Lettre d’information n°107
(décembre 2018-janvier 2019)

Vie de la société

Appel à cotisation 2019

La cotisation annuelle, votée lors de la dernière assemblée générale d’automne, s’élève pour 2019 à 25 euros pour les sociétaires et les membres associés, et à 20 euros pour les membres associés temporaires. Par ailleurs, nous vous rappelons la décision de cette même assemblée générale de ne plus accueillir au sein de l’annuaire de notre société, les fiches individuelles des membres qui ne se seraient pas acquittés de leur cotisation depuis au moins trois années.
Le règlement peut être effectué de deux manières :
De préférence, par virement bancaire sur le compte de la Société, dont les coordonnées bancaires figurent ci-dessous. Merci de bien vouloir préciser votre nom dans le champ « objet » (ou équivalent) ainsi que « cotisation + année(s) concernée(s) » afin que votre versement puisse être identifié sur les relevés de compte :
Nom : Société des Historiens Médiévistes
Banque : Caisse d’Épargne Île-de-France
Agence : Paris-Pernety
IBAN : FR76 1751 5900 0008 0019 9206 145
BIC : CEPAFRPP751
Par chèque, libellé à l’ordre de la SHMESP, et envoyé à l’adresse suivante :
Stéphane Péquignot
École pratique des hautes études
45-47 rue des Ecoles
75005 Paris
Pour toute information sur les cotisations, merci d’écrire à l’adresse suivante : tresorier[at]shmesp.fr

Bourses de la SHMESP pour les congrès internationaux

La SHMESP accorde dans la mesure de ses moyens des bourses d’un montant maximal de 300 € pour l’Europe et de 500 € pour le reste du monde aux membres de la SHMESP doctorants et docteurs sans poste dans le supérieur souhaitant participer aux congrès internationaux (Leeds, Lleida, Kalamazoo, de la Medieval Academy of America…). La demande est à adresser à la SHMESP (shmesp[at]free.fr), accompagnée d’un CV, d’un budget (incluant les dépenses et autres sources de financement provenant des laboratoires, écoles doctorales, etc.) et d’un document attestant de l’intervention au congrès (programme, attestation de l’organisateur de la session, etc.). Les demandes sont examinées trois fois l’an, fin septembre, fin janvier et fin mars. Priorité sera donnée aux candidat(e)s n’ayant pas encore bénéficié d’une bourse. Les remboursements interviendront sur présentation des factures et attestation de la participation effective au congrès.

Rendez-vous de l’histoire de Blois

Les comptes rendus des deux tables rondes que la SHMESP a co-organisées à l’occasion des Rendez-vous de l’histoire qui se sont tenus à Blois du 10 au 14 octobre 2018, sont disponibles en ligne :
Les images en Islam : présence, puissance, contresens ? (en collaboration avec le GIS Moyen-Orient Mondes musulmans, animée par Vanessa Van Renterghem).
Antiquité et Moyen Âge dans la bande dessinée (en collaboration avec la SoPHAU, animée par Pauline Ducret et Tristan Martine).

Communiqué de la Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne, de la SoPHAU et de la SHMESP sur l’ouverture de la BIS aux docteurs en histoire

Le fonctionnement et la situation de la recherche publique en France évoluent. Une fois leur thèse soutenue, de nombreux docteurs poursuivent leurs travaux sans être rattachés à un organisme de recherche ou d’enseignement supérieur. Qu’ils soient dans l’attente d’un poste, enseignants dans le secondaire ou dans d’autres situations, beaucoup redoublent d’initiatives et d’efforts pour poursuivre leurs recherches et accéder à terme à un poste dans l’enseignement supérieur.

Dans l’optique de soutenir ces trajectoires, la SoPHAU et la SHMESP se sont lancées dans une vaste réflexion et ont réalisé en 2017 une enquête auprès des chercheurs sans poste. Il en ressort notamment que l’accès à la documentation, crucial dans en LSHS pour le maintien d’une activité de recherche, leur est souvent difficile car de nombreuses bibliothèques universitaires ne les accueillent plus, ou, au mieux, un petit nombre d’années seulement après leur soutenance.

La SoPHAU et la SHMESP ont alerté à l’automne 2018 la Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne sur cette difficulté et lui ont demandé de rechercher une solution adaptée à ces chercheurs. Ayant à cœur de participer au développement de la recherche en donnant largement accès aux collections d’excellence qu’elle constitue, la BIS, qui accueillait jusqu’ici les docteurs de toutes disciplines au cours des quatre années qui suivaient leur soutenance, a décidé d’étendre ses conditions d’accès à cette nouvelle catégorie de lecteurs.

Dès janvier 2019, les chercheurs en Lettres et Sciences Humaines et Sociales détenant un doctorat délivré par une institution française d’enseignement supérieur peuvent s’inscrire sur l’un ou l’autre des deux sites de la bibliothèque (BIS, 17 rue de la Sorbonne et Bibliothèque de géographie, 191 rue Saint-Jacques) et bénéficier des services qu’elle offre, et ce quelle que soit la date de délivrance de leur diplôme.

Le détail des modalités d’inscription est disponible sur le site de la BIS.

La BIS, la SoPHAU et la SHMESP espèrent vivement que des dispositions similaires seront adoptées dans toutes les bibliothèques universitaires françaises.

Le bureau de la SHMESP s’associe à la motion sur la parité votée par le conseil d’administration de l’AHCESR

Dans une tribune publiée dans l’édition du Monde du 3 octobre dernier, 520 historiennes en poste dans les institutions d’enseignement supérieur et de la recherche attirent l’attention de la profession sur la persistance des inégalités liées au genre. Statistiques à l’appui, la pétition témoigne d’une situation qui, si elle s’est améliorée au fil du temps, accorde toujours une prédominance incontestable aux hommes dans les positions de pouvoir universitaire ou médiatique. La tribune insiste à juste titre sur l’importance des discriminations indirectes, implicites ou invisibles, dans la formation de ces hiérarchies fondées sur le genre. La pétition en appelle enfin au changement des pratiques professionnelles qui ont abouti à la situation statistiquement subordonnée des femmes dans notre discipline. Elle s’achève par une série de demandes concrètes visant à neutraliser les difficultés spécifiques qui marquent les carrières féminines.

La société des historiens médiévistes de l’enseignement supérieur public tient à répondre à cet appel, en témoignant publiquement de notre accord avec le constat que dresse la tribune. Sur le plan collectif, il nous faut mieux identifier les problèmes particuliers que doivent affronter les femmes tout au long de leur parcours professionnel dans le but de produire des évaluations plus justes de leurs carrières. Nous souhaitons assurer les signataires de notre engagement renouvelé, attentif et constant, en faveur de la parité pleine et entière dans toutes les instances décisionnelles de notre profession, petites ou grandes, du conseil scientifique de colloque aux instances d’évaluation nationales. La parité doit être également respectée dans toutes nos activités collectives, avec souplesse mais dans un souci constant de parvenir à une représentation équitable. Il conviendrait aussi que, dans un délai raisonnable, le corps des professeurs d’université, de directeurs de recherche ou d’études, compte autant de femmes que d’hommes.

La parité n’est pas une exigence accessoire ; elle s’accompagne d’une réflexion sur les modes d’évaluation, le temps de travail, la place de la recherche, de l’enseignement et du suivi des étudiants et des étudiantes, ainsi que des activités administratives et collectives dans l’évolution des carrières. En un mot, l’engagement en faveur d’une représentation plus juste des hommes et des femmes au sein de notre discipline doit aboutir à des changements qui ne peuvent que profiter à l’ensemble de notre profession.

Rencontre le 8 novembre des 4 associations d’historiens de l’enseignement supérieur avec Isabelle Heullant-Donat, présidente du concours de l’agrégation d’histoire

Le nombre de poste à l’agrégation (72 postes en 2018) est inchangé en 2019. Concernant les évolutions du concours, Isabelle Heullant-Donat souhaiterait revenir à une périodicité de deux ans pour les questions, et non trois comme cela est arrivé au cours de ces dernières années. Elle souhaite également faciliter le travail de préparation en liant, autant que faire se peut et avec l’accord des autres jurys, les questions de l’agrégation externe à celles du CAPES et de l’agrégation interne (et à l’agrégation de géographie). Pour ce faire, il conviendra de définir des sujets susceptibles d’être extensibles aux autres concours, qui fonctionnent de manière autonome. Les textes de cadrages pour les nouvelles questions sont prévus mi-mars. Les associations suggèrent une publication plus précoce, pour faciliter la préparation des manuels et de la bibliographie

La confession de l’écrit (transmission aux candidats, à leur demande, des appréciations portées sur leurs copies) devrait se faire dorénavant exclusivement par e-mail, le nombre de candidats se rendant physiquement à la confession étant trop peu nombreux. L’usage de l’informatique par les candidats donne satisfaction quant à la préparation des épreuves orales d’histoire. En revanche, après trois ans d’expérimentation, le jury de géographie tire un bilan très mitigé des accès Internet consentis aux candidats (faible utilisation de l’accès aux données numériques ; dérive de l’exercice de commentaire de documents vers une leçon développant des propos généraux, éloignés de l’exploitation du corpus documentaire proposé, voire une simple paraphrase des documents). En conséquence, à compter de la session 2019, pour l’épreuve orale de géographie, les candidats ne disposeront plus de l’accès à des données numériques via des postes informatiques dédiés. La consultation des références bibliographiques sera limitée à celles disponibles en accès direct dans la salle de préparation. Isabelle Heullant-Donat indique que durant les oraux de la session 2019, les sujets tombés à l’oral ont été mis en ligne, jour après jour, sur le site de la Bibliothèque de la Sorbonne, dont il faut saluer la très grande disponibilité. Elle espère pouvoir réitérer cette expérience l’an prochain et la pérenniser, afin que tous les candidats puissent avoir connaissance de ces sujets sans avoir à se déplacer sur le site des oraux, à Paris. Dans la même perspective, elle propose d’envoyer également aux association les sujets des oraux que nous pourrions afficher sur nos sites, ce qui permettra de rétablir un certain équilibre avec les étudiants qui ne peuvent pas assister aux oraux.

Lors de cette réunion, les associations ont fait part de leur souhait de conserver, au minimum, le nombre de postes et les programmes du CAPES et de proposer un CAPES bi-disciplinaire associé à la géographie mais aussi à l’histoire de l’art. Les candidats choisiraient une majeure, avec un programme à 4 questions, et une mineure, avec un programme à 2 questions. Sur le nombre de postes ouverts au concours de l’agrégation externe d’histoire, Isabelle Heullant-Donat assure de sa plus haute vigilance mais précise qu’elle n’a guère de pouvoir. Les associations ont réclamé que la bibliographie « officielle » d’Historiens et géographes soit communiquée gratuitement à tous, et non pas seulement réservée aux abonnés de la revue, comme c’est devenu le cas. Sur ce point, Isabelle Heullant-Donat indique qu’elle peut s’associer à cette légitime demande, mais que là encore, ce n’est pas de son ressort. Les rapports, quant à eux, se trouvent en ligne (depuis 2015) sur le site « Devenir enseignant »

Tribune du Monde sur l’augmentation des droits d’inscription pour les étudiants étrangers non communautaires signée par Dominique Valérian au nom de la SHMESP

Étudiants étrangers : « L’accès au savoir doit être libre et sans frontières »

Dans une tribune au « Monde », un collectif d’universitaires, de membres d’associations savantes et professionnelles, appellent au retrait de l’augmentation des droits d’inscription pour les étudiants étrangers.

Publié le 11 décembre 2018 à 16h37 – Mis à jour le 11 décembre 2018 à 16h37 : https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/12/11/etudiants-etrangers-l-acces-au-savoir-doit-etre-libre-et-sans-frontieres_5395890_3232.html

Tribune. Nous, sociétés savantes et associations professionnelles, au nom de toutes les disciplines scientifiques et des mondes académiques que nous représentons, manifestons notre opposition à la mesure de hausse des droits d’inscription à l’université pour les étudiants étrangers « non communautaires », annoncée par le premier ministre Edouard Philippe le 19 novembre, sans concertation préalable avec la communauté académique.

Pour ces étudiants et étudiantes extracommunautaires, les droits d’inscription vont passer de 170 euros à 2 770 euros par an en licence et de 243 et 380 euros à 3 770 euros par an en master et doctorat. La réforme est loin d’être anecdotique : 260 000 étudiants et étudiantes hors Union européenne viennent chaque année rejoindre les bancs des amphithéâtres français.

Avec cette annonce, c’est ainsi une nouvelle page de l’histoire de l’enseignement supérieur qui est en train de s’écrire, dans laquelle les principes fondamentaux d’égalité d’accès au savoir sont remis en question. Des effets sur la venue pour études en France de ces étudiants et étudiantes sont à prévoir, qui toucheront d’abord les plus démunis, issus de pays en développement qui ne peuvent pas les soutenir suffisamment. L’accès au savoir doit être libre et sans frontières, et ne doit pas être réservé à celles et ceux qui peuvent payer plusieurs milliers d’euros de frais annuels pour apprendre et faire de la recherche.

Cette mesure, discriminatoire et injuste, répondra-t-elle à l’ambition affichée par le gouvernement d’accroître l’attractivité de l’enseignement supérieur français ? La Cour des comptes a fait état de résultats contrastés lors de l’instauration de droits d’inscription différenciés pour les étudiants et étudiantes étrangers extracommunautaires dans d’autres pays et souligne la possibilité d’un effet d’éviction. Comme elle le fait remarquer, la réforme pourrait finalement avoir un effet mineur sur les recettes, mais risque de réduire de manière significative la diversité des profils dans le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche français, nous privant ainsi d’une richesse d’échanges et de liens nécessaires à la constitution de nos savoirs.

La coopération universitaire en danger

L’ironie de ce projet est qu’il touchera particulièrement les étudiants et étudiantes de la francophonie, en premier lieu ceux qui sont originaires du continent africain dans son ensemble (ils sont 150 000 actuellement en France), mettant ainsi en danger notre politique de coopération universitaire qui a fait de cet espace l’un des piliers de l’internationalisation de l’enseignement supérieur et de la recherche français au cours de ces dernières années.

Adopter ce décret, c’est donc aussi compromettre l’avenir de nos relations scientifiques avec cette région en plein essor, puisque les étudiants et étudiantes d’aujourd’hui seront les scientifiques de demain, dans et hors le monde académique. C’est enfin menacer très gravement le développement de la francophonie comme espace de communication et de savoir partagés.

Depuis le Moyen Age, la France a accueilli dans ses universités celles et ceux qui venaient y chercher le savoir et la culture. Les défis du monde contemporain et de la planète exigent encore plus qu’autrefois l’échange international des connaissances scientifiques. Ils nous enjoignent aussi de ne pas soumettre davantage la recherche à la logique de la concurrence, et à celle des frontières et des « défenses d’entrée » de tous ordres.

Nous considérons ainsi que l’instauration de droits d’inscription différenciés aura un effet globalement négatif pour la France et la francophonie, et demandons solennellement son retrait. Nous appelons à une réflexion incluant les acteurs du monde académique sur la stratégie générale de l’Etat en ce qui concerne l’avenir et le financement du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche qui, selon le code de l’éducation, « doit assurer à toutes celles et à tous ceux qui en ont la volonté et la capacité l’accès aux formes les plus élevées de la culture et de la recherche, sans distinction d’origine et de milieu social ».

Liste des signataires : Sébastien Barot, Société française d’écologie et d’évolution ; Olivier Berné, Société française d’astronomie et d’astrophysique ; Anne Boyé, association Femmes et mathématiques ; Laure Carbonnel, Association française d’ethnologie et d’anthropologie ; Muriel Darmon, Association française de sociologie ; Bruno Dubois, Société française de neurologie ; Emmanuel Fureix, Société d’histoire de la Révolution de 1848 et des révolutions du XIXe siècle ; Matthieu Hély, Association des sociologues enseignants du supérieur ; Thierry Horsin, Société de mathématiques appliquées et industrielles ; Florence Jany-Catrice, Association française d’économie politique ; Lydia Kerkerian-Le Goff, Société des neurosciences ; Antoine Le Blanc, Comité national français de géographie ; Patrick Lemaire, Société française de biologie du développement ; Corine Maitte, Association française d’histoire des mondes du travail ; Barbara Morovich, Association française des anthropologues ; Evelyne Nakache, association Femmes & sciences ; Annie Raoult, Centre international de mathématiques pures et appliquées ; Stéphane Seuret, Société mathématique de France ; Andy Smith, Association française de science politique ; Clément Thibaud, Association des historiens contemporanéistes de l’enseignement supérieur et de la recherche ; Raphaël Trouillet, Société française de psychologie ; Dominique Valérian, Société des historiens médiévistes de l’enseignement supérieur public.

Postes, bourses et contrats doctoraux

Byzantine Studies Postdoctoral Fellowship 2019-20 (University of Notre Dame)

Description :

Following substantial investment in the area of Byzantine Studies at the University of Notre Dame, including the acquisition of the Milton V. Anastos Library of Byzantine Civilization and generous support from the Stavros Niarchos Foundation, the Mellon Foundation, and the National Endowment for the Humanities, the Medieval Institute at the University of Notre Dame is delighted to invite applicants for a nine-month Postdoctoral Fellowship in Byzantine Studies. This fellowship is designed for junior scholars with a completed doctorate whose research deals with some aspect of the Byzantine world. The fellow is expected to pursue promising research towards scholarly publication and/or the development of new subject areas. This Fellowship is open to qualified applicants in all fields and sub-disciplines of Byzantine Studies, such as history (including its auxiliary disciplines), archaeology, art history, literature, theology, and liturgical studies, as well as the study of Byzantium’s interactions with neighboring cultures. The fellowship holder will pursue research in residence at the University of Notre Dame’s famed Medieval Institute during the 2019-20 academic year.

The intent of this Fellowship is to enable its holder to do innovative research drawing on the rich resources held in the Milton V. Anastos Collection, the Medieval Institute, and the Hesburgh Library more broadly. This may include the completion of book manuscripts and articles, work on text editions, or the development of new trajectories of research in one of the aforementioned fields. The Fellowship carries no teaching responsibilities, but the fellow will have the opportunity to participate in the multidisciplinary activities of Notre Dame faculty related to Byzantium, Eastern Christianity, and the history of the Levant. The Fellow will be provided with a private workspace in the Medieval Institute, enjoy full library and computer privileges, and have access to all the Institute’s research tools.

In addition, towards the conclusion of the fellowship period the fellow’s work will be at the center of a workshop organized within the framework of the Byzantine Studies Seminar. Senior scholars, chosen in cooperation with the Medieval Institute, will be invited for this event treating the fellow’s subject matter. The senior scholars will discuss draft versions of the fellow’s book manuscript or articles or discuss the further development of ongoing research projects.

The anticipated position start date is August 16, 2019, and end date May 15, 2020. The full position posting is available at medieval.nd.edu.

Qualifications :

Byzantine Studies fellows must hold a Ph.D. from an internationally recognized institution. The Ph.D. must be in hand by the beginning of the fellowship term.

Application Instructions :

Applicants should submit a letter of application (cover letter), a project proposal of no more than 2500 words, a current C.V., and three letters of recommendation. Applicants will also complete an informational sheet in Interfolio.

Deadline : Feb 1, 2019 at 11:59 PM Eastern Time
Informations here.

Marie Skłodowska-Curie Actions Individual Fellowship Applications (appel du Center for Medieval Literature, Odense-York)

The Centre for Medieval Literature (University of Southern Denmark, Odense, and University of York) invites expressions of interest for Marie Skłodowska-Curie Actions (MSCA) Individual Fellowship applications, September 2019 deadline. Selected candidates will receive mentorship from the Centre for Medieval Literature in applying for an Individual Fellowship based at either the University of Southern Denmark or the University of York.
About the Centre for Medieval Literature (CML) :
The CML is based jointly in the Department of History at the University of Southern Denmark and the Department of English and Related Literature at the University of York. Our research is interdisciplinary and multilingual, combining literary study with history, history of art, history of science, and other disciplines. We cover a broad range of topics addressing texts within and, especially, beyond the established medieval literary canons. The CML works to establish theoretical models for the study of medieval literature on a European scale. Our research is organized in three main strands : Imperial Languages, Canon and Library, and Transformations and Translocations. For more information, see http://cml.sdu.dk/.
About MSCA Individual Fellowships :
This information is based on the 2018 competition and may be subject to change.
MSCA Individual Fellowships are open to applications from individuals with a doctoral degree or at least four years’ full-time research experience by the time of the call deadline. The grant provides an allowance (1 or 2 years) to cover living, travel and family costs. In addition, the EU contributes to the training, networking and research costs of the fellow, as well as to the management and indirect costs of the project. The grant is awarded to the host organization. The application consists of a research proposal written jointly with the host organization (CML at either the University of Southern Denmark or the University of York). The application call should open in April 2019 with a September 2019 deadline.
For more information, see https://ec.europa.eu/research/mariecurieactions/actions/individual-fellowships_en as well as the Guide for Applicants (including template) :
http://ec.europa.eu/research/participants/data/ref/h2020/other/guides_for_applicants/h2020-guide-appl-msca-if-2018-20_en.pdf.
Timetable for applications with CML :
February 22, 2019. Expressions of interest due
March 2019. Results of expressions of interest communicated ; first application drafts due (from selected candidates)
April 2019. Revised applications due
May 2019. Application master class (to be confirmed)
June-August 2019. Further revisions
September 2019. Deadline
Next steps :
Submit
a two-page description of your proposed project, taking into account the three sections of the Individual Fellowship proposal (Excellence, Impact, and Implementation – see the Guide for Applicants, including template)
a one-page CV, by email to Dr Kristin Bourassa (kristin@sdu.dk), Academic Manager, Centre for Medieval Literature, by February 22, 2019.

Poste d’ingénieur de recherche en analyse des sources historiques et culturelles au Craham (Caen)

Le Craham recherche, dans le cadre de la campagne de mobilité interne au CNRS (FSEP), un ingénieur de recherche en analyse des sources historiques et culturelles (BAP D).

Informations sur le site du CNRS.

Offre d’emploi : Développement d’une application de géovisualisation (Université de Saint-Étienne)

Dans le cadre de l’ANR ColéMon co-dirigé par Noëlle Deflou-Leca et Anne Massoni, un offre d’emploi pour un ingénieur est disponible, en vue du développement d’une application de géovisualisation pour l’exploration interactive spatio-temporelle des établissements religieux en France au Moyen Âge.
Informations ici.

Soutenances

Perrine Rodrigues a soutenu sa thèse de doctorat intitulée « Le discours des vices et des vertus aux époques carolingienne et ottonienne. De l’écrit à l’image (VIIIe-XIe s.) », le 17 octobre 2018 à l’Université Lyon 3. Le jury était composé de Alain Dubreucq (Lyon 3, directeur de thèse), Laurence Rivière, Alexandre Jeannin, Christiane Veyrard-Cosme, Thomas Deswarte.

Rudi Beaulant a soutenu sa thèse de doctorat intitulée « Les lettres de rémission des ducs de Bourgogne. Étude sur les normativités sociales, politiques et juridiques », le 30 novembre 2018 à l’Université de Bourgogne-Franche-Comté, à Dijon (école doctorale SEPT). Le jury était composé d’Olivier Mattéoni (président du jury), Bruno Lemesle (directeur de thèse), Élodie Lecuppre-Desjardin (rapporteur), Xavier Rousseau (rapporteur) et Michelle Bubenicek (examinateur).

Magali Romaggi a soutenu sa thèse de doctorat intitulée « La figure de Narcisse dans la littérature et dans la pensée médiévales » le 1er décembre 2018 à l’Université Lumière-Lyon 2. Le jury était composé de Marylène Possamai-Pérez (Lyon 2, directrice de thèse), Florence Bouchet, Christine Croizy-Naquet, Christine Gaullier-Bougassas, Stéphane Gioanni, Marie-Pascale Halary, Jean-René Valette.

Fabien Paquet a soutenu sa thèse de doctorat intitulée « Des crosses et des couronnes. Pouvoirs abbatiaux et pouvoirs royaux dans le diocèse de Rouen (fin du XIIe-milieu du XVe siècle) », le 8 décembre 2018 à l’Université de Caen Normandie. Le jury était composé d’Anne Curry (Université de Southampton, rapportrice), Véronique Gazeau (Université de Caen Normandie, directrice de thèse), Armand Jamme (CNRS), Élisabeth Lalou (Université de Rouen Normandie), Élisabeth Lusset (CNRS), Olivier Matteoni (Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Thierry Pécout (Université Jean Monnet – Saint Étienne, rapporteur).

Marianne Brisville a soutenu sa thèse de doctorat intitulée « L’alimentation carnée dans l’Occident islamique médiéval. Productions, consommations et représentations », le 8 décembre 2018 à l’Université Lumière-Lyon 2. Le jury était composé de Alban Gautier (Université de Caen Normandie, président), Sophie Gilotte, CNRS), Manuela Marín (CSIC, Madrid), Marilyn Nicoud (Université d’Avignon), Mohamed Ouerfelli (Aix-Marseille Université) et Dominique Valérian (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directeur de thèse).

Marie-Céline Isaia a défendu son dossier d’HDR à l’Université Paris Nanterre, le 5 novembre 2018, devant un jury composé de G. Bührer-Thierry (présidente), St. Gioanni, P. Henriet, B. Grévin, R. McKitterick, avec Fr. Bougard comme référent : Haut Moyen Âge. Histoire, écriture de l’histoire, hagiographie (IVe-XIIe siècle) : vol. 1 : Note de synthèse (112 p.) ; vol. 2 et 3 : Publications (683 p.) ; vol. 4 : Essai sur le temps et l’histoire dans les Vitae latines (fin VIIe-XIe s.) (415 p.) ; vol. 5 : Histoire des Carolingiens, Paris, Point Seuil, 2014 (448 p.).

Cyrille Aillet a défendu son dossier d’HDR à l’Université Paris 1, le 17 novembre 2018, devant un jury composé de Jean-Pierre van Staevel (garant), Allaoua Amara, Jocelyne Dakhlia, Maribel Fierro, Mohamed Hassen, Gabriel Martinez-Gros : Marges de l’Islam et fabrique des identités collectives dans l’Islam médiéval d’Occident.

Annliese Nef a soutenu son HDR à l’Université Paris 1, le 24 novembre 2018, devant un jury composé de Lucia Arcifa (Università degli Studi di Catania), Sobhi Bouderbala (Université du 9 avril, Tunis), Jean-Charles Ducène (EPHE), Maribel Fierro (CSIC-Madrid), Mathieu Tillier (Université Sorbonne Université) et Jean-Pierre Van Staëvel (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, garant) : Lectures méditerranéennes de l’Islam médiéval : approches historiques et sociologiques ; Mémoire inédit : L’État impérial islamique : réflexions depuis l’Ifrīqiya et la Sicile (VIIe-Xe siècle).

Parutions

Franck Collard et Evelyne Samama, Le corps polychrome. Couleurs et santé, Antiquité, Moyen Âge, Temps modernes, Paris, L’Harmattan, 2018. (http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=61453)

Constantinople réelle et imaginaire, autour de l’œuvre de Gilbert Dagron, dir. Cécile Morrisson et Jean-Pierre Sodini, Paris, ACHCByz, « Travaux et Mémoires » 22/1, 2018.

Cuivres, Bronzes et laitons médiévaux. Histoire, archéologie et archéométrie des productions en laiton, bronze et autres alliages à base de cuivre dans l’Europe médiévale (12e-16e siècles) / Medieval Copper, Bronze and Brass. History, archaeology and archaeometry of the production of brass, bronze and other copper alloy objects in medieval Europe (12th-16th centuries), Actes du colloque de Dinant et Namur, 15-17 mai 2014. Proceedings of the symposium of Dinant and Namur, 15-17 May 2014, dir. Nicolas Thomas et Pete Dandridge, Namur, Agence wallonne du Patrimoine – Inrap, 2018, 416 p. (https://www.inrap.fr/publication-des-actes-du-colloque-cuivres-bronzes-et-laitons-medievaux-14006)

Sylvain Destephen, Bruno Dumézil et Hervé Inglebert (éd.), Le prince chrétien de Constantin aux royautés babares (IVe-VIIIe siècle), Paris, ACHCByz, « Travaux et Mémoires » 22/2, 2018.

Genre et dispenses matrimoniales : représentations et pratiques juridiques et généalogiques au Moyen Âge et à l’époque moderne, numéro de la revue Genre et histoire, 21 (printemps 2018) sous la direction de Michaël Gasperoni et Jasmin Hauck. (https://journals.openedition.org/genrehistoire/3005)

La guerre en Normandie (XIe-XVe siècle), Actes du colloque international de Cerisy-la-Salle (30 septembre-3 octobre 2015) publiés sous la direction d’Anne Curry et Véronique Gazeau, Caen, Presses universitaires de Caen (Collection Symposia), 2018. (http://www.lcdpu.fr/livre/?GCOI=27000100282590)

Michel Hébert, La voix du peuple. Une histoire des assemblées au Moyen Âge, Paris, Puf, 2018, 308 p. (https://www.puf.com/content/La_voix_du_peuple_Une_histoire_des_assembl%C3%A9es_au_Moyen_%C3%82ge)

La Horde d’Or et l’islamisation des steppes eurasiatiques, dir. Marie Favereau, numéro de la Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, 143 (2018-1), 320 p. (https://journals.openedition.org/remmm/10234)

Amandine Le Roux (coord.), L’institution de pratiques comptables normalisées et stables dans les milieux ecclésiastiques européens à la fin du Moyen Âge (XIIIe-XVIe siècles) : une assimilation des cultures de l’écrit au service d’enjeux administratifs, Comptabilité(s), 10, 2019. (https://journals.openedition.org/comptabilites/2477)

Jean-Michel Matz, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 18 : Diocèse du Mans, Turnhout, Brepols (Fasti Ecclesiae Gallicanae), 2018, XVI+681 p. (http://www.brepols.net/Pages/ShowProduct.aspx?prod_id=IS-9782503581552-1)

Laurent Ripart (dir.), Écrire l’histoire, penser le pouvoir. États de Savoie, XVe-XVIe siècles, Chambéry, Éditions de l’université de Savoie (collection Sociétés, religions, politiques, 38), 2018, 208 p. (http://www.lcdpu.fr/livre/?GCOI=27000100678450)

Andreas Sohn (éd.), Benediktiner als Päpste, Ratisbonne, Verlag Schnell & Steiner, 2018, 384 p. (https://www.schnell-und-steiner.de/artikel_9362.ahtml)

Andreas Sohn et Jacques Verger (éd.), Franz Kardinal Ehrle (1845-1934). Jésuite, historien et préfet de la Bibliothèque Vaticane / Jesuit, Historiker und Präfekt der Vatikanischen Bibliothek, Rome, École française de Rome, 2018 (Collection de l’École française de Rome, t. 551), 351 p. (http://www.efrome.it/en/publications/news-and-presentations/news/le-cardinal-franz-ehrle-1845-1934-franz-kardinal-ehrle-1845-1934-sous-la-direction-de-andreas.html)

Sur les pas de Lanfranc, du Bec à Caen. Recueil d’études en hommage à Véronique Gazeau, éd. Pierre Bauduin, Grégory Combalbert, Adrien Dubois, Bernard Garnier et Christophe Maneuvrier, Caen, Cahiers des Annales de Normandie, 37, 2018.

Rencontres scientifiques

Nous rappelons aux collègues qui souhaitent faire part de la tenue d’un colloque de nous en avertir au moins deux mois avant la rencontre. Nous vous demandons également de privilégier systématiquement l’envoi de document en format Word ou Open Office et non le format PDF.

De Saint-Gilles à Saint-Jacques. Recherches archéologiques sur l’art roman des « Chemins de Saint-Jacques de Compostelle » dans le Midi français et en Espagne

Date : 8-10 novembre 2018
Lieu : Saint-Gilles-du-Gard, Pavillon de la Culture et du Patrimoine
Organisation : Andreas Hartmann-Virnich (Aix-Marseille Université), service patrimoine de la ville de Saint-Gilles
Programme complet.

Le goût du sang et des roses. Relire L’Automne du Moyen Âge de Johan Huizinga aujourd’hui

Date : 20-21 décembre 2018
Lieu : Université de Lille – Salle de séminaire de l’IRHiS, site du Pont-de-Bois, Villeneuve d’Ascq
Organisation : Élodie Leuppre-Desjardin (Université de Lille)
Programme complet.

Le judaïsme, une « tache aveugle » dans le récit national ?

Date : 17-18 janvier 2019
Lieu : Musée d’Art et d’Histoire du judaïsme, 71 rue du Temple, Paris 3e
Organisation : Paul Salmona (mahJ) et Claire Soussen (Université du Littoral)
Programme complet.

Séminaires

Séminaire « Les humanistes face à l’Islam »

Date : le vendredi, 14h-16h
Lieu : ENS Ulm, salle d’histoire, 45 rue d’Ulm
Organisation : Benoît Grévin et Clémence Revest (CNRS)
Programme complet.

 Séminaire « Le médiévalisme – Des usages contemporains du Moyen Âge »

Date : le vendredi, 14h-16h
Lieu : Salle Perroy (Sorbonne)
Organisation : Aude Mairey (LaMOP – CNRS/Paris 1)
Argumentaire :
Depuis quelques décennies, le médiévalisme, que l’on peut définir à la suite de Louise d’Arcens comme « la réception, l’interprétation ou la recréation du Moyen Âge européen dans les cultures post-médiévales », est devenue une discipline à part entière, d’abord dans les pays anglophones puis dans l’ensemble de l’Europe occidentale (pour ne s’en tenir qu’à elle). Le champ est vaste : de Victor Hugo à J.R.R. Tolkien, de la recréation d’une architecture néo-gothique aux jeux vidéos populaires, de l’anneau de Jeanne d’Arc à la reconstitution de batailles médiévales, les usages contemporains du Moyen Âge sont nombreux – littéraires, cinématographiques, ludiques, mais aussi politique… Pourtant, alors nos collègues littéraires ont été les premiers à s’emparer de ce champ au sein du monde universitaire, cela n’a pas été le cas (ou à peine) pour les historiens. Ce séminaire se propose donc d’envisager, en complémentarité avec les autres disciplines, tant l’histoire du médiévalisme que la diversité de ses usages actuels.
Programme complet.

Séminare des médiévistes du CIHAM

Date : Jeudi, 9h30-13h30
Lieu : Lyon
Présentation : Le séminaire des médiévistes réunit les membres du laboratoire et les masterants tous les quinze jours durant le deuxième semestre, de 9h30 à 12h30. Organisé autour d’un invité ou de membres du CIHAM, ce séminaire ouvert à tout public, ce séminaire est un lieu de rencontre entre historiens, archéologues et littéraires spécialistes de l’époque médiévale.
Programme complet.

Appels à communication/contribution

L’animal au château (Xe-XXIe siècle)

Lieu et dates : Périgueux, 27-29 septembre 2019

Organisation : Rencontres d’archéologie et d’histoire en Périgord

Argumentaire :

L’Association des Rencontres d’archéologie et d’histoire en Périgord consacre son colloque annuel, qui se tiendra comme chaque année depuis un quart de siècle à Périgueux, au thème de l’animal au château. D’emblée, il a été décidé d’exclure la chasse de ces Rencontres et de ne retenir que le château et son environnement proche, quelle que soit la période considérée. L’étude de la chasse, liée à celle de la forêt, a déjà fait l’objet d’un ouvrage au moment où se tenaient à Sireuil les Rencontres de Commarque. Sera également écarté l’animal consommé puisque deux colloques, suivis dans l’année par leur publication aux Éditions Ausonius, ont déjà abordé le thème des tables châtelaines, Châteaux, cuisines et dépendances en 2013 et À la table des châteaux en 2014. L’animal chassé et l’animal consommé étant mis de côté, l’animal au château est à la fois l’animal vivant, domestique ou sauvage, l’animal mort et exposé en trophée ou employé pour fabriquer des objets de luxe ou du quotidien, mais aussi l’animal représenté, sur les blasons et les emblèmes, sur les tentures ou les peintures ou encore en sculpture. Ces rencontres se proposent de participer au renouvellement récent des études historiques sur les rapports entre les hommes et les animaux, voire d’ouvrir de nouveaux axes de recherche en direction des châteaux tout insistant sur la dimension européenne et/ou comparative : des études sur l’Angleterre, les Espagnes, les Allemagnes et autres espaces européens seront les bienvenues.

Quelques axes de recherches à retenir :

1. Les espèces animales concernées :
Pour s’interroger sur l’existence d’un bestiaire châtelain, des sources diverses doivent être mises en œuvre, archives, récits, archéologie, tapisseries, sculptures, blasons, héraldique, monnaies, etc. Elles permettront d’établir des inventaires des animaux présents, plus ou moins fréquemment et en nombre variable, dans l’entourage des seigneurs et des châtelains : aucune espèce animale, réelle ou imaginaire, ne doit être négligée, y compris les animaux légendaires ou fabuleux comme la licorne, avec les interprétations liées à sa présence. Ces inventaires des espèces animales présentes au château, nécessairement différents selon les époques et les espaces considérés, permettront de poser la question des variantes du bestiaire et leur évolution sur la longue durée des Rencontres, du premier Moyen Âge au XXIe siècle : l’arrivée d’espèces sauvages et la création de ménageries, tout comme l’aménagement contemporain de parcs animaliers autour des châteaux ou demeures châtelaines doivent être prises en compte dans la réflexion. De même, il conviendra de s’interroger sur les absences, sur les espèces animales exclues de l’environnement châtelain.

Parmi les espèces animales présentes dans l’entourage des seigneurs, le cheval occupe une place à part, en tant qu’auxiliaire et symbole du pouvoir : il mérite qu’on s’y attarde, non seulement parce que les sources le permettent amplement, qu’il s’agisse des traités d’équitation, des représentations de princes en cavaliers sur différents supports, mais aussi parce que le cheval est l’allié naturel du pouvoir dans les mises en scène de celui-ci ; il suffit à cet égard d’observer le lieu où les serviteurs du prince doivent mettre pied à terre, l’importance du cheval dans les processions princières ou encore dans les « loisirs ».

Quant aux autres espèces animales pouvant faire l’objet d’approches monographiques, le faucon et le chien de chasse amènent vite à la chasse et sont donc à exclure ; en revanche, le chien de compagnie peut être retenu : les races choisies, peut-être aussi le nombre d’animaux composant la meute, peuvent être des marqueurs du pouvoir, qu’il conviendrait de déterminer et d’analyser.

2. Les espaces qui leur sont dévolus :

L’étude des espaces dévolus aux animaux dans le château amène deux questionnements : d’une part, celui des personnes auprès desquelles peuvent se rencontrer les différentes espèces animales, le seigneur ou le châtelain lui-même, les dames, les enfants, les serviteurs, les gardes, etc., sous la forme d’une hiérarchie animale qui refléterait la hiérarchie sociale des hôtes et qui délimiterait des endroits permis ou interdits aux espèces animales. D’autre part, il convient de poser la question des bâtiments spécifiques ou des espaces réservés, situés dans le château lui-même ou à proximité de celui-ci, et destinés au logement permanent ou temporaire des animaux du château et du parc, qu’il s’agisse des écuries, des manèges, des pigeonniers, des volières, des ménageries, des garennes, des viviers, etc. : que sait-on de leur architecture, de leur structure, mais aussi du coût de ces aménagements et de leurs transformations ? Quel est, le cas échéant, leur état de conservation actuel ?

  1. Leur rôle et leurs fonctions :

On posera bien entendu la question du rôle et des fonctions des animaux au château : les apports alimentaires des animaux étant à exclure, tout comme le rôle de ces derniers dans la chasse, il reste à examiner toutes les autres relations entretenues entre la société seigneuriale ou châtelaine et ses animaux domestiques. Il peut s’agir de relations de proximité quotidienne pour les animaux dont la présence est recherchée pour la compagnie et l’agrément qu’ils procurent. Quelles représentations en ont été faites dans les écrits du for privé, la littérature, la peinture et la sculpture, mais aussi pour les périodes plus récentes dans le cinéma ou la bande dessinée ? Cette thématique inclut les soins apportés par le seigneur à ses animaux, la nourriture qu’il leur réserve, mais aussi les sépultures des animaux et les marques de fidélité qui les entourent, tout comme les gisants accompagnés d’animaux reflétant les qualités morales du défunt.

Les animaux jouent également un rôle essentiel dans les spectacles châtelains, depuis les tournois et les jeux équestres jusqu’aux carrousels et autres ballets équestres[7]. Les animaux servent également à orner le château, de manières très diverses : ils peuvent être représentés, en sculpture, sur des tapisseries, en bouches de fontaines, sur la vaisselle, etc. Les trophées de chasse servent aussi à décorer le château, le seigneur exposant ainsi ses victoires sous la forme de massacres (crânes de sangliers ou de cerfs), de bucranes (crânes de bovidés) ou encore de peaux, tendues aux murs ou étalées au sol. Par ailleurs, l’exploitation des produits d’origine animale, os, corne, ivoire, poils, peau, sert à fabriquer des objets de luxe (pyxides, pièces de jeu d’échec, etc.), des objets du quotidien (brosse en poil, manches de couteau, blaireau, cuirs, etc.) ; les produits d’origine animale permettent également de confectionner des parures (pelisses, vêtements en peau de vison, de renard, etc.) qui constituent des marqueurs du pouvoir.

Les propositions de communications (environ 1500 signes), accompagnées d’une brève biobibliographie de l’auteur.e.s doivent être adressées au plus tard le 30 janvier 2019, par voie électronique, en format Word à Dominique Picco, secrétaire des Rencontres. : dominique.picco[at]u-bordeaux-montaigne.fr, et Juliette Glikman, secrétaire adjointe, juliette.glikman[at]orange.fr Ou par voie postale à Dominique Picco, Université Bordeaux-Montaigne, UFR humanités, Département histoire, Campus universitaire, 33607 Pessac cedex.

Rencontres interdisciplinaires et internationales autour de Robert Delort : Les animaux… l’histoire continue

Date et lieu : 28-29 novembre 2019, Université Polytechnique Hauts-de-France, Campus Mont Houy, Valenciennes
Organisateurs : Fabrice Guizard, Corinne Beck, Emmanuelle Santinelli
Argumentaire :

« Les animaux aussi ont une histoire. Pas seulement dans leur évolution paléontologique depuis l’Océan créateur et la naissance de la vie jusqu’à l‘apparition des civilisations humaines. Pas seulement dans leurs rapports avec l’homme, en particulier parasitisme ou prédation. L’emprise de l’animal sur l’homme a au moins autant d’importance que la domestication ou l’exploitation de la bête dans le réel ou l’imaginaire des sociétés humaines. Mais encore en eux-mêmes, tels que leur génétique, les contraintes et les variations du milieu (dont l’homme n’est qu’une partie plus ou moins importante) les ont formés, transformés, adaptés, fait vivre ou disparaitre dans le temps de l’histoire… »
C’est ainsi que Robert Delort ouvre son avant-propos en 1984 dans son livre fondateur : Les animaux ont une histoire.
Historien, médiéviste, mais également diplômé en sciences, Robert Delort est à l’origine d’un champ historique tout à fait original au tout début des années 80, déjà ouvertement formulé dans sa thèse consacrée au Commerce des fourrures en Occident à la fin du Moyen Âge (1978), et définitivement affirmé dans Les animaux ont une histoire : l’animal comme objet d’histoire à part entière. Nombre d’étudiants et certains collègues historiens et archéologues ont par la suite emboîté son pas à la recherche des animaux du passé, dans les temps historiques.
Robert Delort a décidé de faire don de sa bibliothèque personnelle au Centre de Documentation de l’Université Polytechnique Hauts-de-France. A cette occasion, historiens et archéologues ont souhaité lui témoigner toute leur reconnaissance en organisant ces rencontres pour revenir sur la fécondité des approches qu’il a proposées et les pistes qu’il a ouvertes. Mais les champs d’intérêt et de réflexion de Robert Delort ont été multiples et variés (histoire de l’environnement, histoire sociale et économique…). Dans ce foisonnement, le choix a été de centrer ces rencontres sur l’histoire du monde animal dont il a été l’initiateur : près de 35 ans plus tard, qu’est devenue l’histoire des animaux ?

Afin de faire le point sur l’évolution de la thématique homme/animal et des méthodologies mises en œuvre, sur le dialogue interdisciplinaire entrepris avec les autres sciences sociales, mais aussi avec les sciences de la vie et la zootechnie, cinq thèmes ont été retenus :

Les sources de la zoohistoire : des mots et de l’os… à l’ADN. Les dernières décennies ont connu un développement conséquent des sciences du vivant appliquées au matériel archéologique. Analyses génétiques et isotopiques des ossements voire des parchemins se sont multipliées contribuant à la ré-évaluation de la diversification zootechnique des espèces bien avant le XVIIIe siècle, conduisant également au réexamen des types d’élevage et des circuits commerciaux.
Les utilisations de l’animal (transport, boucherie, production, artisanat…) et leurs incidences sur l’évolution des espèces : domestication, émergence de « races améliorées », innovation en matière d’élevage… Des contraintes de rentabilité de plus en plus affirmées ont conduit à spécialiser toujours plus l’animal.
Les pratiques sociales de l’animal : histoire des attitudes et des sensibilités humaines envers les bêtes, la place de l’animal dans le groupe des vivants dans le temps et selon les groupes sociaux (domestication de l’animal sauvage, qualification et traitement des nuisibles et des parasites, animal familier et anthropomorphisation des liens, vestiges onomastiques…)
L’animal producteur de paysages à travers les vestiges matériels (éléments de parcellaire, organisation de l’espace bâti, parcs à gibiers, garennes, enclos…). L’animal sauvage comme indicateur de dynamiques environnementales, à travers sa présence attestée par la documentation textuelle et archéologique (zoodémographie : migration, déplacement, dépopulation, extinction…)
L’animal patrimoine culturel et biologique. Qu’apporte aujourd’hui l’histoire des animaux aux sciences bio-zootechniques (par exemple dans la sauvegarde des « races locales »…), à la compréhension de la biodiversité face aux défis environnementaux et sociaux (disparition d’espèces, espèces envahissantes, réintroduction, notion « d’espèces patrimoniales »…) ? L’éthologie historique ou comment les espèces s‘adaptent et adoptent de nouveaux comportements au sein d’un anthroposystème en mouvement.
Modalités de candidature : Les propositions de communications et de posters devront comporter un titre court et suggestif, 5 mots-clés et un argumentaire jalonné éventuellement par quelques intertitres courts et explicites (3200 signes espaces comprises présentés en une page sous fichier word de préférence). L’auteur doit indiquer ses coordonnées (courriel, téléphone, coordonnées postales).
La communication orale ne pourra excéder 25 minutes, les posters disposeront de 10 mn de présentation.
Les auteurs prévoiront un article de 30.000 signes aux normes des Presses Universitaires de Valenciennes à remettre au plus tard le 31 mars 2020. Communications et posters seront publiés dans les mêmes conditions. Les illustrations seront judicieusement choisies (300 ppp, N&B) et libres de droit.
Ces propositions sont à adresser au plus tard le 31 janvier 2019 à l’une des adresses suivantes : fguizard[at]gmail.com ou cbeck16[at]wanadoo.fr

Movement & Mobility in the Medieval Mediterranean (6th–15th centuries)

Date : 8–11 juillet 2019
Lieu : Barcelona, Institut d’Estudis Catalans
Organisation : Society for the Medieval Mediterranean (SMM)
Argumentaire :

The medieval Mediterranean was not a static maritime space. In recent years, studies have focused on Mediterranean dynamics, connections, encounters and entanglements. What approaches do researches from History, Literature, Archaeology, Philology and other disciplines adopt to better understand the complexity of the medieval Mediterranean ? How and to what extent did multiple agents, phenomena and factors interact to shape and intertwine the multidimensional spheres of the Mediterranean ? We welcome papers from all disciplines that study movement and mobility from different perspectives in and across the medieval Mediterranean and its extensions, both physical and imagined. This theme invites a variety of lines of inquiry, a number of which are suggested below.

Topics of the conference could include, but are by no means limited to :

Multicultural contacts, transculturation and assimilation in the medieval
Medieval Mediterranean crossings
Circulation of political, religious and cultural ideas
Circulation of people and commodities
Major and minor, forced and voluntary migrations
Pilgrimage and religious mobility
Diplomacy and its agents
Commerce and its agents
Military expeditions and coastal defence
Naval technology and navigation
Medieval Mediterranean geostrategy
Geographical explorations
Links between the Mediterranean and connected seas (Atlantic, Black Sea, Red Sea)
Participants are encouraged to submit proposals for panels of 3 papers. The panel proposer should collate the three 300-400 word abstracts (including titles, presenters’ names, affiliations, short CVs or most important publications and keywords) and submit them together, indicating clearly the rationale behind the planned panel.

We also invite 300‐400 word abstracts for 20‐minute individual papers (including title, name, affiliation, short CV or most important publications and keywords) relating to the conference theme. Nevertheless, panel proposals will be given priority over individual papers.

Poster proposals (title and short description up to 200 words, including name, affiliation, short CV or most important publications and keywords as well) are also welcome.

Submission deadline : Abstracts for panels, individual papers and posters should be emailed to smm.bcn.2019[at]imf.csic.es by January 31 2019. Applicants will be notified regarding the acceptance of their panel, paper or poster by the end of February 2019.

Language : Papers will be delivered in English. However, panel chairs will be allowed to accept discussions in any other language, while guaranteeing, if needed, translation into English.

Informations.

Produire le vin dans la ville. Le raisin et ses transformations au Moyen Âge et à l’Époque moderne

Lieu et date : Toulouse, 17-19 octobre 2019
Organisation : Guilhem Ferrand (Université de Toulouse, Framespa – Terrae) / guilhem.ferrand0154[at]orange.fr – Bastien Lefebvre (Université de Toulouse, Traces – Terrae) / bastien.lefebvre[at]univ-tlse2.fr

Comité scientifique :

Emmanuelle Charpentier, Maitre de conférences, Université Toulouse Jean Jaurès, UMR 5136 Framespa
Jean-Pierre Garcia, Professeur des universités, Université de Bourgogne, UMR 6298 Artehis
Bertram Jenisch, Landesamt für Denkmalpflege im Regierungspräsidium Stuttgart, Dienstsitz Freiburg
Sandrine Lavaud, Maitre de conférences, Université Bordeaux Montaigne, UMR 5607 Ausonius
Claude Muller, Professeur des universités, Université de Strasbourg, EA 3400 Arche
Roland Viader, Chargé de recherche, CNRS, UMR 5136 Framespa

Argumentaire :

La publication de l’Histoire de la Vigne et du vin de Roger Dion en 1959 a développé une idée forte, qu’il s’agisse de l’Antiquité gallo-romaine, du Moyen Âge ou de l’Époque moderne : celle de l’existence d’un lien étroit unissant la ville et le vin. Cette idée a été récemment confortée à l’occasion d’un colloque tenu à Bordeaux en novembre 2017, Ville et vin en France et en Europe du XVe siècle à nos jours. La ville, en effet, est l’élément à l’aune de laquelle le vin est défini, ce que le droit médiéval dit très tôt et rappelle à longueur de chartes et de règlements. L’institution qui la gère contrôle et encadre le moment des vendanges, la vente du vin, ses modalités et sa temporalité, son commerce à plus longue distance. Elle met en place une fiscalité fondamentale dans le jeu des revenus sur lesquels elle peut appuyer sa politique…

C’est pourtant la réalité de ce lien que nous voudrions contribuer à interroger. La ville est l’endroit principal dans lequel entre le raisin au moment des vendanges et c’est là qu’il est transformé, en tout ou partie. Cependant, ici et là, comme dans le Vivarais par exemple, il semble que des structures bâties, au cœur des vignes, permettent sur place la transformation du raisin . Par ailleurs, de nombreuses exploitations rurales disposent des outils et de la place nécessaires pour assurer la vinification. Pourquoi, donc, ramener la production du vin à la ville ? La réalité de sa consommation, de sa commercialisation et de sa circulation explique sans doute en partie le poids de la ville dans la production. Ce n’est pas un hasard, par exemple, si certaines grandes abbayes bourguignonnes ont fourni un effort pour acquérir un espace dévolu au vin dans Dijon, comme celle de Cîteaux ou de Clairvaux. Mais ce n’est sans doute pas la seule explication.

Ce colloque voudrait explorer d’autres voies, peu parcourues par l’historiographie, en mettant l’accent résolument sur la culture matérielle et la réalité pratique de la production du vin en ville, au Moyen Âge comme à l’Époque moderne, dans l’Europe occidentale actuelle. Le champ problématique est couvert par deux ensembles de question :

  1. Que fait-on avec le raisin ?

Quels sont les produits que l’on obtient avec le raisin entré dans la ville ? On produit essentiellement du vin, mais pas uniquement. Le raisin, d’ailleurs, est-il nécessairement transformé ? Que sait-on de la piquette ? De la transformation du moût, soit en alcool, soit en produit sucrant ? Du verjus, du vinaigre, etc.
Y a-t-il une chaîne opératoire logique dans la production ?
La production répond-elle à une norme, quelle qu’elle soit ?
La production répond-elle à une demande précise ? Il ne s’agit pas de traiter ici de la consommation à proprement parler mais de garder à l’esprit ce qu’elle est pour saisir convenablement les enjeux de la production.
Que fait-on des résidus et des déchets liés à la fabrication ?
Qui procède à la transformation et dans quelle perspective ? Y a-t-il lieu de distinguer entre les pratiques des différents acteurs, quelle que soit leur identité, simples individus ou institutions ?
2. Les lieux de production du vin
Quelle est la topographie des lieux de production en ville ?
Y a-t-il une logique de localisation des différentes structures bâties liées au vin ?
Que sont exactement ces structures de production ? Le sont-elles de manière exclusive d’autres activités ?
Quels sont les éléments matériels qui concourent à la transformation du raisin ? Les mêmes outils servent-ils aux différentes opérations ? Y a-t-il des objets spécifiques pour telle ou telle production ? Un colloque organisé à Châtenois du 3 au 5 octobre 2019, avec lequel notre colloque est étroitement coordonné, fera un bilan sur les pressoirs. Il n’est donc pas question de s’intéresser ici à eux : les communications proposées veilleront à travailler sur les autres éléments de la culture matérielle de la production du vin.
La production urbaine est-elle liée à une logique de localisation du vignoble ?
Que sait-on de la vigne dans la ville, les « treilles » ? Cela a-t-il une importance dans la production de tel ou tel produit ?
Propositions de communication : Les communications, qu’il s’agisse d’histoire ou d’archéologie, effectueront soit un bilan sur un aspect donné de la question, sous la forme d’un rapport (40 mn), soit une étude de cas ou de site (20 mn). Les propositions ne devront pas dépasser 1000 signes. Elles seront accompagnées d’une brève présentation biographique. Elles devront être envoyées aux organisateurs scientifiques avant le 31 janvier 2019.
Informations : https://calenda.org/511703

Archéologie de la viniculture : méthodes et structures de pressurage depuis l’Antiquité

Lieu et dates : Châtenois (Bas-Rhin), 03–05 octobre 2019
Organisation scientifique : Jacky Koch (Archéologie Alsace) / Jacky.koch[at]archeologie.alsace

Comité scientifique :
Emmanuelle Charpentier, Maitre de conférences, Université Toulouse, UMR 5136 Framespa
Jean-Pierre Garcia, Professeur des universités, Université de Bourgogne, UMR 6298 Artehis
Bertram Jenisch, Landesamt für Denkmalpflege im Regierungspräsidium Stuttgart, Dienstsitz Freiburg
Sandrine Lavaud, Maitre de conférences, Université Bordeaux, UMR 5607 Ausonius
Claude Muller, Professeur des universités, Université de Strasbourg, EA 3400 Arche
Roland Viader, Chargé de recherche, Université Toulouse, CNRS, UMR 5136 Framespa

Argumentaire :
Depuis quelques années, les découvertes de structures de production vinicole se sont multipliées en Europe du nord-ouest (France, Allemagne, Suisse…). Les fouilles du site du Jardin du Presbytère à Châtenois en Alsace en révèlent, depuis 2008, de nombreux aspects à travers les découvertes mobilières et immobilières datées de la fin du Moyen Âge : sous-sol dédiés au stockage de tonneaux, bâtiment de production, matériel d’entretien et de récolte, et même une cave dîmière qui ferme le site sur son côté sud. Ces différents bâtiments occupent l’angle nord-est d’une fortification bâtie par l’évêque de Strasbourg au cours du 13e siècle. Dans cet ensemble de structures, les vestiges d’un pressoir à balancier, découvert dans un bâtiment localisé à l’est du site fouillé, renseignent de manière très précise le processus mis en œuvre pour la production des jus.
Ces vestiges offrent la possibilité d’étudier un processus technique et intellectuel plus ou moins long, répondant à des besoins générés par une production économique spécialisée et caractérisé par des continuités et des ruptures. Le système de pressoir à balancier trouve ses origines dans l’Antiquité gréco-romaine et il est remplacé, en Alsace du moins, par des systèmes à vis centrale qui apparaissent à la fin du Moyen Âge. Cette infrastructure peut être documentée par une analyse de l’espace qu’elle occupe et des diverses structures qui s’y trouvent ; mais elle interroge également sur la nature du vin qui est produit. Comment se justifie ce choix par rapport à la méthode, plus simple, du foulage ? La fouille de Châtenois démontre que celui-ci faisait partie des opérations préalables, visiblement en lien avec la production de vin blanc. En bref, la diffusion géographique et l’utilisation diachronique du système à balancier répond à des besoins de production nettement différents, par le biais de modèles variés. Il est, de fait, nécessaire d’adopter une vision diachronique en invitant à la présentation de découvertes remontant à l’époque antique, voire à la fin de la Protohistoire.
Le contexte historique de la création de telles infrastructures est fréquemment associé, à l’époque médiévale, à l’existence d’un investisseur (seigneurie laïque ou religieuse) et à la perception éventuelle de droits d’usage et de revenus. Dans la région de Châtenois, les sources écrites nous renseignent sur le nombre d’installations, l’espace spécifique qu’elles peuvent occuper. Mais il se pose également, à travers les sources écrites, la question du lien potentiel entre une évolution technique des infrastructures (formats des appareils, apparition du système à vis moins consommateur d’espace…) et l’évolution de la sociologie de ces investisseurs. Comment la consolidation économique des élites urbaines, plus ou moins au détriment des élites nobiliaires antérieures, qui caractérise le second Moyen Âge est-elle illustrée dans ce domaine ? Sur ce point, la question peut rejoindre les thématiques abordées dans le colloque partenaire annoncé à Toulouse (17-19 octobre 2019).
La compréhension des traces positives ou négatives représentées par les vestiges archéologiques se complète partiellement par l’iconographie médiévale. Il est intéressant d’aborder les représentations, à la fois par l’imagerie « laïque », véhiculée dans les Livres d’Heures, mais également religieuse. En effet, les formes et fonctions sont le sujet de nombreuses représentations de pressoirs mystiques, l’un des thèmes de la représentation christique au bas Moyen Âge, démontré par le manuscrit MS 308 de Colmar qui matérialise la forte charge symbolique associée à la structure.
Les communications se dérouleront du vendredi après-midi au dimanche matin, selon les thématiques suivantes.
1. Vendredi après-midi : poser le sujet dans une approche diachronique à propos des méthodes de pressurage
introduction : foulage, pressurage, quelle technique par rapport à quel produit ?
l’iconographie
les sources écrites
2. Samedi : le pressoir et son évolution de la Protohistoire à l’époque moderne en Europe du nord-ouest. L’idée est de proposer une actualité de la recherche sur ce type de structures.
le pressoir antique
le pressoir médiéval à balancier
les évolutions médiévales
conclusion sur les acquis et perspectives
3. Dimanche : varias sur la viticulture en Alsace et dans le Rhin Supérieur (Suisse du nord-ouest, Bade-Würtemberg…) au Moyen Âge et à l’époque moderne. Les sujets seront élargis aux recherches sur la production vini- et viticole, le travail dans les vignes… Cette partie du programme permettra de donner la parole à des chercheurs issus des sociétés d’histoire locale autour de données récentes, dans des thématiques plus diverses.
Proposition de communication :
Les communications, qu’il s’agisse d’histoire ou d’archéologie, effectueront soit un bilan sur un aspect donné de la question, sous la forme d’une synthèse, soit une étude de cas ou de site. La durée des communications est limitée à 40 mn, questions comprises.
Les propositions de communication ou de poster, accompagnées d’une à deux illustrations, sont à envoyer par mail (ci-dessous) et ne devront pas dépasser 1000 signes. Elles seront accompagnées d’une brève présentation biographique. Elles devront être envoyées aux organisateurs avant le 31 janvier 2019. L’édition des actes sera précisée ultérieurement, les propositions d’articles étant attendues pour le mois de septembre 2020.

Reconstruire / restaurer Rome. La rénovation des bâtiments et des espaces de la ville comme politique urbaine, de l’Antiquité à nos jours

Dates et lieu : 30-31 octobre 2019, Rome, Ecole française de Rome – Sapienza Università di Roma
Organisation : Bruno Bonomo (Sapienza Università di Roma), Charles Davoine (École française de Rome), Cécile Troadec (École française de Rome)

Argumentaire :
Partout dans Rome, les monuments sont couverts d’inscriptions, antiques ou modernes, qui ne rapportent pas uniquement le nom de leur constructeur, mais célèbrent leur restauration. À l’image de Sixte IV, les papes urbanistes du Quattrocento et du Cinquecento se sont présentés avant tout comme des restaurateurs, quand bien même ils modernisaient la ville. Ce n’est pas une spécificité de la Renaissance : les empereurs antiques se voulaient déjà des reconstructeurs, tels Auguste réparant tous les temples délabrés de la Ville d’après les Res Gestae ou Septime Sévère, Restitutor Vrbis d’après son monnayage. Sans multiplier les exemples, il semble que Rome soit une ville qu’il faille sans cesse restaurer, reconstruire, faire renaître. Dans la veine des études sur le patrimoine et la mémoire dans l’espace urbain, sur la résilience des villes après des catastrophes, de plus en plus d’historiens s’intéressent à la question de la restauration. Cette rencontre a pour but d’étudier comment, durant toute l’histoire de Rome, de l’Antiquité au xxie siècle, les notions de restauration ou de reconstruction ont été à la fois un moteur de l’urbanisme romain, un programme politique des pouvoirs publics et un idéal partagé ou non par les différents acteurs de la ville.

Ce colloque se propose d’envisager trois pistes de réflexion. La première consiste en la mise en évidence et l’examen de programmes de restauration ou reconstruction de la ville de Rome et de ses monuments. Il s’agirait d’en évaluer l’ampleur, parfois en confrontant les projets et les réalisations effectives, mais aussi de prêter attention aux modalités concrètes de leur mise en œuvre : financement des travaux, déroulement des chantiers, création d’outils spécifiques. Les aspects les plus paradoxaux, comme les destructions commises au nom de la restauration ou la modernisation présentée sous couvert d’un retour à un état ancien, seront bienvenus. On se demandera de même si, à l’inverse, l’idée de rénovation a pu constituer un frein à la mise en œuvre d’une réelle restructuration urbaine. Les cas les plus éclairants seront donc privilégiés, en gardant une approche à l’échelle de la ville ou du quartier plutôt qu’en examinant tel ou tel édifice particulier.

Le deuxième enjeu est celui des significations politiques de la reconstruction de Rome. Dans quelle mesure et selon quelles modalités les projets de restauration entrent-ils en résonance avec des programmes politiques plus généraux, par exemple le rétablissement de l’État et des traditions sous les empereurs romains, le raffermissement du pouvoir pontifical aux époques médiévale et moderne ou encore la redécouverte de la Rome classique (républicaine ou impériale) de la « période Française » au régime fasciste ? Quel est le lien entre la dimension pratique, concrète et les valeurs symboliques de cette restauration ? S’agit-il toujours de tendre vers un même idéal, de revenir à une même époque ? Ces questions sont intimement liées à la manière dont l’idée de Rome a pu évoluer, dès l’Antiquité jusqu’à aujourd’hui. On évitera néanmoins une lecture trop métaphorique de la notion de restauration, de renaissance ou de retour au passé : les communications proposées devront toujours mettre en relation les idéologies avec des travaux effectifs ou du moins des projets de rénovation matérielle.

Enfin, le dernier axe à envisager est celui des relations entre les projets de reconstruction et les différents acteurs de la ville (pouvoir central, municipal ou spirituel, experts, habitants, etc.) ce qui revient à prendre en compte les revendications, les conflits, les résistances. Dans une certaine mesure, l’exigence de retour à une forme ancienne de la Ville peut être une demande de certains habitants face aux projets édilitaires des papes, aux politiques de modernisation des pouvoirs publics ou aux transformations induites par les impératifs économiques. Les humanistes, comme Flavio Biondo, appellent ainsi à protéger Rome contre la violence de ses propres habitants et des papes eux-mêmes ! L’idée que les Romains auraient été dépossédés de leur propre cité et, partant, de leur propre passé, devient un lieu commun dès la fin du Moyen Âge. Dans la deuxième moitié du XXe siècle, des associations de protection du patrimoine (comme Italia Nostra) et des intellectuels (comme Antonio Cederna) ont contribué à l’émergence d’une revendication sur le démantèlement des aménagements fascistes de l’area centrale de Rome, pour mieux mettre en valeur le patrimoine historique. On examinera ainsi qui sont les promoteurs et les destinataires du geste de restitution.

Les participants sont également invités à prêter attention dans leur communication à la terminologie et aux concepts utilisés : il conviendra d’interroger et d’historiciser les termes de reconstruction, restauration, rénovation, restitution, etc., en se demandant s’ils sont interchangeables ou s’ils ont une signification spécifique, tant dans les sources que dans les catégories forgées par les historiens. Cette rencontre permettra de réfléchir aussi bien à la production de l’espace urbain qu’aux discours sur la ville.

Modalités de soumission

Le colloque, organisé dans le cadre des activités du LIA Mediterrapolis – Espaces urbains, mobilités, citadinités. Europe méridionale-Méditerranée. XVe-XXIe siècle, et co-financé par le Centre Roland Mousnier, se tiendra les 30 et 31 octobre 2019 à l’École française de Rome et à Sapienza Università di Roma. Les communications sont acceptées en anglais, français ou italien.

Les propositions de communication (500 mots) seront à envoyer avant le 1er février 2019, accompagnées d’une brève bio-bibliographie (150 à 200 mots), à l’adresse suivante : reconstruire.rome@gmail.com.

Les participants bénéficieront d’un hébergement à l’École française de Rome ainsi que d’une contribution aux frais de transport. Une sélection des communications sera prise en compte pour une éventuelle publication.

Un monde en mouvement : la circulation des hommes, des biens et des idées à l’époque mérovingienne (Ve-VIIIe s.) – 40e journées archéologiques de l’Association française d’Archéologie mérovingienne

Dates : 3 -5 octobre 2019
Lieu : Nantes (Université de Nantes, Salle de la Manufacture)
Comité d’organisation :
Yves HENIGFELD, Université de Nantes, LARA UMR 6566-CReAAH
Édith PEYTREMANN : AFAM, INRAP.
Comité scientifique :
Philippe BOUVET, Conservateur régional de l’archéologie des Pays de la Loire.
Alban GAUTIER, Professeur à l’Université de Caen-Normandie.
Yves HENIGFELD, Maître de conférences HDR à l’Université de Nantes.
Anne NISSEN, Professeure à l’Université de Paris-Sorbonne.
Patrick PÉRIN, Directeur honoraire du Musée d’Archéologie Nationale de Saint-Germain-en-Laye.
Édith PEYTREMANN, Ingénieure de Recherche HDR à l’INRAP, co-présidente de l’AFAM.
Laurent VERSLYPE, Professeur à l’Université catholique de Louvain, co-président de l’AFAM.

Présentation :

Depuis 1979, les journées de l’AFAM sont organisées, chaque année, dans une ville différente, avec un partenaire institutionnel de la région d’accueil. Ces dernières se déroulent en deux temps : les deux premières journées sont généralement consacrées à une thématique en lien avec la période mérovingienne, tandis que la dernière porte sur l’actualité de la recherche régionale pour le haut Moyen Âge.

Les deux premières journées auront pour thème la circulation des hommes, des biens et des idées à l’époque mérovingienne du Ve au VIIIe siècle. Cette thématique s’inscrit dans le prolongement des réflexions engagées par les historiens des textes sur les échanges en Europe occidentale dans le courant du haut Moyen Âge. L’objectif est ici de mettre à contribution les sources archéologiques qui restent encore trop souvent méconnues ou sous-exploitées dans les travaux sur le sujet. C’est également l’occasion d’identifier les continuités et les transformations perceptibles dans les mécanismes et la nature des échanges après la chute l’Empire romain.

La localisation de Nantes en limite du royaume franc, en bord de Loire et ouverte sur l’océan, en fait le lieu idéal pour s’interroger sur la circulation des hommes, des biens et des idées en Gaule mérovingienne et sur les liens qu’elle entretient avec les royaumes voisins et les contrées plus lointaines.

Cette approche multiscalaire devrait permettre d’appréhender la question à l’échelle locale ou régionale (au sein des campagnes, dans l’espace urbain, relations villes/campagne, contextes littoraux ou intérieurs…) mais aussi sur de plus longues distances et par-delà les mers.

Trois thématiques seront plus précisément développées :

les vecteurs de transmission ;
la nature des objets échangés ;
les conséquences de la circulation des biens et des idées.
Parmi les vecteurs de la transmission des biens et des idées, ce sont bien évidemment les moyens, les axes de communication (terrestres, fluviaux ou maritimes) et les infrastructures (ports, marchés…) qui pourront, en premier lieu, être évoqués. De même, la question pourra être abordée par le biais de certaines catégories de la population au rang desquels figurent les artisans, instruments privilégiés de la diffusion des savoir-faire techniques, les élites, au contact des cours des royaumes barbares, ou encore l’armée.

L’étude des objets échangés, qu’il s’agisse de matières premières ou d’objets manufacturés (céramique, verre, métal…) a pour objectif de préciser les conditions de production et les courants d’échanges, envisagés à différentes échelles.

Enfin, la session consacrée aux effets de la circulation des biens et des idées sera plus spécifiquement axée sur la monétarisation, les modes et les influences culturelles, là aussi, perceptibles à partir de l’analyse des structures et des objets archéologiques.

Ces communications auront pour objectif de mettre en valeur la pluralité des transactions infra et transculturelles dans un monde multipolaire en mouvement, à une période où l’on assiste à une modification progressive des contacts et des courants d’échanges, amorcée à la fin de l’Antiquité et dans une période de transition conduisant progressivement vers une économie médiévale.
Propositions de contribution : jusqu’au 1er février 2019, sous la forme d’un résumé de deux pages et d’une illustration (oral ou poster) avec un titre, à déposer sur https://afam2019-nantes.sciencesconf.org

Activité historienne et appartenance urbaine en Europe et dans les mondes islamiques, du XIIIe au XVIIIe siècle

Dates et lieux : 17-18 octobre 2019, Universités Paris 8 et Paris Nanterre
Organisation : Anne Bonzon, Boris Bove, Franck Collard, Emmanuelle Tixier du Mesnil, Caroline Galland, Benjamin Lellouch, Nicolas Schapira
Argumentaire :

Ce colloque vise à appréhender toute la gamme des socialisations possibles de l’activité d’écrire sur le passé dans les villes des sociétés médiévales et modernes, tant en Europe que dans les mondes islamiques. On entend ici, en effet, l’activité historienne au sens large : chroniques, histoires de villes, de sanctuaires, de monuments, notations dans des registres de villes ou de communautés, livres de famille italiens ou allemands, journaux individuels, généalogies, mémoires, inscriptions sur des monuments pérennes ou éphémères, en somme tout écrit fixant un récit du passé, à partir du moment où s’y trouve engagé un rapport à la ville. Il faut y inclure aussi les pratiques d’archivage et les pratiques de collection qui peuvent accompagner la réalisation d’écrits sur le passé.

Lors du colloque, on voudrait conjoindre dans l’analyse les histoires patentées et bien d’autres écrits dans lesquels on trouve des récits historiques – mais qui ne se présentent pas obligatoirement comme tels. On s’intéressera du reste tout particulièrement, dans ces écrits, aux modalités de définitions de l’activité historienne, à ses procédures de légitimation, ainsi qu’à la mobilisation éventuelle, qu’elle soit implicite ou explicite, d’autres travaux historiques. L’élargissement du spectre des écrits pris en compte rend possible l’observation de la circulation des textes, des références, des modèles au sein même de l’espace urbain, sans présupposer que cette circulation se ramène à la diffusion de pratiques savantes à d’autres éléments du corps social.

Depuis une quarantaine d’années et les propositions fondatrices de Roger Chartier et Armando Petrucci, les historiens ne cessent de mettre en lumière combien les sociétés urbaines à partir du Moyen-Âge ont été modelées par une culture écrite qui imprime sa marque aussi bien sur l’organisation politique que sur la vie économique, sociale et culturelle citadine. Cette culture écrite, liée aux échanges commerciaux, aux développements d’appareils de pouvoirs qui sécrètent des administrations, et à un fort encadrement ecclésiastique, qui implique entre autres le développement de l’offre éducative, a permis à des fractions substantielles quoique minoritaires de la population urbaine – notables puis couches supérieures de l’artisanat par la suite – l’accès à l’alphabétisation et à la maîtrise des codes qui permettent d’envisager la production de récits sur le passé. Cette culture écrite ne saurait être réduite à ce que les historiens ont pris l’habitude d’appeler les « écritures pragmatiques » – écrits de gestion, actes notariés – par différenciation d’avec la culture savante. Bien que les villes n’y soient pas dotées d’institutions propres et que l’alphabétisation s’y développe moins vite qu’en Europe, le monde musulman des époques médiévale et moderne connaît des processus sans doute comparables.

Aussi s’agit-il avec ce colloque de considérer l’activité historienne comme une ressource mobilisée par des individus, des communautés, et des institutions, dans le cours de la vie sociale des cités. On cherchera, au travers des communications, à rassembler le plus de connaissances possibles sur la sociologie des scripteurs, les enjeux qui président à leurs écrits, les lieux – sociaux, ou scripturaires – dans lesquelles des histoires sont inscrites de manière privilégiée – jusque, parfois, dans les registres des notaires, certains tenant chronique à même les répertoires de leurs actes. On vise par là à comprendre les modalités réciproques de fabrication des identités urbaines et des identités sociales de ces scripteurs, et à mesurer la place que tient cette activité historienne dans les dynamiques urbaines. On s’intéressera aussi aux liens entre l’histoire telle qu’elle s’écrit en ville et d’autres foyers – monastiques, aristocratiques, curiaux – d’historiographie.

Ce colloque est organisé par le CHISCO de Nanterre et l’équipe Pouvoirs, savoirs et société de l’université Paris 8, dans le cadre d’un appel à projets du labex Les Passés dans le présent.

Les propositions de communication seront envoyées en fichier joint à l’adresse suivante : colloquememo@gmail.com avant le 15 février 2019.

Bucema – Bulletin du Centre d’études médiévales d’Auxerr e – Appel à contributions Bucema 23.1 (2019)

Le Bucema 23.1 publié en ligne sur la plateforme OpenEdition Journals est en préparation. Nous vous invitons à soumettre, dès maintenant et avant le 28 février 2019, votre contribution pour ses différentes rubriques en vue de la publication du numéro varia n° 23.1, à paraître en juillet 2019. Pour exemple, le numéro 22.1 (2018) est consultable ici.

Fidèle à son principe de diffusion de la recherche en train de se faire et librement accessible, le Bucema continue à mettre l’accent sur l’interdisciplinarité ‐sciences humaines et sociales, sciences de la nature et mathématiques‐, comme le meilleur moyen d’inventer une nouvelle médiévistique. Il est particulièrement intéressé par les contributions proposant des nouvelles méthodes, faisant état d’expériences dans le domaine des humanités numériques (digital humanities) et des nouvelles technologies, s’interrogeant sur les implications épistémologiques et conceptuelles des recherches sur le Moyen Âge. Il accueille aussi des études et des synthèses de fond dans les domaines de l’archéologie, de l’histoire et de l’histoire de l’art, tout en se faisant l’écho de l’actualité de la recherche la plus récente.

Tourné vers la communauté scientifique internationale, le Bucema accepte des contributions dans les langues suivantes : allemand, anglais, espagnol, français, italien, portugais. Le contenu de votre contribution est soumis à un comité de lecture avant publication.

Les différentes rubriques :

Recherche active : articles et études de fond inédits ;
Entretien : échanges avec un(e) spécialiste sur son expérience dans son domaine de recherches ;
Note de lecture : essai bibliographique thématique, autour d’un ou plusieurs ouvrages ;
Point de vue : sur une expérience concrète d’exercice, avec des implications dans le champ de la recherche ;
Découvertes : archéologique, archivistique, textuelle, iconographique, artistique, etc., importante ;
Chantiers : communications brèves mais problématisées, faisant état des avancées scientifiques des recherches nouvelles ou en cours (fouilles archéologiques, recherches archivistiques, iconographiques, lexicales, etc.) ;
Chroniques : synthèses fouillées des rencontres scientifiques ;
Dissertatio : résumés de thèses, de dissertations et de mémoires ;
Rendez-vous : annonces de nouveaux programmes de recherches, des rencontres à venir.

Les contributions doivent être envoyées en format électronique au secrétariat de rédaction : bucema.contact[at]gmail.com

Elles doivent suivre les normes rédactionnelles consultables ici.

Les chanoines réguliers et le pouvoir royal (Europe occidentale, XIe au XVIe siècle)

Date et lieu : samedi 25 mai 2019, Saint-Martin-aux-Bois (Oise)
Organisation : Julie Colaye (juliecolaye[at]gmail.com), Kristiane Lemé-Hébuterne (k.leme[at]orange.fr), Philippe Racinet (philippe.racinet[at]u-picardie.fr). Journée organisée par l’association Stalles de Picardie et l’Université de Picardie Jules Verne (EA 4284 TrAme), accueillie par la commune de Saint-Martin-aux-Bois (Oise).

Argumentaire :
La journée d’étude du 25 mai 2019 constitue une nouvelle étape de la réflexion sur les chanoines réguliers entamée à Saint-Martin-aux-Bois depuis 2012. Après les premières journées consacrées à l’histoire particulière du monastère de Saint-Martin-aux-Bois même, les rencontres s’élargissent désormais à l’ensemble des communautés régulières créées au Moyen Âge dans une perspective comparatiste.
La diffusion du modèle canonial régulier et la fondation d’établissements de chanoines réguliers, amplifiées à partir du XIe siècle, ont été favorisées par des acteurs laïcs et ecclésiastiques variés : rois, aristocrates, autorités municipales, évêques, archevêques, papes, etc. Chacun est intervenu en fonction de ses objectifs politiques, familiaux, territoriaux, spirituels, pastoraux, etc. Les nombreuses donations pieuses, dont celles à l’origine des fondations d’établissements, servaient à entretenir la mémoire des acteurs. La hiérarchie ecclésiastique intervenait comme autorité de tutelle et de régulation, mais aussi comme bienfaitrice avec des donations de terres et de droits, et en particulier de paroisses. La papauté accordait des privilèges et allait même parfois jusqu’à reconnaître l’exemption.
Ces relations positives ne doivent pas dissimuler les tensions qui perturbaient les rapports entre établissements religieux et acteurs politiques tout au long de la période, notamment au sujet de la gestion du temporel et de la pastorale. Durant la Grande Dépression (XIVe-mi XVe siècle), les tentatives d’usurpation furent nombreuses, comme en témoignent les procès pour arrérages, les problèmes de bornage ou les revendications de droits de propriété. Dans la phase de reconstruction économique qui suivit (mi XVe-mi XVIe siècles), évêques et pouvoir royal jouaient le rôle de premiers moteurs, tandis que l’aristocratie participait au rétablissement des droits des communautés religieuses, voire à l’accroissement du domaine de certains monastères.
Il s’agira donc, au cours de cette nouvelle rencontre scientifique, de réfléchir à l’implication des acteurs politiques auprès des communautés canoniales régulières et de son évolution dans une perspective géographique et chronologique vaste, englobant l’ensemble de l’Europe occidentale depuis la réforme religieuse du XIe siècle jusqu’au concile de Trente. Les communications porteront sur un ou plusieurs types d’acteurs et leurs interactions avec un établissement régulier ou l’ensemble d’une congrégation. Des éléments de comparaison à l’échelle d’un diocèse ou entre établissements d’une même congrégation seront également bienvenus.
Conditions de soumission :
Proposition de communication à renvoyer à Kristiane Lemé-Hébuterne (k.leme[at]orange.fr ou 58, rue du 11 novembre – 80890 Condé-Folie) ou Julie Colaye (juliecolaye[at]gmail.com) avant le 28 février 2019.

Hommes et travail du métal dans les villes médiévales : 35 ans après

Lieu et date : 12-13 septembre 2019, Paris
Comité d’organisation : Lise SAUSSUS (LabEx HaStec/LaMOP), Nicolas THOMAS (LaMOP/Inrap), Danielle ARRIBET-DEROIN (LaMOP), Marc BOMPAIRE (EPHE, Saprat)
Comité scientifique :
Mathieu ARNOUX, Université Paris Diderot, EHESS
Marie-Christine BAILLY-MAÎTRE, CNRS, LA3M
Philippe BERNARDI, Lamop, Université Paris 1 Marc BOONE, Universiteit Gent
Caroline BOURLET, IRHT
Ricardo CÓRDOBA DE LA LLAVE, Universidad de Córdoba
Matthew DAVIES, Birkbeck, University of London
Philippe DILLMANN, CNRS, IRAMAT et NIMBE Maxime L’HÉRITIER, Université Paris 8
Catherine VERNA, Université Paris 8

Argumentaire :

À la fin du Moyen Âge, les métaux sont omniprésents dans les villes. Le fer et le plomb ouvrés se rencontrent partout, notamment dans le domaine de la construction. Les alliages à base de cuivre ou d’étain sont déclinés sous de multiples formes, du plus petit ornement de ceinture aux imposants canons, cloches ou statues, en passant par la cuisine et la table. Les métaux précieux font l’objet d’un commerce de luxe. Le secteur de la métallurgie alimente un marché varié, protéiforme, composé autant de biens réalisés sur commande que de produits consommés en masse.

Les hommes qui fabriquent et vendent ces produits répondent à la forte demande des populations et des institutions, par exemple pour des équipements collectifs. Ils se regroupent dans des métiers aux identités et règlementations variées. Ils produisent dans des ateliers sédentaires ou itinérants, notamment à l’occasion de chantiers, pour la clientèle urbaine ou pour des marchés plus larges, la campagne environnante ou encore, à plus longue distance, d’autres villes. Ces métallurgies urbaines de mise en forme, de transformation, d’échanges de demi-produits, voire de service, ne sont pas sans lien avec les métallurgies extractives et transformatrices du minerai du monde rural. Néanmoins, et c’est probablement ce qui fait l’une des particularités du secteur, parce que les métaux se recyclent aisément, la ville devient, en un sens, une mine polymétallique exploitée par des filières de récupération des vieux métaux.

Cette apparente diversité ne doit pas masquer ce que ces artisans ont en commun : des ressources de même nature (minerais, demi-produits, combustibles), des outils partiellement partagés malgré leurs spécificités (creusets, moules, marteaux, enclumes, moulins industriels), des gestes et des chaînes opératoires pour partie similaires, des savoirs et des compétences sur les matériaux et leur transformation.

En mars 1984, une table ronde intitulée La métallurgie urbaine dans la France médiévale était organisée sous la direction de Paul Benoit et de Denis Cailleaux. Elle réunissait douze historiens présentant des études sur Paris et d’autres villes du royaume de France, de Lombardie, de la Flandre, du Brabant et de la vallée mosane. Les conclusions ouvraient des pistes qui ont été suivies par une génération de chercheurs, souvent dans la lignée des travaux de Paul Benoit. Trente- cinq ans après, les journées prévues en 2019 permettront de dresser un nouvel état des lieux, alors que cette thématique, depuis lors, n’a pas été abordée collectivement. Les organisateurs dédieront ces journées à Paul Benoit.

Les organisateurs invitent les chercheurs à réfléchir sur la notion de métallurgie urbaine et sur ses acteurs, quelle que soit leur spécialité : fèvres, maréchaux, serruriers, armuriers, horlogers, chaudronniers, fondeurs, canonniers, plombiers, potiers d’étain, orfèvres, monnayeurs ou encore marchands faisant commerce de demi-produits ou de produits finis en métal… Les communications aborderont le travail du métal et les artisans sous différents éclairages, depuis l’étude socio-économique d’un métier jusqu’aux aspects plus techniques de la production. On pourra par exemple apprécier l’importance démographique des travailleurs, évaluer leur niveau de fortune, retracer leurs parcours individuels, identifier le rôle des métiers ou de leurs membres dans la vie urbaine, par exemple dans les institutions politiques.

Il s’agira également de reconstituer l’environnement topographique des ateliers et d’éclairer l’organisation du travail, les techniques, l’outillage, et donc aussi les capitaux nécessaires à une installation, l’importance quantitative des productions et l’adaptation à une demande croissante et variée. Le travail du métal nécessite des savoirs et des savoir-faire dont il convient de saisir la nature, l’apprentissage et les modes de transmission. La réalité du travail pourra également être confrontée aux textes normatifs tandis que l’on s’interrogera également sur la nature des productions au regard des dénominations des métiers, sur les enjeux de ces dénominations et sur ce qu’elles disent des catégories médiévales des métiers du métal.

Ces journées s’attacheront à mettre en évidence d’éventuelles spécialisations, des relations de dépendance dans une même chaîne de production ou par exemple entre fabricants et détenteurs de capitaux, mais aussi des liens avec d’autres secteurs : le bâtiment consommateur de pièces de renforts ou de serrurerie, la brasserie, la teinturerie ou les étuves utilisatrices de cuves en métal. Les identités des métiers seront également sondées, de même que les relations entre les métiers du métal, par exemple au travers de l’étude des liens commerciaux ou matrimoniaux, des relations de confiance ou de redevabilité, ainsi que de la structure de ces réseaux de sociabilité. Enfin, affirmer la spécificité d’une métallurgie urbaine pose la question de l’attractivité de la ville, par exemple au moyen de l’étude des migrations d’artisans, et conduit à s’interroger sur les rapports entre villes et campagnes (dispersion, concentration et délocalisation des activités, notamment l’approvisionnement en matières premières et la redistribution des produits finis) et les lieux des changements techniques.

En 1984, les organisateurs de la table ronde regrettaient la discrétion de l’archéologie et en appelaient à l’intégration de données issues des archives du sol, particulièrement efficaces lorsqu’il s’agit d’ouvrir les portes d’une unité de production ou de restituer des techniques. Trente- cinq ans après, les organisateurs souhaitent renouveler cet appel et rendre interdisciplinaires les échanges de ces prochaines journées, de sorte que soient articulées les données des sources écrites, archéologiques, iconographiques ou encore littéraires et que convergent les réflexions des spécialistes des métiers, du travail, des techniques et des villes, sans exclure les approches sociologiques et anthropologiques de l’apprentissage et des savoir-faire.

Le colloque donnera lieu à une publication des communications.

Propositions de communication : Les propositions de communications, rédigées en français ou en anglais, avec titre, affiliation et coordonnées de l’auteur devront être adressées par courriel à lisesaussus[at]gmail.com, sous la forme d’un texte de 2 500 signes maximum, espaces compris, au format Word. Les propositions seront soumises au comité scientifique.

Date limite pour la réception des propositions : 15 mars 2019

International Medieval Meeting Lleida

Lieu et dates : Lleida, 25-28 juin 2019
Organisation : Universitat de Lleida
Argumentaire :
The International Medieval Meeting Lleida (IMMLleida) is organised and administered by the Consolidated Medieval Studies Research Group. It takes place in Lleida during the last week in June. The participants can present sessions and individual papers on different aspects of research in the history of the Middle Ages or sessions dedicated to the promotion and management of research, the application of new technologies in the Humanities and the promotion of historical heritage. Furthermore, there will be important presentations concerning the publication and dissemination of research in medieval history. These events will take place in the University of Lleida, located in the medieval city of Lleida, where you will be able to enjoy a wide range of cultural and leisure activitites.
Informations. Deadline : 24 mars 2019.

La personne en question dans les réseaux (5e rencontre du groupe RES-HIST)

Lieu et dates : Rennes, 17-18 octobre 2019
Organisation : Groupe Res-Hist – Karine KARILA-COHEN, Université Rennes 2, LAHM-CReAAH (UMR 6566), Isabelle ROSÉ, Université Rennes 2, Tempora (EA 7468), Audrey COLLOC, Université Rennes 2, Gestion/secrétariat de Tempora (EA 7468), Alison TRIBODET, Université Rennes 2, secrétariat de la cellule recherche pour le LAHM (UMR 6566). Cette initiative est possible grâce au soutien du LAHM-CReAAH (Université Rennes 2 / UMR 6566), de TEMPORA (Université Rennes 2), de l’UFR Sciences sociales et l’Université Rennes 2, de l’URFIST, de la MSHB et du GDR CNRS Analyse de réseaux en SHS.

Argumentaire :
Créé en 2013, le groupe Res-Hist est un collectif destiné à favoriser les échanges scientifiques des historien·ne·s travaillant sur les réseaux (https://reshist.hypotheses.org/). Il organise des rencontres qui réunissent, autour d’une thématique donnée, les chercheur·se·s qui mettent en œuvre des analyses de réseaux dans leurs travaux, quels que soient les périodes étudiées, les objets d’analyse, l’état d’avancement des travaux ou le niveau d’études. Les précédentes rencontres à Nice (2013 et 2016), Toulouse (2014) et Paris (2015) ont permis à des spécialistes venus de différents horizons de se rencontrer et d’échanger, à la fois en termes épistémologiques, méthodologiques et techniques.
Dans le sillage de ces premières manifestations, nous organisons une cinquième rencontre du groupe Res-Hist les 17 et 18 octobre 2019 à l’Université Rennes 2, en partenariat avec la MSHB et l’URFIST, trois institutions qui valorisent les recherches sur les humanités numériques. Notre initiative est également soutenue par le GDR Analyse de réseaux en Sciences humaines et sociales. Nous proposons que les contributeurs et contributrices de ces journées discutent une thématique précise : « La personne en question dans les réseaux ». Les travaux historiques qui mobilisent les techniques spécifiques d’analyse de réseaux envisagent en effet souvent dans leurs analyses des « personnes ». Dans la majorité de ces travaux, ces personnes – comprises comme des individus – interviennent en tant qu’entités (réseaux de correspondance, d’intellectuels et de savants, de marchands, d’évêques, de nobles ou de paysans, réseaux égocentrés), une démarche aujourd’hui intuitivement compréhensible par référence aux réseaux sociaux numériques (Facebook, Twitter, etc).
Depuis quelques années toutefois, certains types de recherche s’interrogent davantage sur l’usage historique que l’on peut faire des « personnes ». Depuis les travaux précurseurs de John Padgett sur les Médicis, plusieurs historien·ne·s diluent ou dépassent en effet ces personnes, en focalisant leur analyse sur des entités-groupes (familiaux, religieux, économiques, associatifs) : les individus sont ainsi réduits à représenter une entité plus globale, que certain.e.s sociologues qualifient de « cercles sociaux ou collectifs » qui dépassent les relations interpersonnelles qui les forment. Dans une perspective prosopographique, d’autres chercheur.se.s travaillent moins sur des « personnes » que sur des réseaux de « noms », de « titres » ou d’« attributs » qui renvoient certes parfois à des individus précis, mais qui ne peuvent être identifiés qu’en passant par les occurrences, c’est-à-dire par des réseaux de mots. Dans certains de ces travaux, consacrés à des sociétés polythéistes, les noms ne renvoient d’ailleurs pas toujours à des individus, mais à des puissances divines formant un système que le réseau permet d’analyser (réseaux de dieux et déesses scandinaves ou réseaux d’épithètes divines largement répandues dans le monde antique). Dans d’autres études, qui portent sur les situations de clandestinité à la période contemporaine, on peut s’interroger sur la manière adéquate d’associer ou de distinguer l’individu et son nom de couverture pour rendre compte au mieux des liens sociaux vécus ou supposés par les autorités. Enfin, dans certains travaux plus spatialisés, les personnes ne sont plus des entités, mais interviennent en tant que liens, par exemple dans les flux entre deux lieux (flux d’intellectuels, de marchands ou d’ambassadeurs).
Nous souhaiterions que les intervenant.e.s s’interrogent ainsi sur l’usage qu’ils/elles font des « personnes » dans les réseaux qu’ils/elles reconstituent et analysent. Quelle place leur réservent-ils/elles, en tant qu’entités ou liens ? L’analyse se situe-t-elle au niveau de la personne/individu, le dépasse-t-elle parfois pour s’intéresser plutôt à des « cercles sociaux » ? Qu’est-ce qui justifie de choisir un autre niveau d’analyse : en quoi est-ce un gain et/ou une perte d’informations ? Comment mettre en œuvre concrètement – c’est-à-dire d’un point de vue méthodologique et pratique, grâce à certains outils – la prise en compte d’entités-personnes et d’entités-cercles sociaux ? Dans les enquêtes prosopographiques ou dans les études des relations de parenté à partir des noms (A, fils de B), quels sont les arguments qui autorisent à passer des occurrences à l’individu sur le plan méthodologique ? Quand on traite les sources enfin, comment tenir compte des identités personnelles duales, associant un nom de naissance et un nom choisi au cours de la vie – que l’on songe aux changements de noms des candidats à la cléricature dans le christianisme, aux résistant.e.s souvent évoqué.e.s à travers un pseudonyme, ou encore aux personnes contraintes à changer d’identité pour échapper à la mort ?
Ce sont ces interrogations, et sans doute beaucoup d’autres, que soulève le thème de « la personne en question dans les réseaux ». Il s’agit en effet par là de poser plus largement le problème de l’accès à l’individu à travers des sources distinctes et des époques diverses, en valorisant les réponses que l’analyse de réseaux et les approches quantitatives peuvent y apporter. En définitive, le thème soulève la question fondamentale de la manière dont on pense, à travers un réseau, certaines catégories, qu’elles soient sociales, économiques, juridiques, onomastiques, familiales, etc., en articulation avec les types documentaires auxquels on est confronté.e.
Modalités de proposition :
Nous invitons donc les chercheur.se.s qui mettent à profit la notion de réseaux dans leurs recherches à participer à ces rencontres. À côté de l’objet de l’étude et des résultats obtenus, il s’agit de placer au cœur de la réflexion la manière dont ils/elles traitent les personnes dans leurs analyses (en tant qu’entités – globales ou pas –, en tant que liens, etc.,). Les propositions d’intervenant.e.s des précédentes rencontres Res-Hist tout comme celles de chercheur.se.s qui n’y ont pas assisté sont les bienvenues.
Selon la formule consacrée lors des précédentes journées Res-Hist, les intervenants fourniront un texte (déjà publié ou non) qui sera mis en ligne à l’avance et présenteront leurs propos oralement en 20 minutes maximum, qui seront suivies par 30 minutes de débat et d’échange avec la salle. Des présentations par des invité.e.s et des ateliers de formation à l’analyse de réseaux et à ses logiciels seront également proposés avant les rencontres.
Les propositions de communication, d’une longueur d’une page et accompagnées des nom, statut et adresse mail, devront être adressées avant le 31 mars 2019 par courriel à Karine Karila-Cohen (karine.karila-cohen[at]univ-rennes2.fr) et à Isabelle Rosé (rosisa[at]wanadoo.fr). Le résultat de la sélection sera communiqué à la fin du mois de mai 2019, après examen par le conseil scientifique. Les textes présentés seront fournis avant le 1er septembre 2019. L’organisation prendra en charge une à deux nuitées, dans certains cas, et la plupart des repas au cours de la rencontre. Les frais de transport sont à la charge des intervenant.e.s ou de leur laboratoire.

Hieronymus noster : International Symposium on the 1600th Anniversary of Jerome’s Death

Date : 24-26 octobre 2019
Lieu : Ljubljana, Slovenian Academy of Sciences and Arts
Organisation : Slovenian Academy of Sciences and Arts ; the Universities of Ljubljana, Zagreb, Graz, and Warsaw ; Central European University (CEU) ; International Network of Excellence “Europa Renascens” ; DANUBIUS Project (Université de Lille) ; and the Institut des Sources chrétiennes.

Comité d’organisation :

Pablo Argárate, Institute of Ecumenical Theology, Eastern Orthodox Church and Patrology, Faculty of Catholic Theology at the Karl‐Franzens‐University Graz
Ivan Bodrožić, Department of the History of Christian Literature and Christian Teaching, Catholic Faculty of Theology Zagreb
Jan Dominik Bogataj OFM, Patristic Institute Victorinianum, Ljubljana, secretary
Rajko Bratož, Slovenian Academy of Sciences and Arts
Alenka Cedilnik, History Department, Faculty of Arts, University of Ljubljana
Antonio Dávila Pérez, Department of Classical Philology, University of Cádiz – International Network Europa Renascens
Laurence Mellerin, Institut des Sources chrétiennes (HISOMA‐UMR 5189 research centre)
Dominic Moreau, DANUBIUS Project (Université de Lille/HALMA‐UMR 8164 research centre)
David Movrin, Department of Classical Philology, Faculty of Arts, University of Ljubljana
Elżbieta M. Olechowska, Faculty of Artes Liberales, University of Warsaw
Katalin Szende, Department of Medieval Studies, Central European University in Vienna
Miran ŠpeličOFM, Patristic Institute Victorinianum, Faculty of Theology, University of Ljubljana, president of the committee
Rafko Valenčič, Faculty of Theology, University of Ljubljana

Argumentaire :

Hieronyme, veni foras, “Jerome, come out,” Jerome himself wrote in his letter to a friend (Ep. 4), stating a personal desire addressed to God. His own call will provide the starting point of the international scholarly symposium in 2019, commemorating the 1600th anniversary of Jerome’s death. The encounter will highlight recent research trends related to Jerome’s life, to his opus, and to the reception of this ancient ascetic, Biblical scholar, biographer, traveller, epistolographer, theologian, exegete, satirist, and controversialist. The meeting will take place in Ljubljana, Slovenia, among the archaeological sites of Roman Emona from his letters (Ep. 11–12), whose genius loci remains influenced by the proximity of Jerome’s birthplace, Stridon. While the exact whereabouts of Stridon remain unknown, an excursion will be offered by symposium’s organizers in order to discuss some of its potential locations. The conference will be interdisciplinary and will present Jerome in the light of the latest discoveries ; its particular focus will be the archaeological finds of Christian Emona from 2018. The papers invited will consider – but will not be limited to – researching Jerome within the framework of historical context, archaeology, biblical exegesis, patristics, classical philology, and theology.

Proposition de contribution :

Please email simpozij.hieronim[at]teof.uni-lj.si. Provide a title and an abstract in 200 words for a twenty‐minute paper, to be followed by a five‐minute discussion, in English, German, French, or Italian, until March 31st, 2019. Please make sure the title is concise and reflects the contents of the paper. There will be some funds available for food and accommodation.

A separate session will be dedicated to graduate students ; their applications are particularly encouraged.

The Committee will reply by April 30th, 2019. Papers will be published in Bogoslovni vestnik : Theological Quarterly – Ephemerides theologicae, and in Keria : Studia Latina et Graeca. – A poster for your departmental noticeboard is available here.

L’eugénisme en question : Généalogie, transmission et savoirs de l’hérédité du Moyen Âge à nos jours

Dates et lieu : 2-3 avril 2020, Metz
Organisation : Université de Lorraine et Équipe d’Accueil n° 3945

Argumentaire :
La procréation et la filiation, longtemps inscrites dans un plan divin, sont devenues à l’époque contemporaine choses altérables et accessibles à nos volontés. Le droit à l’avortement, le perfectionnement des techniques d’aide à la procréation, les interventions sur le génome, témoignent aujourd’hui d’une quête de puissance individuelle sans précédent, offerte au plus grand nombre. Le fait, en réalité, n’est pas aussi neuf qu’on le croirait. Les hommes des époques médiévales et modernes étaient soucieux de leur réputation, attentifs à leur origine et préoccupés à l’idée d’une altération de la « race », au sens aristocratique du terme. Cette inquiétude, qui tenait à une certaine conception de l’hérédité des qualités, présentait en comparaison d’aujourd’hui, trois grandes différences. Elle ne concernait que les élites, s’inscrivait dans une temporalité longue (séculaire et cyclique), subordonnait enfin, jusqu’à un certain point, l’individu au groupe familial.
Les conceptions de la famille présentent aussi des éléments de continuité. La force des liens du sang n’empêchait pas que se manifeste des préférences et une sorte de parenté élective, contractuelle, au- dedans de la famille. En sens contraire, le besoin ressenti par certains de stabiliser la filiation, les espoirs et les craintes suscitées par l’ingénierie génétique, d’autre facteurs encore travaillent aujourd’hui en faveur d’un certain « recentrage biologique ». De cela, le droit en particulier porte témoignage. Les choses sont donc moins tranchées, moins opposées qu’on ne le suppose, en particulier lorsqu’on les examine sous l’angle des imaginaires de la parenté et du corps, de l’attrait pour la permanence ou la ressemblance.
L’importance toute particulière de l’alliance, et non point seulement de la filiation, ressort clairement des travaux consacrés aux généalogies. Armoiries, titres et généalogies, étaient trois éclatantes manifestations d’un orgueil des origines largement cultivé par les élites, puisant leurs ressources des deux côtés maternel et paternel. Le relèvement du nom et des armes des familles aristocratiques tombées en quenouille permettait de sauver la « race » en préservant une continuité onomastique et patrimoniale. À la possible mais difficile préservation du nom et des qualités, parait répondre aujourd’hui un eugénisme libéral, selon la formulation de Nicholas Agar, assumé, optimiste et conquérant. Les héritiers, otages du passé et du sang, auraient ainsi cédé la place à des individus débarrassés du carcan de la tradition, maîtres de leur patrimoine génétique ?
C’est à un examen des dispositifs et pratiques « amélioratrices », des imaginaires de la reproduction et de la parenté, du sang et des gènes, que ce colloque invite. Les propositions s’articuleront autour de trois grands axes :
Les croyances et les savoirs : Les effets conjugués de la nature, du mode de vie et du temps dans les discours relatifs à l’hérédité des dispositions et aptitudes corporelles et morales ; l’impact des imaginaires biologiques et des représentations de la parenté sur les expressions symboliques de l’organisation sociale ainsi que sur le droit (hérédité au sens patrimonial, filiation, droit aux origines)
Les mobiles : La légitimation des statuts et des fonctions, la renommée, l’ordonnancement « naturel » de la société, les finalités thérapeutiques, de prévention sanitaire (réformateurs sociaux, médecins, eugénistes), la recherche du ‘meilleur’ équipement génétique pour l’enfant, les finalités commerciales enfin (biotechnologies et bioéconomie, sociétés de conseil en génomique) du double point de vue de l’offre et de la demande.
Les pratiques ‘amélioratrices’ ou simplement ‘préservatrices’ et leurs effets : choix du conjoint (hantise de la mésalliance, consanguinité), sélection anténatale, rejet des bâtards, ingénierie génétique, élaboration d’un langage et d’une symbolique de la permanence des qualités et du nom (armes, titres, sang, noms, généalogies), complexification et redéfinition de la parenté.

La proposition d’intervention doit être composée d’un seul fichier word comportant les éléments suivants :
Nom, prénom, coordonnées, statuts et affiliations institutionnelles
Le titre de la proposition
Une proposition de 3000 signes maximum avec une bibliographie indicative
Elle sera adressée à jerome.viret[at]univ-lorraine.fr et christophe.blanchard[at]univ-lorraine.fr.
Date limite de soumission des propositions : au plus tard le 21 avril 2019 inclus.
Résultats des sélections par le comité : mi-mai 2019
Les frais de transport et d’hébergement des intervenants, ainsi que les déjeuners, seront pris en charge par l’Université d’accueil. Les contributeurs susceptibles de pouvoir faire participer leur laboratoire aux frais de déplacement y sont cordialement invités.
Pour toute information complémentaire, il faut s’adresser à Jérôme Viret et Jean-Christophe Blanchard.

Le château de fond en comble : hiérarchisation verticale de la résidence aristocratique, au Moyen Âge et à l’époque moderne

Lieu et dates : Château de Bellecroix (Chagny), du 18 au 20 octobre 2019
Organisation : Nicolas Faucherre (Université d’Aix-Marseille, UMR 7298 LA3M), Delphine Gautier (CeCaB), Hervé Mouillebouche (Université de Bourgogne, UMR 6298 ARTEHIS)
Argumentaire :
Le château, notamment le château fort du Moyen Âge, a souvent exprimé la qualité de son occupant par une hypertrophie de la dimension verticale ; cette volonté ostentatoire de voir et d’être vu est emblématisée par l’empilement des étages et la surélévation des tours. Du point de vue de la hiérarchisation verticale des espaces intérieurs, le premier étage est généralement réservé aux fonctions les plus nobles, l’apparat et la réception, tandis que les niveaux bas sont abandonnés aux fonctions de stockage, de cuisine, voire de prison, et les étages supérieurs aux espaces privés et ancillaires (galetas). Les tours et tourelles sont souvent occupées, au bel étage, par des pièces annexes, mais les étages supérieurs sont généralement sous-utilisés, tout comme certains « donjons », plus conçus pour être vus que pour être habités.
Le 7e colloque international de Bellecroix : « Le château de fond en comble : hiérarchisation verticale de la résidence aristocratique, au Moyen Âge et à l’époque moderne », se propose de réunir des chercheurs (historiens, archéologues, architectes…) pour confronter différents cas et différents types d’habitats aristocratiques médiévaux et modernes, et pour mieux comprendre l’usage des différents niveaux et leurs interrelation, aussi bien dans les tours que dans les logis, dans les sous-sols, les étages carrés et les étages de combles. Les communications porteront plutôt sur l’usage des pièces que sur leurs liaisons et leurs distributions.
Les propositions de communication sont à renvoyer avant le 1er mai à H-Mouillebouche[at]Wanadoo.fr

Varia

Souscription : Religion, animaux et quotidien au Moyen Âge. Études offertes à Alain Dierkens

Les deux volumes d’études rassemblées pour fêter les soixante-cinq ans d’Alain Dierkens, Professeur émérite de l’Université libre de Bruxelles et Président de la Société royale d’archéologie de Bruxelles, contiennent quarante-cinq articles autour de thématiques qui lui sont chères : « Religion, animaux et quotidien au Moyen Âge ». Pour le plaisir du bibliophile qu’est Alain Dierkens, ils sont édités en deux volumes sous boîtier.

Ils constituent également les fascicules 1 et 2 du tome 96 (2018) de la Revue Belge de Philologie et d’Histoire / Belgisch Tijdschrift voor Filologie en Geschiedenis.

Prix de souscription : € 48 / Après le 7 janvier 2019 : € 58
Port et emballage pour la Belgique : € 10 / Pays voisins : € 16 / Reste UE, Méditerranée et USA : € 32 / Reste monde : € 65
Bulletin de souscription : https://rmblf.files.wordpress.com/2018/12/souscription-alain-dierkens.pdf (à envoyer à Jean-Marie Duvosquel, 44/1 Avenue Adolphe Buyl, Bruxelles 1050 ou par courriel à michel.de.waha[at]ulb.ac.be).
Compte bancaire :

Les Amis de la RBPH

BIC GKCC BEBB

IBAN BE17 0682 4154 8821 Communication : Souscription Dierkens + nom du souscripteur

Les volumes pourront être retirés lors de la cérémonie de remise des Mélanges qui se déroulera le jeudi 14 février 2019 à 17h00 à la Galerie de Marbre du Palais des Académies situé 1 rue Ducale à 1000 Bruxelles.

Fréquence médiévale

Existant depuis plus de quatre ans, Fréquence médiévale est un podcast consacré au Moyen âge sous toutes ses formes et compte près d’une centaine d’émissions enregistrées et diffusées sur internet. Animé par William Blanc (interview) et Georges-Xavier Blary (technique et montage), Fréquence médiévale laisse la parole aux représentants de toutes les disciplines s’intéressant au Moyen âge : historien-nes, archéologues, spécialistes de la littérature. Le podcast ne se limite par ailleurs pas au passé médiéval occidental et s’intéresse aussi aux études consacrées aux autres grandes aires géographiques (Islam, Byzance, Asie centrale, Japon). Enfin, Fréquence médiévale s’intéresse également aux médiévalismes et aux représentations contemporaines du Moyen Âge en interviewant des spécialistes de la question, mais également des auteurs et des autrices de fantasy.
Vous pouvez suivre nos émissions sur notre site.
Ou sur notre chaîne YouTube.
Vous souhaitez faire connaître vos recherche. N’hésitez pas à nous proposer des sujets d’émissions en nous écrivant à l’adresse suivante : nogentlarthaud[at]yahoo.fr

CARMEN – The Worldwide Medieval Network Team

We are getting in touch in the hope that you might be interested in taking part in the New Research Network : ‘Crossing Frontiers : Medieval Visions of Modern Science’, which brings together scholars from both the sciences and the humanities, funded by the British Academy Rising Star Public Engagement Award 2018.
In the past few years cross-disciplinary research has been strongly encouraged by both European and UK Research Funding Councils and Academies, with special emphasis placed on the boundary between science and humanities.
The premise of scientific decline in the Middle Ages has been challenged by many scholars across various disciplines. It has become even more apparent that medieval studies can successfully engage with and contribute to current scientific debate. In light of this we wish to provide a forum for discussion and collaboration for those engaged in medieval studies and modern science. Crossing Frontiers, which uses a participatory research and public engagement approach, aims to inspire high-impact cross-disciplinary projects crossing between Medieval Studies and Sciences (with particular focus on astronomy and weather) and also providing support and mentoring to early career scholars and PhD students interested in this kind of research.

Our Aims
The aim of this international Research Network is to inspire high-impact cross-disciplinary projects between Medieval Studies and the Sciences and to advance knowledge exchange and cultural networks.
The main objectives of the network consist in :
• promoting new collaborations between members from across the world, including established scholars, early career academics, postgraduate researchers, members of cultural institutions and associations, practitioners of the creative arts, and members of the wider public.
• identifying new areas of research together,
• proposing innovative disciplinary and cultural frameworks, and
• working towards ways of achieving impact and knowledge exchange, intellectual flexibility and a renegotiation of disciplinary parameters.

Who We Are
This research network is part of the project ’Bridging Across Disciplines : Medieval Visions of Modern Science’, funded by the British Academy as part of the Rising Star Public Engagement award. It is linked to the more ambitious APEX project, ’Before and After Halley : Medieval Visions of Modern Science’ funded by the Leverhulme Trust, Royal Society, British Academy and Royal Academy of Engineering in support of outstanding interdisciplinary research and collaboration across disciplines, with a particular emphasis on the boundary between science and the humanities.
The project ‘Before and After Halley : Medieval Visions of Modern Science’, led by Dr Marilina Cesario from Queen’s University Belfast in collaboration with astrophysicist Dr Pedro Lacerda, renegotiates the meaning and importance of medieval science and demonstrates how medieval records of comets can help test the theory of the existence of the elusive Planet 9. This ground-breaking project, for the first time, looks at celestial occurrences, as they appear in English, Irish, Western European and Russian Chronicles from the 9th to the 12th centuries from a fresh perspective, by relying on up-to-date scientific tools in an attempt to demonstrate the importance of astronomy and scientific thought in early medieval Europe. This project is also motivated by a strong scientific goal : to test the theory that our solar system includes an additional, undiscovered planet. In the past year or two, analysis of orbits of small bodies in the outer solar system has led to speculation that a distant planet, twice the mass of Neptune and twenty times more distant, may await discovery.
Margaret Tedford and Irene Tenchini from Queen’s University are the two assistants to the project.

Our Activities

In May-June 2018 we organised a photo exhibition ‘Marvelling at the Skies : Comets through the Eyes of the Anglo-Saxons’ that was held at the National Museum of Ireland until 3 June. The exhibition combined records of comets from Anglo-Saxon Manuscripts (The Anglo-Saxon Chronicle and Bede’s Ecclesiastical History) with contemporary images of comets (from the NASA, New York Times, Armagh Observatory, and the Astronomical Association from Northern Ireland), from the earliest contemporary description of a comet in England in MSA in the year 891 under the period of Alfred the Great, to the sighting of a hazy green-hued comet Lovejoy in 2015.
Support and dissemination of research will be promoted through a dedicated website, containing descriptions of current projects of interest to members, links to funding opportunities and a blog where researchers are encouraged to discuss their ideas within the group.
We aim to build a cohort with interdisciplinary expertise, and a forum for advice and support for new projects and particularly for early career scholars.
We will be running a number of events throughout this year and next, including a cross-disciplinary workshop, exhibitions and public engagement activities.
We wish to help the growth and promotion of the study of medieval science and to encourage collaboration and support for new projects.
We very much hope that you will join us in this endeavour, as a network is only as strong as its members.
For more information or if you have any questions, please do not hesitate to get in touch with us at crossingfrontiers.mvms[at]gmail.com or via Twitter or Facebook. Once we have our website up and running in the next few weeks we will be setting up a mailing list for members. In the meantime, please do follow us on social media.
We would also be grateful if you could recommend suitable scholars/PhD students who may be interested.