effectue sur la base des notes attribuées à chaque dossier et après délibération du jury.
Le jury fera part de sa délibération avant le 31 janvier 2019.

Les prix  :

1er prix : un chèque de 500 euros, un bon d’achat de 300 euros dans le catalogue des revues HSR et BHR (dans la limite des stocks disponibles) et 3 ans d’abonnement à la revue HSR.
2e prix : un bon d’achat de 200 euros dans le catalogue des revues HSR et BHR (dans la limite des stocks disponibles) et 2 ans d’abonnement à la revue HSR.
3e prix : un bon d’achat de 100 euros dans le catalogue des revues HSR et BHR (dans la limite des stocks disponibles) et 2 ans d’abonnement à la revue HSR.

Procédure d’inscription  :

Il est demandé aux candidats d’envoyer deux exemplaires papier et une version numérique de leur manuscrit (relu et contresigné par leur directeur de recherche), un résumé de 2 500 signes et le formulaire d’inscription prévu à cet effet, avant le 1er décembre 2018.
En se présentant au concours, le candidat accepte de facto l’éventuelle publication de son résumé dans la revue HSR ou la lettre d’information numérique destinée aux membres de l’AHSR.
La participation au concours est conditionnée par l’acceptation du règlement par le candidat et son directeur de recherche. Le non-respect de la procédure d’inscription aura pour conséquence l’absence d’examen du dossier.

Soutenances

Boris Bove soutiendra son Habilitation à Diriger les Recherches le samedi 17 novembre 2018 à 9h, amphithéâtre Richelieu à la Sorbonne, devant un jury composé de Patrick Boucheron (Collège de France, garant), Claude Gauvard (Université Paris 1), Etienne Hamon (Université de Lille-SHS), Pierre Monnet (EHESS), Peter Stabel (Université d’Anvers), Catherine Verna (Université Paris 8). Le mémoire inédit a pour titre « Habiter la ville. Paris et la noblesse de cour au XIVe siècle ».

Damien Carraz soutiendra son Habilitation à Diriger les Recherches le mardi 27 novembre 2018 à l’Université Jean Monnet–Saint-Étienne, devant un jury composé de Karl Borchardt (Monumenta Germaniae Historica, Universität Würzburg), Cécile Caby (Université Lumière–Lyon 2), Michel Hébert (Université du Québec à Montréal), Laurent Macé (Université de Toulouse–Jean Jaurès), Helen J. Nicholson (Cardiff University) et Thierry Pécout (Université Jean Monnet–Saint-Étienne, garant). Le dossier qui sera défendu est formé d’un mémoire de recherche inédit intitulé « Un commandeur ordinaire ? Bérenger Monge et le gouvernement des hospitaliers provençaux au XIIIe siècle », d’un mémoire de synthèse (« De la Méditerranée au Massif central, étudier et enseigner les sociétés médiévales »), d’une sélection d’articles (« Une histoire désenclavée. Ordres militaires, élites et pratiques sociales en Provence, XIIe-XIVe siècle ») et de trois ouvrages en collaboration. 

Parutions

Rencontres scientifiques

Nous rappelons aux collègues qui souhaitent faire part de la tenue d’un colloque de nous en avertir au moins deux mois avant la rencontre. Nous vous demandons également de privilégier systématiquement l’envoi de document en format Word ou Open Office et non le format PDF.

Abbaye Cistercienne de Preuilly 1118-2018, Une redécouverte scientifique

Date : Mercredi 26 septembre 2018
Lieu : Collège des Bernardins, Paris
Organisation : Cercle d’étude et de recherche de l’abbaye de Preuilly
Programme complet ici.

Au-delà des registres, la délibération

Date : Vendredi 12 octobre 2018
Lieu : Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme (MMSH) d’Aix-en-Provence
Organisation : Laboratoire Telemme (UMR 7303, AMU-CNRS), Cycle REGIDEL
Programme complet ici.

Images matérielles, images mentales (XIIIe-XVIe siècles). La convocation du familier

Date : Vendredi 12 octobre
Lieu : Centre d’Histoire « Espaces et Cultures », Maison des Sciences de l’Homme, amphi salle 220, 4, rue Ledru – Clermont-Ferrand
Organisation : Daniele Rivoletti et Ludovic Viallet (CHEC, Université Clermont Auvergne)
Programme complet ici.

Animal et animalité à l’époque romane (28e Colloque international d’art roman d’Issoire)

Date : 12-13 octobre 2108
Lieu : Issoire-Animatis (2, rue Marcel-Béraud)
Organisation : Centre d’art roman Georges-Duby
Programme complet ici.

Le corpus épigraphique bourguignon (VIIIe-XVe siècle). Des catalogues aux applications numériques

Date : 23 octobre 2018
Lieu : Galerie Colbert – Salle AVD (Architecture, Ville, Design), 1er étage – porte 133 (6, rue des Petits-Champs – Paris 2e)
Organisation : Eliana Magnani (CNRS-LAMOP UMR8589) et Estelle Ingrand-Varenne (CNRS-CESCM UMRA7302)
Programme complet ici.

Foires, change et crédit au Moyen Âge (3e journée d’études du CRECIM)

Date : Vendredi 26 octobre 2018
Lieu : Archives départementales de l’Aube
Organisation : Archives départementales de l’Aube
Programme complet ici.

Gouverner et administrer les principautés en France méridionale à la fin du Moyen Âge (fin XIIIe – début XVIe siècle)

Date : 7-9 novembre 2018
Lieu : Université de Pau et des Pays de l’Adour – Château de Pau
Organisation : V. Lamazou-Duplan, D. Bidot-Germa (Université de Pau et des Pays de l’Adour – ITEM EA 3002), P. Courroux (Southampton University-British Academy, membre associé ITEM EA 3002), en collaboration avec le Musée national et domaine du Château de Pau
Programme complet ici.

Résister à l’Inquisition (XIIIe-XVe siècles)

Date : 8-10 novembre 2018
Lieu : Ecole Normale Supérieure de Lyon (site Descartes)
Organisation : Martine Ostorero (Université de Lausanne) et Sylvain Parent (ENS de Lyon / CIHAM)
Programme complet ici.

Sociétés savantes, patrimoines et inventaires. Histoire, acteurs, politiques et perspectives des politiques d’inventaire des patrimoines naturel et archéologique

Date : 10 novembre 2018
Lieu : Rouen
Organisation : CTHS
Programme complet ici.

Aux origines de la fides contractuelle. Entre héritages et nouvelles constructions sociales, XIe-XIIIe siècle

Date : Mardi 13 novembre 2018
Lieu : MMSH, Aix-en-Provence, salle Duby
Organisation : Matthieu Allingri et Emmanuel Bain (Aix-Marseille Univesrité-CNRS-TELEMMe)
Programme complet ici.

Chantiers de l’histoire urbaine. Héritages, usages et perspectives (20 ans de la Société française d’Histoire urbaine)

Date : Vendredi 16 novembre 2018
Lieu : Collège de France, Paris (Amphi Budé)
Organisation : Société française d’Histoire urbaine
Programme complet ici.

L’insertion des élites juives au Moyen Âge, moyens et limites, (un état des recherches récentes)

Date : Lundi 19 novembre 2018
Lieu : MSH, 54 bd Raspail, 75006 PARIS, salle 15
Organisation : Claire Soussen, NGJ-LEM-EPHE-PSL
Programme complet ici.

France et Angleterre : manuscrits médiévaux entre 700 et 1200

Date : 21-23 novembre 2018
Lieu : Paris, Auditorium Colbert (2 Rue Vivienne, 75002 Paris)
Organisation : Charlotte Denoël et Francesco Siri
Programme complet ici.

Pèlerinages et sanctuaires en France du Nord du Moyen Âge à nos jours

Date : 22-24 novembre 2018
Lieu : Amiens
Organisation : Direction Régionale des Affaires Culturelles Hauts-de-France et le laboratoire TRAME (EA 4284) de l’Université de Picardie Jules Verne, en partenariat avec la Société des antiquaires de Picardie
Programme complet ici.

Couleur et soins dans les médecines anciennes

Date : 22-23 novembre 2018
Lieu : Lyon
Organisation : Isabelle Boehm (HiSoMA – Lyon 2) Laurence Moulinier-Brogi (CIHAM – Lyon 2) avec la collaboration de Philippe Abrahami (Archéorient – Lyon 2)
Programme complet ici.

Représentation des métropoles – Mise en scène de la métropole à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance (1200–1600)

Date : 26-27 novembre 2018
Lieu : Institut historique allemand, Paris
Organisation : Jörg Oberste (université de Regensburg), Rolf Große (IHA) et Boris Bove (université Paris 8)
Programme complet ici.

Les sociétés savantes à l’heure de la science collaborative

Date : 1er décembre 2018
Lieu : Paris
Organisation : CTHS
Programme complet ici.

Séminaires

Séminaire « Histoire sociale des spectacles (Europe, XVe-XVIIIe s.) »

Date : le vendredi, 10h-12h
Lieu : Maison de la Recherche, Paris-Sorbonne (28 rue Serpente)
Organisation : Marie Bouhaïk-Gironès (Centre Roland Mousnier, CNRS/Sorbonne Université), Olivier Spina (LARHRA, Lyon 2) et Mélanie Traversier (IRHiS, Lille/IUF)
Programme complet ici.

Séminaire « Christianisme et paganisme à Constantinople et à Rome (IVe-VIe s. ap. J.-C.) »

Date : le mercredi de 17h à 18h30
Lieu : Université de Lille (Salle E1.01)
Organisation : Javier Arce et Dominic Moreau
Programme complet ici.

Séminaire d’histoire de Paris au Moyen Âge

Date : un vendredi par mois 14h30-17h30 (début le 9 novembre)
Lieu : IRHT, Centre Félix-Grat, salle Vielliard (40 avenue d’Iéna, 75116 Paris),
Organisation : Caroline Bourlet, Boris Bove, Marlène Helias-Baron, Anne Massoni, Hélène Noizet
Programme complet ici.

Séminaire « Méditerranée médiévale »

Date : un vendredi par mois de 9h à 11h (à partir du 9 novembre)
Lieu : Sorbonne, dans la salle de lecture de l’IRBIMMA (escalier B, 4e étage).
Organisation : Dominique Valérian (université Paris 1, UMR 8167), Damien Coulon (université de Strasbourg, EA 3400), Ingrid Houssaye Michienzi (CNRS, UMR 8167)
Programme complet ici.

Conférences de jeunes chercheurs sur la Bourgogne antique et médiévale

Date : un mercredi par mois, 17h-18h (début le 18 octobre)
Lieu : Dijon
Organisation : Rudi Beaulant et David Bardey (doctorants, UMR 6298 ARTEHIS, Université de Bourgogne-Franche-Comté)
Programme complet ici.

Mardis du LEM-Montpellier et de l’IUMAT à la SAM

Date : les mardis, 14h30
Lieu : Société archéologique de Montpellier, 5 rue des Trésoriers de France, 34000 Montpellier
Organisation : Danièle Iancu-Agou, CNRS, PSL, LEM (UMR 8584)
Programme complet ici.

Séminaire « Sécularités, dialogue entre théologiens et juristes »

Date : le deuxième jeudi de chaque mois de 17h à 19h
Lieu : Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, salle 214, 12 place du Panthéon 75005 PARIS
Organisation : Bernard Bourdin (Institut catholique de Paris / Centre d’étude du Saulchoir), (École de droit de la Sorbonne), François-Guy Trébulle (École de droit de la Sorbonne).
Programme complet ici.

Séminaire « Nature et modernité politique »

Date : premier, troisième et cinquième jeudis de chaque mois, de 17h à 19h
Lieu : Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, salle 214, 12 place du Panthéon 75005 PARIS
Organisation : Bernard Bourdin (Institut catholique de Paris / Centre d’étude du Saulchoir), (École de droit de la Sorbonne), François-Guy Trébulle (École de droit de la Sorbonne)
Programme complet ici.

Appels à communication/contribution

Quand il est difficile de gouverner (Europe chrétienne méridionale et orientale) XIIe-première moitié du XVIe siècle

Lieux : Nîmes, 20-22 juin 2019 et Angers, 14-16 novembre 2019
Organisation : Isabelle MATHIEU (Université d’Angers, TEMOS, CNRS FRE 2015) et Isabelle ORTEGA Université de Nîmes CEMM, EA 4583

Comité scientifique :
Bonnaud Jean-Luc, Université de Moncton (Canada)
Csukovits Eniko, Centre de recherche en Sciences humaines de l’Académie des sciences (Hongrie)
Leroy Nicolas, Université de Nîmes
Mathieu Isabelle, Université d’Angers
Matz Jean-Michel, Université d’Angers
Morelli Serena, Seconda Università di Napoli (Italie)
Ortega Isabelle, Université de Nîmes
Pécout Thierry, Université de Saint-Étienne
Rao Riccardo, Università degli Studi di Bergamo (Italie)
Contacts : Isabelle Mathieu (isabelle.mathieu@univ-angers.fr) et Isabelle Ortega (isabelle.ortega@unimes.fr)

Argumentaire :
Durant quatre années, le programme ANR EUROPANGE s’est attaché à étudier dans le temps long (XIIIe-XVe siècles) un type spécifique de construction politique à l’échelle régionale, posant au souverain angevin et à ses agents de nouveaux défis administratifs et politiques en matière de gouvernement. À partir de la figure de l’officier, qui s’entend de manière plurielle selon les territoires angevins considérés (Anjou, Maine, Provence, Lorraine, Italie du Sud et Sicile, Piémont, Lombardie et Toscane, Hongrie, Pologne, Morée, Albanie), il s’est agi de s’intéresser à la formation, aux compétences et aux réseaux de ces hommes qui prennent en charge le fonctionnement d’institutions structurantes du pouvoir (chancellerie et administration, justice, armée, finances, diplomatie…). Chargés de missions diverses et variées, ces hommes sont des acteurs et des relais d’un pouvoir personnel souvent absent, toujours itinérant, et dans le cadre de territoires dissociés, ils semblent à l’écoute des populations, jouant en quelque sorte le rôle de ciment institutionnel.

Ce programme s’est achevé en janvier 2018 et ses apports sont solides et pléthoriques : construction d’une base de données prosopographique (plus de 7000 officiers répertoriés) hébergée sur un site proposant de nombreuses ressources (bibliographies, sources, revues…), organisation de cinq colloques internationaux dont deux sont publiés et trois en cours de publication. Le colloque de clôture qui s’est tenu à Rome en septembre 2017 a notamment permis d’ouvrir les réflexions sur les problématiques gouvernementales et les officiers à d’autres zones géographiques telles que l’espace Plantagenêt, le domaine capétien ou bien encore la péninsule Ibérique, ce qui a permis nombre de comparaisons. Travailler sur la notion de gouvernement et l’action de gouverner permet de s’interroger de manière large sur les fondements des cultures politiques et administratives qui ont lentement émergé à la fin du Moyen Âge. Le terme gouverner renvoie à l’exercice d’un pouvoir qui peut se déployer à différentes échelles mais dont les ingrédients sont toujours les mêmes, à savoir à terme l’émergence et la structuration de cadres, de règles et l’implication d’individus qu’elle soit volontaire ou non.

Les journées d’études croisées qui se tiendront à Nîmes en juin 2019, puis à Angers en novembre 2019, sont envisagées comme une sorte de contre-pied aux axes de recherche qui ont été travaillés dans le cadre du projet EUROPANGE. Nous souhaitons ancrer notre réflexion dans le temps long (XIIe-première moitié du XVIe siècle), c’est-à-dire envisager le Moyen Âge classique et l’aube des temps modernes, période clé en matière d’inventions, d’innovations et de changements d’un point de vue institutionnel, politique et juridique. En effet, cette période se distingue par la mise en place de pouvoirs forts, la structuration progressive d’une mosaïque d’États en Europe, de grands mouvements de part et d’autres de la Méditerranée tels que les croisades ou les projets qui y sont liés. Se dessinent alors des résistances parfois fortes, des transactions, des compromis ou encore des statu quo qui peuvent apparaître entre le gouvernement et la population qui lui est sujette : là se situe le cœur des réflexions de nos journées d’études. De nombreux travaux ont abordé l’action de gouverner, le fonctionnement et l’organisation des gouvernements eux-mêmes ou bien encore les différentes approches concernant les révoltes ou les contestations. Tout en utilisant les apports de ces champs de recherche, l’objectif de ces journées d’étude est bien d’aller plus loin en tentant d’identifier le plus finement possible ce qui, chez les gouvernés, est irréductible et les rend inflexibles, hermétiques, en quelque sorte allergiques au pouvoir qui devient dès lors vécu et ressenti uniquement comme une contrainte qu’il faut combattre. Ce refus est-il le fruit de stratégies individuelles ou collectives ? Est-ce une question de culture politique ? Est-ce en raison des structures même de la société qui ne conviendraient pas à certains ? Qu’est-ce qui, au fond, pousse certains à rejeter clairement, en théorie (les textes, les mots…) comme en pratique (les actes), l’hétéronomie ? Pourquoi à un moment donné la norme est-elle vécue comme quelque chose de subi au point pour certains de refuser de vivre selon des règles communes ?

La zone géographique retenue est celle d’une Europe de culture chrétienne, allant de l’Occident latin à l’Orient byzantin. C’est une Europe qui court des rives septentrionales de la Méditerranée (de culture latine), à une Europe méridionale et orientale, s’étendant jusqu’aux régions danubiennes. Le vaste ensemble géographique ainsi considéré est composé certes de territoires variés, tant du point de vue de la géographie que des populations qui ont des religions, des confessions ou des langues différentes, pour autant cette diversité garantit le comparatisme dans un espace où la question institutionnelle et gouvernementale est centrale et les freins, les limites ou les difficultés sont légitimement des pistes de réflexion que l’on peut explorer.

Nous nous proposons donc de réfléchir à ce qu’il advient « quand gouverner devient difficile ». En effet, nous pensons qu’il est pertinent de se pencher sur les limites, les oppositions et les dysfonctionnements en matière de gouvernement, entendu dans un sens large. Quels peuvent être les responsables et les protagonistes de telles anomalies ? Quelles sont les causes de telles difficultés ? De quelles manières se manifestent-elles ? Comment les appareils de gouvernement y répondent-ils ? Peut-on, par ailleurs, considérer qu’il y a des sociétés fondamentalement ingouvernables ?

En s’appuyant sur des cas concrets, des corpus documentaires divers et variés, et en mobilisant différentes méthodes, que ce soit la prosopographie, la comparaison diachronique et géographique, la démarche multiscalaire (des communautés rurales jusqu’aux États), l’utilisation d’outils informatiques au service des humanités numériques, ou encore les collaborations pluridisciplinaires, nous souhaiterions dégager une vue d’ensemble de ce sujet, complémentaire des questions traitées dans le cadre du projet EUROPANGE.

Sans prétendre à l’exhaustivité, plusieurs thèmes d’étude peuvent d’ores et déjà être balisés. En premier lieu, on pourrait envisager de circonscrire les acteurs concernés, eux-mêmes multiples (une communauté, un groupe d’hommes clairement identifiés, une personnalité en particulier, d’éventuelles victimes, des clercs/des laïcs, un entourage seigneurial/princier/royal). Il est ensuite possible de s’interroger sur les raisons qui ont pu conduire à des situations de dysfonctionnement, de refus de l’autorité, de blocage, voire de révolte, et qui paralysent à un moment l’exercice du pouvoir et du gouvernement (les causes peuvent être politiques, sociales, économiques, religieuses, culturelles, idéologiques) ; tous les motifs envisagés alimenteront notre réflexion. Il peut s’agir également d’un déficit de compétence des officiers, de malversations et/ou de corruption de l’administration, voire de trahison/collaboration/collusion avec l’ennemi. L’examen de ces manifestations est un autre thème envisageable, à travers des sources de nature multiple, que ce soit la pratique judiciaire, les sources normatives ou encore littéraires (rédaction d’écrits, de manifestes ou de pamphlets, tenue de procès, soulèvements et révoltes, complots, production artistique de propagande…). Enfin, il sera souhaitable, lorsque cela est possible, d’envisager les réponses qui sont apportées à ces situations très particulières (démission, révocation, répression, emprisonnement, condamnation, durcissement des normes et des statuts par exemple) et les conséquences induites à court, moyen et long termes (comme la pratique de la rémission).

In fine, nous espérons que tous les cas pratiques abordés dans les différentes interventions permettront d’expliquer pourquoi gouverner s’avère parfois difficile notamment face à des populations particulièrement récalcitrantes à l’autorité et aux cadres.

Les propositions de communication sont à envoyer à Isabelle Mathieu et Isabelle Ortega avant le 15 décembre 2018. Les travaux retenus permettront d’établir une programmation thématique cohérente entre les deux sites qui sera communiquée aux intervenants en janvier 2019. Les communications pourront se faire en français, en anglais ou en italien.

Divorcer autrefois ? La séparation matrimoniale de l’Antiquité au XXe siècle. Mondes européens et extra-européens

Lieu : Lyon, 27-29 novembre 2019

Organisation : Société de démographie historique, Sandra Brée, Christophe Capuano, Jean-François Chauvard, Véronique Gonnet- Grandjean, Manuela Martini, Mathilde Méheust

Argumentaire consultable ici.

Faire diaspora en ville : mémoires, représentations, institutions. Europe méditerranéenne, XIVe-XVIIIe siècle

Date et lieu : 26-27 septembre 2019, Rome
Organisateurs : Mathieu Grenet (INU Champollion/Framespa), Pauline Guéna (Sorbonne Université), Catherine Kikuchi (UVSQ), Serena di Nepi (Sapienza). Ces journées d’études sont co-financées dans le cadre du Laboratoire International Associé Mediterrapolis.
Comité scientifique : Marie Bossaert (EFR), Eleonora Canepari (TELEMME), Constance de Gourcy (Aix-Marseille Université), Anouche Kunth (EHESS), Alessandro Saggioro (Sapienza), Pierre Savy (EFR).

Argumentaire :
Depuis les années 1990, la question des diasporas a été travaillée en sociologie comme en histoire en s’attachant à montrer que les groupes diasporiques sont moins dus à l’héritage commun d’une identité “essentielle” (ethnique, religieuse, nationale…) qu’au choix de leurs membres de mobiliser des éléments communs pour construire une appartenance à la fois relationnelle, sociale et politique. Alors que le concept de diaspora, et plus encore celui de diaspora marchande, ont été discutés et remis en question dans des travaux récents (Dufoix 2011, Calafat et Goldblum 2012), on adoptera en première approche une définition englobante de la diaspora, comme des groupes d’individus partageant une condition d’extranéité, dispersés et attachés à des lieux différents, mais réunis par un même sentiment d’appartenance et une mémoire liée à un espace originel dont ils sont éloignés.

Nous souhaitons donc aborder dans ces journées d’études les enjeux de la construction d’un groupe en diaspora à travers le cadre urbain, pris à la fois comme espace et territoire dans lequel se déploient les perceptions et les stratégies des acteurs, et pris également comme lieu dans lequel les communautés interagissent entre elles, avec les institutions et autorités locales. Nous proposons donc de faire se rencontrer l’étude des diasporas avec deux thématiques actuelles de l’histoire urbaine : l’étude de la répartition et de l’implantation des étrangers en ville d’une part, et celle des usages de l’espace urbain d’autre part (François 1985, Bottin et Calabi 1999, Quaderni Storici 2001). Il s’agira de comprendre, par l’urbain et ses spécificités, comment on aboutit à des identités collectives – parfois souples et négociées, parfois assignées de manière plus autoritaire – de ces groupes sociaux qui finissent par être pensées et se penser comme diaspora, voire par être institutionnalisés.

La construction de ce sentiment d’appartenance et de la mémoire qui en découle se retrouve ici au coeur d’une enquête historique qui envisage également son objet à l’aune des apports, outils et méthodes de la sociologie et la géographie urbaines ainsi que de l’anthropologie culturelle. Des travaux importants ont ainsi montré au cours de la dernière décennie qu’il existe différentes façons de « faire » diaspora, en fonction de la morphologie sociale et démographique des groupes minoritaires, de la physionomie des sociétés d’accueil ou encore des contextes historiques. De nombreux travaux soulignent la nécessité de restaurer la « logique de sédentarité » dans l’étude de(s) diasporas (Tölölyan 2005, Adjemian 2012). Si la société de résidence peut être perçue comme un lieu d’exil, un « non-lieu » par opposition à la société d’origine (Ma Mung 1994, Hovanessian 2007), les diasporas construisent aussi leur identité, explicitement ou implicitement, dans la négociation, la confrontation, la coexistence sur les « scènes urbaines » (Kunth et Smyrnelis 2016). Dans les villes de résidence, les communautés diasporiques trouvent des interlocuteurs individuels ou institutionnalisés, des répertoires d’action spécifiques, un tissu urbain où s’insérer et de quoi construire des mémoires collectives. L’ancrage matériel de ces construction diasporiques se rend alors visibles en ville selon des modalités diverses.

L’histoire des émotions, croisée avec l’étude de la construction mémorielle d’un groupe et de leur perception, pourra utilement être convoquée. L’historiographie récente a ainsi réexaminé les témoignages personnels à travers la problématique des sentiments et des émotions de l’exil pour donner corps à l’expérience vécue de la diaspora (Gray 2008, Skrbiš 2008, Svašek 2012). Cet ancrage subjectif de la diaspora pourra également être croisé avec la prise en compte d’un vécu genré de ces expériences et d’une identité générationnelle au sein de la diaspora. On interrogera la spécificité de ces émotions et de ces vécus dans le cadre urbain, à travers notamment leurs traces matérielles en ville ou leur expression dans les interactions avec les interlocuteurs et institutions urbaines.

L’ancrage local doit également se comprendre dans une dynamique translocale de ces « sociétés de circulation » (Aslanian 2011) qui met en relation des communautés et des acteurs au sein de sociétés urbaines spécifiques et elles-mêmes intégrées dans des réseaux larges à l’échelle de la diaspora, qui influent sur les stratégies d’insertion, de présentation et les relations entretenues avec les acteurs à un niveau local. Un va-et-vient entre l’échelle micro et transnationale (Trivellato 2009, Calafat 2011) ainsi qu’une dimension comparative entre terrains urbains connectés semblent donc nécessaires pour saisir les enjeux de la « fabrique communautaire » (Grenet 2016).

Les interventions pourront ainsi prendre en considération les dimensions économiques, sociales mais aussi physiques, matérielles et institutionnelles de la ville. Afin de chercher à dépasser les études de cas et de favoriser les comparaisons et discussions entre les différents terrains, les propositions adoptant une approche translocale et/ou comparative seront privilégiées. L’étude historique pourra également s’enrichir de perspectives interdisciplinaires, en tirant parti à la fois des travaux récents sur les diasporas en ville en histoire, en sociologie, en sciences politiques, mais aussi bien sûr en géographie. Le cadre chronologique privilégiera cependant les études du XIVe au XVIIIe siècle. Le cadre géographique comprend l’Europe méditerranéenne et inclut les îles grecques ainsi que Malte.

Modalités pratiques : Les propositions de communication (max 3000 signes espaces compris) sont à envoyer aux organisateurs (mathieu.grent@univ-jfc.fr, paulineguena@hotmail.fr, catherine.kikuchi@uvsq.fr, serena.dinepi@uniroma1.it) pour le 3 janvier 2019. Les propositions de communications sont acceptées en français, italien et anglais. Afin de faciliter échanges et discussions, les communications seront transmises en amonts aux intervenants. Les communications devront être de 30 min. Les participants seront logés par le colloque à l’Ecole française de Rome, place Navone. Les frais de transport à Rome resteront à la charge des participants et/ou de leurs éventuelles structures de recherche.

Varia

Enquête concernant les jeunes docteurs
(https://www.generationphd.com/)

Génération Phd, c’est quoi ?

c’est d’abord une enquête nationale sur les chercheurs d’aujourd’hui et de demain : vos opinions sur la recherche, votre quotidien et votre carrière
c’est ensuite dès mi-octobre la publication des résultats en open access sur le site et actualisés chaque semaine
c’est enfin un web média sous la forme d’une série de témoignages et parcours inspirants de jeunes chercheurs à partir des questions et résultats de l’ enquête
A qui s’adresse l’enquête ?

Vous faîtes partie de la génération Y, celle des 20/40 ans ? Vous êtes en master de sciences humaines et sociales et l’idée d’un doctorat vous intéresse ? doctorante en neurosciences ? jeune docteur en astrophysique ? post-doc en informatique aux Etats-Unis ? Ou encore chercheur dans un organisme public de recherche, une start-up ou un grand groupe ? En somme, vous êtes les plus hauts diplômés universitaires français ou vous le serez bientôt… Alors cette grande enquête s’adresse à vous !

Le questionnaire prend entre 5 et 10 minutes avec une quarantaine de questions sur vos opinions, vos perceptions à la fois dans votre vie professionnelle et personnelle.

MOOC “Doctorat et Poursuite de Carrière”

L’ association PhDOOC organise le MOOC “Doctorat et Poursuite de Carrière” à destination des doctorants et des docteurs de toutes disciplines. Il s’agit d’une formation gratuite et en ligne qui débute le 7 novembre.

Présentation :

L’association PhDOOC organise la troisième saison du MOOC “Doctorat et Poursuite de Carrière” qui a réuni près de 4 000 participants en 2017. À destination des doctorants et des docteurs de toutes disciplines, cette formation gratuite et en ligne leur permettra de préparer l’après-thèse grâce à des ressources, des activités collaboratives et des échanges entre participants.
Le MOOC “Doctorat et Poursuite de Carrière” débutera le 7 novembre 2018 et sera animé par les membres de l’association pendant 6 semaines. Ce dispositif vise à faire réfléchir les doctorants et les docteurs sur leurs compétences, leur projet professionnel et la démarche de recherche d’emploi.
Ce projet a été récompensé par le Prix PEPS 2017, Passion Enseignement et Pédagogie dans le Supérieur, décerné par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
Inscription dès maintenant sur : https://phdooc.moocit.fr

Souscription au 4e volume des Arcana imperii

Au mois de janvier prochain, les PULIM publieront le quatrième volume des Arcana imperii, nouveau recueil d’articles d’Olivier Guillot, dont vous trouverez le sommaire en fichier joint. À cette occasion, un appel à souscription est à présent lancé, qui permettra d’acquérir le livre à un tarif préférentiel. Les souscripteurs qui le désirent verront leur nom figurer dans la Tabula gratulatoria de l’ouvrage. Attention, cette offre n’est valable que jusqu’au 15 novembre 2018.
Pour commander, il suffit de compléter le bon qu’il est possible de trouver à cette adresse et le retourner à l’adresse indiquée avec votre paiement.

Deux portails dédiés aux manuscrits médiévaux en ligne cet automne, aboutissement du programme France – Angleterre 700 – 1200

Grâce au mécénat de la Fondation Polonsky, la Bibliothèque nationale de France et la British Library ont noué en 2016 un partenariat d’envergure autour de 800 manuscrits médiévaux enluminés du VIIIe au XIIe siècle pour leur numérisation et leur diffusion. En novembre 2018, parallèlement à deux expositions qui permettent d’admirer certains de ces manuscrits, l’une à Londres et l’autre à Paris, et à l’occasion d’un colloque international qui se tiendra à la BnF, deux nouveaux portails créés grâce au programme rendront accessibles ces trésors aux chercheurs et au grand public.
Il est possible de télécharger le communiqué de presse ici.

Communiqué concernant la Documentation photographique

La Documentation photographique constitue aujourd’hui un outil unique au service d’un public large d’enseignants, d’étudiants et de passionnés de l’histoire. Les ouvrages qu’elle publie, rédigés par des spécialistes issus le plus souvent du monde de l’université et de la recherche, contribuent à diffuser au plus grand nombre, sous une forme accessible et didactique, un savoir historique fondé sur les résultats des travaux les plus récents. Elle est aujourd’hui menacée de disparition, alors même que le discours des savants est de plus en plus concurrencé dans les médias par des « historiens » autoproclamés aux compétences contestables et aux objectifs idéologiques parfois dangereux, rendant une telle publication indispensable.
La SoPHAU, la SHMESP, l’AHMUF et l’AHCESR, représentant les historiens de l’enseignement supérieur et de la recherche, appellent le gouvernement et la direction de la DILA (ex. Documentation française), éditrice de la revue, à maintenir la Documentation photographique d’histoire, et relaient (ci-dessous) le communiqué de Raphaëlle Branche, Olivier Milhaud, Pierre Méheust, pour les membres démissionnaires du comité éditorial de La Documentation photographique, ainsi que la pétition qui l’accompagne.

Chères et chers collègues, géographes, historien.ne.s, citoyen.ne.s,

En décembre 2017, le comité éditorial de la Documentation photographique apprenait le désir de la direction de la DILA (ex. Documentation française), éditrice de la revue, de modifier sa ligne éditoriale pour en faire une revue consacrée à l’éclairage de l’actualité. A la suite de cette réunion, plus de la moitié du comité démissionnait pour exprimer son désaccord avec cette orientation et rendait publiques ses raisons dans un texte paru dans Le Monde (« L’édition publique et le parti pris de l’ignorance ») qui, transformé en pétition, rassemblait rapidement près de 3000 signataires.
À la demande des anciens membres démissionnaires, trois d’entre nous ont été reçus vendredi 5 octobre 2018 par M. Munch, directeur de la DILA, afin de mieux comprendre quel avenir attendait la Documentation Photographique. En dépit d’un attachement partagé à cette revue unique, ont surtout été confirmés de profonds désaccords sur les missions d’une telle publication.
Deux visions s’opposent en effet sur le rôle de l’édition publique. La direction actuelle estime que son rôle se borne à la diffusion d’informations immédiatement utilisables et sur des sujets d’actualité très contemporains.
Nous avons défendu l’idée que le rôle de l’édition publique est de contribuer à la diffusion de la connaissance scientifique pour éclairer les citoyens et l’administration publique – ce qui suppose l’étude du contemporain mais également du lointain.
Nous croyons qu’il faut prendre le risque du détour, de l’éloignement, du dépaysement car ces expériences lointaines sont une source inépuisable d’enseignements, elles éclairent le présent en donnant à voir la multiplicité des manières d’être au monde. Cette divergence fondamentale sur le rôle de l’histoire et de la géographie dans la formation des citoyens et l’information des administrations nous paraît inquiétante. N’est-il pas utile, comme le pensaient les Résistants de 1947 qui fondaient la Documentation photographique, que les administrations de l’État bénéficient de ce si utile décentrement, historique ou géographique, pour penser l’autre, voir le différent, et envisager des possibles ?
Ne peut-on voir un lien entre ce renoncement des administrateurs du pays à prendre du recul, et à faire un pas de côté, et ce qui ressemble à une impasse de l’imaginaire politique ?
Alors, quel avenir pour la Documentation photographique ? À la DILA, plus aucun, au-delà des derniers numéros programmés. La direction dit étudier les conditions d’un transfert du titre à un éditeur privé dans le premier semestre 2019, avec le souci que les valeurs essentielles de la revue soient maintenues.
Nous ne pouvons qu’espérer qu’ainsi continuera cette belle revue, alliant qualité technique, exigence scientifique et accessibilité. Nos inquiétudes demeurent fortes.

Raphaëlle Branche, Olivier Milhaud, Pierre Méheust, pour les membres démissionnaires du comité éditorial de La Documentation photographique.