Lettre de la SHMESP n°126 (février – mars 2022)

Vie de la société

Nous vous invitons à ne plus utiliser l’adresse free (shmesp@free.fr) devenue obsolète pour communiquer avec la Société, mais les adresses suivantes, en fonction des besoins :

 

secretariat@shmesp.fr
tresorier@shmesp.fr
webmaster@shmesp.fr

 

  • Bibliographie d’agrégation

La bibliographie « longue » de la question d’agrégation, pour la préparation de l’oral, est désormais en ligne sur notre site.

  • Nocturnes de l’histoire

Après deux éditions entravées par le COVID, les Nocturnes de l’histoire ont enfin pu prendre leur véritable envol. Près de 50 manifestations ont été programmées partout en France, avec parfois une diffusion complémentaire en ligne. Au total, ce sont plus de 230 personnes qui sont intervenues dans ces manifestations : chercheurs et enseignants-chercheurs, mais aussi bibliothécaires, archivistes, étudiants, de la première année de licence au doctorat, professeurs de l’enseignement secondaire, membres d’associations, animateurs de sites internet, etc. Elles sont soutenues par 88 institutions publiques (universités, départements d’histoire, laboratoires de recherche, archives, bibliothèques, musées, collectivités locales, collèges et lycées), mais aussi des revues, librairies, sociétés savantes et associations de professeurs, d’étudiants, de passionnés d’histoire. Elles ont pris la forme de conférences-débats, cafés historiques, visites, ateliers interactifs, expositions, reconstitutions, lectures, projections, escape games, représentations théâtrales et musicales… La présentation complète des manifestations figure sur le site des Nocturnes de l’Histoire : https://nocturnesdelhistoire.com/.

Ce succès nous invite à renouveler l’initiative l’an prochain, avec nous l’espérons un succès encore plus large.

  • COSSAF

L’assemblée générale du Collège des Sociétés Savantes se réunira à Lyon le 8 avril. La SHMESP y sera représentée par Aude Mairey.

  • Rappel : Congrès de Poitiers 2023

Le 54e Congrès de notre société se tiendra au CESCM à Poitiers, du 11 au 14 mai 2023 sur le thème « Environnement et sociétés au Moyen Âge ». Nous vous prions de bien vouloir trouver l’argumentaire scientifique accessible ici. Les propositions de communications sont attendues pour le 30 avril.

  • Vade-mecum du docteur en histoire

Le Vade-mecum, préparé par Amélie de las Heras et Roxane Chilà, a été actualisé avec l’aide de Justine Audebrand, dans le cadre de la commission jeunes chercheurs de la SHMESP. Il rassemble de nombreux conseils concrets à l’adresse des doctorants et docteurs sans poste, mettant en valeur l’éventail des possibilités et signalant les écueils à éviter pour poursuivre une activité scientifique après la thèse.

  • Report de l’épreuve de géographie du CAPES

Comme nombre d’entre vous le savent sans doute, les épreuves écrites du CAPES ont été marquées par un grave dysfonctionnement. Nous vous relayons une pétition qui circule à l’initiative de collègues préparationnaires, et en profitons pour rappeler l’attachement de la SHMESP au CAPES, et aux concours nationaux en général, garants d’un recrutement de qualité des professeurs et de l’égalité des étudiants.

Postes, bourses et contrats doctoraux

  • Contrat doctoral, université d’Avignon

L’ED 537 d’Avignon Université met au concours un contrat doctoral ministériel attribué au CIHAM-UMR 5648. Trois sujets différents sont proposés (voir pièces jointes 1, 2 et 3). Contacter Guido Castelnuovo ou Marilyn Nicoud si vous êtes intéressés par l’une ou l’autre des propositions.

Les dossiers de candidatures sont à envoyer avant le 18 mai 2022. Ils sont constitués par:

– un CV détaillé explicitant les expériences de recherche
– une lettre de motivation explicitant l’intérêt du candidat pour une thèse et pour le sujet proposé
– un relevé des notes de M1 et de M2 ou tout autre document équivalent
– 1-2 lettre(s) de recommandation de responsables pédagogiques et/ou responsables de stages
– une lettre de recommandation du directeur de thèse

Pour plus d’information : https://univ-avignon.fr/recherche/le-doctorat/je-souhaite-preparer-un-doctorat-27687.kjsp?RH=1453988705690.

  • Bourse doctorale Fasti Ecclesiae Gallicanae

L’Association des Fasti Ecclesiae Gallicanae propose une aide financière aux doctorantes et doctorants travaillant sur ses thèmes de recherche.

  • Poste de Directeur des Études, section Moyen Âge, École française de Rome

Le poste de directeur des études pour la section Moyen Âge de l’École française de Rome sera vacant à partir du 1er septembre 2022.

Voir l’avis de vacance du poste.

Date limite de candidature : 15 avril 2022.

  • Bourses de l’École française de Rome. Sélection pour le second semestre 2022

L’EFR propose des bourses aux doctorants pour le 2eme semestre 2022.

Date limite de candidature 31 mars 2022.

L’École française de Rome propose chaque année des mensualités de bourse, destinées à assurer l’accueil temporaire de jeunes chercheurs dont les travaux nécessitent un séjour en Italie. Ces bourses ont pour mission principale d’aider les doctorants au cours des premières années de leur travail de thèse. Deux sessions de sélection sont organisées chaque année.

Pour un séjour de bourse au second semestre 2022, la réception des dossiers de candidature est ouverte. Les dossiers seront à envoyer via la plateforme en ligne jusqu’au 31 mars 2022 à 12h (heure de Rome).

La réception des dossiers de candidature est ouverte via le formulaire en ligne accessible à l’adresse suivante:

candidatures.efrome.it/bourses_de_l_ecole_francaise_de_rome_moyen_age_2022_2.

En savoir plus et candidater à une bourse.

Voir les autres dispositifs d’accueil de chercheurs à l’EFR.

  • Contrats doctoraux fléchés à l’international

Dans le cadre du soutien apporté aux actions de coopération internationale, le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) propose un dispositif de contrats doctoraux fléchés à l’international (ACI).

Ce dispositif peut bénéficier à tout doctorant dont les recherches s’inscrivent dans le cadre des programmes scientifiques d’une des cinq Écoles françaises à l’étranger : École française d’Athènes, École française de Rome, Institut français d’Archéologie orientale, École française d’Extrême-Orient, Casa de Velázquez (École des hautes études hispaniques et ibériques)

Les dossiers de candidatures, qui devront parvenir directement à chacune des EFE concernée, comprendront:

– un projet de thèse (5 p. max.)

– un curriculum vitae du candidat pressenti pour entreprendre cette recherche (3 p. max.)

– une lettre de présentation du ou des directeur(s) de thèse pressenti(s)

– l’avis du directeur de l’ED.

Les détails et procédures de dépôt des candidatures peuvent être consultés sur les sites
respectifs :

– École française d’Athènes : www.efa.gr
– École française de Rome : www.efrome.it
– Institut français d’Archéologie orientale : www.ifao.egnet.net
– École française d’Extrême-Orient : www.efeo.fr
– Casa de Velázquez : www.casadevelazquez.org

Les documents de candidature pourront être envoyés jusqu’au lundi 2 mai 2022, 15h(heure de Paris), selon les modalités propres à chaque EFE.

Soutenances

Nous invitons nos collègues à nous signaler les soutenances de thèses et d’habilitation programmées afin que nous puissions contribuer à leur annonce, ainsi que celles qui se sont tenues au cours de l’année 2020 pour qu’elles figurent sur le site de la SHMESP.

Adressez un courriel au secrétariat à l’adresse suivante : secretariat@shmesp.fr

  • Isabelle Rosé (Université Rennes 2, Tempora) a soutenu le 4 décembre à 14 heures, à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne, son habilitation à diriger les recherches, intitulée Dominations ecclésiales. Réseaux de pouvoir, réformes monastiques et hérésies cléricales au cours du premier Moyen Âge (Ve-XIIe siècle). Le mémoire inédit portait sur Le mariage des clercs, une hérésie ? Genèse du nicolaïsme (Ier-XIe siècle). Le jury était composé de Nicolangelo D’Acunto (Professeur à l’Università Cattolica del Sacro Cuore (Sedi di Milano e Brescia), Geneviève Bührer-Thierry (Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, garante), Stéphane Gioanni (Professeur à l’Université de Lyon 2), Michel Lauwers (Professeur à l’Université Côte d’Azur), Florian Mazel (Professeur à l’Université Rennes 2), Charles de Miramon (DR CNRS, Institut d’Histoire du Droit, Université Paris 2 Panthéon-Assas) et Annick Peters-Custot (Professeure à l’Université de Nantes).

  • Anne Kucab a soutenu sa thèse de doctorat intitulé : « Où l’on offre tout ce qui peut se vendre ». Niveaux de vie et consommation à Rouen à la fin du Moyen Âge, le samedi 3 décembre 2021 à Sorbonne Université. Le jury était composé de M. Marc Boone, Professeur, université de Gand, M. Philippe Bernardi, Directeur de recherche, CNRS, Mme Élisabeth Crouzet-Pavan, Professeure émérite, Sorbonne-Université, M. Thierry Dutour, Maître de conférences HDR, Sorbonne-Université, Mme Frédérique Lachaud, Professeure, Sorbonne-Université, Mme Élisabeth Lalou, Professeure émérite, Université de Rouen.

  • Véronique Rouchon Mouilleron (Université Lumière-Lyon 2) a soutenu un dossier d’habilitation à diriger des recherches intitulé Iconographica. Une approche visuelle des mondes chrétiens médiévaux (XIIe-XIVe siècles), le vendredi 25 février 2022, à 14h30, dans l’amphithéâtre Laprade de l’université Lyon 2. Cette HDR est composée d’un mémoire de synthèse, d’un mémoire inédit intitulé Des roues pour penser. Un modèle visuel de l’intelligence au Moyen Âge : la « Vision du char » d’Ézéchiel, et d’un recueil de publications. Jury : Nicole Bériou (membre de l’Institut, Académie des inscriptions et Belles-Lettres, Université Lyon 2), Cécile Caby (Sorbonne Université) [garante], Cédric Giraud (Université de Genève), Éric Palazzo (Université de Poitiers), Sylvain Piron (École des Hautes Études en Sciences Sociales), Michele Tomasi (Université de Lausanne).

  • Wilfrid Tannous (allocataire de recherche de l’Université de Strasbourg) soutiendra sa thèse de doctorat intitulée « Lo primer mariner fou savi mercader ». La naissance d’une profession plurielle. Essai de socio-histoire des marins de Majorque (1229 – ca. 1440), le 23 avril 2022, à 9h, salle Guy Ourisson. Jury : Damien Coulon (Université de Strasbourg), co-directeur ; Maria Dolores Lopez Pérez (Universitat de Barcelona), co-directrice ; Michel Bochaca (Université de La Rochelle) ; Claire Judde de Larivière (Université Toulouse Jean-Jaurès) ; Dominique Valérian (Université Paris I Panthéon Sorbonne) et Stéphane Péquignot (Ecole Pratique des Hautes Etudes).

Parutions

  • Didier Lett (dir.), Statuts, écritures et pratiques sociales dans les sociétés de l’Italie communale et du Midi de la France (XIIe-XVe siècle), Rome : École française de Rome, 2021 (Collection de l’École française de Rome 584). Compléments et présentation.
  • Olle Ferm et Élisabeth Mornet (éd.), Swedish Students at the University of Paris in the Middle Ages I, Stockholm, 2021 (Runica & Mediaevalia, Scripta Minora, 28), 959 p, ill.
  • Espacios comunales, identidades y dominio social en la Europa del Sur medieval (siglos VI-XIII). Italia y el Noroeste de la Península Ibérica, Mélanges de la Casa de Velázquez, 51-2, 2021. Voir le numéro en ligne.
  • Antoine Franzini (dir.), La Corse médiévale, île d’Italie, Mélanges de l’Ecole française de Rome, Moyen Âge, 133-2, 2021. Voir le numéro en ligne.
  • Pierre Bauduin, Simon Lebouteiller, Luc Bourgeois (éd.), Les transferts culturels dans les mondes normands médiévaux (VIIIe-XIIe siècle). objets, acteurs et passeurs, Turnhout, Brepols (CELAMA 36), 2021. Voir la présentation et la table des matières.
  • Marianne Brisville, Audrey Renaud et Núria Rovira (dir.),  L’alimentation en Méditerranée occidentale aux époques antique et médiévale : archéologie, bioarchéologie et histoire, Aix en Provence, Presses universitaires de Provence, 2021 (Bibliothèque d’archéologie méditerranéenne et africaine). Plus d’informations
  • Philippe Josserand, L’histoire, l’ordre et le chaos. Une anthropologie de soi,  Dépaysage, 2022, 181 p. Voir la présentation.
  • Jean Juvénal des Ursins, Chronique du règne de Charles VI, roi de France, présentation, traduction et notes par Joël Blanchard et Sébastien Cazalas, Paris, Pocket, 2022, (coll. « Agora »), 960 p. Voir la présentation.
  • Cyrille Aillet, L’archipel ibadite. Une histoire des marges du Maghreb médiéval, Paris, De Boccard, 2022.
  • Jean-Dominique Delle Luche, Des amitiés ciblées. Concours de tir et diplomatie urbaine dans le Saint-Empire, XVe-XVIe siècles, Brepols,  Studies in European Urban History, vol. 51. 382 p., 4 documents d’annexe, 6 figures, 38 illustrations, 7 cartes, 9 tableaux. Voir la présentation.
  • Sylvie Denoix, Hélène Renel (dir.), Atlas des mondes musulmans médiévaux, Paris, CNRS Editions, 2022, 382 p. Voir la présentation.
  • Sabine Lefebvre, Christophe Picard (dir.), avec la collaboration de Laurent Callegarin et Dominique Valérian, Le détroit de Gibraltar. À la croisée des mers et des continents (Antiquité – Moyen Âge), Toulouse, PUM, 2022, 383 p. Voir la présentation.
  • Loïc Cazaux, Les capitaines dans le royaume de France. Guerre, pouvoir et justice au bas Moyen Âge, Préface de Bertrand Schnerb, Éditions Honoré Champion, 2022. 1016 p., 2vol., broché, 15,5 x 23,5 cm. ISBN 978-2-7453-5648-2. Voir ici.

Rencontres scientifiques

  • LIII Settimana di Studi. L’economia della conoscenza. Innovazione, produttività e crescita economica, secc. XIII-XVIII – The knowledge economy. Innovation, productivity and economic growth, 13th to 18th century. Prato, 8-11 mai 2022.

Voir le programme.

  • Semaines d’études médiévales juin 2023, CESCM, Poitiers.

Après deux années d’annulation/report, les semaines d’études médiévales reprennent cette année du 20 au 30 juin. Ce bel événement rassemble depuis 1954 au CESCM une quarantaine d’étudiants, doctorants et jeunes chercheurs, français et étrangers, pour leur faire découvrir nos ressources documentaires, notre patrimoine médiéval, leur faire écouter des conférences passionnantes et échanger avec des enseignants chercheurs de tous horizons.

N’hésitez pas à diffuser l’information après de vos étudiants de master ou doctorants. Ils trouveront le programme et le lien pour le formulaire d’inscription (jusqu’au 29 avril) ici.

  • Corpus Burgundiae Medii Aevi

– Ateliers CBMAhag, 14 mars, 13 juin et 24 octobre 2022, 14h-18h

– Hagiographie bourguignonne 2.0 – corpus électronique et nouvelles recherches

Parmi les évolutions récentes du programme CBMA, la mise à disposition d’un sous-corpus de 325 textes hagiographiques latins, renseignés avec de nombreuses métadonnées, offre une matière extensive pré-organisée pouvant servir aux recherches les plus variées, mais aussi l’occasion de mesurer les lacunes que les recherches à venir pourraient combler à l’aide du numérique. En vue de confronter les résultats et de partager les découvertes de ces investigations nouvelles, trois ateliers sont prévus en 2022, où seront conjuguées des approches différentes, en variant les échelles d’analyse, de près et de loin, et diverses thématiques : tradition manuscrite, érudition moderne et historiographie ; datation, attribution et spatialisation ; philologie, sémantique et intertextualité.

Alors que le « corpus hagiographique bourguignon » est un ensemble composé de productions irréductibles à une composante purement régionale, l’ouverture à d’autres espaces (Italie, Normandie, Provence, Septimanie, entre autres), les comparaisons, la prise en compte de la réticularité dont témoignent ces écrits devront aussi orienter les travaux. De même, l’articulation de ces textes avec d’autres formes de productions écrites, voire figurées, devront aussi retenir l’attention.

Ouverts à tous les intéressés, tous ceux qui souhaitent présenter leurs recherches sont invités à contacter Eliana Magnani.

Ces ateliers ont vocation à aboutir à la publication d’un volume collectif réunissant les résultats des travaux. Ils seront poursuivis en 2023.

Programme 

14 mars 2022

Le projet européen Cult of Saints in Late Antiquity – Robert Wiśniewski (Université de Varsovie)

Les plus anciennes pièces inédites du dossier de saint Edme de Pontigny : recueil de miracles, brouillon de vita et autres indulgences (1240-1261) – Jean-Luc Benoît (Archives départementales de l’Yonne)

Hagiographie, ressources numériques et historiographie. Premiers jalons de l’enquête – Gabriel Castanho (UFRJ – Lathimm)

Actualité éditoriale : Cluny et Saint-Bénigne de Dijon dans le La bibliothèque et les archives de l’abbaye de la Sainte-Trinité de Fécamp (dir. S. Lecouteux, N. Leroux, O. Siab, 2021) – Stéphane Lecouteux (CRAHAM)

13 juin 2022

Le corpus hagiographique trévirois du début du XVIe siècle. Enquête stylométrique et premiers résultats – Bastien Dubuisson (Université du Luxembourg ; Université de Namur)

La Bibliothèque de Saint-Bénigne de Dijon et ses liens avec celles de la Trinité de Fécamp et de Cîteaux (XIe-XIIe siècles) – Stéphane Lecouteux (CRAHAM)

La datation des inscriptions médiévales : comprendre les spécificités de l’épigraphie pour mieux comparer les sources textuelle – Manon Durier (CESCM)

24 octobre 2022

Comprendre la composition des premiers légendiers en langue vernaculaire à l’aide des méthodes numériques : acquisition automatique du texte (HTR) et analyses stylométriques – Ariane Pinche (École nationale des chartes – INRIA)

À propos de trois réécritures en français de la Vie de sainte Reine d’Alésia (XVe siècle) – Nolwenn Kerbastard (docteure de l’Université Paris Nanterre)

La désignation des femmes dans le corpus hagiographique bourguignon – Eliana Magnani (CNRS – LaMOP) 

Organisation : Eliana Magnani (CNRS – LaMOP), Coraline Rey, (LEM/CERCOR), Nicolas Perreaux (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – LaMOP), Gabriel Castanho (UFRJ – Lathimm), Pierre Brochard (CNRS – LaMOP)

Liens utiles :

http://www.cbma-project.eu/

http://www.cbma-project.eu/editions/textes-hagiographiques.html

  • École thématique (SE) NOMMER « NOMMER, ÊTRE NOMMÉ-E, SE NOMMER : ENFANCE, GENRE, IDENTITÉ ET POUVOIR ». 27 juin – 1er juillet 2022, île d’Oléron

École thématique organisée par l’UMR 9016 TEMOS (Temps, Mondes, Sociétés, CNRS, Universités d’Angers, Bretagne Sud, Le Mans ), avec le soutien du CNRS, de l’Université d’Angers, de la MSH Ange-Guépin, l’école doctorale STT, du programme EnJeu[x], des projets ANR EN-MIG et Fil_IAM, de la Société de Démographie Historique.

Comité scientifique:
Carole AVIGNON, Christine BARD, Baptiste COULMONT, Yves DENECHERE, Virginie DESCOUTURES, Agnès FINE, Cyril GRANGE, Hervé GUILLEMAIN, Patrice MARCILLOUX, Violaine SEBILLOTTE-CUCHET, Véronique MEHL, David NIGET

Comité d’organisation:
Yves DENECHERE, Mireille LOIRAT, Didier BOISSON, Aurélie HESS, Cyrielle LANDREA

Cette école thématique vise à favoriser, au croisement de plusieurs disciplines (histoire, anthropologie, sociologie, science politique, démographie), la prise en compte des enjeux de la dénomination. Elle permettra de confronter les approches et de définir un contenu commun de concepts et de connaissances pour irriguer des thématiques de recherche très variées qui touchent aux objets étudiés dans cette formation. Ainsi pourront se développer dans de nombreux champs, des études intégrant pleinement les enjeux de nommer, se nommer, se renommer jusque-là trop minorés ou marginalisés. 

Procédure de candidature et inscription
40 participants, dont 10 du CNRS : chercheurs, ingénieurs, jeunes chercheurs en histoire, sociologie, anthropologie, linguistique, sciences politiques, démographie. 

Inscription obligatoire sur https://et-senommer.sciencesconf.org/
+ Envoyer une candidature motivée et un court CV (3 pages maximum) à Yves Denéchère : yves.denechere@univ-angers.fr ; copie Mireille Loirat.

Date limite d’envoi de la candidature : 15 avril 2022 pour une réponse avant le 30 avril 2022. 

En savoir plus: https://et-senommer.sciencesconf.org/resource/page/id/1.

  • Webinaire Usages modernes de l’écrit médiéval, acte 2

Comment les gens de l’époque dite moderne ont-ils perçu, lu et compris, conservé, utilisé ou négligé, voire détruit, les écrits que nous qualifions de médiévaux ? Poursuivant la réflexion de l’an passé, ce second cycle réunit des médiéviste et des modernistes, désireux de travailler sur ces questions et enjeux de réception.

Coordination : Sébastien Fray, mcf en histoire du Moyen Âge à l’Université Jean Monnet Saint-Étienne, membre du lem-cercor umr 8584.

Voir le programme.

S’inscrire / Se connecter : pour recevoir le lien de connexion Zoom, inscrivez-vous en envoyant un message à Sébastien Fray.

  • De la France à l’Allemagne, en passant par la Lotharingie : itinéraire d’un universitaire européen. Hommage au professeur Michel Parisse (1936–2020), 11 mai 2022

Rencontre organisée par l’Institut historique allemand (IHA) et le LaMOP (UMR 8589) / Université Paris1-Panthéon-Sorbonne.

Organisation : Geneviève Bührer-Thierry, Rolf Große et Laurent Morelle

Voir le programme.

Les personnes désireuses d’assister au colloque sur place se feront connaître à l’adresse event@dhi-paris.fr.

Pour les personnes souhaitant participer à distance, merci de vous inscrire via les liens Zoom.

  • Al-Andalus et l’art espagnol. Exercices d’inclusion et d’oubli. Journée d’études. Hommage à Juan Carlos Ruiz Souza. Madrid, Casa de Velazquez, 7 – 8 avril 2022.

Coordination : Susana CALVO CAPILLA y Laura RODRÍGUEZ PEINADO (Universidad Complutense de Madrid).

Proyecto AL-ACMES (RTI2018-093880-B-100): Al-Andalus, arte, ciencia y contextos en un Mediterráneo abierto. De Occidente a Egipto y Siria (Universidad Complutense de Madrid), École des hautes études hispaniques et ibériques (Casa de Velázquez, Madrid).

Les recherches du Dr. Juan Carlos Ruiz Souza se sont distinguées par son importante contribution au renouveau des études sur l’art médiéval espagnol. A travers de ses nombreuses publications, il a offert une vision complète et panoramique de l’art des royaumes chrétiens et d’al-Andalus, sans toutefois oublier le vaste et riche contexte méditerranéen dans lequel ils s’inscrivaient, un contexte sans lequel les nombreuses manifestations artistiques et culturelles hispaniques étaient difficilement compréhensibles.

Dans les thèmes qui ont attiré son attention, il a toujours apporté une vision nouvelle et « inclusive », en rupture avec les paradigmes d’« exclusion » ou d’oubli fréquents dans l’historiographie de l’art espagnol et andalusi. Cette journée d’études vise d’une part, à réfléchir, sur les particularismes de l’art hispanique et la présence des discours d’inclusion, d’exclusion et d’omission dans son analyse, deux notions sous-jacentes dans tous ses ouvrages. D’autre part, seront étudiées certaines œuvres d’art qui sont le résultat des liens avec les zones européenne, méditerranéenne et islamique, et ainsi retrouver ces vastes paysages culturels des œuvres andalusies et hispaniques, l’objectif central de ce projet de recherche.

Voir le programme.

 

Séminaires

 

  • Le médiévalisme – Des usages contemporains du Moyen Âge. Séminaire du LAMOP

Organisé par Aude Mairey (LaMop – CNRS/Paris 1).

Ce séminaire se propose d’envisager, en complémentarité avec les autres disciplines, tant l’histoire du médiévalisme que la diversité de ses usages actuels.

Il portera cette année sur les dimensions spatiales du médiévalisme.
Les séances sont ouvertes à tous et se tiendront le vendredi de 14h à 16h en salle Perroy, à la Sorbonne (et en hybride si possible).

Voir le programme des séances.

 

  •  VIIIe Séminaire sur Constantinople dans l’Antiquité tardive

Retrouvez le programme de ce séminaire ici.

  • EPHE : Actualité de la recherche en exégèse médiévale, Conférences printemps 2022

Les séances ont lieu à la Sorbonne, le vendredi, 14h-15h à l’EPHE, Escalier E, 1er étage, salle d’histoire 052. Le programme complet du séminaire est ici.

Appels à communication/contribution

Nous invitons nos collègues à nous signaler les appels à communications ou à contribution afin que nous puissions diffuser leur annonce.

Adressez un courriel au secrétariat à l’adresse suivante : secretariat@shmesp.fr

  • Les écritures judiciaires dans les villes entre le XIIIe et le XVIe siècle : une comparaison à l’échelle européenne

Un numéro de Proposte e ricerche sous la direction de Maela Carletti et Didier Lett. Retrouvez toutes les informations sur le site de la revue, ou dans cet appel à communication en français, anglais ou italien.

  • Journées d’études « L’invention d’origines grecques dans les cultures  textuelles et visuelles de l’Europe pré-moderne (1100-1600) »

Organisées par Catherine Gaullier-Bougassas (U. Lille), dans le cadre du projet ERC AGRELITA auront lieu les 15 et 16 juin 2023, à Lille. Les propositions sont attendues pour le 1er juin 2022.

  • 7e journées internationales du Moyen-Âge : Construction et reconstruction dans l’Europe urbaine médiévale.

Les 7e journées internationales du Moyen-Âge intitulées « Construction et reconstruction dans l’Europe urbaine médiévale » sont organisées par Amélia Aguiar Andrade (IEM – NOVA FCSH), Gonçalo Melo da Silva (IEM – NOVA FCSH) et Patricia Martins? Elles auront lieu les 6-8 octobre prochains à Castelo de Vide.

Date-limite de réponse pour l’AAC : 30 avril.

Retrouvez l’appel à communication en français ici et en anglais .

  • Projet « Marâtres. Secondes épouses, fils et filles d’avant »

Appel à communication pour la première rencontre du projet « Marâtres. Secondes épouses, fils et filles d’avant », intitulée « Les marâtres. Des mots, des personnes et des familles », co-organisé par Anne Jusseaume et Laurence Leleu à l’Université d’Artois les 24 et 25 novembre 2022 à lire ici.

  • Appel à contribution – Marges, marginaux et marginalités au Moyen Âge. Transgressions et expériences de la norme (Ve-XVe siècle)

Mondes de l’« entre-deux », les marges inquiètent autant qu’elles fascinent. Ces espaces de transition, qu’ils soient pris dans leur dimension spatiale, sociale ou artistique sont en effet le lieu où s’opèrent la rupture avec la norme, le basculement vers un ailleurs dont les contours ne sont pas aisés à déterminer. Toujours relatives, les marges n’existent toutefois que dans leurs rapports vis-à-vis d’une norme, posant la question essentielle de savoir ce qui construit la normalité et conditionne les mécanismes de représentation du réel. Et parce qu’elles portent en elles le paradoxe d’appartenir à l’ordinaire et à ce qui s’en écarte, les marges dévoilent un univers polymorphe, infiniment plus complexe que le simple espace de l’« à-côté » et susceptible, pour cette raison, de refléter certaines facettes méconnues des sociétés humaines.

Dans cette optique, le Réseau des Médiévistes belges de Langue française (RMBLF) souhaite inviter les jeunes chercheur·euse·s à explorer les différentes dimensions des termes déclinés dans le titre de sa 46e Journée (marges, marginaux et marginalités), afin d’engager une réflexion commune autour de l’expérience de la norme au Moyen Âge (Ve-XVe siècle). Cet appel, ouvert à toutes disciplines (histoire, histoire de l’art, archéologie, linguistique, musicologie, littérature, etc.) et espaces confondus (Afrique et Eurasie), privilégiera les propositions s’articulant autour des trois axes de réflexion suivants.

Axe 1 – La marge et ses normes : les renversements de perspective

Dans l’étude des mondes médiévaux, l’historiographie récente tend à mettre en évidence la grande diversité des places considérées comme centrales et périphériques, la pluralité des rapports de force existant entre elles et le caractère éminemment changeant de leur hiérarchisation, qui ne cesse de se redéfinir au gré de phénomènes complexes de marginalisation et de normalisation. Lorsqu’ils s’affranchissent du cadre strict de la spatialité, les travaux sont par ailleurs nombreux à montrer que, loin d’être complètement imperméables l’une à l’autre, les notions de norme et de marge se mêlent et se confondent sans jamais se figer (individus en situation d’exclusion évoluant dans l’entourage le plus proche des milieux royaux ; gloses marginales prenant le pas sur le propos initial du texte ; décors sculptés « hors-normes » intégrés à l’ornement intérieur des édifices gothiques ; etc.). Le Moyen Âge se révèle en outre être une époque d’intenses (re)définitions dans le domaine du sacré (rejets ou appropriations de pratiques considérées comme hérétiques, faisant suite par exemple à la précision de certains dogmes), mais aussi d’expérimentations artistico-littéraires et d’hybridations linguistiques qui amènent à se demander ce qu’il reste de la « norme » quand des situations de centralité et de marginalité ne cessent de s’interpénétrer, de se multiplier et de se redéfinir. C’est pourquoi les intervenant·e·s sont invité·e·s à se pencher sur la manière dont les différentes représentations mentales, artistiques ou sociales d’un univers normé coexistent et se succèdent : où se situent en effet, dans des sociétés médiévales en perpétuelle reformulation de leurs identités et de leurs facteurs de cohérence, les points de rupture ? Dans quelles conditions s’opère le passage entre résistance et appropriation ? Comment des objets jugés marginaux ont-ils pu servir à l’établissement de nouvelles légitimités ou, au contraire, être étendus à d’autres formes de dissidence ?

Axe 2 – La figure du « marginal » dans la construction de la norme

La figure du « marginal » reste quant à elle un moyen efficace d’aborder la manière dont une société a cherché à se construire un système de « normes » et à établir des catégories d’exclu·e·s. Prise dans son sens large, la figure du « marginal » peut ici être comprise comme celle de l’individu ambivalent, inadapté ou déraciné, celui ou celle qui parce qu’il·elle « transgresse » les normes dominantes et reste tiraillé·e entre plusieurs systèmes culturels, n’est pas reconnu·e comme un·e membre de la communauté (l’étrangère, le pauvre, la criminelle, l’infirme, la prostituée, l’hybride, etc.). Source à la fois de crainte et de fascination, de compassion et de répulsion, cet « Autre » engendre dans le groupe dominant des attitudes contrastées qui mettent en lumière toute l’ambivalence d’une société face à ce qui ne s’imbrique pas dans sa hiérarchie sociale, mais dont elle ne peut pourtant pas se passer. L’existence du « marginal », parce qu’elle donne l’occasion aux acteur·rice·s du monde politique, économique ou religieux d’incarner des conceptions idéologiques et de se définir en tant que « norme », offre en outre d’infinies possibilités en termes de pratiques de pouvoir : l’hérétique pour limiter les possibilités d’interprétation des textes, le sujet révolté pour réaffirmer la légitimité d’un pouvoir « central », l’indigente pour justifier l’inégalité de la hiérarchie sociale, etc. Des interventions s’intéressant à la manière dont les différentes figures du « marginal » ont contribué à légitimer et à alimenter le discours des groupes dominants seront donc particulièrement appréciées. Cette thématique invite tout autant à réfléchir aux contextes dans lesquels se sont enclenchés les mécanismes de marginalisation, aux postures différenciées qu’ont adoptées les acteur·rice·s de la « norme » face à ce qui représentait pour eux·elles le seuil du tolérable, mais aussi à la façon dont ces marginalités se sont traduites dans l’espace (léproseries, lieux de la charité instituée, emplacements excentrés des décors architecturaux, etc.).

Axe 3 – La marge comme espace d’expression

La marge apparaît enfin comme un espace d’expression privilégié, où se rencontrent des protagonistes multiples auxquel·le·s est laissée la possibilité d’expérimenter les limites de leur univers normé. Marches territoriales, plafonds peints des demeures urbaines, marginalia des manuscrits ou traités des confins monstrueux : les lieux où se jouent les rapports avec la norme et le transgressif sont infiniment pluriels, sans pour autant être toujours délimités avec précision. Il s’agira donc ici d’explorer le panel de ces espaces interstitiels – publics, narratifs, ornementaux – et d’appréhender les différents usages qui en sont faits : espaces de jeu avec la règle et les traditions, lieux de réinvention et d’innovation, milieux d’expression politique et de revendication identitaire ? Une attention particulière pourra également être portée aux techniques et aux langages utilisés pour mettre en scène ces marginalités, ainsi qu’aux procédés d’(auto)censure qui, dans certains cas, tendent à freiner la mise à l’épreuve des schémas de pensée normatifs.

Modalités de soumission:

Les propositions de communication (titre et résumé de 1500 à 2000 signes, espaces compris), assorties d’une brève présentation biobibliographique (affiliation, domaines de recherche et titres des projets en cours), sont à envoyer au format PDF pour le 2 mai 2022 aux adresses valentine.jedwab@ulb.be, nissaf.sghaier@usaintlouis.be et  alize.vanbrussel@uclouvain.be.

Les intervenant·e·s seront informé·e·s des résultats de la sélection au plus tard pour le 16 mai 2022.

Modalités pratiques : La rencontre se tiendra – pour autant que la situation sanitaire le permette – du 6 au 7 octobre 2022 à l’Université Libre de Bruxelles (Campus du Solbosch – Av. Franklin Roosevelt 50, 1050 Bruxelles).

Les lunchs et pauses café des deux journées seront offerts par le Réseau des Médiévistes belges de Langue française (rmblf), ainsi qu’une partie des frais relatifs au transport et au logement des intervenant·e·s.

Comité d’organisation : Valentine Jedwab (ULB), Nissaf Sghaïer (USLB), Alizé Van Brussel (UCLouvain) et l’équipe du RMBLF.

Appel au format PDF : ici.

  • Les monnaies alternatives. Marchandises et services comme monnaies d’échanges dans les économies des XIIIe-XVIIIe siècles. Mezzi di scambio non monetari. Merci e servizi come monete alternative nelle economie dei secoli XIII-XVIII.

Organisé par la Fondazione Istituto Internazionale di Storia Economica « F. Datini ». Le settimane di Studi.

Suivant la thèse d’Adam Smith (1776), le développement de la division du travail a justifié l’intensification des opérations de troc et entraîné, à terme, l’essor de la monnaie. Le passage du troc à la monnaie (fut-elle monnaie marchandise) serait alors la marque de la progression d’un cadre d’économie naturelle à celui d’une économie monétaire. Or le « paradigme du sauvage adonné au troc » et l’usage premier du troc ont été fortement remis en cause par Karl Polanyi pour qui « le troc, le paiement en nature et l’échange constituent un principe de comportement économique qui dépend pour être efficace du modèle du marché » (Polanyi 1944). Fernand Braudel lui-même a relevé l’existence du troc « au cœur des économies monétaires » (Braudel 1967). Poursuivant dans cette voie, des travaux plus récents d’historiens et d’anthropologues se sont, à l’exemple de ceux de David Graeber (2011), appliqués à démonter cette « fable du troc » ; engageant, d’une part, à ne pas confiner les pratiques que représentent le troc, le paiement en nature et l’échange comme nécessairement « primitives » ou comme strictement opposées au recours à la monnaie, fiduciaire ou marchandise.

Cette Settimana sera consacrée à l’étude de l’importance et de la place exacte de telles pratiques alternatives d’échanges dans les économies des XIIIe – XVIIIe siècles. Si l’expression « monnaie alternative » fait généralement référence à toute monnaie utilisée comme alternative aux systèmes monétaires nationaux ou multinationaux dominants, nous concentrerons notre attention sur les marchandises et les services employés comme moyens de paiement lors de trocs imparfaits ou de paiements en nature dans les économies monétarisées des XIIIe-XVIIIe siècles. La théorie monétaire s’est, en effet, principalement intéressée au crédit, à la monnaie de compte et à la monnaie réelle sous forme de pièces de monnaie ou de papier-monnaie. Toutefois, une caractéristique frappante de la circulation de la monnaie est que les pièces de monnaie ou le papier-monnaie n’ont pas empêché les paiements en nature, partiels ou non. On y a vu la marque d’un monde de « l’argent rare » : celui des campagnes ou des temps de pénurie monétaire. On y a vu, également, une manière d’échapper à la fixation de la valeur des biens par les autorités, ce que des chercheurs comme Laurence Fontaine (2008), Craig Muldrew (2001) ou Jean-Michel Servet (1988, 1994) réfutent.

Le troc a longtemps été considéré comme une pratique adaptée à l’absence de numéraire et, en cela, le monde paysan est souvent considéré comme le lieu par excellence de ce type d’échange alternatif. En limiter la pratique au milieu rural serait toutefois une erreur. Pour peu que l’on entre dans le détail des paiements de nombreux contrats, nous constatons, en effet, que le troc ou les paiements en nature étaient bien présents également en ville. En limiter le recours au manque d’argent écarte, par ailleurs, un peu vite la part du choix qui a pu présider au recours au troc – dont rien n’indique qu’il se fasse toujours par défaut. L’alternative que représentent les modes d’échanges sur lesquels nous souhaitons porter l’attention va au-delà du simple palliatif. D’autres logiques sont en jeu. Chaque fois, les raisons, le sens et les conséquences économiques sont différents et doivent être remis en question afin de saisir les caractéristiques propres de chacune des pratiques attestées.

Voir l’appel à communication complet.

Les textes provisoires des contributions sélectionnées, ou au moins un résumé détaillé, devront être envoyés à la Fondation Datini avant le 10 avril 2023. 

Les textes définitifs, revus par leurs auteurs sur la base de la discussion (60.000 caractères maximum) devront être envoyés à l’Institut avant le 30 juin 2023.

  • Les Vosges à l’heure des humanités environnementales. Espaces de montagne, perspectives et enjeux.

Journée d’étude organisée par le Séminaire interdoctoral en sciences de l’Homme – Alsace.

Le massif des Vosges est un objet d’étude souvent sollicité tant par les chercheur·euses en sciences de la nature qu’en sciences humaines et sociales. Il a également stimulé les échanges inter- et transdisciplinaires, depuis l’étude de « géographie historique » menée par Pierre Boyé à la fin du XIXe siècle, jusqu’aux travaux engagés par les géographes de l’UMR Live (Université de Strasbourg) depuis les années 2000 [1]. Plusieurs rencontres scientifiques témoignent régulièrement de la vivacité de l’objet « Vosges », à l’image du colloque « Vivre dans la montagne vosgienne au Moyen Âge » de 2012, ou encore des journées d’étude qui se tiennent régulièrement autour de l’histoire locale du massif, à l’initiative des Rencontres transvosgiennes ou des Journées d’études vosgiennes [2]. Sans cesse questionnées sur leur caractère montagnard, marquées par une anthropisation plurimillénaire, les Vosges restent cependant, selon les mots de Georges Bischoff, un « objet historique mal identifié », inscrit dans le temps long de la recherche.

Plusieurs jeunes chercheur·euses lié·es aux équipes de recherche en sciences humaines et sociales des universités environnantes, à commencer par celles de Strasbourg, Nancy et Mulhouse, contribuent à mieux identifier cet objet historique. Leurs études questionnent les relations entre les êtres humains et cet espace, à partir des méthodes de l’histoire, l’archéologie, la géographie, l’anthropologie ou la sociologie, si bien que l’étude des Vosges et de leur(s) environnement(s) s’articule autour des paradigmes des « humanités environnementales ».

En donnant la parole aux jeunes chercheur·euses qui consacrent leurs travaux à cet espace, l’objectif de cette nouvelle journée d’étude n’est pas de faire table rase des recherches menées jusqu’à présent sur les Vosges, mais bien de mettre en lumière la vigueur de cet objet d’étude. La rencontre invitera ainsi au dialogue non seulement de manière diachronique, mais aussi sous l’angle des enjeux de l’interdisciplinarité.

Date et lieu : 11 juin 2022, col de la Schlucht, 88492 Le Valtin.

Les propositions de communication, attendues pour le 1er avril, sont à envoyer à l’adresse seminaireinterdoctorants@gmail.com. Elles comprendront les coordonnées institutionnelles, un intitulé et un résumé de la communication et une courte notice biographique de l’auteur·rice (entre 2000 et 3000 signes).

  • Colloque « la diplomatie des villes au Moyen Âge et durant la première modernité (5e session, Rome 23-25 juin 2022

La session romaine du programme quinquennal sur la diplomatie urbaine au Moyen Âge et durant la première modernité (XIIe-XVIIe siècle) vient conclure un cycle de rencontres thématiques qui ont permis de dégager des éléments caractéristiques de cette diplomatie des villes, longtemps restée un angle mort ou peu saillant de la recherche historique. C’est ainsi qu’ont été successivement examinés les normes et les statuts de cette diplomatie particulière (Montpellier, 2017), les logistiques et desseins mis en œuvre par les cités dans l’exercice diplomatique (Avignon, 2018), les temps et coûts de ces échanges toujours lourds pour les budgets des villes et qui appellent à des arbitrages souvent sources de tensions chez les citoyens (Trieste, 2019), enfin, les réseaux diplomatiques qui s’articulaient aux politiques urbaines (Lyon, 2021).

Le colloque conclusif de Rome envisage d’examiner à la fois les principaux apports de ce programme et de compléter le tableau. Est ainsi envisagée la question singulière des ligues urbaines qui n’a pas fait l’objet de synthèses comparatives régionales. Si l’on excepte quelques cas bien documentés, notamment en Italie, en Empire ou en Flandres, le sujet a peu retenu l’attention des chercheurs, alors même qu’il porte à l’extrême les enjeux de la diplomatie des villes par l’intensification des réseaux que ces alliances induisent ou par la nature même des enjeux parfois vitaux pour les cités qui en sont à l’origine. La première et la seconde ligues lombardes en sont un bel exemple, mais nullement le seul.

Les échelles d’intervention, d’objectifs et de méthodes de ces ligues tout le long de la période considérée restent des questions ouvertes. La rencontre sera l’occasion de compléter par des études de cas la constitution, les écueils et les limites de cette dynamique inter-urbaine qui posait les organismes urbains en acteurs majeurs de leur histoire, parfois en opposition même aux souverains (comme ce fut le cas lors des Comunidades dans l’Espagne de Charles Quint, en 1520-22). Le programme s’intéressera aux modalités de création de ces alliances, à leur fonctionnement quotidien (gouvernance, budget, programme) autant qu’à leurs résultats directs ou indirects (hiérarchisation entre les cités, renégociation des rapports avec les souverains, etc.).

Les propositions de communication doivent être envoyées avant le 30 avril 2022 aux organisateurs : Paolo Cammarosano ; Patrick Gilli ; Armand Jamme.

Pour en savoir plus.

  • Appel à contribution Dossier thématique « Genre et petite enfance », Revue Genre&Histoire n°31, printemps 2023

La revue Genre & Histoire propose d’explorer la petite enfance à l’aune des problématiques de genre. Toutes les périodes, de l’Antiquité à l’époque contemporaine, ainsi que toutes les aires géographiques peuvent être abordées dans ce dossier thématique. Une grande attention sera portée à la diversité des sources textuelles, iconographiques ainsi que matérielles ; une réflexion sur la manière de saisir les « voix » des enfants dans les sources et de documenter l’histoire de la petite enfance dans une perspective de genre est également encouragée. Pourront ainsi être mobilisées une variété d’approches d’histoire sociale et anthropologique, de l’analyse des discours à l’histoire sensorielle et des sensibilités, en passant par celle des institutions, du travail et des politiques publiques, celle des pratiques et de l’expérience corporelles ou encore celle des objets et de la matérialité des rapports familiaux et de l’intime.

Voir l’argumentaire complet.

Les propositions d’articles (environ 1500 signes), accompagnées d’une brève biobibliographie de l’auteur·e doivent être adressées au plus tard le 30 avril 2022, par voie électronique, en format Word, à l’adresse suivante. Les auteur·es retenu·es seront informé·es dans les quinze jours suivants et leur article sera à rendre pour le 15 septembre 2022.

  • 10e école d’été d’histoire économique.  «Economie des risques aux époques médiévale et moderne : nature, gestion et conséquence de l’aléa». Suse (Piémont, Italie), 26, 27 et 28 août 2022.

Appel à candidature doctorants/postdoctorants.

La thématique retenue cette année – « Economie des risques aux époques médiévale et moderne : nature, gestion et conséquence de l’aléa » – est à la croisée de l’histoire économique, culturelle et environnementale. Cette thématique permettra également de poursuivre et d’approfondir celles qui ont été développées les années précédentes (la valeur des choses, la pauvreté, les biens communs, les moyens de paiement, la qualité, l’organisation du travail, les écritures de l’économie, entreprendre, la circulation des savoirs et dynamiques économiques).

L’école d’été d’histoire économique rassemblera des chercheurs, des enseignants-chercheurs, des chercheurs postdoctoraux, et des doctorants de toutes nationalités. Les institutions partenaires sont l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, l’Université de Toulouse Jean-Jaurès, l’EPHE, les Archives Nationales et le CNRS. Les laboratoires impliqués sont les suivants : LAMOP (UMR 8589, Paris 1/CNRS), FRAMESPA (UMR 5136, Toulouse 2/CNRS), SAPRAT (EA 4116 EPHE), IDHE.S (UMR 8533 Paris 1/CNRS). La manifestation reçoit également l’appui financier du LabEx HASTEC (Histoire et Anthropologie des Savoirs, des Techniques et des Croyances) et se déroule sous le patronage de l’Association Française d’Histoire économique (AFHé).

Des places sont disponibles pour les doctorants/postdoctorants. L’organisation prendra en charge l’essentiel de leurs frais de déplacement et l’intégralité de leurs frais de séjour à Suse. Les dossiers doivent être envoyés avant le 25 mai 2022 à emmanuel.huertas@univ-tlse2.fr

Voir le programme et le projet scientifique.

Varia

  • Société d’Etudes Médio et Néo-Latines

La SEMEN-L a pour vocation de réunir, en France et à l’international, philologues, littéraires, philosophes, historiens, historiens de l’art, juristes dans un continuum qui va de la fin de l’Antiquité jusqu’à nos jours, dans une perspective pluridisciplinaire. Cette société savante cherche à promouvoir la connaissance de la langue et de la production latines en Europe, en particulier au Moyen Âge et à la Renaissance.

Voir les bulletins annuels.

  • Prix de thèse SFHU 2022

La Société Française d’Histoire Urbaine (SFHU) ouvre, pour sa 12e session, un concours de thèses qui s’adresse aux jeunes docteur.es en histoire urbaine, ayant soutenu leur thèse durant l’année civile 2021. Par cette initiative, dotée d’un prix de 2000 euros, la SFHU vise à encourager de jeunes chercheurs.ses et à favoriser la plus large diffusion possible de leurs travaux. Le jury peut aussi attribuer un prix spécial doté de 1000 euros.

Sont recevables toutes les thèses qui abordent le fait urbain dans son historicité, quels que soient la période, l’espace et la discipline académique (histoire, droit, urbanisme, architecture, histoire de l’art…) concernés. 

Candidatures jusqu’au 12 juin 2022.

Voir les modalités de candidature en ligne.