Lettre d’information n°115
(avril-mai 2020)

Chères et chers collègues,

Nous espérons que vous et vos proches vous portez tous bien, malgré le confinement et les difficultés nombreuses qu’il entraîne sur le plan personnel comme professionnel. Nous vous adressons cette nouvelle lettre de la SHMESP, dont la brièveté ne reflète qu’imparfaitement tout le travail que nous accomplissons tous depuis le début de la crise pour maintenir une activité de recherche et d’enseignement.
La situation que nous vivons depuis le début de l’épidémie ne fait que souligner encore davantage les conséquences désastreuses des politiques suivies ces dernières années en matière de recherche et d’enseignement supérieur. Dans ce contexte, le bureau de la SHMESP, en concertation avec d’autres associations, a pris certaines positions visant à la fois à réagir sur les conséquences immédiates de la crise, notamment pour les plus jeunes, et à rappeler l’urgence d’une politique de financement de la recherche et de l’enseignement supérieur à la hauteur des enjeux actuels et futurs.
Le 51e congrès de la SHMESP se tiendra en ligne, et l’assemblée générale de printemps est par conséquent annulée, mais espérons que nous pourrons nous retrouver au plus vite. D’ici là, portez-vous bien.
Le bureau de la SHMESP

Vie de la société

Inscriptions pour le congrès de la SHMESP (rappel)

Comme cela a été annoncé dans un message du 22 avril nous avons décidé de tenir notre 51e congrès en ligne (voir le programme ici). Il est encore possible de s’inscrire jusqu’au 5 mai en renvoyant le bulletin (ci-joint) à claude.denjean@univ-perp.fr et à stephanie.fernandez@univ-perp.fr.

Lettre ouverte à Madame la Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation concernant les conséquences de la crise Covid19 sur les personnels et laboratoires de la recherche publique.

La SHMESP a signé la lettre ouverte envoyée le 30 mars par les sociétés savantes à la ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.

Communiqué commun sur les comités de sélections

La SHMESP s’est associée au communiqué publié le 3 avril par l’Association Française de Sciences Politiques demandant un report de plusieurs semaines du calendrier en vigueur et s’opposant à un usage systématique et généralisé de la visioconférence.

Appel solennel à cesser de prendre toute mesure non-urgente en période de confinement

La SHMESP s’est associée à l’appel lancé par le carnet Hypothèses Academia demandant de surseoir à toute mesure concernant l’ESR qui ne serait pas justifiée par l’urgence de la crise du coronavirus. 

La recherche scientifique a besoin d’un plan d’urgence

La SHMESP a signé la tribune publiée dans le Monde le 28 avril appelant à un plan d’urgence pour la recherche et à une prolongation des contrats doctoraux et postdoctoraux. Le texte complet peut être trouvé dans la pétition en ligne qui est également ouverte.

Appel à cotisation 2020 et annuaires 2019

La cotisation annuelle, votée lors de la dernière assemblée générale d’automne, s’élève pour 2020 à 25 euros pour les sociétaires et les membres associés, et 20 euros pour les membres associés temporaires. Si vous souhaitez recevoir la nouvelle édition de l’annuaire, merci d’ajouter à votre cotisation 5,50 euros pour les frais de port.
Ceux d’entre vous qui, ayant payé leur cotisation pour l’année 2020, avaient prévu de récupérer un ou des exemplaires de l’annuaire à l’occasion de la dernière Assemblée générale et n’ont pu le faire en raison du retard de la livraison peuvent nous le signaler pour être exemptés de ces frais de port. De même, ceux qui le souhaitent peuvent demander à ce qu’un exemplaire soit déposé à leur attention dans le casier de la SHMESP à la Sorbonne, quand celle-ci sera à nouveau accessible. Nous encourageons par ailleurs les collègues à privilégier les envois groupés, par établissement, afin de limiter ces frais postaux.
Le règlement peut être effectué de deux manières :
· De préférence, par virement bancaire sur le compte de la Société, dont les coordonnées bancaires figurent ci-dessous. Merci de bien vouloir préciser votre nom dans le champ « objet » (ou équivalent) ainsi que « cotisation + année(s) concernée(s) » afin que votre versement puisse être identifié sur les relevés de compte :
Nom : Société des Historiens Médiévistes Banque : Caisse d’Épargne Île-de-France
Agence : Paris-Pernety IBAN : FR76 1751 5900 0008 0019 9206 145 BIC : CEPAFRPP751
· À défaut, par chèque, libellé à l’ordre de la SHMESP, et envoyé à l’adresse suivante :
Stéphane Péquignot École pratique des hautes études 45-47 rue des Ecoles 75005 Paris
Pour toute information concernant les cotisations et l’envoi des annuaires, merci d’écrire au trésorier.

Postes, bourses et contrats doctoraux

Nous vous invitons à nous communiquer les annonces de postes, stages et bourses dès que vous en avez connaissance afin d’en assurer la diffusion la plus rapide possible. Elles sont postées, aussitôt qu’elles parviennent au secrétariat général de la SHMESP, sur notre page Facebook (Shmesp – Société des historiens médiévistes de l’Enseignement supérieur), notre compte Twitter (@shmesp) et sur notre site, où nous vous invitons à les consulter.

Prix d’Histoire Militaire 2020- Appel à candidature

Le ministère des Armées lance l’édition 2020 du Prix d’histoire militaire. Ce prix comporte deux catégories :

• La catégorie «Prix d’histoire militaire» pour les thèses de doctorat.

• La catégorie « Prix d’histoire militaire » pour les masters de 2e année.

Sont éligibles les travaux présentés lors de l’année universitaire précédant l’attribution des prix. Seuls les mémoires de master 2e année soutenus dans un établissement d’enseignement supérieur français et ayant obtenu la mention « très bien », ainsi que les thèses de doctorat accompagnées impérativement d’une lettre de recommandation de leur(s)directeur(s) peuvent postuler au prix. Les travaux sont obligatoirement rédigés en français.
Les dossiers de candidature sont soumis à l’évaluation du conseil scientifique de la recherche historique de la défense (CSRHD) qui décide de l’attribution des prix.
La date de clôture des candidatures est fixée au vendredi 12 juin 2020. Pour plus d’informations, voir ici.

Contrats doctoraux du MESRI fléchés EFE, 2020-2023 : Prolongation du délai de dépôt des candidatures

En raison de la crise sanitaire actuelle, les délais de dépôt de candidatures pour les Contrats doctoraux du MESRI fléchés EFE, 2020-2023, ont été prolongés jusqu’au 17 mai 2020 (15h).
Dans le cadre du soutien apporté aux actions de coopération internationale, le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) propose un dispositif de contrats doctoraux fléchés à l’international (ACI). Ce dispositif peut bénéficier à tout doctorant dont les recherches s’inscrivent dans le cadre des programmes scientifiques d’une des cinq Écoles françaises à l’étranger.
Voir le site du réseau EFE.

Parutions

Jacques Paul, Les croyants des hérétiques. Inquisiteurs et dissidents en Languedoc au milieu du XIIIe siècle, Centre d’études historiques de Fanjeaux, 2019 (Collection d’histoire religieuse du Languedoc au Moyen Âge n°3), 238 p.

Dominic Moreau et Raúl Gonzalez Salinero (éd.), « Academica Libertas ». Essais en l’honneur du professeur Javier Arce – Ensayos en honor del profesor Javier Arce, Turnhout, Brepols, 2020 (Bibliothèque de l’Antiquité tardive, 39), ISBN: 978-2-503-58449-2.

Dominic Moreau, Carolyn S. Snively, Alessandra Guiglia, Isabella Baldini, Ljubomir Milanović, Ivana Popović, Nicolas Beaudry et Orsolya Heinrich-Tamáska (éd.), Archaeology of a World of Changes. Late Roman and Early Byzantine Architecture, Sculpture and Landscapes. Selected Papers from the 23rd International Congress of Byzantine Studies (Belgrade, 22–27 August 2016) – In memoriam Claudiae Barsanti, Oxford, BAR Publishing, 2020 (BAR International Series, 2973), ISBN: 9781407354217.

Olivier Marin, La patience ou le zèle. Les Français devant le hussitisme (années 1400-années 1510), Paris, Institut d’études augustiniennes, Brepols, 2020, 574 pages. 

Rencontres scientifiques

Nous rappelons aux collègues qui souhaitent faire part de la tenue d’un colloque de nous en avertir au moins deux mois avant la rencontre. Nous vous demandons également de privilégier systématiquement l’envoi de document en format Word ou Open Office et non le format PDF.

56e colloque de Fanjeaux (juillet 2020), Conformisme et transgression dans l’Église méridionale (Xe – XVe siècle)

Les organisateurs sont dans l’obligation d’annuler le colloque de Fanjeaux, qui était prévu avant le 15 juillet et ne respectait donc pas les nouvelles obligations arrêtées le 13 avril à propos des rassemblements. Il est reporté d’une année.

Journée d’Etude « La déterritorialisation : résistance ou résilience ? (Antiquité – Moyen Âge) », Université Littoral Côte d’Opale, 17 novembre 2020

Voir l’argumentaire

Appels à communication/contribution

Appel à contribution pour le numéro spécial des Annales de Normandie de 2021, à l’occasion de ses 70 ans d’existence
Voir l’argumentaire et les modalités de participation (ici).

Appel CFP: Markets and Migration: Ethnic Spaces in the Urban Landscape. Society of Architectural Historians, Montreal, April 14-18, 2021

Deadline for submission: June 3, 2020
Abstracts and papers are expected to be written and delivered in English
Studies of the global city have mainly centered on understanding the flows of finance capital and the consequences of neo-liberal policies that support corporate and private interests. Urban governance and commerce are often discussed through a macro-lens, and migration is commonly recognized as a consequence to the movements of capital and information. Overlooked are the ways in which the urban built environment has long been shaped intentionally by immigrants who find and make work often at the margins of these larger developments, creating their own particular transnational flows of goods, communication, and knowledge and claiming agency through transient and local acts of reuse, adaptation, and manipulation of structures, materials, and objects.
This session focuses on the role migration has had in defining the identities of cities and their neighborhoods, examining how immigrants have shaped the urban landscape through commercial and mixed-use developments such as strip-malls, corner shops, and market stalls. The study of these interstitial spaces demands architectural analyses that can address ancillary spatial practices, global and transnational exchanges, markets and movements of people, goods, and symbols specific to urban minorities. We welcome papers that address the ways in which commercial endeavors by immigrants, defined by the particular locale, have contributed to the forms and histories of a given city at all geographical and temporal scales from the environmental, historical to the ephemeral, from the storefront, street, neighborhood, to the region. Topics that address social identity formation, place-making, and self-representation through building and using commercial and mixed-use spaces are encouraged. We especially appreciate contributions that provide a methodological counterpoint to macro-analyses of the concept of global cities with micro-histories that focus on the particularities of a given site and the agency of immigrant urban actors.
Session Chairs: Arijit Sen, University of Wisconsin-Milwaukee, and Min Kyung Lee, Bryn Mawr College
For questions, please feel free to send us an email at sena@uwm.edu and mlee9@brynmawr.edu

Submission Guidelines:
Abstracts must be under 300 words.
The title cannot exceed 65 characters, including spaces and punctuation. Abstracts and titles must follow the Chicago Manual of Style.
Only one abstract per conference by an author or co-author may be submitted. A maximum of two (2) authors per abstract will be accepted. Please attach a two-page CV in PDF format. Abstracts are to be submitted online using the link.

Appel à contribution du séminaire HEnsA20

Nous avons le plaisir de vous transmettre l’appel à contributions du séminaire HEnsA20 (Histoire de l’enseignement de l’architecture au XXe siècle) qui se tiendra à l’Ecole nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille, en novembre prochain, et qui porte sur le thème « Paris-province ». Les propositions sont aÌ envoyer avant le lundi 18 mai 2020 à amandinediener@wanadoo.fr.
Elles se composeront d’un argumentaire d’une page environ, accompagneì de la mention des sources mobilisées et d’une bibliographie succincte, ainsi que d’un court CV.

Appel à contribution : Rémunérations et autorités politiques, XVe-XXIe siècle. Colloque international du Groupe Remuneration, workers and employers organisations: bargaining and struggle in the longue durée. Université Gustave Eiffel, 22-23 janvier 2021.

Le groupe de travail international Remuneration and Bargaining est l’un des groupes de recherche du réseau européen d’histoire du travail (ELHN). Il s’est constitué dès la mise en route de ce réseau (2013) et a déjà produit un ouvrage qui est largement le fruit des rencontres déjà organisées : Michel Pigenet, Michel Margairaiz (sous la direction de), Le prix du travail. France et espaces coloniaux, XIXe-XXIe siècle, Paris, PUS, 2019. L’objectif de ce groupe est d’analyser la variété des formes de rémunération et leurs divers contextes sociaux et économiques dans une perspective de longue durée. Il n’est évidemment pas question d’une approche téléologique qui présuppose une évolution linéaire de certaines formes à d’autres. Au contraire, de nombreuses formes de rémunération, temporellement très éloignées les unes des autres, présentent de nombreuses similitudes et permettent de nombreuses histoires enchevêtrées aussi bien dans le temps que dans l’espace. Lors du dernier congrès organisé par l’ELHN (Amsterdam, 19-21 Septembre 2019), le groupe a élargi ses thèmes de recherche, au-delà de la zone francophone et de la période contemporaine. Certaines sessions organisées à cette occasion sont d’ailleurs en cours de publication. Le groupe a décidé d’organiser l’année prochaine une rencontre internationale, en faisant un large appel à communication autour du thème des « Rémunérations et autorités publiques/politiques dans la longue durée ». Il s’agit d’un thème qui est apparu surtout en référence à certaines réalités du XXe siècle (notamment la Chine, l’Inde et l’Iran parmi les communications du groupe), mais qui mérite d’être élargi et approfondi à la fois à d’autres périodes et d’autres contextes géographiques. Il est en effet courant de prendre en compte les multiples formes de rémunérations entre individus privés. Mais il est plus rare de considérer l’action des autorités publiques dans le niveau des rémunérations hors de la période contemporaine, ou de considérer la spécificité des rémunérations données à leurs dépendants/employés par ces mêmes autorités. Le terme d’autorité publiques (polity) nous aide en effet à inclure toutes les formes d’autorités : non seulement les États nationaux contemporains, mais aussi les « États » de l’époque médiévale et moderne, les empires, les autorités régionales, municipales, les cités-états etc… C’est pourquoi nous invitions à développer trois grands thèmes de réflexion :

1) De quelles façons les autorités publiques/politiques interviennent-elles sur les rémunérations ? Si l’on pense à la France contemporaine, la fixation d’un tarif plancher (SMIG puis SMIC) est l’une des conquêtes politiques et sociales issues de l’après 2nde guerre mondiale qui est loin d’exister dans tous les pays européens et reste anecdotique au niveau mondial. Le XXe siècle n’est néanmoins pas l’inventeur de l’intervention des autorités politiques dans la fixation des rémunérations. Mais, leur action a sans doute plus souvent visé à fixer des maximas de salaires que des minimas. Si cela est particulièrement net dans presque tous les pays européens après la peste noire (1348), les interventions en la matière sont loin d’avoir été toutes recensées et les justifications analysées. Nous invitons donc à étudier et comparer, au niveau global et sur la longue durée, les différentes formes d’interventions des pouvoirs publics dans la fixation des rémunérations.
2) Le deuxième grand volet de cette rencontre vise à étudier la spécificité des rémunérations et salaires donnés à leurs serviteurs/dépendants/fonctionnaires par les autorités publiques et ce à différentes échelles : depuis les autorités urbaines, par exemple, jusqu’aux grandes organisations internationales, en passant par les États.
Y-a-t-il des spécificités de durée, de niveau, de formes de rémunérations liées aux caractères publiques des employeurs ? L’histoire politique des institutions a longtemps développé le thème d’une bureaucratisation des monarchies européennes qui pousserait au développement des bureaux, peuplé de proto-fonctionnaires. Mais, d’une part, leurs rémunérations restent peu connues, d’autant qu’en France, par exemple, le système des offices héréditaires complexifie les rapports entre les autorités royales et une partie de ceux qui sont censés les servir. D’autre part, les progrès de la bureaucratisation ont été récemment critiqués et certains historiens insistent au contraire sur la longue durée du caractère très largement domestique des relations entre certains grands ministres et leurs dépendants, y compris au XVIIe ou XVIIIe siècle. Du salaire proprement dit aux gages, les formes des rémunérations peuvent donc être très diverses et ce à toutes les époques, de l’Antiquité à l’époque contemporaine.
Quel sont les niveaux des rémunérations par rapport au secteur « privé » ? Comment les autorités publiques maintiennent-elles la disponibilité de main-d’oeuvre en temps de crise pour éviter, par exemple, une fuite des savoir-faire ou des « cerveaux » ? Venise et Gênes, par exemple, élaborent très précocement pour les employés des arsenaux publics et d’autres secteurs clés des formes de subsides pour faire face au chômage saisonnier ou conjoncturel de certains travailleurs qualifiés. Mais fidéliser ses serviteurs/employés peut également revenir à les gratifier d’une augmentation de leur rémunération en fonction de l’ancienneté qu’ils cumulent au fil d’une « carrière ». À partir de quand passe-t-on d’une pratique ponctuelle (quand elle existe) à la mise en place d’une grille associant années de service et niveaux de rémunération ? Est-ce propre, dans un premier temps, à certaines fonctions, à certains secteurs et quelles sont les modalités qui conduisent à la généralisation de cette pratique ?
Observer les modalités du recrutement est aussi nécessaire : quels éléments, par exemple, utilisent les autorités publiques pour recruter leur main-d’oeuvre, parfois en la déplaçant sur de vastes aires géographiques et en l’immobilisant ensuite sur les lieux du travail ? Quels sont les degrés de coercition et les mécanismes utilisés ?
Y a-t-il des avantages en nature pour ceux qui travaillent pour les autorités publiques ? Des systèmes de pension y sont-ils par exemples plus précocement mis en oeuvre ? Pour quels types de travailleurs (par exemple, les soldats, les marins, mais aussi tous les employés municipaux nécessaires à la diffusion des nouvelles et des décisions) ? L’autorité publique offre-t-elle d’avantage de garanties (en matière de continuité de l’emploi, dans la régularité des paiements) par rapport aux acteurs privés ? Une des questions clés pour comprendre les mondes de la rémunération est justement celle des modalités à travers lesquelles on réussit à obtenir le paiement de la rémunération. On est porté à penser, en référence à l’émergence de l’État du XXe siècle, à une plus grande sureté d’emploi et de certitude de recevoir leur paiement pour les fonctionnaires : mais d’où vient cette certitude, qui est régulièrement contredite si l’on songe aux États africains contemporains par exemple ? Sur quoi se fonde la garantie de l’autorité publique ?
3) Le troisième point concerne le rapport entre les rémunérations versées par les autorités publiques et celles des entrepreneurs privés ainsi que les différentes formes de conflictualité, mais aussi la complémentarité de la prise en charge salariale des travailleurs à la fois par les autorités publiques et les entrepreneurs. Les rémunérations publiques sont-elles systématiquement plus faibles que les autres ? Travailler pour l’autorité publique est-il aussi un moyen d’être plus facilement embauché par le secteur privé ? Les exemples contemporains ne manquent pas (les fameux « parachutes dorés »), qui questionnent régulièrement les règles politiques et éthiques de tels échanges entre public et privé. Mais il n’est pas rare non plus de trouver dans le passé de tels mouvements. Enfin, non moins important, le degré de conflictualité autour des rémunérations. Les études sur les salaires ont montré comment une des caractéristiques de la rémunération a souvent été la dilatation des paiements et les éventuelles compensations à la fin du rapport de travail (on pense au domaine du bâtiment public, mais pas seulement). Les conflits sont potentiellement nombreux, que ce soit autour des éventuelles compensations de la part des donneurs de travail ou des dettes contractées par les travailleurs durant le travail. Si les litiges et
affrontements entre individus privés autour du salaire ont été très largement étudiés, il est bien moins clairement établi si les acteurs sociaux agissent de la même façon quand le donneur de travail est une autorité publique, qu’elle soit ou non étatique. En particulier, recourt-on alors aux tribunaux, à des formes de négociation informelles pour résoudre les conflits autour des paiements ?
Les propositions, d’un maximum de 500 mots comprenant nom, affiliation, adresse mail et très court CV, sont à envoyer avant le 25 juillet 2020 à : remuneration.elhn@gmail.com.

Varia

Lettre du jury du CAPES d’histoire-géographie : Le recrutement des enseignants ne peut se faire sans épreuves orales.

Voir la lettre au format pdf

Sciences en Live

Cette période de confinement révèle le manque chronique de liens forts entre scientifiques et public familial et éducatif. Le confinement risque de durer encore longtemps, et cette crise a également révélé que la culture scientifique est désormais cruciale pour un exercice éclairé et raisonné de la citoyenneté. Fake news, faux articles scientifiques, controverses prolifèrent et la frontière entre opinion et connaissance est brouillée pour nombre de jeunes et de familles. A la lumière de cette fracture, plusieurs acteurs de la culture scientifique, technique et industrielle se sont alliés et lancent Sciences en Live, une plateforme pour faciliter les échanges entre chercheur·e·s et grand public notamment pendant le confinement.
Cette plateforme regroupe des projets innovants pour engager scientifiques et grand public dans un dialogue. Elle vous permet de vous inscrire, facilement et sans surinvestissement, aux projets qui vous font envie. En participant à des conversations à distance avec le public, en t’chattant, en posant des défis, ou en animant un compte twitter pendant une semaine. Nous vous proposons des initiatives innovantes qui requièrent peu de préparation, mais qui vous permettront de discuter directement avec les citoyens, même (et surtout, ça vaut mieux !) depuis chez vous !
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