Lettre d’information n°118
(octobre-novembre 2020)

Vie de la société

Nous vous invitons à ne plus utiliser l’adresse free (shmesp@free.fr) devenue obsolète pour communiquer avec la Société, mais les adresses suivantes, en fonction des besoins :
secretariat@shmes12.fr
tresorier@shmes12 .fr
webmaster@shmes12.fr

Actes du congrès de Francfort, 2019. La voix au Moyen Âge
Il est encore possible jusqu’au 1er décembre d’en faire la commande au tarif de souscription de 20 €.Les chèques sont à envoyer à: E. Lusset, 15 rue Mazagran, 69007 LYON
Nouvelle adresse mail : elisabeth.lusset@univ-paris1.fr.

Postes, bourses et contrats doctoraux

Nous vous invitons à nous communiquer les annonces de postes, stages et bourses dès que vous en avez connaissance afin d’en assurer la diffusion la plus rapide possible. Elles sont postées, aussitôt qu’elles parviennent au secrétariat général de la SHMESP, sur notre page Facebook (Shmesp – Société des historiens médiévistes de l’Enseignement supérieur), notre compte Twitter (@shmesp) et sur notre site, où nous vous invitons à les consulter.

L’École française de Rome lance la campagne de recrutement de ses membres pour l’année 2021-2022

Date limite de candidature: vendredi 11 décembre 2020, à 12h00 (heure de Rome).
L’École française de Rome recrute des membres des membres scientifiques qui se consacrent à des travaux de recherche dans les domaines relevant de l’établissement, en histoire, archéologie et sciences sociales, répartis en trois sections :
L’Antiquité
Le Moyen Âge
Les Époques moderne et contemporaine.
Les membres scientifiques sont sélectionnés sur un projet post-doctoral. Ainsi, les doctorants doivent avoir suffisamment avancé leur thèse au moment de leur candidature pour pouvoir initier le projet post-doctoral pour lequel ils ont été recrutés dès les premiers mois de leur prise de fonction à l’EFR. En conformité avec la mission de formation à la recherche de l’EFR, la commission d’admission examine avec une attention particulière les dossiers émanant de chercheurs en début de carrière.
Pour l’année 2021-2022, dix-huit postes de membres de l’École française de Rome seront vacants ou susceptibles d’être vacants. Les nominations sont prononcées pour une durée d’une année à compter du 1 e septembre 2021, et jusqu’au 31 août 2022. Elles peuvent être renouvelées, sur avis de la commission de recrutement, pour une deuxième et, éventuellement, pour une troisième année consécutive.
Pour prendre connaissance de la composition de la commission d’admission des membres de l’École française de Rome (outre les trois directeurs des études de l’EFR), vous pouvez consulter la page dédiée ici.
La nouvelle campagne de recrutement est ouverte depuis le vendredi 6 novembre 2020. Les dossiers de candidature sont à envoyer – en ligne – jusqu’au vendredi 11 décembre 2020, à 12h00 (heure de Rome).
Nouvelle modalité de dépôt des lettres de recommandation de personnalités scientifiques: les candidats indiqueront dans le formulaire de candidature en ligne les nom, prénom et courrier électronique de deux personnalités scientifiques (à solliciter directement par le candidat), lesquelles recevront une notification automatique pour télécharger leur lettre sur une plateforme dédiée.
Voir toutes les informations à la rubrique « Candidater » : www.efrome.it/candidater/devenirmembre.html.

Soutenances

Laurent Vissière soutiendra son Habilitation à Diriger des Recherches, le samedi 5 décembre 2020, à 14 heures, devant un jury composé de Mme Crouzet-Pavan (Sorbonne-Université, garante), M. Nicolas Faucherre (Université d’Aix-Marseille), Mme Frédérique Lachaud (Sorbonne-Université), M. Alain Marchandisse (Université de Liège), M. Jacques Paviot (Université Paris-Est Créteil) et Mme Valérie Toureille (Cergy Paris Université). Le dossier, intitulé De poudre et de feu. Un Moyen Âge sans crépuscule, comprend un rapport de synthèse, un recueil de travaux et un mémoire inédit : HORIZONS BARRÉS. Réalités, pratiques et hantises de la guerre de siège au xve siècle. En raison du contexte sanitaire, la soutenance se fera entièrement en
visioconférence (lien disponible sur demande : lvissiere@gmail.com).

Magali Coumert soutiendra son Habilitation à Diriger des Recherches, le jeudi 3 décembre, à 14 heures, devant un jury présidé par Mme Geneviève Bührer-Thierry (Université Paris 1-Panthéon Sorbonne) et composé de M. François Bougard (garant, IRHT/Université de Paris Nanterre), M. Bruno Dumézil (Sorbonne Université), Mme Sylvie Joye (Université de Lorraine), M. Steffen Patzold (Universitat Tübingen) et M. Karl Ubl (Universitat Kôln). Le dossier, intitulé « Identités ethniques, lois et manuscrits dans le Haut Moyen Âge occidental (Ve-Xe siècles) », comprend un mémoire inédit La loi salique : retour aux manuscrits. En raison du contexte sanitaire, la soutenance se fera entièrement en visioconférence (lien disponible sur demande : coumert@univbrest.fr)

Parutions

BAILLY-MAîTRE (M .-Ch.) (dir.), L’entreprise minière de Brandes – XIe-XIVe siècles, Huez-Oisans (Isère) – Extraction et transformation de minerais argentifères, DARA, 47, ALPARA-Maison de l’Orient, Lyon, 2019, 318 p.

Jeanne d’Arc et son époque. Essais sur le XVe siècle français, Parts, Les Éditions du Cerf, 2020, 381 p. ISBN: 978-2-204-13754-6.

La représentation avant le gouvernement représentatif, sous la direction de Samuel Hayat, Corinne Péneau et Yves Sintomer, Rennes, PUR, 2020.

Dire la ville aux époques antique et byzantine.
À partir de tous les types de textes disponibles, les actes de ce colloque international, qui s’est tenu à Créteil, invitent à s’interroger sur les mots et les discours relatifs à la ville dans les territoires où l’on a parlé grec au cours de l’Antiquité et du Moyen Âge. L’étude du vocabulaire et du langage vise à mieux comprendre le sens des mots eux-mêmes, leur évolution dans le temps, leur variation selon les régions et la diversité de leurs usages dans des écrits de nature différente. Elle a aussi pour but d’expliciter les représentations mentales qui tout à la fois sous-tendent l’usage de ces mots et en résultent. Comment les mots de la ville se façonnent-ils ? Comment les mots façonnent-ils la ville ?
Les articles, consacrés à un terme pris isolément, à une famille lexicale, à un champ sémantique ou à une oeuvre concernant des mondes urbains réels ou fictifs, examinent la ville dans son ensemble, ses édifices, les activités conçues comme proprement urbaines, ou les personnes qui y vivent. Ils sont répartis en quatre chapitres intitulés« Des hommes et des villes », «Composantes et composition de l’espace urbain », « Nommer et classer les villes » et« Des villes dans un empire ».
Le lien vers le site de l’éditeur.
L’ouvrage peut être consulté sur OpenEdition Books.

Jean Mesqui, Hervé Mouillebouche, Le château et l ‘église de Châteauneuf (Côte-d’Or), au Moyen Âge, Chagny, CeCaB, 2020, 220 p., 25 €. ISBN : 979-10-95034-16-2. http://www.cecab-chateaux-bourgogne.fr/publications/chateauneuf.html.

La fortune de Jean de Meun dans les lettres françaises, Nicolas Lombart et Silvère Menegaldo (dir.), Rennes, PUR, 2020. http://pur-editions.fr/detail.php?idOuv=5056 .

La matière arthurienne tardive en Europe (1270-1530), sous la direction de Christine Ferlampin-Acher, Rennes, PUR, 2020. http://pur-editions.fr/detail.php?idOuv=5055.

De nouveaux comptes rendus d’ouvrage, susceptibles d’intéresser les médiévistes, viennent d’être mis en ligne sur le site de la Société Française d’Histoire Urbaine :
     – Mathieu Caesar, Histoire de Genève, tome 1, La cité des évêques (XVe-XVIe siècle), Neuchâtel, Éditions Alphil-Presses Universitaires Suisses, 2014, 151 p. (Denis Menjot)
     – Philippe Meyzie (sous la direction de), Banquets, gastronomie et politique dans les villes de provinces XIVe-XXe siècles, Bordeaux, Féret, 2017, 190 p. et 23 p. couleurs (Marianne Brisville)

Denis Crouzet, Élisabeth Crouzet-Pavan, Loris Petris et Clémence Revest (dir.), L’Humanisme au pouvoir ? Figures de chanceliers dans l’Europe de la Renaissance, Paris, Classiques Garnier (coll.« Rencontres»), 2020, 401 p.

Nicolas Weill-Parot, Le Vol dans les airs au Moyen Âge. Essai historique sur une utopie scientifique, Paris, Les Belles Lettres, 2020 (collection « Histoire »).

Les cathédrales d’Arras, du Moyen Âge à nos jours, actes du colloque tenu les 4, 5 et 6 octobre 2017 à l’Université d’Artois, sous la direction de Laurence BaudouxRousseau et Delphine Hanquiez. A paraître aux éditions Ateliergalerie, en janvier 2021. Voir la présentation et le bon de souscription ici.

Philippe Bernardi, Corine Maitte et François Rivière (éd.), 2020, Dans les règles du métier. Les acteurs des normes professionnel/es au Moyen Âge et à l ‘époque moderne, Palerme : New Digital Frontiers, 300 p. (Economie History Frameworks, n° 5). ISBN : 978-88-85812-67-3.
Disponible en ligne : https://www.newdigitalfrontiers.com/it/book/dans-les-regles-du-metier 135/.

Le Comité d’histoire du ministère de la culture annonce la sortie d’un nouvel ouvrage dans la collection Travaux et Documents : Dominique Hervier et Eva Renzulli (éd.), avec la participation de Sébastien Chauffour, Sophie Derrot, Florence Descamps, Pierre Vaisse, André Chastel, portrait d’un historien de l’art (1912-1990). De sources en témoignages. Cet ouvrage sera disponible à partir du 2 janvier 2021.

Rudi Beaulant, Criminalité et justice échevinale à Dijon au XVe siècle (1433-1441), Editions Universitaires de Dijon, 2020. Voir la présentation ici.

Rencontres scientifiques

Nous rappelons aux collègues qui souhaitent faire part de la tenue d’un colloque de nous en avertir au moins deux mois avant la rencontre. Nous vous demandons également de privilégier systématiquement l’envoi de document en format Word ou Open Office et non le format PDF.

VIIe Séminaire sur Constantinople dans !’Antiquité tardive : Constantinople du Danube à l’Euphrate et au Tigre (6 octobre 2020 – 20 avril 2021)

UMR 8164-HALMA, Université de Lille, et projet DANUBIUS.

Voir le programme ici.

Atelier « Bernhard Blumenkranz et après ? L’histoire des juifs médiévaux en France du Nord aujourd’hui », organisé par la Nouvelle Gallia-Germania Judaica (Johannes Heil/lmen Ben Temelliste) , la Nouvelle Gallia Judaica (Claire Soussen) et l’Institut historique allemand de Paris (Amélie Sagasser). L’atelier aura lieu en ligne le 14 décembre 2020. Les invitations zoom avec le mot de passe seront communiquées sur demande (mail à Amélie Sagasser). Les interventions seront en anglais et en français.
Retrouvez le programme ici

Appels à communication/contribution

Revue Histoire de l’éducation

Proposer un article, un dossier ou un appel à contribution en vue de la constitution d’un dossier.

La revue Histoire de l’éducation accueille des propositions de varia, de dossier thématique, et d’appel à contribution en vue de la constitution d’un dossier. Des présentations de corpus de sources, assortis de pistes d’exploitation, pourront trouver leur place dans une nouvelle rubrique intitulée « Sources, ressources et analyses ».
Les varia et les articles destinés à cette rubrique sont expertisés au fil de l’eau.
Les propositions de dossiers ou d’appel à contribution sont examinées, deux fois par an, en janvier et en juin, par le comité de rédaction de la revue.
Ces propositions doivent être adressées par voie électronique à revue.histoireeducation@ens-lyon.fr. La procédure à suivre est détaillée sur le site de la revue.
Créée en 1978, Histoire de l ‘éducation est, dans son domaine, une revue ouverte à toutes les périodes chronologiques et à toutes les aires géographiques. Si, par son rattachement à l’École normale supérieure de Lyon, elle est une revue française d’histoire de l’éducation, elle entend ne pas être seulement une revue d’histoire de l’éducation en France. Les études consacrées à d’autres territoires y sont donc bienvenues et même souhaitées, en particulier si elles s’inscrivent dans une perspective comparatiste ou bien dans celle d’une histoire globale ou connectée. Principalement francophone, la revue publie également, dans le cadre de ses dossiers, des articles rédigés en anglais.
La revue promeut une histoire sociale de l’éducation, dans le sens où elle s’intéresse particulièrement aux interactions constantes entre l’éducation et la société, considérée dans ses dimensions politique, culturelle ou économique. L’étude des doctrines pédagogiques ne vaut à ses yeux que par les liens avec les pratiques que ces doctrines révèlent ou
transforment effectivement.
L’ensemble des travaux qu’elle publie est soumis à une expertise scientifique réalisée par les membres de sa rédaction en chef, de son comité de rédaction, ainsi que par des experts extérieurs, selon les procédures scientifiques usuelles, comportant l’anonymat de l’auteur et des experts et la soumission de l’article à au moins deux experts. La revue Histoire de l’éducation s’engage résolument dans la voie de la science ouverte et s’inscrit pleinement dans la démarche initiée de longue date par ENS Éditions au service d’un modèle de diffusion garantissant un accès libre à la littérature en sciences humaines et sociales.
Ainsi, à compter du 1er janvier 2021, la barrière mobile de la revue sur Cairn sera ramenée à 1 an (au lieu de 3). Au-delà de cette barrière, tous les numéros de la revue resteront librement accessibles sur Open Edition Journals et Persée. Ils sont également consultables sur Jstor grâce aux abonnements souscrits par les bibliothèques.

Appel à communication pour la journée d’étude « Marquer son église » des 3-4 juin 2021

Thomas Lacomme (EPHE-SAPRAT) et Ewen Thual (Univ. Limoges I CRIHAM) organisent une journée d’étude intitulée « Marquer son église : les princes et leurs collégiales (IXe-XVe siècle, Occident chrétien) le 3 et 4 juin 2021. Ils lancent un appel à communication que vous trouverez ici.
Cette appel s’adresse en priorité aux historiennes et historiens de l’art et aux archéologues.
Les communications, d’une durée maximale de vingt-cinq minutes, seront suivies d’un temps de discussion. Les propositions de communication, comportant entre 3 000 et 4 000 caractères (espaces compris), accompagnées d’une courte biographie précisant affiliations et dernières publications, seront à envoyer avant le 30 novembre 2020 aux deux organisateurs :
Thomas La comme (thomas.lacomme@12arisnanterre.fr) et Ewen Thual (ewen.thual@etu.unilim.fr).

Appel à articles. Revue française de socio-économie: privée, publique, commune, inappropriable? La « nature » face à la « propriété »

Ouvert jusqu’au 15 janvier 2021

La crise écologique ébranle ce qui est au fondement même de nos sociétés, leurs valeurs et leurs institutions, c’est-à-dire la façon dont les humains ont conçu et organisé leur rapport à l’environnement naturel. Si ces modalités ont pris des formes variées à travers l’histoire [Descola 2005], le naturalisme occidental – qui réalise un grand partage binaire entre humains et non-humains, esprit et corps, culture et nature – a contribué à une exploitation sans précédent des milieux naturels. Les conséquences d’un tel schème de représentation et de domination, fondé sur l’asymétrie des relations entre les êtres vivants, humains et non humains, débordent aujourd’hui nos propres capacités d’analyse et de réaction, comme le démontrent de multiples travaux, à l’instar de ceux sur les « seuils planétaires » [Steffen et al. 2015]. Une des modalités de cette expansion sans limite du projet de maîtrise anthropique sur la nature se manifeste notamment dans les formes d’appropriation des terres et du vivant. Or, depuis les années 1990, la conception libérale de la propriété souveraine exclusive est largement remise en cause, ouvrant la voie à d’autres modes de conceptualisation des rapports d’appartenance et de possession [Vanuxem 2018]. Perçue et agie tantôt comme un outil de protection environnementale, tantôt comme l’instrument privilégié de l’exploitation et de la marchandisation de la nature, la propriété est devenue une notion controversée, aux contours flous, qui n’a plus rien de la catégorie juridique stable et universelle à laquelle elle était volontiers apparentée depuis le XIXe siècle. En tant que telle, elle a donné lieu à des réflexions fécondes, souvent normatives, en droit, en philosophie du droit et en économie. En outre, l’alternative opposant propriété publique et propriété privée – et qui visait bien souvent à souligner les avantages de la seconde, par exemple lors de la mise en place de marchés de droits à polluer – a fait place à une troisième option, l’appropriation commune ou collective, redécouverte et promue par des cadres théoriques et des mouvements sociaux qui la conçoivent comme une façon plus acceptable de s’approprier la nature ou, plutôt, de la rendre inappropriable. Au sein même de cette dynamique, certains philosophes et sociologues considèrent en effet que « le commun », renvoyant à une praxis, ne peut être conçu « que comme inappropriable, en aucun cas comme l’objet d’un droit de propriété » [Dardot, Laval 2014, 233].
Si la propriété privée souveraine est contestée, dans le même temps, les pratiques d’appropriation exclusive et de dégradation des milieux naturels ne cessent de se multiplier et de se transformer. Ces pratiques comme les résistances qu’elles rencontrent se manifestent concrètement à travers des agencements matériels, des activités, des usages, des techniques, des conflits, des rapports de pouvoir, des registres de lutte et des « économies morales » qui composent des régimes d’appropriation hybrides, qu’il reste à caractériser empiriquement, dans leur contexte socio-historique. À cet égard, les travaux en histoire environnementale [Fressoz et al. 2014 ; Quenet 2014] s’emploient depuis les années 1970 à documenter les reconfigurations pluriséculaires des liens entre propriété et environnement [Graber, Locher 2018]. C’est à l’actualité de cette question que ce dossier entend contribuer dans une perspective interdisciplinaire, croisant études environnementales, sociologie des
territoires, anthropologie de la nature et socio-économie.
Il s’agit de rassembler des articles analysant comment, de nos jours, se recomposent les frontières et rapports entre propriétés collectives, publiques et privées. Dans quelle mesure les concessions domaniales, parcs nationaux et autres dispositifs étatiques sont-ils des outils d’exploitation ou de conservation des ressources naturelles ? Comment les associations de protection environnementale entendent-elles protéger la nature sauvage par le recours à l’acquisition foncière ? Autrement dit, en quoi la propriété privée peut-elle servir l’intérêt public par des formes de contre-appropriations collectives [Morizot, 2019] ? Quelles formes politiques et juridiques permettent d’expérimenter en pratique « le commun », notamment dans les luttes s’opposant aux grands projets d’aménagement ? À quelles conditions l’acte de s’approprier un territoire peut-il préserver une pluralité d’usages et en réguler la conflictualité ? Quel statut pour les zones de protection de la « part sauvage du monde » évoquées par Maris [2018] ?

Conformément à l’esprit de la revue, nous invitons l’ensemble des chercheuses et chercheurs en sciences sociales s’intéressant à ce questionnement à proposer une contribution à ce dossier.
Date limite d’envoi des textes : 15 janvier 2021

Les articles, d’une longueur maximale de 60 000 signes (espaces et notes de bas de page compris), doivent parvenir par voie électronique à : rf-socioeconomie@univ-lille1.fr. Ils doivent impérativement être présentés selon les normes éditoriales de la revue (cf. rubrique Soumettre un article).
Publication prévue : voir le calendrier prévisionnel sur notre site.

Bibliographie :
Dardot P., Laval C. (2014), Commun. Essai sur la révolution au XXIe siècle, Paris, La Découverte.
Descola P. (2005), Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard
Fressoz J. et al. (2014), Introduction à l’histoire environnementale, Paris, La Découverte.
Graber F., Locher F. (dir.) (2018), Posséder la nature. Environnement et propriété dans l’histoire, Paris, Éd. Amsterdam.
Maris V. (2018), La part sauvage du monde. Penser la nature dans l’Anthropocène, Paris, Seuil.
Morizot B. (2019), « Raviver les braises du vivant. En défense des foyers de libre évolution », hal-02183915 (URL : htt12s://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02183915).
Quénet G. (2014), Qu’est-ce que l’histoire environnementale?, Seyssel, Champ Vallon.
Steffen W. et al. (2015), « Planetary boundaries: Guiding human development on a changing planet », Science, 347 (6223) : 1-10.
Vanuxem S. (2018), La propriété de la terre, Marseille, Wildproject.

Appel à article. Revue Diasporas

La revue Diasporas. Circulations, migrations, histoire (https://journals.openedition.org/diasporas/) accueille des propositions d’articles en « varia », de dossiers thématiques et d’appels à contribution en vue de la constitution de dossiers.
Créée en 2002 sous le signe conjoint de l’histoire et de la sociologie, Diasporas. Circulations, migrations, histoire est une revue d’histoire, attentive à l’ouverture pluridisciplinaire. Elle entend explorer la polysémie du terme « Diasporas » et le travaille au contact d’autres thématiques comme les migrations et les minorités. Dans ce large champ de recherche, elle ambitionne d’ouvrir la réflexion sur les circulations, les réseaux, les dynamiques sociales et territoriales, d’approcher en particulier les circulations comme une manière de réinterroger l’histoire et, en quelque sorte, de la remettre en mouvements. Le choix affirmé de la diachronie vise à réinscrire les diasporas et les migrations dans une histoire du temps long, de l’Antiquité à l’époque contemporaine, dans un exercice de dialogue entre les différentes périodes historiques et les différentes aires culturelles.
Chaque numéro de la revue comprend généralement un dossier thématique principal, des textes en varia, la présentation de projets de recherche ou de manifestations scientifiques, ainsi que des comptes-rendus d’ouvrages. Les textes publiés peuvent être en français ou en anglais.
Les contributions aux dossiers thématiques comme les articles en « varia » sont expertisés selon une procédure d’évaluation par les pairs en « double-aveugle ». Les évaluateurs sont choisis parmi le comité de rédaction et parmi des personnalités scientifiques extérieures à la revue.
Les propositions d’articles en « varia » sont expertisées au fil de l’eau.
Diasporas. Circulations, migrations, histoire s’engage résolument dans la voie de la science ouverte. Tous les numéros de la revue sont librement accessibles sur OpenEdition Journals et Persée, et la revue encourage le dépôt en archives ouverte de la version « auteur » des textes publiés (version acceptée, sans mise en page éditeur ni logo), dès la date de parution.
Les propositions de dossiers ou d’appel à contribution sont examinées au fil de l’eau par la direction de la revue, et validées par le comité de rédaction.Toutes les propositions doivent être adressées par mail à revue.dias12oras@univ-tlse2.fr. 

Appel à article. Revue Anos 90

« Formes de religiosité en Italie (Xllle-xve siècles) », dossier thématique de la revue Anos 90.

Le projet « Documentas para a compreensao da historia religiosa da ltalia Medieval (Séculos XIII-XIV) » (« Documents pour comprendre l’histoire religieuse de l’Italie médiévale (XIIIe- XIVe siècles) » ), s’inscrit dans le cadre d’une collaboration entre l’Università degli Studi di Milano, l’Ecole Française de Rome et la Fondation FAPERGS (Brésil), qui le finance. Il a pour principal objectif d’animer un débat sur la documentation relative aux différentes manifestations de la vie religieuse dans l’Italie médiévale.
Le dossier thématique concerne les formes de religiosité en Italie aux XIIIe-XVe siècles. Il s’agira principalement des modalités de la vie religieuse en contexte chrétien, mais les textes consacrés au judaïsme ou à l’islam sont les bienvenus. Les coordinateurs du dossier attendent des propositions relatives aux différents types de documents concernant les manifestations religieuses en Italie ; aux pratiques religieuses et dévotionnelles ; à la formation, à la constitution et aux règles des communautés religieuses, qu’elles soient institutionnalisées ou non ; à la définition de courants orthodoxes et d’autres considérés comme hérétiques ; à la création d’espaces d’action politique, économique et sociale et à l’interaction religieuse avec ces espaces.
La revue Anos 90 accepte des propositions émanant d’auteurs titulaires d’un doctorat. Elles peuvent être rédigées en italien, en portugais, en espagnol, en français et en anglais.
Les contributions doivent être adressées avant le 30 septembre 2021. La publication est prévue en 2022.
Renseignements complémentaires, relatifs au projet, voir ici, et aux conditions et normes de publication de la revue Anos 90, voir ici.

Appel à communication : Fortifications savantes, fortifications de savants

8e colloque international au château de Bellecroix (Chagny), du 22 au 24 octobre 2021
Sous la direction de Jean Mesqui <Jean.mesgui@gmail.com> et Hervé Mouillebouche <HMouillebouche@Wanadoo.fr>
http://www.cecab-chateaux-bourgogne.fr/.

Quoi de commun entre une fortification classique telle que Neuf-Brisach, un château Renaissance comme Maulnes, une tour maîtresse romane telle que Châtillon-Coligny ? Toutes trois sont l’expression d’un tracé savant, dont la conception exige une conceptualisation dépassant l’utilisation des stéréotypes que sont le quadrangle ou le cercle.
Quelles logiques, quels référentiels de doctrine ont présidé à la mise au point de ces tracés extraordinaires de l’Antiquité à l’époque moderne ? Faut-il y voir la volonté de maîtres d’ouvrages savants, érudits ou férus d’ésotérisme ? Faut-il y reconnaître l’inventivité pure de techniciens poussant à l’extrême leurs doctrines, voire l’expression de leur ego d’artistes ? On sait depuis longtemps que le Quattrocento italien, puis le XVIe siècle européen, ont été une période rêvée pour l’expression de ces élucubrations savantes de maîtres d’ouvrage et de maîtres d’oeuvre, pouvant aller jusqu’au délire inventif de certains traités ; mais cette présence du sachant, voire du savant, dans la conception de l’ouvrage, ne remonte-t-elle pas bien plus haut ? Utilisait-on les traités antiques, comme ceci a été souvent affirmé, pour concevoir les ouvrages, et quelles en sont les preuves ? Peut-on imaginer qu’il y ait eu des répertoires de formes et de tracés, comme les fameux Carnets de Villard de Honnecourt pour l’architecture religieuse ? Comment expliquer des plans aussi bizarres que la tour d’Étampes, des conceptions aussi sophistiquées que la tour de La Rochelle, des tracés aussi élaborés que le Castel del Monte ?
On s’attachera, dans ce colloque, à débusquer des exemples de cette expression savante depuis l’Antiquité jusqu’au début de la Renaissance ; non que la période qui suit n’ait pas été savante, puisqu’au contraire elle n’est plus que savante, et qu’elle a produit des théoriciens et des traités bien connus. Au contraire, c’est dans les périodes antérieures que ce colloque convoque formes et usages architecturaux savants, afin de proposer des interprétations raisonnées de leur genèse.
Propositions de communications à renvoyer avant le 1er mai 2020.

«Fortification et pouvoirs souverains (1180-1340) – Architecture fortifiée et contrôle des territoires au XIIIe siècle »

Colloque international scientifique, du 18 au 21 novembre 2021, à Carcassonne (France).
Placé sous la direction scientifique de Jean Mesqui et Denis Hayot, l’événement est coorganisé par l’Association Mission Patrimoine Mondial, le Département de l’Aude et le comité scientifique de la candidature au patrimoine mondial de l’UNESCO de « La Cité de Carcassonne et ses châteaux sentinelles de montagne », dossier inscrit sur la liste indicative depuis 2017 [descriptif en PJ plus de renseignements sur https://citadellesduvertige.aude.fr/].
Les appels à communications sont à envoyer avant le 31 janvier 2021 à anais.monrozier@aude.fr.

Argumentaire :
Le XIIIe siècle a constitué une période privilégiée en matière d’expansion territoriale des grandes principautés en Europe et dans une partie du monde méditerranéen. Pour ces pouvoirs souverains, le contrôle des territoires par des maillages de forteresses répondait à une véritable nécessité, face à des populations peu acquises aux élites dominantes, ou aux prétentions d’autres puissances souveraines. Remplaçant les lieux de l’ancien pouvoir, ces ensembles fortifiés devaient assumer un rôle militaire, administratif, juridique, mais aussi symbolique pour incarner les nouveaux maîtres du territoire.
Pour ces pouvoirs souverains en pleine expansion, et parfois en confrontation entre eux, la gestion cohérente – et souvent centralisée – des territoires nécessitait une rationalisation des processus, d’où la création et le développement d’outils administratifs de plus en plus efficaces, tant au niveau central que régional. Conséquence ou accompagnement du phénomène, on constate le développement d’un nouveau type d’architecture fortifiée, reflet exact de cette nouvelle organisation du pouvoir et des préoccupations de leurs commanditaires. Ainsi virent le jour de grands ensembles fortifiés tels que les châteaux et les villes de Philippe Auguste dans la moitié nord de la France ; les forteresses d’Édouard Ier d’Angleterre au Pays de Galles ; les superbes châteaux-palais de Frédéric Il en Italie et en Sicile ; les fortifications royales de Carcassonne et des Corbières ; et bien d’autres encore, en Aragon, en Flandre, en Castille, en Bohème, et jusque dans les Etats latins d’Orient.
Ce colloque international vise à confronter les recherches les plus récentes en la matière, de façon à appréhender les similitudes de ces politiques administratives et architecturales souveraines à travers l’Europe, leurs interactions dans un contexte de confrontation, mais aussi leurs singularités et leurs différences, en fonction des contextes politiques, géographiques et artistiques propres à chacune, tout en examinant les questions de circulation des modèles et des concepts. Pour atteindre ces objectifs, la rencontre devra privilégier une vision pragmatique et concrète, basée sur l’histoire des sources comme sur l’analyse de l’architecture, mais aussi sur la compréhension des géographies des terroirs et du fait urbain. Pour mieux embrasser les phénomènes à l’oeuvre, on délaissera le champ purement monographique pour privilégier les communications de synthèse et d’analyse transversale. Ce sera donc l’occasion de confronter les visions d’historiens, de géographes, d’architectes et d’archéologues.
Projets de sessions :
1 – De la confrontation à la conquête : stratégies de maîtrise du territoire et de ses confins
2 – Pouvoirs souverains et gestion administrative des territoires
3 – La construction : économie du chantier et hommes de l’art
4 – Architectures du pouvoir : standardisation, adaptation et symboles
5 – Châteaux, villes et bourgs : le contrôle des populations
6 – Les forteresses en temps de paix armée et de guerre
Durée : deux jours et demi de communications, encadrés par des visites de terrain, du jeudi 18 novembre après-midi au samedi 20 novembre, avec visites optionnelles le dimanche 21 novembre.
Lieux : Cité de Carcassonne et châteaux sentinelles associés de l’Aude et de l’Ariège (Lastours, Peyrepertuse, Quéribus, Termes, Aguilar, Puilaurens, Montségur).
Direction scientifique : Jean Mesqui (Docteur ès Lettres) et Denis Hayot (Docteur en Histoire de l’Art et archéologie).
Proposition de communication : titre et résumé (300 mots maximum), à remettre avant le 31 janvier 2021.
Les propositions feront l’objet d’une sélection par le comité scientifique du colloque. Celui-ci se réserve la possibilité de proposer aux candidats une communication par le biais d’un poster dans la salle de congrès.

Varia

Message de solidarité de nos collègues de l’UQAM suite au meurtre de Samuel Paty :

C’est avec horreur et douleur que nous avons appris la nouvelle de l’abject assassinat de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie au collège Bois d’Aulne à Conflans-Sainte-Honorine.
Je souhaite, au nom des membres du Syndicat des professeurs et professeures de l’Université du Québec à Montréal, témoigner de notre sympathie et de notre tristesse à votre égard. Nous sommes profondément indignés de cet attentat contre un professeur cherchant à défendre, comme nous tentons de le faire, les idéaux d’une éducation émancipatrice.
Avec notre solidarité fraternelle.
Michel Lacroix
Président
Syndicat des professeurs et professeures de l’UQAM

Lettre d’information de l’IRHT-CNRS, Octobre 2020

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Pétition de la Société de Langues et littératures médiévales

« Pour que le français reste une langue maîtrisée », dans le cadre de la nouvelle réforme du CAPES. Voir le texte à
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