Lettre d’information n°91 (avril 2016)

Vie de la société

47e congrès de la SHMESP à Arras

 

Le 47e Congrès de la SHMESP se tiendra à Arras du 26 au 29 mai 2016 sur le thème “Histoire monde, jeux d’échelle et espaces connectés”.

Comme chaque année, la SHMESP propose une bourse aux jeunes chercheurs qui souhaiteraient participer au congrès. Le nombre de bourses est limité.

Pour toute question, contactez le secrétariat.

48e congrès de la SHMESP à Jérusalem

Le 48e Congrès de notre Société se tiendra au Centre de Recherche Français à Jérusalem, du 3 au 8 mai 2017 sur le thème suivant : « Les vivants et les morts dans les sociétés médiévales ».

Le conseil scientifique se réunissant à la mi-juin, nous indiquerons à cette période quelles propositions de communication auront été retenues parmi la cinquantaine de propositions qui nous sont parvenues.

Message du Président du CTHS, Maurice Hamon

Nous avons placé à la fin de cette lettre un message important du président du CTHS quant à la situation actuelle du CTHS. 

Postes et bourses

 

Appel à candidatures pour un contrat doctoral à compter du 1er septembre 2016 en partenariat avec l’École française de Rome.

Dans le cadre du soutien apporté aux actions de coopération internationale, le MENESR flèche chaque année cinq contrats doctoraux en partenariat entre une ED et une des cinq Écoles françaises à l’étranger : École française d’Athènes, École française de Rome, Institut français d’Archéologie orientale, École française d’Extrême-Orient, Casa de Velázquez (École des hautes études hispaniques).

Cette année, les dossiers de candidatures devront parvenir directement à celle des EFE concernée, sous forme d’un document pdf. comprenant : un projet de thèse de cinq pages au maximum ; le CV du candidat pressenti pour entreprendre cette recherche ; une lettre de présentation du ou des directeur(s) de thèse pressenti(s) ; l’avis du directeur de l’ED.

Cette proposition concerne uniquement les étudiants qui ne sont pas déjà inscrits en thèse au cours de la présente année universitaire (2015-2016).

L’école française de Rome a vocation à accueillir des doctorants préparant une thèse dans les champs disciplinaires qui relèvent de sa sphère de compétence telle qu’elle est définie dans le décret du 10 février 2011 relatif aux écoles françaises à l’étranger. Elle « développe à Rome et en Italie, au Maghreb et dans les pays du Sud-Est européen proches de la mer Adriatique des recherches dans le domaine de l’archéologie, de l’histoire et des autres sciences humaines et sociales, de la Préhistoire à nos jours ». En outre, sa situation particulière dans une capitale de rayonnement mondial depuis plus de 2000 ans, à travers l’empire romain puis la papauté, la rend également apte à accueillir de jeunes chercheurs travaillant sur d’autres sphères du globe (de l’Asie aux Amériques, en passant par l’Afrique) dont une partie des terrains et des sources sont situés en Italie. Les recherches qu’elle mène en archéologie la prédisposent enfin à l’accueil de doctorants travaillant dans des disciplines dialoguant avec l’archéologie (sciences de la terre, physique…).

L’EFR est donc prête à recevoir à compter de septembre 2016, en convention avec une ED, un doctorant travaillant en archéologie, histoire ou sciences sociales dont le projet s’inscrirait dans ce cadre. Nous nous permettons de souligner, car la tradition dans ce domaine est plus récente, que l’EFR a aussi vocation à favoriser les recherches en sciences sociales et examinera donc avec un égal intérêt les dossiers qui relèveraient des disciplines comprises dans ce champ.

Les documents de candidature pour l’EFR devront être envoyés sous format électronique (pdf. unique jusqu’à 20 MO si le serveur de départ supporte ce poids) à l’adresse, jusqu’au 3 mai 2016 à 12 h. Les résultats seront transmis au cours de la semaine du 20 juin 2016, soit avant la réunion des conseils des ED pour l’attribution des contrats ministériels.

Appel projet ChiroN – Chirographes Nivellois. Gouverner une ville par l’écrit (PDR FNRS-FRS T.0069.16)

Le FNRS, l’Université Catholique de Louvain, l’Université de Namur et les Archives de l’Etat en Belgique proposent une bourse de recherche (4 ans) pour un chercheur doctorant, autour du projet ChiroN – Chirographes Nivellois. Gouverner une ville par l’écrit (PDR FNRS-FRS T.0069.16)

Pour le Moyen Âge, les communes italiennes ou les villes méridionales du royaume de France ont fait l’objet de nombreuses études, notamment au travers de leur production écrite. S’agissant du nord de la France ou de la Belgique actuelle, des études de ce genre manquent, mis à part la belle thèse de Thomas Brunner sur Douai, s’arrêtant cependant au début du XIVe s. Le projet ChiroN entend répondre à cette lacune. Il s’appuie sur un corpus de plus de 40 000 chartes de type « chirographe », du XIIIe au XVIIe s.

Ce projet s’articule autour de trois axes, dont le principal devrait consister en la préparation et la soutenance d’une thèse de doctorat (4 ans, de 2016 à 2020) par un chercheur doctorant autour des pratiques de l’écrit et de la juridiction gracieuse urbains, centrée sur l’analyse de la production de chirographes à Nivelles entre le XIIIe et le XVIe s., en relation avec l’autorité juridique et politique d’une ville du duché de Brabant. Ces travaux ressortissent à une problématique scientifique en plein essor : l’étude des pratiques de l’écrit comme miroir d’un développement culturel, politique, économique et social au Moyen Âge. Outre la preparation de sa thèse, en relation étroite avec les Archives de l’État à Louvain-la-Neuve, le doctorant participera, aux côtés d’un postdoctorant recruté en 2017, à la préparation d’un outil d’analyse historique et de répertoriage autour des pièces du XIIIe et du début du XIVe s. ainsi qu’à la préparation d’une exposition sur le site des Archives de l’État et la mise en ligne d’une exposition virtuelle à vocation scientifique, pédagogique et mémorielle (sous la dir. de C. Henin, AÉ Louvain-la-Neuve, ESF).

Contrat doctoral

Qualifications demandées

Master/maîtrise en Histoire ou assimilé (obtenu au plus tard en septembre 2016).

Expérience des sources latines médiévales.

Expérience des documents d’archives médiévaux (diplomatique, paléographie et éventuellement codicologie).

Offre d’emploi

Contrat de deux ans renouvelable une fois, sous forme de bourse doctorale du FNRS/FRS, attaché à l’Université catholique de Louvain, sous la direction de Paul Bertrand, professeur à l’Université catholique de Louvain. Le doctorant s’engage à réaliser une thèse doctorale suivant les orientations décrites, en quatre ans.

Insertion dans un cadre scientifique large –l’équipe « cultures graphiques médiévales » de l’UCL associée au centre de recherches PraME de l’université de Namur et à la section de diplomatique de l’Institut de recherche et d’histoire des textes (UPR 841 du CNRS).

Début du projet : 1er octobre 2016

Candidatures

Tout candidat doit envoyer une lettre de candidature motivée de manière circonstanciée, un cv complet, une liste des éventuelles publications et un projet de thèse (avec problématique, proposition de plan et calendrier), ainsi que tout autre document pouvant appuyer la candidature, avant le 15 juin 2016, à Paul Bertrand. Tout renseignement complémentaire peut être demandé de la même façon à cette adresse.

Voir le site

Institut Franco-Allemand de Sciences Historiques et Sociales (IFRA-SHS) de Francfort-sur-le-Main

Bourses estivales de moyenne durée Robert-Mandrou et Gabriel-Monod 2016

L’IFRA-SHS attribue, outre des bourses de courte durée, une bourse d’un montant plus important de 1 300 euros destinée à couvrir de manière forfaitaire un séjour de recherche d’une durée minimale de quatre à six semaines en Allemagne, au cours de l’été suivant son attribution (2016).

Cette bourse porte le nom de Robert Mandrou, fondateur de la Mission historique française en Allemagne en 1977, ancêtre de l’Institut Français d’Histoire en Allemagne puis de l’IFRA-SHS. Depuis 2006, la « bourse Robert-Mandrou » est réservée aux doctorants.

Pour les candidats postdoctorants, une « bourse Gabriel-Monod », dotée de 1 500 euros, est également proposée. Le calendrier et les conditions d’attribution sont les mêmes que pour la « bourse Mandrou ».

Comme pour les bourses habituellement accordées par l’IFHA, le lieu de résidence ne sera pas obligatoirement Francfort-sur-le-Main et cette aide s’adressera à tout étudiant ou chercheur engagé dans une recherche en sciences humaines portant sur l’histoire et la civilisation des pays germaniques du Moyen Âge à la première moitié du XXe siècle, ou sur des sujets relevant d’autres disciplines des sciences sociales, dont la dimension franco-allemande constitue un élément important et une réelle plus-value scientifique.

Les dossiers de candidature pour l’été 2016 devront être adressés au directeur de l’Institut Franco-Allemand de Sciences Historiques et Sociales (IFRA-SHS) – Goethe-Universität Frankfurt, Campus Westend, Postfach 42, Norbert-Wollheim-Platz 1 – D-60 629 Frankfurt am Main

Date limite de dépôt des candidatures : 31 mai 2016.

Pour de plus amples renseignements, voir le site

Proposition de sujets de thèses à contrats doctoraux ministériels 2016-2019 (Avignon)

1/ Directeur de thèse : Mme Marilyn NICOUD

Adresse mail

Co-directeur (éventuel) : possibilité de co-tutelle ou de co-direction

Titre en français : Histoire de la médecine médiévale ; histoire de la santé (Occident XIIe-XVe s.)

Mots-clés : Médecine, santé, maladie, épidémies, milieu urbain et/ou curial

Co tutelle : Oui : possibilité de co-tutelle

Pays : à définir en fonction du sujet d’étude

Profil du candidat : Le/ la candidat(e) devra être titulaire d’un Master 2 en histoire médiévale, ou en archéologie médiévale (avec une dimension anthropologique). Sur un profil d’historien, il/ elle devra montrer des connaissances sûres en latin et en paléographie qui le/ la rendent apte à travailler, le cas échéant, sur des sources inédites. Sur un profil d’archéologie, le / la candidat(e) devra avoir participé activement à diverses campagnes de fouilles et bénéficier d’une formation plus spécialisée dans le domaine de l’anthropologie physique.

Présentation détaillée du sujet : Le contrat doctoral proposé par l’ED 537 et adossé à l’UMR 5648-CIHAM, spécialisée en histoire, archéologie et littérature des mondes chrétiens et musulmans médiévaux, vise à promouvoir des recherches doctorales en histoire de la médecine et de la santé dans les sociétés occidentales médiévales, aussi bien latines qu’arabo- islamiques, à partir d’une grande variété de sources possibles. Ces sources correspondent aussi bien à des données textuelles que matérielles. Dans le cadre de l’écrit, elles peuvent relever de la littérature scientifique, issue du monde universitaire, des espaces de cour ou encore du monde urbain, mais aussi des écrits pragmatiques conservés prioritairement en archives : statuts de métiers, contrats notariés, correspondances, délibérations communales, documentations hospitalières ou judiciaires…, pour n’en citer que quelques catégories. La médecine peut aussi être abordée à travers le prisme d’autres canaux, d’autres formes discursives comme la prédication, ou encore d’autres disciplines (telles le droit ou la théologie), afin de saisir de quelle manière, ses concepts, ses méthodes, peuvent informer d’autres domaines des savoirs. Dans le cadre de la documentation matérielle, les données issues de l’étude de cimetières, anciens ou liés à un épisode épidémique, peuvent nous informer sur l’état sanitaire des populations, sur la variété des traumas et des pathologies vécus, sur l’espérance de vie et les conditions matérielles du peuplement étudié. Cette variété documentaire rend compte de la richesse possible des approches pour faire l’histoire de la médecine et de la santé dans les sociétés médiévales.

Objectif : Apporter de nouvelles connaissances dans différents domaines de l’histoire de la médecine et de la santé qui touchent aussi bien à celui de la constitution des savoirs médicaux et de leur diffusion, du rôle des médecins dans les sociétés médiévales occidentales, de l’état de santé des populations, de l’analyse de situations épidémiologiques, des évolutions des réflexions et des pratiques relatives à des questions de santé publique.

Contexte et enjeux : L’étudiant/e sera inscrit/e dans l’ED 537 où il/elle suivra des formations transversales et d’insertion professionnelle ; il/ elle sera également rattaché(e) au CIHAM UMR 5648 (CNRS, Université Lyon 2, EHESS, ENS-Lyon, UAPV, Lyon 3) et suivra des séminaires de formation disciplinaire doctorale à Avignon et à Lyon. La thèse s’intègrera aux domaines de recherche de l’axe 3 (Construction et communication des savoirs au Moyen Age) du CIHAM UMR 5648.

Voir le profil

2/Directeur de thèse : M. Guido CASTELNUOVO

Co-directeur : possibilité de cotutelle ou de codirection

Titre en français : La cour, la ville, leurs élites (XII – XV siècle)

Profil du candidat : Le candidat devra être titulaire d’un Master II en histoire médiévale, en littérature médiévale (avec une dimension historique) ou considérés comme équivalents. Sur un profil d’historien, il/ elle devra montrer des connaissances sûres en latin et en paléographie qui le/la rendent apte à travailler, le cas échéant, sur des sources inédites. Dans le même ordre d’idées, une connaissance des littératures médiévales peut être nécessaire en vue d’un éventuel travail à partir de sources littéraires.

Présentation détaillée en français : La cour médiévale peut être étudiée de plusieurs façons, selon sa e

chronologie (des embryons du XII siècle aux grandes cours princières ou royales du bas Moyen Âge), ses protagonistes (le prince et sa familia, les professionnels – artistes, marchands, confesseurs, médecins – de cour, la cour et la ville, les nobles à la cour), la documentation sur laquelle l’on choisit de centrer sa recherche (comptabilité princière et royale, sources urbaines, chroniques, mémorandums d’orateurs et/ ou d’ambassadeurs, mémoires, textes littéraires, documentation notariale), la thématique privilégiée : l’hôtel du prince – ou du roi – au quotidien, les échanges commerciaux autour de la cour, ses profils administratifs et institutionnels, son rayonnement culturel et artistique, les enjeux sociaux, les rapports de force politiques, les constructions de modèles identitaires de cour. L’on ne voudrait pas, à priori, privilégier l’une ou l’autre de ces approches, le but étant, avant tout, de croiser les interrogations et la documentation concernant la cour et ses espaces, tant princiers qu’urbains. Dans ce contexte, le/ la candidat/e sera amené(e) à concentrer son travail sur une chronologie relativement courte à partir d’une géographie qui, au choix, sera centrée soit sur un espace royal (France, Péninsule ibérique, Angleterre, Italie) soit sur un univers princier (des grandes cours, telle que la cour de Bourgogne aux multiples ancrages urbains, aux cours régionales, de part et d’autre des Alpes), soit encore, plus spécifiquement, sur l’espace rhodanien (des cours savoyarde et provençale à la cour pontificale en Avignon via l’imposant réseau urbain dont Lyon est l’un des principaux protagonistes). Dans l’un ou l’autre de ces cadres, l’essentiel est de réussir à constituer un corpus, si possible constitué de sources croisées (administratives, notariales, littéraires, urbaines, historiographiques, juridiques), en vue de restituer, soit la réalité quotidienne de la « vie de cour », soit les enjeux politiques, sociaux ou commerciaux qui sous-tendent les liens entre la cour, la ville et leurs élites, soit encore le poids des modèles de cour dans l’imaginaire collectif des hommes, et des femmes, du Moyen Age ainsi que dans la production technique, marchande, culturelle et artistique des derniers siècles médiévaux.

Encadrement :M. Guido CASTELNUOVO, PR Histoire médiévale, Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, CIHAM UMR 5648

Thématique : histoire de la cour, des élites ; histoire urbaine ; cultures de cour ; histoire politique, culturelle, économique et sociale du Moyen Âge ; commerce et marchands au Moyen Âge ; histoire de la Papauté d’Avignon ; histoire de l’Italie ; principautés et royaumes du bas Moyen Âge ; offices et officiers.

Domaine : Histoire et littératures médiévales

Objectif : Proposer une lecture croisée et originale, susceptible d’élargir de panorama des recherches sur une thématique à la fois objet de nombreuses études récentes (tant françaises qu’internationales) et sujet des réflexions encore souvent fragmentées, tant du point de vue documentaire que sous l’aspect chronologique et géopolitique. Le but de la recherche sera d’organiser un corpus de sources croisées, en mesure d’apporter de nouvelles lumières sur l’évolution de l’histoire, de la culture et des pratiques sociales des élites médiévales (tout particulièrement urbaines) à l’aune et à l’ombre de la cour, entre documentation archivistique et sources culturelles et littéraires : terminologies de cour, liens entre cour, ville et société, identités culturelles des univers de cours, servir à la cour (les officiers des rois et des princes), le commerce et la cour, littératures et productions manuscrites et techniques à et sur la cour. La thèse s’intègrera aux domaines de recherche propres à du nouvel axe 2 (Pouvoir et autorité en Orient et en Occident) du CIHAM UMR 5648.

Contexte : L’étudiant/e sera inscrit/e dans l’ED 537 où il/elle suivra des formations transversales et d’insertion professionnelle ; il/ elle sera également rattaché(e) au CIHAM UMR 5648 (CNRS, Université Lyon 2, EHESS, ENS-Lyon, UAPV, Lyon 3) et suivra des séminaires de formation disciplinaire doctorale à Avignon et à Lyon.

Méthode : Constitution d’un corpus de sources et son analyse croisée.

Humanités numériques – Chaire de recherche du Canada (Niveau 2)

Université d’Ottawa

L’Université d’Ottawa sollicite des candidatures pour une Chaire de recherche du Canada (CRC) de niveau 2 en humanités numériques (HN). Comme en témoigne la création récente d’une mineure en HN, l’Université maintient son engagement de longue date envers le numérique comme soutien à l’enseignement et la recherche dans les humanités. Le recrutement d’une CRC en HN augmentera la capacité de recherche et l’excellence dans ce domaine par l’entremise d’un programme de recherche et de collaborations interdisciplinaires. Seront considérés les candidat(e)s provenant de tous les secteurs des humanités. Une préférence sera accordée à celles et ceux ayant acquis une expérience significative dans les HN et offrant une preuve tangible de leur expertise méthodologique et technique, incluant les approches computationnelles. Le ou la titulaire de la Chaire aura l’occasion d’enseigner au premier cycle et aux études supérieures, tant dans les humanités numériques que dans les domaines reliés à son expertise.

Les chaires de niveau 2, d’une durée de cinq ans et renouvelables une fois, sont destinées à de nouveaux chercheurs exceptionnels, reconnus par leurs pairs comme étant susceptibles de devenir des chefs de file dans leur domaine. Veuillez consulter la page web suivante pour de plus amples renseignements sur les critères d’admissibilité du programme CRC Les personnes nouvellement sélectionnées pour une CRC sont aussi admissibles à une aide financière de la Fondation canadienne pour l’innovation pour acquérir de l’équipement de pointe indispensable à leur travail.

Le ou la titulaire de la chaire sera affilié(e) à la Faculté des arts, dans un département approprié à son expertise.

Compétences requises :

Un doctorat dans un domaine pertinent ; un excellent dossier de recherche dans le domaine de la CRC ; un engagement envers l’enseignement et la formation d’étudiants aux cycles supérieurs ; un dossier de recherche exceptionnel et un engagement envers la collaboration interdisciplinaire ; une habileté à obtenir des fonds de recherche externes ; d’excellentes aptitudes pour la communication orale et écrite en anglais ou en français, avec une connaissance passive de l’autre langue officielle.

Dossier de candidature :

Les personnes intéressées sont invitées à présenter un dossier de candidature comprenant :

  • une lettre de présentation ;
  • un curriculum vitæ à jour (s’il y a lieu, fournir une explication en lien à des interruptions de carrière qui auraient pu avoir un impact sur la productivité de recherche) ;
  • un plan de recherche (4-5 pages) expliquant que le ou la candidat(e) développera un programme de recherche en HN à l’Université d’Ottawa impliquant les étudiants, faisant la promotion de la collaboration interdisciplinaire, et contribuant significativement à la fois à la réputation internationale de la Faculté des arts et aux objectifs stratégiques de l’Université d’Ottawa ;
  • une description des champs d’intérêt en enseignement (1-2 pages) ; et
  • les noms et coordonnées de trois personnes qui pourraient être contactées par l’Université pour des lettres de recommandation.


Date limite : 24 mai 2016

Le processus de sélection débutera en juin 2016 et se poursuivra jusqu’à ce que le poste soit comblé. Nous ne communiquerons qu’avec les personnes sélectionnées pour une entrevue. Le dossier de candidature doit être envoyé par la poste ou par courriel, à :


Madame Mona Nemer,
vice-rectrice à la recherche
Université d’Ottawa, 

550, rue Cumberland,
pièce 246

Ottawa ON K1N 6N5
CANADA

Tél. : 613-562-5270

Téléc. : 613-562-5271
Courriel

Les économies de la qualité. Les personnes et les choses sur les marchés médiévaux et modernes

La 5e école d’été d’histoire économique, qui se réunira à Suse (Piémont, Italie), les 28, 29 et 30 août 2016, aura comme thème « Les économies de la qualité. Les personnes et les choses sur les marchés médiévaux et modernes ». Cette thématique permettra de poursuivre et d’approfondir celles qui ont été développées les années précédentes (la valeur des choses, la pauvreté, les biens communs, les moyens de paiement). La question de la qualité se situe à la croisée de l’histoire et de la sociologie économique, permettant d’aborder aussi bien l’étude de mécanismes productifs et marchands que celle de savoir-faire.

Elle rassemblera des chercheurs, des enseignants-chercheurs, des chercheurs postdoctoraux, et des doctorants de toutes nationalités. Les institutions partenaires sont l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, l’Université de Toulouse 2 Jean Jaurès, l’EPHE et le CNRS. Les laboratoires impliqués sont le LAMOP (UMR 8589, Paris 1/CNRS), le FRAMESPA (UMR 5136, Toulouse 2/CNRS), l’IDHES (UMR 8533 Paris 1/CNRS) et SAPRAT (EA 4116 EPHE). La manifestation reçoit l’appui financier du LabEx HASTEC (Histoire et Anthropologie des Savoirs, des Techniques et des Croyances). Cette manifestation se déroulera sous le patronage de l’Association française d’histoire économique (AFHé).

Quinze places sont disponibles pour de jeunes chercheurs et des doctorants. L’organisation prendra en charge l’essentiel de leurs frais de déplacement et l’intégralité de leurs frais de séjour à Suse.

Les dossiers doivent être envoyés avant le 20 juin 2016 à Emmanuel Huertas

Site

Soutenances 

Sophie Coussemacker, maître de conférences à l’Université de Bordeaux III, a soutenu son HDR : « La Chevauchée des femmes (XIIe-XIIIe siècles) ». Jury : Martin Aurell, garant, Baudouin van den Abeele, professeur d’histoire médiévale à l’Université de Louvain, Catalina Girbea, professeur de littérature médiévale à l’Université de Bucarest, Anita Guerreau-Jalabert, directeur de recherches au C.N.R.S., Danielle James-Raoul, professeur de littérature médiévale à l’Université de Bordeaux III, Cécile Voyer, professeur d’histoire de l’art médiéval à l’Université de Poitiers. Poitiers, 10 mars 2015

Michel Fauquier, agrégé en CPGE, soutiendra le 27 mai 2016 à Poitiers sa thèse intitulée « La sainteté en Gaule aux Ve-VIIe siècles », Jury : Martin Aurell, Edina Bozóky, directeurs, Jean-Marie Salamito, professeur à l’Université de Paris IV, Martin Heinzelmann, chercheur à l’Institut Historique Allemand, et Bruno Dumézil, Maître de Conférences HDR à l’Université de Paris X.

Parutions

  • Balossino Simone, I Podestà sulle sponde del Rodano. Arles e Avignon nei secoli XII e XIII, Rome, Viella, 2015
  • Charansonnet Alexis, Gaulin Jean-Louis, Mounier Pascale, Rau Suzanne (dir.), Lyon, entre Empire et Royaume (843-1601) – Textes et documents, Paris, Classiques Garnier, 2015, Bibliothèque d’histoire médiévale (14).
  • Collard Franck, Les écrits sur les poisons, Typologie des sources du Moyen Âge occidental, n°88, Turnhout, Brepols, 2016, 196 p.
  • Delaurenti Béatrice, La Contagion des émotions. Compassio, une énigme médiévale, Paris, Classiques Garnier (Savoirs anciens et médiévaux), 2016.
  • Gaude-Ferragu Murielle et Vincent-Cassy Cécile (éd.), La dame de cœur. Patronage et mécénat religieux des femmes de pouvoir dans l’Europe des XIVe-XVIIe siècles, Rennes, PUR, 2016.
  • Mazel Florian, L’évêque et le territoire. L’invention médiévale de l’espace (Ve-XIIIe siècle), Paris, Le Seuil, coll. « L’univers Historique », 2016.
  • Monnet Pierre (dir.), Bouvines 1214-2014 : Bouvines. Histoire et mémoire d’une bataille/Eine Schlacht zwischen Geschichte und Erinnerung. Approches et comparaisons franco-allemandes/Deutsch-französische Ansätze und Vergleiche, Bochum, Winkler Verlag, 2016.
  • Mise en ligne du hors-série n°9 du BUCEMA, qui réunit les actes des journées d’études « Géolocalisation des sources anciennes » (Maison des Sciences de l’Homme de Dijon, 13-14 novembre 2014). Ce volume est accessible à cette adresse.

Rencontres

Nous rappelons aux collègues qui souhaitent faire part de la tenue d’un colloque de nous en avertir au moins deux mois avant la rencontre. Nous vous demandons également de privilégier systématiquement l’envoi de document en format Word ou Open Office et non le format PDF.

Histoire et archéologie de l’abbaye du Bec au Moyen Âge. Actualité de la recherche. Séance exceptionnelle du séminaire du Centre Michel de Boüard et journée d’études


(dir. Grégory Combalbert et Véronique Gazeau)

Date : 22 et 23 avril 2016

Lieu : Abbaye du Bec-Hellouin (Eure)

Vendredi 22 avril 14h-19h

14h Grégory Combalbert et Véronique Gazeau, Présentation des journées

14h 15 Gilles Deshayes (Mission archéologique départementale de l’Eure), responsable du diagnostic archéologique réalisé en avril 2015 dans l’enceinte de l’abbaye du Bec-Hellouin

  • présentation des résultats du diagnostic dans les ruines de l’abbatiale et de la salle du chapitre ; présentation du mobilier archéologique ;
  • visite et bilan des recherches sur les « caves du Paradis », réseau souterrain de caves à cellules (sous le coteau oriental de l’abbaye)

16h30 Lindy Grant (Reading), Les bâtiments de l’abbaye du Bec aux XIIe-XIIIe siècles dans leur contexte architectural

17h Jean-Hervé Foulon (Aix-Marseille), Les abbés du Bec d’Herluin à Roger Ier (1034-1149) entre pouvoir princier, épiscopat et papauté : l’enjeu de l’accession pastorale pour une communauté monastique

17h30 Judith Green (Édimbourg), Henri Ier et le Bec

18h Fabrice Delivré (Paris I–Panthéon-Sorbonne), Canons et décrétales à l’abbaye du Bec (XIe-XIIe siècle)

En soirée : Fabrice Delivré et Véronique Gazeau : Présentation de l’ouvrage, Autour de Lanfranc (1010-2010). Réforme et réformateurs dans l’Europe du Nord-Ouest (XIe-XIIe siècles), Actes du colloque international de Cerisy (29 septembre-2 octobre 2010), édités par J. Barrow, F. Delivré et V. Gazeau, Caen, Presses universitaires de Caen, 2015.

Samedi 23 avril 9h30-12h

9h30 Pascal Montaubin (Amiens), Le monastère du Bec et la papauté aux XIIe et XIIIe siècles

10h Fabien Paquet (Caen), Autour de l’abbé Ymer de Saint-Hymer : faire l’histoire du Bec à la fin du Moyen Age

10h30 Elisabeth van Houts (Cambridge), Les moines-historiens du Bec et des lettres fictives au XIIe siècle

Samedi 24 avril 14h30-17h

14h30 Julie Potter (Stowe School), The Confraternity of Bec

15h Michaël Bloche (Archives départementales de la Seine-Maritime), Les sceaux des abbés du Bec

15h30 Pierre Bauduin (Caen), Conclusions

L’adoubement, journée d’études

Date : 18 mai

Lieu : Paris IV, le matin du 18 mai de 10 à 12 h 30, en salle Boutruche (escalier F, 2è étage), l’après-midi de 14 h à 18 heures, en salle H 627 (escalier U ou P, 4è étage)

Organisation : Dominique Barthelemy et Werner Paravicini

Participants : Philippe Contamine, Michel Pastoureau, Martin Aurell, Xavier Hélary, Joseph Morsel et Miguel Aguiar

Vivre en mobilité II-La précarité sur les routes et les mers de l’antiquité à l’époque moderne

Date : 23 mai 2016

Lieu : Musée d’art et d’histoire de St Denis, 22 bis Rue Gabriel Péri, 93200 Saint-Denis (ligne 13, station : Saint-Denis Porte de Paris, sortie 4)

Le programme de recherches Vivre en mobilité, organisé par l’EA 1571 de l’université de Paris 8, s’inscrit dans un renouvellement historiographique que l’on peut qualifier de « tournant migratoire ». Il présente toutefois un déplacement important par rapport à la production scientifique de ces dernières années car il met l’accent sur les acteurs eux-mêmes. Il s’agit en effet, pour mieux comprendre le phénomène migratoire dans la longue durée, de travailler à une sorte de phénoménologie et d’anthropologie historiques du mouvement. Le premier axe de ce programme consiste à étudier la dimension pratique de la mobilité et l’expérience des migrants sur les routes, les mers, ou dans les lieux d’accueil. Comme le premier séminaire, la rencontre du 23 mai 2016 sera consacrée à une approche historique et comparée des formes d’insécurité et de précarité des personnes en déplacement.

Contact

9h30 Claudia Moatti (P8) Introduction

10h-Pascal Arnaud (LyonII) L’insécurité sur les mers dans le monde romain

11h D.Valérian (Lyon II), La construction de normes partagées entre chrétiens et musulmans sur la lutte contre la piraterie en Méditerranée

13h30 Wolfgang Kaiser (Paris 1), Les « dangers de la plage ». L’insécurité d’un lieu social en Méditerranée à l’époque moderne

14h30 G. Calafat (Paris 1), Les procès de l’insécurité maritime. Procédures et recours en Méditerranée au 17e siècle

15h : Marie Pierre Dausse (Paris 8)

Les routes de l’Epire antique : un ’pays fortifié par la nature’ (Plutarque) ?

16h : Didier Gazagnadou (Paris 8) : Le nomade est constamment aux aguets, car le danger est partout ! (Déserts, précarité et sécurité pour les nomades du Moyen Orient à partir de relations de voyages et de notes ethnographiques (19e-début 20e)

Pouvoirs et images dans la ville médiévale (Italie, XIIe-XIVe siècles), Journée d’études

date : vendredi 3 juin 2016, à partir de 9h30

lieu : Montpellier, Université Paul-Valéry, site Saint-Charles (rue du Professeur Henri Serre, 34080 Montpellier), salle SC165

Organisation scientifique et contact : Alessia Trivellone ;
Site

9h30 Introduction, par Alessia Trivellone

9h45 L’iconographie des saints patrons des villes : images, significations et fonctions, par Vittoria Camelliti (Università di Udine, Italie)

10h30 Dévotion et pouvoir dans l’histoire et dans l’historiographie (Italie méridionale, XIe-XIVe siècles) par Valentino Pace (Humboldt Universität, Berlin – Rome, Trinity College)

14h00 Spectres giottesques à Florence, par Rosa Maria Dessi’ (Université de Nice – Sophia Antipolis)

14h45 Conflits de pouvoirs et construction de l’« hérésie » dans les images en Toscane (XIIe-XIVe siècles) par Alessia Trivellone (Université Paul Valéry Montpellier 3 – CEMM)

16h15 Conclusions, par Patrick Gilli (Université Paul Valéry Montpellier 3 – CEMM, sous réserve de confirmation)

Journée d’études « Nouveaux regards sur la représentation de l’espace, du Moyen Âge à la Renaissance »,

Journée organisée par Juliette Dumasy (Polen, Univ. Orléans) et Camille Serchuk (South Connecticut State University, USA) avec le soutien du laboratoire POLEN de l’Université d’Orléans

Date : vendredi 10 juin 2016, 10h-17h

Lieu : Université d’Orléans, UFR LLSH, 10 rue de Tours 45000 Orléans, salle Polen (n°273)

Programme

Matin :

Juliette Dumasy (POLEN, Université d’Orléans) : « Cartes et plans de l’espace français du Moyen Âge à la Renaissance : typologie, usages, commanditaires »

Camille Serchuk (South Connecticut State University) : « Espace, territoire, paysage : façons de penser la cartographie à l’aube de l’époque moderne »

Après-midi :

Paul Fermon (EPHE) : « La peinture comme modèle des vues figurées. Portraits et paysages dans la production des écoles d’Avignon et du Piémont (XIVe-XVe siècles) »

Raphaële Skupien (Université de Picardie) : « Le peintre et le Parlement de Paris. L’art appliqué à la justice à la fin du Moyen Âge (XIVe-XVIe siècles) »

Sammy Frénée (POLEN, Université d’Orléans) : « The Ditchley Portrait’s cartographic gap between the monarch and the nation »

L’Église de Germigny-des-Prés, journée d’études organisée par le Centre d’études médiévales d’Auxerre

Date : 10 juin et 11 juin

Lieu : Orléans et Germigny

Programme et inscription

Comtes et abbayes dans le monde franc (Francie occidentale, Francie orientale et Bourgogne) fin IXe – fin XIe siècle

Date : 30 juin – 1er juillet 2016

Lieu : Institut franco-allemand de Sciences historiques et sociales (IFRA-SHS), Francfort-sur-le-Main

Jeudi 30 juin

14 h – Pierre Monnet (Francfort/EHESS) et Tristan Martine (Paris Est Marne-la-Vallée/ Université de Lorraine) : Mots de bienvenue au nom de l’IFRA-SHS

14h15 – Charles Mériaux (Lille 3) – Introduction

14h45 – 16h15 – Présidence : Steffen Patzold (Tübingen)

Rafael Wagner (Bâle) : « Konflikt und Reform. Zur Transformation der schwäbischen Gesellschaft (900-1100) aus der Sicht von St. Gallen »

Johannes Waldschütz (Fribourg-en-Brisgau) : « Interaktion und Erinnerung – Die Beziehungen zwischen Reformklöstern und ihren gräflichen Stifterfamilien im Hochmittelalter »

16h45 – 18h15 – Présidence : Geneviève Bührer-Thierry (Paris 1)

Nicolas Ruffini-Ronzani (Namur) : « Jeux et enjeux de pouvoir en Cambrésis à l’époque ottonienne »

Paul Chaffenet (Lille 3/Bruxelles) : « Imitation et innovation dans les politiques religieuses des comtes de Vermandois (première moitié du XIe siècle) »

Vendredi 1er juillet

9h00 – 10h30 – Présidence : Pierre Monnet (Francfort/EHESS)

Thomas Kohl (Tübingen/Francfort) : « Die klösterliche Gesellschaft des süddeutschen Raums im 10. Jahrhundert »

Sébastien Fray (Saint-Etienne) : « Abbayes et pouvoir comtal en Rouergue du IXe au XIe siècle »

10h45 – 12h15 – Présidence : Jessika Nowak (Francfort/Fribourg-en-Brisgau)

Florian Dirks (Hambourg) : « Handlungsspielräume der westfränkischen Eliten auf Ebene der Grafen 843-898 »

Esther Dehoux (Lille 3) : « Comte, y es-tu ? Comtes et comtesses dans les rouleaux des morts (Xe-début XIIe siècle) »

12h30 – 13h00 – Michel Margue (Luxembourg) : Conclusions

L’Église et la chair (XIIe – XVe s.), 52e colloque de Fanjeaux,

sous la présidence de Julien Théry-Astruc (Université Lumière Lyon)

Date : 4-7juillet 2016

Lieu : Fanjeaux

Ce que nous appelons la sexualité était conçu au Moyen Âge, selon une anthropologie chrétienne dominante, comme l’expression par excellence de la « chair », elle-même antagoniste de l’esprit. Cause et conséquence de la Chute, perpétuation ici-bas du péché originel, « pollution » susceptible de déclencher la colère du Ciel et de compromettre le salut collectif, le sexe était tenu pour intrinsèquement mauvais depuis l’Antiquité tardive et les écrits des Pères, tout « commerce charnel » étant nécessairement soumis au contrôle ecclésiastique. À partir du xiie siècle cependant, et tout au long d’un « second Moyen Âge » moins rigoriste, marqué par la puissance nouvelle du laïcat, le plaisir charnel fit aussi l’objet d’une certaine valorisation, quoique sous condition, de la part de la théologie morale. Le 52e colloque de Fanjeaux aborde sous l’angle des pratiques aussi bien que des discours une matière un peu délaissée ces derniers temps dans l’historiographie française, par opposition à l’abondance des travaux entrepris dans le monde anglophone, et alors que les recherches de Jean-Louis Flandrin et de Jacques Rossiaud avaient naguère ouvert la voie. Seize historien(ne)s, venu(e)s de France mais aussi d’Angleterre et des États-Unis, se pencheront sur les normes et les images de la sexualité comme sur son gouvernement effectif dans les sphères laïque et cléricale. Dans le Midi comme ailleurs, hantise de la luxure (en particulier de l’adultère) et souci de la « continence », dans le cadre du mariage ou de la chasteté imposée aux hommes d’Église, ordonnaient la vie sociale avec une efficacité toute relative. Une certaine spécificité méridionale tint sans doute aux résistances que rencontra au sud de la Loire la grande réforme ecclésiastique lancée au xie siècle, résistances — parfois réprimées comme hérésies — à la nouvelle discipline pastorale et au cléricalisme romain.

Lundi 4 juillet

9h15 : Ouverture du colloque.

9h30 : Jacques Rossiaud (Université Lumière Lyon)

Introduction. État de la question.

  1. De la réforme a l’hérésie

10h15 : Robert I. Moore (Université de Newcastle) Célibat, mariage et réforme : le problème dans le Midi.

11h00 : Mark G. Pegg (Washington University, Saint Louis, Missouri) L’art de vivre : amour, cortezia et hérésie avant la Croisade albigeoise.

14h30 : Jean-Louis Biget (ENS de Lyon) Les dissidents et la chair, selon leurs adversaires.

15h15 : Jacques Paul (Aix-Marseille Université) La chair chez les croyants hérétiques.

  1. Images et discours

16h00 : Christina Weising (Montpellier) Représentations sexuelles et obscènes dans la sculpture des églises méridionales (xie-xive s.).

Mardi 5 juillet

9h00 : Alessia Trivellone (Université Paul-Valéry Montpellier) De la honte d’Adam et Ève à l’exhibition du sexe : la chair dans les manuscrits des Coutumes méridionales.

9h45 : Alexis Charansonnet (Université Lumière Lyon) Dominique et la chair d’après les sermons d’Eudes de Châteauroux.

10h30 : Jacques Berlioz (CNRS, Paris) La place de la chair dans les recueils d’exempla méridionaux (xiiie-xive s.)

11h15 : Corinne Leveleux (Université d’Orléans) Le sexe des anges. L’Église et le mariage des enfants : le point de vue de quelques canonistes méridionaux (xiie-xive s.).

III. Le gouvernement de la chair : clercs et laïcs

14h30 : Julien Théry-Astruc (Université Lumière Lyon) Théocratie épiscopale et gouvernement de la chair : le cas de Bernard de Castanet, évêque d’Albi (1276-1308).

15h15 : Michelle Armstrong-Partida (Université du Texas à El Paso) Clercs mariés et clercs concubinaires en Catalogne au xive siècle d’après les visites pastorales.

16h00 : John H. Arnold (Birkbeck College, Université de Londres) Sexualité et déshonneur dans le Midi (xiiie-xive s.) : les péchés de la chair et l’opinion collective.

16h45 : Franck Collard (Université de Paris Ouest Nanterre La Défense) Des Borgia en Armagnac ? Le comte, sa sœur, l’Église et le roi. Réflexions sur l’inceste de Jean V (1420-1473).

Mercredi 6 juillet

Excursion : De Mirepoix (Ariège) aux abbayes du pays de Limoux (Alet, Saint-Hilaire, Saint-Polycarpe).

Jeudi 7 juillet

  1. « Incontinences de la chair » en milieu regulier

9h00 : Sylvie Caucanas (Archives départementales de l’Aude, Carcassonne) Viols et homicides. Les cisterciens de l’abbaye de Fontfroide en accusation (xive siècle).

9h45 : Julien Théry-Astruc (Université Lumière Lyon) De l’élection disputée aux accusations d’« incontinence » et d’alia facinora : une enquête pontificale au monastère des augustiniennes de Sainte-Marie de la Rive (diocèse de Maguelone), 1322-1327.

10h15 : Sophie Brouquet (Université Jean-Jaurès Toulouse) Société et justice face à l’inconduite des religieuses dans la région toulousaine au xve siècle.

11h30 : Conclusion, par Julien Théry-Astruc

 

Appels à communication/contribution

L’acte original. Entre conceptions médiévales et concept diplomatique, colloque international à l’occasion du cinquantenaire du Projet Originaux.

Lieu : Nancy

Date : 6-7 octobre 2016

Il y a cinquante ans, le doyen Jean Schneider lançait à Nancy un ambitieux projet qui aboutit en 2010 à la publication en ligne des Chartes originales antérieures à 1121 conservées en France. La rencontre de 2016 voudrait célébrer cette entreprise pionnière en proposant une réflexion collective sur le matériau même du corpus, « l’acte original », interrogé dans ses multiples facettes : la notion qu’il recouvre (l’« originalité ») et les difficultés qui président à sa qualification ; la façon dont il a été appréhendé au Moyen Âge ; les potentialités d’investigation qu’il renferme pour les historiens d’aujourd’hui, notamment quand les originaux sont rassemblés en corpus numériques. Les communications porteront de façon privilégiée sur la période couverte par les bases réalisées à Nancy, depuis le très haut Moyen Âge jusqu’au XIIIe siècle. Dans l’histoire de l’acte écrit, ce terminus marque aussi un « moment » dans les réflexions savantes sur l’acte écrit comme preuve. Si « l’acte écrit » est au centre du colloque, les réflexions des contributeurs pourront naturellement s’étendre, en tant que de besoin et par souci comparatiste, à d’autres types de sources ou d’objets aux lisières du genre diplomatique – on songe entre autres aux sources épistolaires.

L’exploration de la question pourra s’inscrire dans l’Occident médiéval, aussi bien que dans d’autres espaces. Les thèmes de la rencontre peuvent être rassemblées sous deux rubriques principales : la première envisageant « l’original » en tant que notion et « sujet » d’histoire culturelle, l’autre considérant les originaux en tant qu’« objets » d’investigation.

AXE 1. – ORIGINAL DES MÉDIÉVISTES, ORIGINAL DES MÉDIÉVAUX

Depuis le XIXe siècle pour le moins, les diplomatistes ont proposé des définitions de l’acte original qui reposent sur des critères à la fois philologiques et juridiques : l’original est vu comme la première forme (« primitivité ») définitive de l’acte (« perfection »), à la fois conforme aux décisions des parties prenantes (« sincérité ») et élaboré de façon à faire foi (« validité »). Ces caractères déterminent des oppositions (original / copie ; original / pseudo-original) et des nuances : ainsi, l’« original » n’est pas l’« archétype » et l’authenticité n’est pas l’apanage de l’originalité. Ces constats ouvrent plusieurs pistes de réflexion.

  • La conception canonisée de « l’original » ne suffit pas à rendre compte de certaines pièces d’archives ; d’autre part, on ne peut négliger la part de subjectivité qui préside à qualifier une pièce comme original (et non comme copie), d’autant que des copies ont des statuts ambigus. Comment le spécialiste de l’écrit et l’éditeur d’acte surmontent-t-ils ces difficultés ? Les définitions canonisées, fruits d’une tradition académique forgée sur des bases documentaires assez limpides (les actes de chancellerie, les « actes privés ») sont-elles encore jugées pertinentes aujourd’hui ? sont-elles une aide à la réflexion ou une entrave à une juste compréhension des écrits ?
  • L’original des diplomatistes doit beaucoup aux juristes médiévaux qui brassèrent à nouveaux frais les catégories du droit romain au cours des XIIe-XIIIe siècles. Mais la conscience de l’original est attestée bien avant : durant le haut Moyen Âge, l’opposition avérée entre authenticum et exemplar exprime la distinction original / copie. En revanche, le XIe siècle a vu s’épanouir des formes documentaires qui brouillent les critères de l’originalité et de l’authenticité (modes de validation), le caractère primitif et définitif du document (actes complétés ou réécrits, pancartes…), ou encore l’expression de la véracité, moindrement affichée dans des actes de rédaction objective (notices ou brevia) ne permettant pas d’exprimer la conformité à la volonté de l’auteur, avant que l’évolution ne s’inverse et tende à régulariser formes et états des documents. On essaiera donc d’interroger les témoignages qui permettent de mesurer (et de relativiser) cette sensibilité à l’originalité, à différents moments de la vie de l’acte (de son élaboration à sa réception), dans son rôle social et les usages diversifiés (par ex. mémoriels) qui en sont faits, selon les personnes qui le produisent, lisent, et utilisent (ostension en contexte judiciaire, classement archivistique, remplois littéraires…). On pistera donc les indices laissés indirectement par les copistes (comment les copies médiévales se démarquent-elles des originaux ?) ou par les faussaires (moyens mis en œuvre pour « faire original » ?).

Dans un contexte donné, l’acte original a pu être reconnu comme tel grâce à certains signes. On cherchera à retracer l’histoire de ces marqueurs de l’originalité (mise en page, validation, scellement, signes graphiques, témoins…) en s’interrogeant sur leur signification, notamment en relation avec le souci de l’authenticité. Peut-on voir derrière les différentes formes prises par l’acte original, différentes façons de concevoir l’originalité d’un acte (en fonction des contextes régionaux ou de la chronologie, et peut-être différemment en fonction de sa typologie) ? La réflexion pourra s’appuyer sur l’étude formelle, la recherche des milieux producteurs mais aussi les témoignages apportés par les traces de la mise en archives ou les textes non diplomatiques.

AXE 2. – LES ORIGINAUX COMME CORPUS DE RÉFÉRENCE : L’EXPLOITATION DES BASES DE DONNÉES DE CHARTES ORIGINALES

Les actes originaux ne représentent qu’une part modeste, et déformée, de la production documentaire non seulement émise, mais transmise jusqu’à nous ; ils n’en constituent pas moins un terrain de choix, voire indispensable, pour toute une série de questionnements sur l’écrit et ses pratiques. Leur mise en corpus soulève, on l’a dit, des difficultés d’identification (distinction entre originaux et copies) qui ne peuvent être ignorées, même si elles sont surmontées avec pragmatisme. Toujours est-il que la mise en base de données de ces documents en permet un maniement souple qui facilite les expérimentations et favorise des interrogations renouvelées. Quelques orientations peuvent être suggérées à la réflexion des intervenants, sans préjuger d’autres directions :

  • Comment employer les corpus numériques pour appréhender globalement ou à petite échelle l’histoire de la conservation et le problème posé par la déperdition des originaux ? Comment répondre à ou surmonter l’irritante question de la représentativité des originaux ?
  • Les corpus numériques de chartes médiévales sont propices à des études lexicales et la base de l’Artem a été conçue primitivement dans une perspective lexicographique. Quel bilan peut-on dresser de ces approches et, ce faisant, comment caractériser l’apport spécifique des originaux ?
  • L’acte original est plus qu’un texte, c’est un objet. Peut-on faire des originaux un échantillon exploitable pour une étude de la matérialité de l’acte (format, mise en page, scellement, étude paléographique…) ?
  • Enfin, les originaux ont joué et continuent de jouer un rôle fondamental dans l’élaboration des « diplomatiques spéciales » (actes royaux, pontificaux, actes « privés ») et dans les protocoles de critique diplomatique. On réfléchira sur la place des originaux dans la formation de la discipline et sur les problèmes soulevés par l’extrapolation des données acquises en direction des actes conservés en copie.
  • Comité scientifique : Sébastien Barret (CNRS – IRHT), Paul Bertrand (Université Catholique de Louvain), Rolf Grosse (Institut Historique Allemand, Paris), Laurent Morelle (EA 4116 SAPRAT – EPHE), Michel Parisse (Université Paris I-Sorbonne), Jean-Baptiste Renault (Université de Lorraine) Benoît-Michel Tock (Université de Strasbourg).
  • Organisation : Jean-Baptiste Renault (avec la collaboration de Jean-Pol Evrard et Evelyne Giorgi).
  • Indications pratiques : Les propositions de communications devront parvenir, accompagnées d’un curriculum vitae, avant la date du 1er juin 2016 (à Jean-Baptiste Renault). Elles devront comporter environ 500 mots et être rédigées en français, anglais, allemand, espagnol ou italien.

Revue Genre & Histoire, n° 20 (2017) – Appel à contributions

Manières d’apprendre

Le genre des apprentissages : contraintes et contournements (Antiquité – époque contemporaine)

Ulrike Krampl (Tours), Dominique Picco (Bordeaux-Montaigne), Marianne Thivend (Lyon 2)

Les thématiques suivantes pourraient être abordées :

 Objets

* s’approprier des savoirs et savoir-faire associés à l’« autre » sexe (latin, théologie, histoire, géographie, sciences, langues, couture, prendre soin de l’autre, etc.)
* corps, âme, esprit ; pratiques physiques, spirituelles, intellectuelles ; travail manuel/travail intellectuel ; expérience affective

* instruction religieuse et apprentissages

 Lieux et parcours

* quels lieux pour quelles pratiques et pour quel sexe : famille, atelier, comptoir, école, lieux religieux, voyage, promenade, sortie scolaire, colonie de vacances, bibliothèque, syndicats, partis politiques, lieux de sociabilité, etc.
* parcours d’apprentissage : pluralité et coexistence (parfois conflictuelle) des pratiques d’acquisition scolaires et parascolaires, autodidaxie, expérience pratique, choix confessionnels, etc.

* manières d’apprendre et mobilités géographiques : de l’échange d’enfants à Erasmus

 Économie et apprentissages

* le coût différencié des apprentissages
* économie familiale et transmission des savoirs et savoir-faire
* apprendre en temps de crise (guerre, crise économique, déplacements forcés, mouvements armés, clandestinités, etc.)

 Médias et médiations

* par quel.les médiateur.rices passe la transmission et la scolarisation des savoirs et savoir-faire ? Outre les enseignant.es et éducateur.rices, qu’en est-il des acteur.rices religieux.ses ou spritituel.les, de la famille (pères, mères, frères, sœurs, oncles, tantes, grands-parents, etc.), des maître.sses particulier.ères et domestiques, des collègues de travail, camarades de jeu et voisin.es, des organisations politiques, etc. ?

* médias et autonomie d’apprentissage : écrit/oral, usages de l’imprimé, de l’image, internet, médias sociaux, etc.
* pratiques solitaires, pratiques collectives, pratiques en réseaux et connectées
* quelles pratiques pour apprendre : observer, jouer, réciter, imaginer, répéter, danser, écouter, dessiner, bachoter, toucher, manipuler, imiter, chanter, construire, sentir, prier, faire du sport, recopier, rêver, apprendre par cœur, inventer,…

Langues

Genre & Histoire publie des articles en français, anglais, allemand, italien et espagnol.

Les propositions (2000 signes, bref CV, liste des publications relevant de la thématique) peuvent porter sur toutes les périodes historiques, tous pays ou aires culturelles, en adoptant une approche comparée/croisée ou non, et sont à adresser ici jusqu’au 6 juin 2016.

Procédure

L’acception des textes se fait en deux temps : après une sélection des propositions par le comité de rédaction de Genre & Histoire, l’acceptation définitive dépendra de deux avis de lecture anonymes.

Calendrier indicatif

 Acceptation de la proposition de contribution : début juillet 2016
 Remise des articles (35-40000 signes, notes et espaces compris) : 31 décembre 2015 – Réponse définitive suite à une double expertise anonyme : 15 mars 2017

 Remise de la version finale : 15 juin 2017

 Parution du numéro : automne 2017

 

Séminaires

Les effets de la modernité : expériences historiographiques.

Séminaire de la chaire « Histoire des pouvoirs en Europe occidentale (XIIIe-XVIe s.), Patrick Boucheron, Collège de France :

3 mai 2016 : Etienne Anheim, « Occident médiéval et modernité : retour sur l’historiographie de l’État moderne »

17 mai 2016 : François-Xavier Fauvelle et Julien Loiseau : « Rythmes, problèmes, traces. Le Moyen Âge comme articulation des mondes et régime documentaire »

31 mai 2016 : Guillaume Calafat : « Les transitions de la modernité : épistémologie et historiographie d’un changement d’époque »

14 juin 2016 : Dominique Iogna-Prat et Florian Mazel : « Cité, espace et architecture de la société : une histoire territoriale de la modernité »

 

Varia

Message du Président du CTHS, Maurice Hamon

Chers et Chères Collègues,

Le 141è congrès des sociétés historiques et scientifiques, qui vient de se tenir à Rouen du 11 au 16 avril, a réuni 479 participants, parmi lesquels 249 communicants, dont 75 étudiants doctorants et 70 membres de sociétés savantes. 128 de ces dernières étaient représentées et 17 des très actives et anciennes sociétés normandes ont présenté leurs activités et publications dans le cadre de l’habituel Forum des sociétés savantes. Il faut également souligner la présence de 29 participants francophones étrangers, originaires de 10 pays différents.

De l’avis unanime des participants et observateurs, ce Congrès a été un succès, nonobstant les difficultés matérielles qui continuent d’entraver les actions du CTHS. Le niveau des communications s’est révélé de très bonne qualité, en hausse manifeste, confirmant ainsi une tendance observée déjà l’an dernier au congrès de Reims. La démonstration a été ainsi faite de l’importance d’une des tâches statutaires du CTHS, celle de « passeur » entre les disciplines de la recherche universitaires et la pratique de l’érudition au plus près des réalités de terrain. Le CTHS peut être fier de continuer ainsi à se positionner de façon originale, et même unique, comme moteur de la « science participative », en interface entre la science professionnelle et la science amateur. Aux esprits chagrins, qui lui reprochent souvent de refléter culturellement un état sociétal de la recherche dépassé, l’on fera remarquer qu’il remplit toujours plus, sous sa forme moderne, une action citoyenne, indispensable et visible, de diffusion et de promotion des savoirs, en particulier pour l’intégration et la socialisation des jeunes chercheurs.

Le Congrès a fourni également l’occasion de tenir une assemblée générale, pour répondre aux besoins légitimes d’information sur les difficultés actuelles et les actions nécessaires pour y trouver remède. Il est apparu à l’ensemble des participants que deux tâches urgentes s’imposaient, dans la lignée des préconisations du rapport Zink : la rédaction de nouveaux statuts par révision de l’arrêté du 12 juin 2007 ; la modification des actuelles dispositions financières, plaçant le CTHS dans un état de coma artificiel, lui interdisant toute possibilité de fonctionnement et d’exercice de ses missions et, par là même pérennisant la crise relationnelle avec l’Ecole des Chartes.

J’ai pour ma part indiqué, sur le premier point, avoir alerté la tutelle ministérielle et fait des propositions concrètes. Par ailleurs, j’ai, depuis quelques mois, renoué des contacts réguliers avec l’Ecole des Chartes et ses services, sans grands résultats autres que le règlement matériel de quelques urgences critiques, tant l’actuelle construction budgétaire empêche, par son caractère léonin, toute marge de manœuvre, en particulier pour les éditions. Comme vous le savez, le poste de directeur de l’Ecole nationale des Chartes a été déclaré ouvert pour prise de fonctions au 1er septembre prochain. L’actuel directeur est candidat à sa propre succession et une autre candidature s’est également manifestée. J’interroge donc par ailleurs l’un et l’autre candidat pour qu’ils précisent clairement et sans ambiguïté leurs intentions et leur politique future vis-à-vis du CTHS. Quelle que soit l’issue de cette nomination, j’entends réclamer le retour à « un dialogue régulier et harmonieux » ( rapport Zink, p. 2), sous les principales conditions suivantes :

Fournir au président du CTHS, les éléments budgétaires de pilotage (tableaux de bord de gestion analytique, de reporting mensuel ou au minimum trimestriel) nécessaires à un suivi de gestion efficace

Rendre compte, dans le cadre du budget global du Grand établissement et de celui de l’entité CTHS, de la traçabilité de la dotation ministérielle, désormais fondue dans la subvention pour charge de service, perçue par la seule ENC

Accorder au président du CTHS, dans le respect de la discipline budgétaire, une délégation de signature pour l’exécution des engagements de l’unité budgétaire propre (rapport Zink, p. 12)

Dans l’immédiat, nous devons faire face, pour ce faire, à deux urgences. Le processus de désignation d’un nouveau délégué général, entamé en octobre dernier, a tourné court, en raison d’une récusation, par le directeur de l’ENC, des candidats retenus par le jury et la commission centrale du CTHS. Un tel procédé, après abandon de nouvelles candidatures inadéquates, suscitées par l’Ecole, nous met à nouveau devant la nécessité de faire une nouvelle recherche pour le poste, officiellement vacant depuis le premier janvier, dans la réalité depuis octobre 2015. Cette situation handicape gravement le fonctionnement du CTHS au quotidien. Une autre échéance nous attend, l’étape de la deuxième révision budgétaire de l’année (DBM 2). Dans le cadre des efforts de gestion entrepris depuis plusieurs mois, de concert avec les fonctions support de l’Ecole, la masse salariale du personnel du CTHS a été divisée par deux par rapport à 2015 et réduite encore par rapport au budget primitif 2016, pour se stabiliser à moins de 150 000 €. Il y a là une marge de manœuvre retrouvée par rapport à la dotation ministérielle (432 000 €) qui devrait être impérativement prise en compte, pour se traduire concrètement et apporter quelque détente au budget.

Vous aurez compris, de ce bref et synthétique état des lieux, que l’année en cours s’annonce cruciale pour le CTHS, si l’on ne peut espérer modifier la loi d’airain qui, actuellement, l’asphyxie lentement mais sûrement. Sachez que, dans cette situation, je n’entends pas mon rôle comme celui d’un syndic de faillite. Tous mes efforts actuels sont tendus vers la recherche, en dialogue avec l’ENC et la tutelle ministérielle, d’un nouveau cadre juridique et administratif, garant d’une refondation durable de notre Institut, et d’un retour fondamental à l’exercice de ses missions scientifiques, adaptées aux attentes de notre temps, mais toujours exemplaires.

Je vous prie d’agréer, Chers et Chères Collègues, l’expression de mes sentiments tout dévoués.

Maurice HAMON

Président du CTHS