Lettre d’information n°94 (novembre 2016)

Vie de la société

Nouveau bureau

L’assemblée générale du 22 octobre a procédé à l’élection du nouveau Comité qui a lui-même procédé à l’élection d’un nouveau bureau de la société. Sa composition est la suivante :

Dominique Valérian (Université Lyon 2) : Président
Annick Peters-Custot (Université de Nantes) : Vice-présidente
Aude Mairey (CNRS) : Vice-présidente
Antoine Destemberg (Université d’Artois) : Secrétaire général
Joël Chandelier (Université Paris 8) : Secrétaire général adjoint
Stéphane Péquignot (EPHE) : Trésorier
Alexis Grélois (Université de Rouen) : Trésorier adjoint
Didier Panfili (Université Paris 1) : Responsable des publications
Esther Dehoux (Université Lille 3) : Responsable adjoint aux publications
Grégory Combalbert (Université de Caen Normandie) : Responsable de la communication numérique

Cotisations

Les cotisations pour l’année 2017 ont été maintenues au montant de 25 euros pour les sociétaires et les membres associés et 20 euros pour les membres associés temporaires. Elles peuvent être acquittées selon les modalités suivantes :
– paiement par chèque à l’ordre de la SHMESP, adressé à Alexis Grélois, 23 rue des Thermopyles, 75014 Paris.
– paiement par virement sur le compte de la SHMESP (à privilégier) :
Nom : Société des Historiens Médiévistes
Banque : Caisse d’Épargne Île-de-France
Agence : Paris-Pernety
IBAN : FR76 1751 5900 0008 0019 9206 145
BIC : CEPAFRPP751
en précisant dans le message : « cotisation [Nom Prénom] »

48e congrès de la SHMESP à Jérusalem (Inscriptions)

La date de clôture des inscriptions au 48e Congrès de notre Société, qui se tiendra au Centre de Recherche Français à Jérusalem, du 3 au 8 mai 2017, sur le thème suivant : « Les vivants et les morts dans les sociétés médiévales », est repoussée au 31 décembre 2016. Vous trouverez la fiche d’inscription dans la rubrique Congrès et colloques.

Création d’une Commission pour les chercheurs sans poste dans le supérieur

Lors de l’Assemblée générale du 22 octobre dernier, le nouveau bureau a présenté ses priorités, parmi lesquelles figure la situation souvent délicate d’un nombre croissant de médiévistes qui n’ont pas de poste dans le supérieur et dont beaucoup d’entre eux, en particulier, sont en poste dans l’enseignement secondaire. Un certain nombre de blocages administratifs ne leur permet pas toujours de poursuivre sereinement leurs activités de recherche, tandis que leurs supérieurs ne considèrent que rarement leur profil de chercheurs comme une richesse pour leur activité d’enseignant. La proportion de ces collègues est logiquement en hausse, du fait de l’asphyxie des recrutements dans le supérieur. C’est pourquoi le bureau a proposé à l’AG la création d’une « Commission pour les chercheurs sans poste dans le supérieur » à laquelle se sont d’emblée proposés de participer : Sumi Shimahara, Esther Dehoux, Amélie De las Heras, Elodie Lecuppre, Isabelle Guyot-Bachy, Emmanuelle Vagnon, Didier Panfili et Isabelle Bretthauer, Fanny Madeline et Franck Collard (ce dernier proposant de faire le lien avec l’APHG).
La Commission aura donc pour mission de dresser un état des lieux de la situation par le biais d’une enquête générale qu’il convient d’organiser dans de brefs délais ; et de composer un ensemble de propositions, à présenter aux autres sociétés savantes en histoire, et qui pourraient être la base de discussions avec les ministères de tutelle et les rectorats.
Il est donc proposé à tous les membres de la SHMESP qui sont intéressés par les activités de cette commission et qui souhaitent y participer activement de manifester leur engagement de manière très simple, en se signalant auprès d’Annick Peters-Custot avant le 18 décembre 2016. On rappelle que les frais de déplacements engagés par les membres de cette commission pour participer à d’éventuelles réunions seront pris en charge par la SHMESP – dans la limite de dépenses raisonnables.

Messageries électroniques

Afin de s’assurer que votre messagerie électronique ne rejette pas les messages adressés par la SHMESP, il convient de veiller à ce que l’adresse shmesp@free.fr soit bien ajoutée à vos contacts. Nous nous permettons notamment d’attirer l’attention des utilisateurs de messageries Orange, Hotmail et AOL, qui retournent très fréquemment des messages de non délivrance des courriels de la SHMESP. 

Postes et bourses

Lecturer in Medieval Mediterranean History (University of Exeter)

The College of Humanities of the University of Exeter is seeking applications for a position as Lecturer in Medieval Mediterranean History (Education and Research) until 1 December 2016 (quote job reference P54941), with a starting salary from £33,943 within the Grade F band (£33,943 – £38,183), including generous holiday allowances, flexible working, pension scheme and relocation package (if applicable).
Combining world class research with very high levels of student satisfaction we are a member of the Russell Group and now have over 19,000 students. In the 2014 Research Excellence Framework (REF) Exeter was ranked 16th nationally with 98% of its research rated as being of international quality. We are ranked 9th in The Times and Sunday Times Good University Guide league table, 13th in The Complete University Guide and 11th in the Guardian University Guide.
The College wishes to recruit a full time Lecturer in Medieval Mediterranean History. The post is available from 1st September 2017 on a permanent basis. The post of Lecturer in Medieval Mediterranean History will contribute to extending the research profile of medieval history at Exeter, particularly in areas related or complementary to the history of the medieval Mediterranean, c.500-c.1350.
The successful applicant will hold a PhD (or nearing completion) or equivalent in medieval European history and have an independent, internationally-recognised research programme in an active field of medieval historical research related or complementary to existing Exeter strengths. He/she will be able to demonstrate the following qualities and characteristics ; a strong record in attracting research funding, or demonstrable potential to attract such funding, teamwork skills to work in collaboration with existing group members, an active and supportive approach to inter-disciplinary and multi-disciplinary research that will help to foster interactions and links both within the University and externally, the attitude and ability to engage in continuous professional development, the aptitude to develop familiarity with a variety of strategies to promote and assess learning and enthusiasm for delivering undergraduate programmes.
For further information please contact Professor Richard Toye, e-mail R.Toye@ex.ac.uk or telephone (01392) 723296.
To view the Job Description and Person Specification document please click here.
The University of Exeter is an equal opportunity employer which is ’Positive about Disabled People’. Whilst all applicants will be judged on merit alone, we particularly welcome applications from groups currently underrepresented in the workforce.
Date limite de dépôt de candidature : 1er décembre 2016

Programme SMI InSHS – Casa de Velázquez 2017 / Mobilité CNRS – Casa de Velázquez

Le CNRS et la Casa de Velázquez cofinancent un dispositif de mobilité destiné aux chercheurs du CNRS et aux enseignants-chercheurs rattachés à une unité sous (co)-tutelle du CNRS.
Par ailleurs, l’InSHS offre également des mobilités vers l’École française d’Athènes et l’École française de Rome, qui font partie du réseau des Écoles françaises à l’étranger.
Date limite de candidature : 17 décembre 2016

Soutenances

Thomas Granier a soutenu son Habilitation à diriger des recherches intitulée « Église et culture dans l’Italie du haut Moyen Âge (VIIe-XIIe siècle) », le 19 novembre 2016, à 14 heures, à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 (Salle des Actes, Site Saint-Charles, rue du Professeur Henri Serre, 34080 Montpellier), devant un jury composé de M. François Bougard (Université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense & IRHT), M. Patrick Gilli (Université Paul-Valéry Montpellier 3), Mme Monique Goullet (CNRS UMR 8589 LAMOP), M. Michel Lauwers (Université Nice Sophia Antipolis) et M. Umberto Longo (Università Roma 1 La Sapienza). Le dossier présenté comporte notamment un mémoire inédit intitulé « Construire l’identité de la communauté dans son environnement politique et social : l’écriture de la poésie au Mont-Cassin, VIe-XIe siècle ».

Bassam Dayoub a soutenu sa Thèse de doctorat intitulée « L’expansion urbaine de Damas extra muros depuis l’époque seldjukide jusqu’à la fin de l’époque mamelouke : l’exemple du quartier d’al-Mīdān », le 21 novembre, à 9h, à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (l’INHA, salle Nicolas-Claude-Fabri-de-Pereisc, 6, rue des Petits Champs ou 2, rue Vivienne 75002 Paris), devant un jury composé de Mme Randi Deguilhem (Directrice de recherche, CNRS), M. Alastair Northedge (Professeur, Université de Paris 1, directeur), M. Jean-Michel Mouton (Professeur, École Pratique des Hautes Études), Mme Brigitte Marino (Chargée de recherche, CNRS) et Mme Dorothée Sack (Professeur émérite, Techniche Unviversität, Berlin).

Valérie Theis a soutenu son Habilitation à diriger des recherches intitulée « Pratiques de l’écrit, pratiques de l’espace. Recherches sur les techniques de gouvernement en Europe (XIe-XVe siècle) », le 30 novembre 2016, à 14h00, à l’Université de Versailles Saint- Quentin-en-Yvelines (Salle des thèses, 2e étage, bâtiment d’Alembert, 5-7 boulevard d’Alembert, 78280 Guyancourt), devant un jury composé de M. Pierre Chastang (Professeur à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, garant), M. Philippe Bernardi (Directeur de recherches au CNRS),
M. Patrick Boucheron (Professeur au Collège de France), M. Laurent Feller (Professeur à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne), Mme Isabelle Heullant-Donat (Professeur à l’Université de Reims Champagne-Ardenne) et M. Agostino Paravicini Bagliani (Professeur à l’Université de Lausanne). Le dossier présenté comporte notamment un mémoire inédit intitulé « Le monde de la Chambre apostolique (XIe-XIVe siècle) Ordonner les archives, penser l’espace, construire l’institution ».

Emmanuelle Tixier du Mesnil a soutenu son Habilitation à diriger des recherches intitulée « Pouvoir et savoir : relire le XIe siècle andalou », le 30 novembre, à 14h, à l’Université de Paris Ouest Nanterre (B 016, salle Paul Ricœur, bâtiment B), devant un jury composé de Mme Brigitte Foulon, M. François Bougard (Professeur à l’Université Paris Ouest Nanterre, Directeur de l’IRHT), M. Pascal Buresi (Directeur de recherche au CNRS), M. Gabriel Martinez-Gros (Professeur à l’Université Paris Ouest Nanterre, garant) et M. Christophe Picard (Professeur à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne).

Catherine Kikuchi soutiendra sa Thèse de doctorat intitulée « Venise et le monde du livre, 1469-1530 », le 2 décembre, à 14h, à l’Université Paris-Sorbonne (Sorbonne, salle J636, 3e étage, escalier G, 17 rue de la Sorbonne ou 54 rue Saint- Jacques, 75005 Paris), devant un jury composé de Mme Anna Bellavitis (Professeure à l’Université de Rouen),
M. Patrick Boucheron(Professeur au Collège de France),
Mme Élisabeth Crouzet-Pavan (Professeure à l’Université Paris-Sorbonne, directrice de thèse),
M. François Menant (Professeur à l’École Normale Supérieure),
M. Pierre Monnet (Directeur d’études à EHESS) et M. Ezio Ornato (Directeur de recherches émérite au CNRS).

Thierry Kouamé soutiendra son Habilitation à diriger des recherches intitulée « Des écoles à l’Université. La mutation du système d’enseignement occidental (IXe-XVIe siècle) », le 2 décembre 2016, à 14 heures, à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Salle 1 du centre Panthéon, 12, place du Panthéon – Paris Ve – Aile Soufflot, esc. M, 1er étage), devant un jury composé de Mme Geneviève Bührer-Thierry (Professeur à l’université Paris 1), M. Patrick Demouy (Professeur émérite de l’université de Reims), M. Dominique Iogna-Prat (Directeur d’études à l’EHESS),
M. Martin Kintzinger (Professeur à la Wilhelms-Universität Münster), M. Olivier Mattéoni (Professeur à l’université Paris 1, garant) et
M. Jacques Verger, Membre de l’Institut. Le dossier présenté comporte notamment un mémoire inédit intitulé « De l’office à la dignité. L’écolâtre cathédral en France septentrionale du IXe au XIIIe siècle ».

Jennifer Vanz soutiendra sa Thèse de doctorat intitulée « L’invention d’une capitale : Tlemcen (VIIe-IXe/XIIIe-XVe siècle) », le vendredi 2 décembre à 9h, au Collège d’Espagne (Cité Universitaire, 7 bd Jourdan, 75014 Paris), devant un jury composé de Mme Anne-Marie Eddé (Professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Gabriel Martinez-Gros (Professeur, Université Paris-Ouest Nanterre-La Défense), Christophe Picard (Professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directeur de thèse), Dominique Valérian (Professeur, Université Lyon 2 Lumière), Jean-Pierre Van Staëvel (Professeur, Université Paris 4 Sorbonne).

Didier Boisseuil soutiendra son Habilitation à diriger des recherches intitulée « Ressources naturelles et espaces sociaux au Moyen Âge », le 3 décembre 2016, à 14h, à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Sorbonne, salle Louis Liard), devant un jury composé de M. Philippe Bernardi (Directeur de Recherches au CNRS), M. Laurent Feller (Professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, garant), M. Franco Franceschi (Professeur, Università di Siena), M. Denis Menjot (Professeur émérite, Université Lyon 2 Louis Lumière), M. Daniel Lord Smail (Professeur, Harvard University), Mme Catherine Verna (Professeur, Université Paris 8). Le dossier présenté comporte notamment un mémoire inédit intitulé « Massa Marittima (1470-1500) : essai sur les ressources naturelles en Toscane ».

Cécile Troadec soutiendra sa Thèse de doctorat intitulée « Roma crescit. Une histoire économique et sociale de Rome au XVe siècle », le 3 décembre, à 14h, à l’Université Paris-Sorbonne (Sorbonne, l’amphithéâtre Michelet), devant un jury composé de M. Patrick Boucheron (Professeur au Collège de France), M. Sandro Carocci (Professore ordinario presso l’Università di Roma Tor Vergata), Mme Élisabeth Crouzet-Pavan (Professeur à l’Université Paris-Sorbonne, co-directrice de thèse), M. Jean-Claude Maire Vigueur (Professore ordinario presso l’Università di Roma Tre, co-directeur de thèse), M. François Menant (Professeur à l’École Normale Supérieure) et Mme Ilaria Taddei (Maître de conférences HDR à l’Université Grenoble Alpes).

Wissam Halawi soutiendra sa Thèse de doctorat intitulée « Le druzisme au IXe/XVe siècle. Entre hagiographie sayyidienne et réalités sociales » le samedi 3 décembre à 13h30, à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (12 Place du Panthéon, Paris 5, salle S216), devant un jury composé de M. Daniel De Smet (Directeur de Recherche au CNRS, directeur de thèse), Mme Françoise Micheau (Professeure émérite, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directrice de thèse), Mme Denise Aigle (Directrice d’Études émérite, École Pratique des Hautes Étude), M. Mohammed Ali Amir-Moezzi (Directeur d’Études, École Pratique des Hautes Études), Mme Anne-Marie Eddé (Professeure, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), M. Mathieu Tillier (Professeur, Université Paris-Sorbonne).

Sylvie Joye soutiendra son Habilitation à diriger des recherches intitulée « Figures d’autorité, modèles de société en Occident dans le haut Moyen Âge (IVe-IXe siècle) » , le 10 décembre 2016, à 14 heures, à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Sorbonne, amphithéâtre Louis Liard), devant un jury composé de Mme Geneviève Bührer-Thierry (Professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, garante), Mme Judith Evans Grubbs (Professeur à l’Emory University, Atlanta), Mme Régine Le Jan(Professeur émérite à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), M. Didier Lett (Professeur à l’Université Paris-Diderot), M. Yves Sassier (Professeur à l’Université Paris-Sorbonne), Mme Julia Smith (Professeur à l’Université d’Oxford, All Souls College). Le dossier présenté comporte notamment un mémoire inédit intitulé « L’autorité paternelle en Occident à la fin de l’Antiquité et au haut Moyen Âge ».

Frédéric Alchalabi soutiendra son Habilitation à diriger des recherches intitulée « Écrivains et imposteurs dans la péninsule Ibérique (XIIIe-XVIIe siècle). Étude sur l’historiographie, le roman et la littérature proféminine », le 10 décembre 2016, à 14 heures, à l’Université Paris-Sorbonne (Sorbonne, amphithéâtre Quinet, 46 rue Saint-Jacques, 75005 Paris), devant un jury composé de Mme Mercedes Blanco (Université Paris-Sorbonne), Mme Alexandra Merle (Université de Caen Normandie), Mme Patricia Rochwert-Zuili (Université d’Artois), Mme Hélène Thieulin-Pardo (Université Paris-Sorbonne, garante), M. Jean-Pierre Jardin (Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle) et M. Alberto Montaner Frutos (Université de Saragosse).

Fernand Peloux soutiendra sa Thèse de doctorat intitulée « Les premiers évêques du Languedoc. Construction et déconstruction d’une mémoire hagiographique au Moyen Âge »,
le 10 décembre 2016, à 14h00, à l’Université de Toulouse-Jean Jaurès (Bibliothèque d’études
méridionales, 56 rue du Taur, Toulouse), devant un jury composé de M. Jean-Pierre Albert (Directeur d’études à l’EHESS), Mme Hélène Débax (Professeur à l’Université Toulouse-Jean Jaurès, co-directrice), Mme Monique Goullet (Directeur de recherche émérite au CNRS, codirectrice), M. Patrick Henriet (Directeur d’études à l’EPHE), M. Charles Mériaux (Professeur à l’Université de Lille 3) et M. Laurent Schneider (Directeur de recherches au CNRS).

Aude Mairey soutiendra son Habilitation à diriger des recherches intitulée « Langues, cultures et société politique en Angleterre à la fin du Moyen Âge » , le 21 janvier 2017, à 14 heures, à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Sorbonne, amphithéâtre Louis Liard), devant un jury composé de M. Patrick Boucheron (Professeur au Collège de France, garant), Mme Joëlle Ducos(Professeur à l’Université Paris-Sorbonne), M. Jean-Philippe Genet (Professeur émérite à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Mme Frédérique Lachaud (Professeur à l’Université de Lorraine), M. Stephen Morrison (Professeur à l’Université de Poitiers) et M. John Watts (Professeur à l’Université d’Oxford, Corpus Christi College). Le dossier présenté comporte notamment un mémoire inédit intitulé « La fabrique de l’anglais ». 

Parutions

Autour des Cent Nouvelles nouvelles. Sources et rayonnements, contextes et interprétations. Actes du colloque de Dunkerque (2011), édités par Jean Devaux et Alexandra Velissariou, Paris, Honoré Champion, 2016 (Bibliothèque du XVe siècle, 81), 320 p.
Les Cent Nouvelles nouvelles, œuvre anonyme rédigée à la cour de Bourgogne aux alentours de 1460, se distinguent à la fois par leur caractère précurseur et par leur ancrage profond dans la littérature européenne du Moyen Âge flamboyant. Les rencontres dont les actes paraissent aujourd’hui ont eu pour objectif de mettre à l’honneur cette œuvre phare, en proposant par surcroît un espace de réflexion sur les origines et le rayonnement du genre de la nouvelle à travers l’Europe médiévale et moderne. Les sources et la réception du recueil, son contexte historique et littéraire, l’esthétique cultivée par le nouvelliste permettent de dégager les fondements d’un genre promis à un bel avenir.
(http://www.honorechampion.com/fr/ean?ean=9782745330161)

Images et ornements autour des ordres militaires au Moyen Age. Culture visuelle et culte des saints (France, Espagne du Nord, Italie), dir. Damien Carraz et Esther Dehoux, coll. “Tempus”, Presses universitaires du Midi, Toulouse, 2016, 284 p.

Nicolas Drocourt, Diplomatie sur le Bosphore. Les ambassadeurs étrangers dans l’Empire byzantin des années 640 à 1204, 2 vol., Louvain, Peeters, 2015. (http://www.peeters-leuven.be/boekoverz_print.asp?nr=10059).

Nicolas Faucherre, Delphine Gautier et Hervé Mouillebouche (dir.), Fortifier sa demeure du XVIe au XVIIIe siècle, actes du cinquième colloque international au château de Bellecroix, 16-18 octobre 2015, CeCaB, Chagny, 2016. (http://www.cecab-chateaux-bourgogne.fr/publi-fortifier-sa-demeure.html)

Murielle Gaude-Ferragu, Queenship in medieval France, 1300-1500, Palgrave Macmillan, 2016. (http://www.palgrave.com/br/book/9781137602732)

Wendy Pfeffer, Le festin du troubadour. Nourriture, société et littérature en Occitanie (1100-1500), Cahors, La Louve, 2016.
Cet ouvrage propose une approche très novatrice d’une importante tradition littéraire médiévale et permet une compréhension nouvelle de la culture alimentaire du Moyen Âge, en particulier dans la région de l’Occitanie, c’est-à-dire du Midi de la France. Le festin du troubadour innove sur bien des points, une partie du travail de l’auteur ayant consisté à rendre plus perceptibles les particularités du Midi de la France, en utilisant les sources et les matériaux de cette région. L’un des objectifs de ce livre est donc d’offrir au lecteur moderne une sorte de panorama de deux éléments distincts et en même temps intimement liés : la cuisine et la littérature occitanes médiévales. Ainsi, combinant les ressources de la recherche littéraire, historique, et anthropologique, Wendy Pfeffer atteint ici à une plus profonde connaissance de la culture de l’Occitanie médiévale, une région avec sa langue distincte et ses pro- pres traditions, littéraires, historiques, sociales et culinaires. (http://www.lalouve-editions.fr/LE-FESTIN-DU-TROUBADOUR.html)

Pratiques de l’écrit dans les abbayes cisterciennes (XIIe-milieu XVIe siècle). Produire, échanger, contrôler, conserver. Actes du colloque tenu à Troyes et à l’abbaye de Clairvaux du 28 au 30 octobre 2015, Troyes, Somogy-Editions d’Art/Département de l’Aube, 2016. [Ouvrage disponible sur demande écrite auprès de la Direction des Archives et du Patrimoine de l’Aube (131 rue Etienne Pédron – 10000 – TROYES ; archpat.aube@aube.fr) au prix de 28 € + 2,45 € de frais de port.]

Rirha : site antique et médiéval du Maroc. IV : Période médiévale islamique (IXe-XVe s.), éd. Laurent Callegarin, Mohamed Kbiri Alaoui, Abdelfattah Ichkhakh et Jean-Claude Roux, Madrid, Casa de Velázquez (Collection de la Casa de Velázquez, 153), 2016, 170 p. (https://www.casadevelazquez.org/index.php?id=2844&rid=t_1037&mid=2676&aC=698d0034&jumpurl=8)
Localisé à environ 35 kilomètres de l’antique Volubilis, le site de Rirha possède une emprise spatiale d’environ 10 hectares. Occupé de l’époque du royaume maurétanien (Ve siècle av. J.-C.) à la période mérinide (XIVe siècle ap. J.-C.), il est à ce titre un excellent objet d’étude pour apprécier les continuités, les évolutions ou les ruptures dans les modes de vie des habitants de la plaine du Gharb, durant l’Antiquité et le Moyen Âge. Datée au plus tôt du IXe siècle ap. J.-C., une nouvelle occupation des lieux se signale par un changement radical des formes céramiques et des habitudes de consommation. Les vestiges archéologiques attestent l’existence d’une agglomération islamique au moins contemporaine du règne d’Idris II (791-829 de l’ère chrétienne), qui possède des liens avec les Omeyyades d’al-Andalus. Son acmé se situe à la période mérinide (1244-1472), avec la récupération de la trame urbaine romaine, l’extension de l’habitat, le remploi de structures bâties antiques et l’installation de nombreux fours de potiers. Rirha peut être ainsi considérée comme un cas supplémentaire d’établissement, certes modeste, qui participe à la « renaissance » de la ville au haut Moyen Âge.

Usages et stratégies polémiques en Europe (XIVe-premier XVIIe siècles), dir. Marie Bouhaïk-Gironès, Tatiana Debbagi-Baranova et Nathalie Szczech, Bruxelles, Peter Lang (« Écrire une Histoire Nouvelle de l’Europe »), 2016.

La ville et le plat pays (XIIIe-XVIIIe siècles), sous la direction de Marie-Claude Marandet, Perpignan, Presses universitaires de Perpignan, 2016, 440 pages.
Les relations entre ville et campagne sont aujourd’hui envisagées, le plus souvent, comme une domination de l’une par l’autre. Était-ce le cas au Moyen Âge et à l’Époque moderne alors que 80 % à 90 % de la population vivait à la campagne et en tirait ses revenus ? Les images que la ville donne alors d’elle-même et de son plat pays suggèrent une symbiose, des relations qui s’effectuent au profit de la ville, mais aussi de la campagne. Si l’on utilise les sources écrites, peut-on conclure effectivement à une association des villes et de leurs campagnes dans une région économique intégrée ? Quels flux (d’hommes, de produits, de capitaux, de décisions) voit-on s’établir alors entre les deux ? Peut-on définir les territoires de la ville, ceux où elle exerce son influence, son attraction en matière économique et en matière démographique ? Ces aires se recoupent-elles ? La couronne nourricière est-elle la même que la zone d’appel de population, que la zone d’investissement ? Se confondent-elles avec la juridiction ? A-t-on création d’un nouveau paysage rural et périurbain lié aux besoins des citadins ? Cet ouvrage, publication d’un colloque tenu à l’Université de Perpignan Via Domitia, essaie de répondre à ces questions, à partir d’une vingtaine d’études de cas concernant pour l’essentiel l’espace méditerranéen.

Rencontres scientifiques

Nous rappelons aux collègues qui souhaitent faire part de la tenue d’un colloque de nous en avertir au moins deux mois avant la rencontre. Nous vous demandons également de privilégier systématiquement l’envoi de document en format Word ou Open Office et non le format PDF.

Xe Journées Complutenses d’art médiéval. En quête du s@voir : espaces et réseaux de la connaissance en Méditerranée

Date : 2-4 novembre 2016
Lieu : Madrid
Organisation : Alexandra Uscatescu, Irene González Hernando / Departamento de Historia del Arte I (Universidad Complutense de Madrid), Proyecto I+D+i Al-Andalus, los Reinos Hispanos y Egipto : Arte, poder y conocimiento en el Mediterráneo medieval. Las redes de intercambio y su impacto en la cultura visual (HAR2013-45578-R), École des hautes études hispaniques et ibériques (Casa de Velázquez, Madrid), Museo Arqueológico Nacional de Madrid.
Programme complet ici.

Écrits pratiques municipaux et pouvoirs dans le royaume de France, XIIe-XVe siècle

Date : 3 novembre 2016
Lieu : Paris, IRHT, Centre Félix-Grat, Salle J.Vielliard – 40 avenue d’Iéna
Organisation : Cléo Rager (IRHT et LAMOP, Univ. Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et Marie-Émeline Sterlin (LAMOP, Univ. Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Programme complet ici.

Qu’est-ce qu’un corpus ?

Date : 7 novembre 2016
Lieu : Paris, IRHT, Centre Félix-Grat, Salle J. Vielliard – 40 avenue d’Iéna
Organisation : Programme des CBMA (Chartae Burgundiae Medii Aevi), avec le soutien du Consortium Cosme (CNRS), du Lamop (UMR 8589) et de l’IRHT – contact : cbma.project@gmail.com
Programme complet ici.

Prendre la route. Approches sociales de la mobilité de l’Antiquité au XVIIIe siècle

Date : 7 novembre 2016
Lieu : Université Paris VIII (2 rue de la Liberté, 93526 Saint-Denis Cédex, Bibliothèque – Salle de la recherche)
Organisation : Équipe d’accueil « Histoire des pouvoirs, savoirs et sociétés » de l’Université de Paris 8 (EA 1571) en collaboration avec le programme archéologie du Bassin Parisien (UMR 7041)
Programme complet ici.

Le château de Belvoir et l’architecture fortifiée de l’Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem

Date : 1er-2 décembre 2016
Lieu : Lyon, Archives départementales et métropolitaines, 34 rue du général Mouton-Duvernet, 69003 Lyon
Organisation : UMR 5138 – ArAr (MOM) et 5648 – CIHAM (ISH) et le CHEC – EA 1001
Programme :
Jeudi 1er décembre
14 h :
Anne Baud (U. Lyon 2, UMR 5138) : Introduction
Hervé Barbé (SRA Centre-Val-de-Loire), Damien Carraz (Université de Clermont, EA 1001 – CHEC) : Belvoir à travers les sources textuelles.
Jean-Michel Poisson (EHESS, UMR 5648), Simon Dorso (UMR 5648/CRFJ) : Un établissement antérieur au château mis au jour sur le site.
Anne Baud, Olivier Guyotat (architecte DPLG), Laurent d’Agostino (Atelier d’archéologie alpine / UMR 5648) : Le château de Belvoir : organisation spatiale, matériaux et techniques de construction.
Anne Flammin (CNRS, UMR 5138), Florian Renucci (Guédelon) : Restitution de la chapelle castrale à partir du lapidaire.
Vendredi 2 décembre
9h :
Simon Dorso : Le territoire de Belvoir : constitution d’un fief et de son peuplement rural.
Denys Pringle (U. Cardiff) : Les Hospitaliers dans le royaume de Jérusalem : état de la question.
Vardit Shotten-Hallel (Israël Antiquities Authority), Les chapelles des établissements hospitaliers.
Jean Mesqui (Société française d’Archéologie) : Les forteresses des Hospitaliers en Syrie et au Liban : état de la question
14 h :
Damien Carraz, La redécouverte de deux châteaux de l’Hôpital en Haute-Provence : Manosque et Puimoisson dévoilés par les sources écrites.
Yoan Mattalia (UMR 5608 TRACES-Terrae) : Les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem dans le Sud-Ouest français : état de la question.
Laurent d’Agostino : Les maisons de l’Hôpital en Auvergne : organisation et architecture.
Jean-Michel Poisson : Conclusions.

Méthodes quantitatives et outils numériques appliqués à l’antiquité et au haut Moyen Âge

Date : 2 décembre 2016
Lieu : Université François-Rabelais, 3 rue des Tanneurs, Salle 230
Organisation : Anna Heller, Karine Karila-Cohen et Isabelle Rosé
Programme :
Analyse de réseaux en histoire ancienne et médiévale
Pour la deuxième année consécutive, l’atelier portera sur la mise en œuvre des techniques de l’analyse de réseaux en histoire ancienne et médiévale. Il s’agira de s’interroger sur la pertinence du recours à cette méthode quantitative pour des problématiques d’histoire sociale et politique. Que l’on étudie les noms et les structures de parenté, les titres honorifiques ou les changements de structures de pouvoir, le recours à la formalisation, dans le cadre de l’analyse de réseaux, permet une relecture différente et approfondie des sources. Le codage nécessaire des informations brutes suppose en outre à la fois des interrogations sur les lacunes des sources, sur leur typologie, mais aussi sur les systèmes sociaux dans lesquelles elles s’inscrivent. Une attention particulière sera dès lors accordée, au sein de l’atelier, à l’étape préliminaire de saisie des données, où tous ces éléments doivent être interrogés. Les différentes interventions permettront également de comparer l’usage de divers logiciels (Visone, Netdraw, Node excel….).
9h15-11h45 : Onomastique, parenté, identités sociales et réseaux. Approche comparée
Karine Karila-Cohen (Rennes 2, Lahm/CReAAH-UMR 6566), « Le réseau onomastique du dème d’Oion Kerameikon en Attique : onomastique, parenté et prosopographie »
Michaël Gasperoni (CNRS, Centre Roland Mounier, Paris IV), « Onomastique et complétude généalogique : réflexions autour de l’identification des individus dans le cadre de l’analyse des réseaux de parenté (Italie centrale, XVe-XIXe s.) »
13h45-16h15 : Réseaux et pouvoir
Anna Heller (François Rabelais, CeThis) et Pascal Chareille (François Rabelais, CESR), « Titres honorifiques et fonctions civiques en Asie Mineure à l’époque romaine : des associations privilégiées ? »
Nicolas Ruffini (FNRS, Université de Namur), « Relire l’émergence des principautés territoriales à travers l’analyse de réseaux : le cas du Hainaut sous le gouvernement des Baudouin (XIe-XIIe siècles) »

Pierre Damien et les exempla. Stratégies auctoriales et réception

Date : 14 décembre 2016
Lieu : EPHE, salle 116, 190 av. de France, 75013 Paris.
Organisation : Marie Anne Polo de Beaulieu (CRH) et Patrick Henriet (EPHE) ; Renseignements : polo@ehess.fr
Programme ici.
10h Accueil café
1re session : Stratégies auctoriales de Pierre Damien face à la matière exemplaire
10h 30 P. Henriet et Marie Anne Polo de Beaulieu, Introduction
11h Stefano Mula, Les exempla de Pierre Damien dans le contexte de ses lettres
11h 45 E. Haddad, Pour un inventaire des exempla dans les Lettres de Pierre Damien.
Pause déjeuner offerte (12h30-13h30)
2e session : Micro-analyse à partir de récits exemplaires de Pierre Damien
13h 30 M. A. Polo de Beaulieu, Genèse, diffusion et réception du récit des âmes oiseaux du Lac Averne de Pierre Damien.
14h 15 P. Henriet, Un exemplum de Pierre Damien sur les prostituées martyres dans l’Espagne maure.
Pause café (15h – 15h30)
3e session : Diffusion et réception des exempla de Pierre Damien
15h 30 J. Berlioz, Pierre Damien dans les recueils d’exempla dominicains : le Tractatus de diversis materiis praedicabilibus d’Etienne de Bourbon
16h 15 E. Brilli, Arnold de Liège et Pierre Damien en passant par Vincent de Beauvais.
17h V. Smirnova, Diffusion des exempla de Pierre Damien dans la traduction russe du Magnum Speculum Exemplorum, le Velikoe Zerzalo (17e s.)
17h 45 P. Henriet et Marie Anne Polo de Beaulieu, Conclusion

316-2016 : 1700e anniversaire de la naissance de saint Martin

Date : 3 décembre 2016
Lieu : Amiens (Salle Cavaillès, Espace Dewailly, Place Dewailly)
Organisation : Journée d’étude organisée par l’EA TRAME 4284 (Université de Picardie-Jules Verne), la Société des Antiquaires de Picardie et les amis de la cathédrale d’Amiens.
Contacts : gabytouz@yahoo.fr ; soc.desantiquairesdepicardie@gmail.com
Programme :
8 h 30 Accueil
9 h 15 Ouverture
9 h 30 Bruno Judic, Les paradoxes de la figure martinienne : histoire et hagiographie entre Antiquité tardive et haut Moyen Âge
10 h 00 Charles Mériaux, Le culte de saint Martin dans le Nord de la Gaule au haut Moyen Âge
10 h 30 – 11 h 00 Discussions et Pause
11 h 00 Pascal Montaubin, Le culte de saint Martin à Amiens aux XIe-XIIIe siècles
11 h 30 Dominique Poulain, Entre historia et allegoria : les images de la Charité au Moyen Âge
12 h 00 – 14 h 00 Repas
14 h 30 Kristiane Lemé-Hébuterne, Représentations sculptées de saint Martin en Picardie (XVe-XVIIIe siècles)
15 h 00 Aude Briau, Le cycle de la vie de saint Martin par Frans Pourbus l’Ancien (1574)
15 h 30 – 16 h 00 Discussions et Pause
16 h 00 Louise Dessaivre-Audelin et Véronique Villain, Amiens et saint Martin au XIXe siècle entre tradition et modernité
16 h 30 Monique Crampon, Regards du XXe siècle sur le partage du manteau de Martin, témoignages populaires d’ordre littéraire et artistique
17 h 00 Monique Maillard-Luypaert, Conclusions générales

Images et révoltes dans le livre et l’estampe (XIVe-milieu du XVIIIe siècle)

Date : 13 décembre 2016
Lieux : Paris, Bibliothèque Mazarine
Organisation : Bibliothèque Mazarine – Programme ANR CURR (Cultures des Révoltes et des Révolutions 14e – milieu du 18e siècle) – Réservation : contact@bibliotheque-mazarine.fr
Programme complet ici.
9h50 Accueil
10h Ouverture, par Yann Sordet, directeur de la Bibliothèque Mazarine
10h15 Tiphaine Gaumy (Bibliothèque Mazarine & projet CURR), commissaire de l’exposition Images & révoltes : « Toutes choses sont engendrées par la discorde » : éléments d’introduction
10h40 Vincent Challet (Université de Montpellier) & Jelle Haemers (Université de Louvain) : La révolte médiévale en image
11h10 Christiane Raynaud (Aix-Marseille Université) : Violence et révoltes au Moyen Âge
11h30 David El Kenz (Université de Bourgogne) : Se révolter au nom de Dieu. Héroïsation, dérision, allégorie
11h50-12h30 Synthèse et débat, animé par Philippe Hamon (Université Rennes 2)
12h30-14h Pause
14h00 Stéphane Haffemayer (Université de Caen) : Iconographie populaire de l’antipapisme anglais (XVIe – XVIIe s.)
14h20 Jean-Marie Constant (Université du Maine) : La Fronde en Images
14h40 Synthèse et débat, animé par Malte Griesse (Université de Constance)
15h10 Christophe Vellet (Bibliothèque Mazarine) : L’illustration des mazarinades
15h30 Alain Hugon (Université de Caen) : Images et révoltes dans le monde méditerranéen (XIVe –XVIIIe s.)
15h50 Synthèse et débat, animé par Michel Pastoureau (EPHE)
16h20 Pause
16h40 Pierre Wachenheim (Université de Lorraine) : Allégories
17h00 Serge Bianchi (Université de Rennes 2) : Héros et anti-héros, représentation des élites ou des peuples ?
17h20 -18h20 Synthèse et débat, animé par Véronique Meyer (Université de Poitiers)
18h30 Inauguration de l’exposition Images et révoltes dans le livre et l’estampe Bibliothèque Mazarine, 14 décembre 2016 – 17 mars 2017

 

Séminaires

IIIe séminaire, Constantinople dans l’Antiquité Tardive : Constantinople, les Balkans et Rome

Date : le mercredi, de 17h à 18h30, du 5 octobre 2016 au 25 avril 2017
Lieu : Lille, Salle de séminaire HALMA (bât. E, Université de Lille, SHS)
Organisation : Javier Arce (professeur émérite, Archéologie romaine) et Dominic Moreau (maître de conférences, Antiquité Tardive)
Programme complet ici.

Séminaire « Paris au Moyen Âge » : Les pratiques religieuses des Parisiens au Moyen Âge (I)

Date : un vendredi par mois, du 4 novembre 2016 au 19 mai 2017, de 14h30 à 17h30.
Lieu : Paris, IRHT, Centre Félix-Gras, 40 avenue d’Iéna.
Organisation : Caroline Bourlet (Irht), Boris Bove (Université Paris VIII – Irht), Marlène Helias-Baron (Irht), Anne Massoni(Criham-Université de Limoges), Hélène Noizet (Lamop-Université Paris I)
Programme ici.
Le séminaire des deux années à venir sera consacré aux pratiques religieuses des Parisiens, c’est-à-dire aux manifestations de leur piété dans toute la diversité de leurs formes, qu’elles soient encadrées par l’Église ou qu’elles soient plus spontanées. Elles se sont cristallisées autour de certains cultes, s’épanouissent largement quand il s’agit de se préoccuper des fins dernières ; elles incluent l’investissement de l’espace, sacré ou non et, à la fin du Moyen Âge, elles se caractérisent notamment par l’implication des laïcs dans le fonctionnement de l’institution ecclésiale. Toutes les composantes sociales de la population parisienne seront abordées, y compris la minorité religieuse représentée par les Juifs. Les sources mobilisées seront à la fois discursives, normatives, liturgiques et pratiques et elles permettront d’étudier cette religion vécue qui se fondera sur les études existantes, notamment en matière institutionnelle et prosopographique.
Vendredi 4 novembre 2016 : Introduction par Anne Massoni et Hélène Noizet
Présentation de dossiers documentaires :
· Hélène Noizet : « Conflits d’usage du cloître Notre-Dame au XIIe siècle ».
· Caroline Bourlet : « Habitat bourgeois, habitat universitaire sur la rive gauche au début du XIVe siècle d’après les sources fiscales ».
Vendredi 9 décembre 2016 : Le monde de l’Université
· Bénédicte Sère (Université Paris-Ouest Nanterre La Défense) : « L’université de Paris, acteur des polémiques autour du Grand Schisme ».
· Antoine Destemberg (Université d’Artois-Arras) : « L’université dans Paris : déploiements liturgiques et appropriation de l’espace urbain à la fin du Moyen Âge ».
Vendredi 13 janvier 2017 : Les évêques et les chanoines à Notre-Dame de Paris
· Véronique Julerot (Lamop-Université Paris I) : « Les pratiques religieuses dans les registres capitulaires de Notre-Dame de Paris à la fin du XVe siècle ».
· Éliane Carouge (Conservateur en chef honoraire) :« Chapitre cathédral et chanoines : le lieu et les hommes ».
Vendredi 24 février 2017 : La vie religieuse des juifs
· Sonia Fellous (Irht) : « Lieux et rites religieux des juifs à Paris du XIIe à la fin du XIVe siècle ».
· Claire Soussen-Max (Université de Cergy-Pontoise) :« La querelle du Talmud au XIIIe siècle ».
Vendredi 31 mars 2017 : Les confréries
· Rieko Kasaï (Ucrc (Urban-Culture Research Center), Osaka City University) : « La confrérie et ses liens sociaux : l’exemple de la confrérie St-Jacques-aux-Pèlerins à Paris du XIVe siècle au début du XVIe siècle ».
· Sylvie Claus (Archives départementales de la Savoie) : « À l’ombre du pouvoir, les confréries parisiennes, XIIIe-XVe siècles ».
Vendredi 28 avril 2017 : L’implication des ordres religieux
· Catherine Guyon (Université de Lorraine) : « Sainte Catherine du Val des Écoliers et son rayonnement social, culturel et religieux à Paris aux XIVe et XVe siècles ».
· Marlène Helias-Baron (Irht) : « L’implication des moniales de Saint-Antoine-des-Champs dans la vie religieuse à Paris (XIIIe-XIVe siècle) ».
Vendredi 19 mai 2017 : Fabriques et fabriciens
· Anne Massoni : « Le manuel du parfait marguillier, Saint-Germain l’Auxerrois, 1488 ».
· Nicolas Lyon-Caen (Crhq-Université de Caen Basse-Normandie) et Laurence Croq (Université Paris-Ouest Nanterre La Défense) : « Les marguilliers parisiens de la Fronde à la Révolution : pouvoir, société, territoire ».

L’exégèse en ses frontières. 
Réceptions littéraires, savantes et sociales de la Bible hors des commentaires 
(Occident chrétien, v. 1080-v. 1250)

Date : le mardi de 17h30 à 19h30, du 15 novembre 2016 au 6 juin 2017
Lieu : Paris, IRHT, Centre Félix-Gras, 40 avenue d’Iéna, Salle Jeanne Vielliard
Organisation : Amélie De Las Heras, Dominique Poirel, Francesco Siri
Programme ici.
Matrice culturelle de l’Europe médiévale, la Bible informe tous les champs du savoir, tous les genres littéraires, tous les domaines de l’écrit, du droit à la physique et des chartes à la poésie. En dehors de l’exégèse au sens strict, celle des commentaires, il existe une exégèse au sens large et non moins féconde, celle des textes de toute nature où l’on interprète, discute ou adapte un verset de l’Écriture en vue d’une certaine fin : édifiante ou savante, pragmatique ou récréative. Étudier cette exégèse au sens large, c’est donc mesurer l’influence et l’autorité de la Bible au-delà du premier cercle de ses spécialistes, c’est comprendre les voies multiples par lesquelles un texte imprègne, stimule voire unifie la civilisation occidentale.
Quels passages de la Bible ont joué un rôle majeur dans les discours de tous ordres ? Par quelles méthodes, avec quels outils intellectuels ont-ils été assimilés ? À quelles objections, à quels obstacles se sont-ils heurtés ? À quelles lectures, théories ou pratiques nouvelles ont-ils donné lieu ? Telles sont les questions principales que nous aborderons en concentrant notre enquête sur le Moyen Âge central, cette période foisonnante où les procédés éprouvés de la culture monastique se confrontent aux procédés naissants de la culture scolaire puis universitaire.
Dans le prolongement des séminaires qui se sont tenus à l’IRHT sur l’exégèse, le présent atelier vise à introduire les étudiants et jeunes chercheurs aux méthodes de l’histoire des textes et de l’histoire intellectuelle dans le Moyen Âge latin.
– 15 novembre 2016 — Dominique POIREL (CNRS – IRHT) : La Bible dans les opuscules et traités d’Hugues de Saint-Victor
– 6 décembre 2016 — Amélie DE LAS HERAS (Fondation Thiers – IRHT) : La Bible dans les chroniques espagnoles du XIIesiècle
– 28 février 2017 — Nicole BÉRIOU (Université de Lyon 2 – IRHT) : Exégèse et prédication : un détour par les sermons vaudois
– 14 mars 2017 — Sébastien BARRET (CNRS – IRHT) : La Bible dans les textes diplomatiques – 28 mars 2017 — Franck ROUMY (Université de Paris 2 – IHD) : La Bible dans les textes de droit canonique
– 11 avril 2017 — Laurence MOULINIER (Université de Lyon 2 – CIHAM) : [La Bible et Hildegarde de Bingen ; titre à confirmer]
– 16 mai 2017 — Christophe GRELLARD (EPHE – LEM) : La Bible dans l’œuvre de Jean de Salisbury
– 6 juin 2017 [date à confirmer] — Pascale BOURGAIN (École nationale des chartes) : La Bible dans les textes poétiques

Philosophie et philologie à l’école de Saint-Victor : lecture et commentaire du De unitate d’Achard de Saint-Victor

Date : un mardi par mois de 15 h. à 17 h., du 8 novembre 2016 au 6 juin 2017.
Lieu : Paris, IRHT, Centre Félix-Gras, 40 avenue d’Iéna, salle Terroine
Organisation : Dominique Poirel (Libre inscription : chirineraveton@gmail.com et dominique.poirel@irht.cnrs.fr)
Programme :
Parmi les maîtres qui ont illustré l’école de Saint-Victor au XIIe siècle, Achard, probablement le plus philosophe, commence seulement à sortir de l’ombre. Trente ans après l’édition princeps, récemment réimprimée, de son traité sur l’unité et la multiplicité en Dieu et dans les créatures, il s’en faut de beaucoup que cet ouvrage déroutant, inachevé mais d’une rare vigueur intellectuelle, ait trouvé la place qu’il mérite dans les travaux sur l’histoire de la philosophie et de la théologie médiévales.
Pour mieux comprendre ce texte insolite mais passionnant, un séminaire est organisé durant l’année 2016-2017 à l’Institut de recherche et d’histoire des textes, par Chirine Raveton (Université de Caen) et Dominique Poirel (I.R.H.T.). Il consistera à lire, traduire et discuter l’ouvrage d’Achard, en faisant converger sur lui le double éclairage de l’histoire de la philosophie et de la philologie. Par là le séminaire se propose de former les étudiants en philosophie et en histoire intellectuelle à la lecture et à l’interprétation des textes philosophiques et théologiques du Moyen Âge.
mardi 8 novembre 2016
mardi 6 décembre 2016
mardi 3 janvier 2017
mardi 21 février 2017
mardi 28 mars 2017
mardi 18 avril 2017
mardi 6 juin 2017

Séminaire commun du CHISCO : « Vulgariser » (2016-2017, troisième année)

Date : le mercredi ou samedi, du 5 novembre 2016 au 10 juin 2017.
Lieu : Variable selon programme – Université Paris Ouest Nanterre
Organisation : Franck Collard et Nicolas Schapira
Programme ici.
Samedi 5 novembre 2015, 13h30-17h, BMW, salle 2
« Questions de vulgarisation. Circulation et publication des sciences et des techniques, XIVe-XVIIIe siècles »
Catherine Verna (Université de Paris 8 Saint-Denis) : « La circulation des savoirs techniques (XIVe– début du XVIe siècle) »
Catherine Goldstein (CNRS) : « Femmes, artisans et nombres au XVIIe siècle »
Maxime Martignon (doctorant, UPEM / ACP et Grihl) : « Imprimer des relations de voyage au moment de la philosophie naturelle : vulgarisation ou érudition ? Autour de Michel Bégon (années 1670-1710) »
François Zanetti (Docteur, UPON, CHiSCO) : « La rencontre médecin-malade. Construction et diffusion des savoirs médicaux au XVIIIe siècle »
Mercredi 14 décembre 2016, 16h30-18h30, salle D201
Karin Ueltschi (Université de Reims) : « De la bonne mainagiere : à propos de quelques aspects de la vulgarisation dans le Mesnagier de Paris »
Samedi 28 janvier 2017 journée d’étude, 10h30-16h30, AnF, Caran
Journée d’étude : « Musées et vulgarisation historique » (Programme sous réserves à préciser ultérieurement)
Avec des intervenants du Musée des Archives nationales, du Musée du Louvre (section islamique), du Musée de Cluny, du Musée des Granges de Port-Royal, du Musée d’art et d’histoire du judaïsme, du Musée de l’Histoire de France à Versailles
Mercredi 16 mars 2017, 16h30-18h30, salle D201
Marie Glon (Université de Lille III) : « Ecriture et mise en livre de la danse au XVIIIe siècle »
Mercredi 19 avril 2017, 16h30-18h30, salle D201
Joël Chandelier (Université de Paris 8 Saint-Denis) : « Diffusion et vulgarisation d’une encyclopédie médicale arabe : le Canond’Avicenne et son appropriation par ses premiers lecteurs latins »
Samedi 10 juin 2017, 14h-17h, Troyes, Hôtel Dieu le Comte (salle carrelée) et BMVR
« Livre et Vulgarisation »
Sara Fourcade (Université de Paris Est Créteil) : « La vulgarisation de la connaissance de l’Antiquité dans les bibliothèques nobiliaires »
Marie-Dominique Leclerc (Université de Reims, CRIMEL) : « La bibliothèque bleue en exposition »

 

Appels à communication/contribution

Colloque Saint-Flour, 15-16 juin 2017 : Les nouveaux territoires diocésains de l’époque médiévale à nos jours (700e anniversaire de la création du diocèse de Saint-Flour)

Date : 15-16 juin 2017
Lieu : Saint-Flour
Sous la responsabilité de :
Stéphane Gomis, professeur d’histoire moderne
Vincent Flauraud, maître de conférences d’histoire contemporaine
Université Clermont Auvergne / Centre d’Histoire « Espaces et Cultures »
Comité scientifique :
Brigitte Basdevant-Gaudemet, professeur émérite de droit, Université Paris XI
Damien Carraz, maître de conférences en histoire médiévale, Université Clermont Auvergne
Gérard Cholvy, professeur émérite d’histoire contemporaine, Université Montpellier III
Ignasi Fernandez-Terricabras, professeur agrégé d’histoire moderne, Universidad Autonoma Barcelona
Joël Fouilleron, maître de conférences honoraire d’histoire moderne, Université Montpellier III
Armand Jamme, directeur de recherche CNRS
Philippe Martin, professeur d’histoire moderne, Université Lyon II
Florian Mazel, professeur d’histoire médiévale, Université Rennes II, IUF
Frédéric Meyer, professeur d’histoire moderne, Université Savoie Mont Blanc
Feliciano Montero Garcia, professeur émérite d’histoire contemporaine, Université d’Alcala
Paul Payan, maître de conférences d’histoire médiévale, Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse
Argumentaire :
Le 9 juillet 1317, le pape Jean XXII instaure de nouveaux diocèses dans le royaume de France. Ces créations s’effectuent par démembrement d’entités territoriales issues d’un lent processus de morphogenèse achevé au XIIIe siècle. Parmi ces territoires diocésains, on compte celui de Saint-Flour. Jusqu’alors le haut pays d’Auvergne relevait de l’autorité de l’évêque de Clermont. Pour autant, les frontières du diocèse actuel ne sont que pour partie les héritières de celles du XIVe siècle. La reconfiguration révolutionnaire et concordataire engagée à l’échelle du pays a redessiné à son tour la géographie ecclésiastique en s’appuyant sur les circonscriptions départementales. Le diocèse de Saint-Flour a englobé un temps la Haute-Loire, détachée ensuite pour former le diocèse du Puy. Ces mutations montrent que la fréquente continuité des dénominations de sièges épiscopaux n’est pas forcément permanence des territoires.
Dans cette perspective nous entendons porter la réflexion sur les dynamiques à l’œuvre dans les phases transitoires où des diocèses sont créés, redécoupés, absorbés ou disloqués. Cette approche prend place dans une historiographie qui s’emploie à considérer le diocèse comme un lieu spatialisé de représentations, de pratiques et de pouvoirs. Nous serons particulièrement attentifs aux modalités de construction et de reconfiguration territoriales, ainsi qu’aux pratiques socio-spatiales qui nourrissent une identité. Nous poserons également la question de la pérennité de ces entités diocésaines, y compris dans le cadre des recompositions les plus récentes.
Le socle principal de cette enquête sera le diocèse de Saint-Flour, selon des visées comparatistes avec d’autres aires géographiques à l’échelle de la catholicité. En effet, on ne saurait envisager une telle rétrospective sans qu’elle ne soit liée étroitement à l’histoire du christianisme. Le choix d’une large temporalité, depuis l’époque médiévale jusqu’à nos jours, permettra également de caractériser les continuités et les ruptures.
Nous nous proposons donc d’explorer plusieurs thématiques selon les axes de recherche suivants :
1/ Les espaces :
 à l’échelle d’un pays : phases de redécoupages d’ampleur (ex. Jean XXII au XIVe siècle ; Révolution française ; Allemagne ou Italie à l’époque contemporaine…) ; créations ex nihilo (Nouveaux Mondes : ex. Guadeloupe 1850, 1er évêque venant du diocèse de St-Flour…)
 à moyenne échelle : modalités de reconfiguration des (choix des limites…) ; (ré)organisation territoriale interne (paroisses, doyennés, archiprêtrés ; « zones », « secteurs »…)
 à l’échelle locale : nouvelles cités épiscopales (marqueurs matériels dans le paysage urbain, invention de nouveaux repères) ; gestion de la présence de hauts-lieux concurrents dans un diocèse (ex. : chef-lieu de diocèse et ville(s) importante(s) ou grand site de pèlerinage dans le même département : Saint-Flour et Aurillac, Tarbes et Lourdes…) ; gestion des pertes de statut diocésain
2/ Les acteurs :
 gouvernance et administration en phase de transition territoriale (figures épiscopales, gouvernement diocésain, relations avec le Siège apostolique, l’Église de France et l’État…)
 (re)composition des réseaux (chapitres cathédraux, communautés religieuses…) ; conflictualité et conciliation (superposition du maillage clergé paroissial / aumôniers de mouvements de laïcs…) ; signes de continuité / de rupture (séminaires, congrégations diocésaines…)
3/ Les identités :
 clergés et fidèles en prise avec de nouveaux repères territoriaux (représentations, pratiques d’appropriation)
 « invention de traditions », création de signes identitaires (culte et liturgie, sanctoral local et universel…)
 gestion de la mémoire (référence à la période de fondation : écrits, iconographies, éléments patrimoniaux, manifestations commémoratives…)
Les propositions de communication comprendront un titre, un résumé de 20 lignes maximum et une courte bio-bibliographie de 10 lignes maximum.
Date limite d’envoi des propositions : 20 décembre 2016
stephane.gomis@univ-bpclermont.fr
vincent.flauraud@univ-bpclermont.fr

Le sang. Famille, parenté, transmission du Moyen Âge à nos jours

Date : 23-24 novembre 2017
Lieu : Paris
Organisation : Société de Démographie Historique, Centre Roland Mousnier (UMR 8596, univ. Paris IV)
Comité d’organisation et comité scientifique : Carole Avignon, Fabrice Boudjaaba, Fabrice Cahen, Vincent Cousseau, Julie Doyon, Michael Gasperoni, Cyril Grange, Vincent Gourdon, Isabelle Robin, Nathalie Sage-Pranchère.
Argumentaire complet consultable ici.
Le sang est devenu un objet d’histoire sociale et culturelle depuis une vingtaine d’années (Collard, 2011). Si les métaphores du sang sont inhérentes aux représentations de la famille et de la parenté en Occident, la catégorie du sang connaît des redéfinitions multiples au fil des siècles (Sabean, Teuscher et. al., 2013). Ancrant la famille dans le corps, la référence aux liens du sang est l’enjeu de croyances, de gestes, de savoirs juridiques ou médicaux en constante évolution suivant les espaces, les sociétés, les périodes considérées. A la croisée de la démographie et de l’histoire de la famille, convoquant l’histoire de l’art, l’histoire politique et religieuse, le droit, la médecine et l’anthropologie, ce colloque pluridisciplinaire a pour but de cerner les manières dont les imaginaires du sang impactent ou s’expriment dans des discours, des normes, des représentations, ainsi que dans des pratiques et des comportements, pour documenter les reconfigurations de la famille et de la parenté dans les espaces européens et coloniaux depuis le Moyen Âge.
Unissant les vivants et les morts dans la chaîne des générations, la rhétorique du sang donne corps aux liens de parenté inscrits dans la nature (Klapisch-Zuber, 2000, 2003). Historiquement contingente, la catégorie n’est pas réductible à un donné biologique. On pourra examiner comment elle est définie, exaltée, légitimée ou contestée, quels en sont les acteurs et les supports (généalogies, tables de consanguinité, dispenses matrimoniales, livres de cérémonies, sources littéraires et iconographiques, écrits du for privé…), à quelles significations idéologiques, politiques, esthétiques ou religieuses elle renvoie, à quels rituels, pratiques sociales ou comportements démographiques elle donne lieu. Un véritable « culte du sang » (A. W. Lewis, 1986) s’affirme en Europe avec l’émergence des grands lignages aristocratiques ou princiers forgeant des stratégies conservatoires (contrôle des alliances, lutte contre les mésalliances, exclusion progressive des bâtards…), des pratiques rituelles et classificatoires (princes du sang, sang-mêlé, métis) ainsi que des rapports de domination fondés sur la pureté ou l’impureté du sang (Carrasco et. al., 2011, Schaub et Sebastiani, 2015).
Source de légitimité, de puissance ou de tabou, le sang a partie liée avec la distribution des honneurs, des pouvoirs, des droits et des devoirs. Différentes traditions juridiques (droits canonique, civil, coutumier ; législations royale, impériale, ecclésiastique…) prohibent l’inceste, définissent les interdits de parenté, aggravent les homicides entre consanguins. Dans le même temps, sont affirmés des droits (dévolution des biens) et des devoirs (d’entraide et de solidarité) reposant souvent, sinon exclusivement, sur la consanguinité et sa mesure (degrés de parenté). La régulation des liens du sang est-elle comparable à celle dont d’autres types de parenté (spirituelle, par alliance) font l’objet ?
On pourrait aussi se demander dans quelle mesure les règles de la prohibition de l’inceste sont respectées en Europe et dans les mondes coloniaux. Quelle est la marge de manœuvre des acteurs ? Quelles sont leurs stratégies de contournement, légal ou non (dispenses matrimoniales, redoublements ou enchaînements d’alliances…) ? On pourrait enfin évoquer l’évolution de ces pratiques (unions entre cousins par exemple) qui tendraient à s’amplifier dès la fin de l’époque moderne (Delille, 2007 ; Sabean, 1998). Autour de la question du sang, l’illégitimité, les mariages mixtes, le métissage mettent notamment à jour, dans les sociétés coloniales, la construction de liens familiaux éloignés des modèles dominants en Europe.
« Véhicule de l’âme » dans les sociétés traditionnelles (Pouchelle, 1988), le sang est un fluide corporel qui inscrit la parenté dans le corps sexué que focalisent de multiples théories sur la génération. Le rôle du sang menstruel dans la formation du fœtus intéresse par exemple les savoirs médicaux, permettant de revisiter les frontières de genre dans le processus d’engendrement en contexte chrétien comme juif (McClive, 2015 ; Marienberg, 2003 ; Rabello, 2002). La question du sang se pose aussi pour les hommes dans le cas de la circoncision (Heymann et Perez, 1997). Entre ruptures et continuités, ces cultures familiales du sang doivent être examinées dans la longue durée.
Avec le déclin politique et social des aristocraties qui accompagne l’essor des bourgeoisies libérales en Europe, la mystique du sang vecteur de la pureté de la « race » semble refluer dans les savoirs positifs émergeant au XIXe siècle (médecine, psychiatrie, anthropologie criminelle, théories biologiques, idéologie darwinienne racialiste…). Du lignage à la race, les notions d’hérédité et de dégénérescence reposent sur une lecture organiciste du sang vecteur de la santé ou des pathologies familiales contaminant le corps social et national. Refondée par de nouvelles rationalités scientifiques, la pureté du sang motive des politiques d’exclusion dans les États totalitaires, à l’instar du nouveau droit matrimonial, de l’eugénisme et de l’antisémitisme que légitime la « loi du sang » dans l’Allemagne nazie (Chapoutot, 2014). Ces préoccupations autour de la qualité de la population perdurent sous différentes formes au-delà de 1945, comme dans le souci de différencier les sous-populations sur des fondements biologiques (à partir des groupes sanguins par exemple).
Du XVIIIe à la fin du XXe siècle, les nouveaux savoirs sur la reproduction reconfigurent la problématique de la transmission, faisant se répondre imaginaire du sang et imaginaire du sperme. Depuis les années 1970, les nouvelles techniques de procréation, la révolution des biotechnologies et le rôle de l’ADN pour établir la paternité et la filiation manifestent le retour de définitions physiologiques de la parenté fondées sur une analogie avec le sang (Edwards, 2015 ; Porqueres i Genè, 2015). In fine, historiciser la catégorie du sang devrait permettre de réfléchir à la porosité des conceptions sociales ou biologiques de la parenté saisies dans la longue durée.
Date limite des propositions : 15 janvier 2017
Les propositions de communications (titre, résumé d’une page max., bref CV) devront parvenir en français, anglais, italien, espagnol aux organisateurs avant le 15 janvier 2017. Elles seront examinées et évaluées par les organisateurs du colloque, faisant fonction de comité scientifique. La sélection des communications sera indiquée aux proposants avant le 15 février 2017. Les communications pendant le colloque pourront se faire en français, anglais, italien, espagnol et devront être accompagnées d’un powerpoint dans une autre langue pour une meilleure compréhension générale.
Contacts : envoyez vos propositions à Julie Doyon (julie.doyon@free.fr) et Isabelle Robin (isabelle.robin@paris-sorbonne.fr)

Aedificare , nouvelle revue internationale d’histoire de la construction (Appel à articles)

La création de la nouvelle revue internationale d’histoire de la construction, Aedificare, est effective. Le premier numéro est prévu pour janvier 2017. Cette revue est multilingue et bi-annuelle en ligne et papier. Les chercheurs pourront y trouver des articles sur le champ de la construction, tout comme des sources publiées et commentées, des recensions, ou l’actualité de la recherche en cours. Les jeunes chercheurs et doctorants sont bienvenus pour présenter leurs travaux et leurs avancées. La revue proposera des varia comme des numéros thématiques.
Sont acceptées les propositions de numéros et les articles à l’adresse aedificare.revue@gmail.com. Pour garantir leur qualité scientifique, les articles feront l’objet d’une sélection en double aveugle par des pairs.
Notice complète en français, anglais, allemand, espagnol et italien en suivant le lien.

Annales de Bourgogne (Appel à articles)
Les Annales de Bourgogne sont disposées à publier des articles d’enseignants chercheurs ou de doctorants médiévistes ayant rapport à la Bourgogne et au grand est. Fondées en 1929, la même année que les Annales d’histoire sociale, par Henri Drouot, et dirigées successivement par les professeurs Jean Richard, Alain Dubreucq, Christine Lamarre et Benoît Garnot, elles paraissent à raison de quatre numéros par an et disposent d’un réseau de diffusion international (Japon, USA, Suisse, Grande-Bretagne, Italie…). Les sommaires des derniers numéros sont consultables sur le site de la revue (http://annalesbourgogne.blogspot.com) et la collection ancienne est en cours de numérisation et sera consultable prochainement sur Gallica.
Tous les articles font l’objet d’un examen critique par un comité éditorial dont les membres sont issus principalement des universités de Bourgogne et de Franche-Comté, mais qui peuvent faire appel à des spécialistes extérieurs. La revue peut rendre compte des travaux en cours, des fonds documentaires qui vous paraissent intéressants ainsi que des ouvrages récents. Elle publie notamment de nombreuses recension d’ouvrages et de thèse. Les articles proposés et les comptes rendus souhaités doivent par leur thématique avoir un lien avec la Bourgogne, entendue au sens large, du royaume de Bourgogne au Haut Moyen Âge à l’actuelle région Bourgogne-Franche-Comté en passant par le duché de Bourgogne des XIVe et XVe siècles et la province de Bourgogne de l’Ancien Régime. Revue régionale sans être régionaliste, elle est ouverte à toutes les préoccupations actuelles en matière de recherche en histoire et histoire de l’Art, sans exclusive. Elle constitue un espace de publication utile et précieux dont la pérennité et la qualité dépendent de l’intérêt et de l’attention de chacun.
Direction : Dominique Le Page : do.le-page@wanadoo.fr
Articles à envoyer à : annalesdebourgogne@hotmail.fr

 

Varia

Informations CNU

Chers collègues,

La section 21, réunie en assemblée générale plénière (titulaires et suppléants) le mardi 22 novembre 2016, a longuement échangé sur le suivi de carrière (ses modalités et ses finalités), pour en venir à la rédaction d’une motion prenant position contre ce suivi de carrière dans les conditions actuelles imposées par le ministère et que vous trouverez infra.
Le vendredi 25 novembre 2016 en AG de la CP-CNU, la 21e a pris la parole pour lire cette motion qui a été accueillie par de chaleureux applaudissements et par le soutien immédiat d’une dizaine d’autres sections. Dans l’attente de l’AG du 15 juin 2017, où un état des lieux des décisions des différentes sections sera fait, la 21e, contre l’avis du bureau de la CP-CNU et à l’instar d’autres sections, ne siégera pas pour assurer le suivi de carrière.
Très cordialement,

Elodie Lecuppre-Desjardin (VP Rang A)
& Julie Claustre (VP Rang B)

Motion de la section 21 concernant le suivi de carrière du 22 novembre 2016

« La 21e section du CNU s’est réunie en assemblée plénière le 22 novembre 2016 pour examiner l’applicabilité du dispositif de suivi de carrière prévu par la circulaire du 11 octobre 2016. En premier lieu, elle relève la fragilité juridique de ce dispositif, qui est en contradiction avec les termes du décret de 2014 portant sur le statut des enseignants-chercheurs relativement au rôle des conseils académiques. Elle relève aussi le caractère pernicieux de la synchronie de l’évaluation des établissements et de celle des enseignants-chercheurs. Elle constate enfin que ses finalités n’ont toujours pas été clairement précisées.
La 21e section ne siégera pas pour le suivi de carrière tant que des garanties sur la carrière des enseignants-chercheurs n’auront pas été apportées. Elle demande en particulier :
 une clarification des objectifs du dispositif. La section refuse qu’il soit utilisé à des fins de modulation à la hausse des services d’enseignement.
 la plus large prise en compte des préconisations du CNU transmises aux établissements pour servir à l’amélioration de la carrière des enseignants-chercheurs.
 une augmentation significative du nombre de CRCT et de promotions affectés à la section. La section rappelle qu’elle n’a eu en 2016 que 4 CRCT à attribuer aux plus des 800 EC qui la composent.
 des moyens supplémentaires attribués à la section et à son bureau, adaptés à la surcharge de travail occasionnée par ce dispositif.
Tant que ces garanties n’auront pas été apportées, la section 21 estime que le dispositif proposé constitue une dépense d’argent public inutile et ne le mettra pas en œuvre. »

58 présents, 34 votants (les suppléants ne votant qu’en l’absence de leurs titulaires selon les règles du CNU), 33 votes favorables, 1 vote blanc.

Base de données Chartae Burgundiae Medii Aevi (http://www.cbma-project.eu/actua.html)

L’équipe CBMA est heureuse de vous annoncer la nouvelle mise à jour de la base de données, toujours disponible sous format « Filemaker, csv et tab ». La base compte aujourd’hui plus de 23 000 documents. Ont été ajoutés : des listes de manuscrits (Cluny, Saint-Bénigne de Dijon, Perrecy-lès-Forges), des chartes de l’abbaye de Saint-Rigaud, et les pièces justificatives des cinq premiers tomes d’Ernest Petit, Histoire des ducs de Bourgogne de la race capétienne (chartes et documents épigraphiques). Ces documents peuvent également être consultés et téléchargés en format « txt, doc ou pdf ».
CBMA commence à constituer des corpus de documents non diplomatiques. Afin de prévoir leur intégration, deux rubriques typologiques ont été ajoutées à la base. Cette évolution importante du projet est à l’origine de la journée d’études « Qu’est-ce qu’un corpus ? » qui a eu lieu le lundi 7 novembre 2016.
En partenariat avec les archives départementales de la Côte d’Or, les comptes de l’abbaye de Cîteaux sur « tablettes de cire » ont été mis en ligne, sous format Flipbook. N’hésitez pas à télécharger le PDF.
Le site Internet a également été l’objet de quelques modifications, proposant ainsi une navigation plus aisée, notamment pour les onglets « Editions » et « Manuscrits ». Une nouvelle page, « Cartulaires et documents – liens vers d’autres sites », propose désormais des liens vers des documents bourguignons numérisés par d’autres institutions. Les cartulaires et documents numérisés grâce à l’aide de nos partenaires, sont toujours disponibles sur les pages « Cartulaires et documents en format flipbook » et « Cartulaires et documents cisterciens ».
Ces avancées ont été possibles grâce au soutien du « Lamop (UMR 8589) » et du « Consortium Cosme ».

Création d’un nouveau groupe au CRH (EHESS) : « Anthropologie historique du long Moyen Age » (AhloMA)

Le nouveau groupe (dont nous souhaitons qu’il devienne un centre) de recherche « Anthropologie historique du long Moyen Âge », créé en septembre 2016, vise à s’inscrire dans le projet intellectuel fondateur des études médiévales à l’EHESS, tel qu’il a été porté par Jacques Le Goff, puis illustré par le Groupe d’Anthropologie Historique de l’Occident médiéval(GAHOM) et par le Groupe d’Anthropologie Scolastique (GAS) au sein du CRH. Il se donne pour ambition, à partir de cet héritage et au contact de la diversité des sciences sociales et des aires culturelles dont la réunion donne son identité à l’EHESS, de faire émerger de nouvelles interrogations sur les objets, les méthodes, les formes d’écriture et les frontières de l’histoire du Moyen Âge occidental sans exclure les comparaisons avec l’Orient. Il veut également s’inscrire dans des collaborations transversales et thématiques dans le cadre de la COMUE PSL.
La notion d’anthropologie historique est au fondement de cette démarche. Elle rappelle à la fois une orientation historiographique essentielle des études sur le Moyen Âge au cours du dernier demi-siècle, et leur nécessaire ouverture aux sciences sociales, face à la tentation de repli sur une histoire descriptive ou événementielle de l’époque médiévale. L’anthropologie historique est au centre des travaux menés par le GAHOM et le GAS, travaux qui ont abouti à une approche réflexive de la notion. En effet, la pratique de l’histoire comme celle de l’anthropologie se sont modifiées de telle sorte depuis les années 1990 qu’il a paru important à partir des années 2000 de proposer un bilan des usages de la notion dans un nouveau contexte intellectuel. Ce bilan a été en particulier mené en 2008 dans le cadre d’un colloque intitulé Faire l’anthropologie historique du Moyen Âge, organisé par les doctorants du GAHOM et du GAS. Il avait suscité une réflexion collective sur les enjeux et les actualités de cette démarche historienne, en se focalisant notamment sur les différentes définitions fournies par ses pratiquants, sur la variété des anthropologies utilisées par les historiens, sur la culture matérielle ainsi que sur l’histoire des représentations et ses liens avec l’anthropologie des images. Il avait été proposé une synthèse non exhaustive de ces approches : le comparatisme, la culture matérielle et l’histoire des représentations et des savoirs.
En recourant à la notion d’anthropologie historique, il apparaît clairement que les historiens traitent des objets qui intéressent les anthropologues et utilisent des approches qui s’inspirent de ces derniers. Leurs travaux restent néanmoins historiques dans la mesure où ils visent à éclairer des moments, des évolutions, des transformations, des variations, des espaces de diffusion pris dans une double historicité, celle des sujets étudiés et celle de l’historien contemporain conscient de la temporalité de sa démarche et de ses questionnements. Ce double lien est aujourd’hui un aspect essentiel de la méthode sous-tendue par l’anthropologie historique du Moyen Âge, et conduit à renouer d’une manière tout à fait nouvelle avec la problématique de la longue durée telle qu’elle a été élaborée par Fernand Braudel puis Jacques Le Goff, dont la notion de « long Moyen Âge » est ici essentielle, entendue comme un programme de recherche ouvert.
Inversement, les ethnologues et les anthropologues s’investissent de plus en plus dans l’analyse de sources anciennes afin de saisir une longue durée culturelle et d’inscrire leurs enquêtes dans des formes complexes de rapport à la temporalité. La multiplicité des formes de l’anthropologie contemporaine a affecté la pratique des historiens engagés dans l’échange interdisciplinaire, en les conduisant à modifier la perception de leur propre discipline. Cette interdisciplinarité histoire/anthropologie a sommé « les historiens de réfléchir au contenu des mots ‘structure’ ou ‘fonctions’ et de tenter de dégager les règles implicites du fonctionnement social qui tout en n’étant pas transparentes aux agents commandaient leurs jugements de valeur, leurs gestes rituels, leurs comportements » (Jean-Claude Schmitt). Ainsi, l’évolution même de la notion d’anthropologie historique durant les deux dernières décennies a conduit à une reconfiguration qui est au centre du projet scientifique porté par le nouveau groupe/centre présenté ici. Des interrogations proprement anthropologiques sur l’espace et le temps, les relations entre les vivants et les morts, les hommes et l’environnement, le rêve, l’âme et le corps, le rôle de la parenté (charnelle comme spirituelle), la construction de la présence du surnaturel, les rapports aux objets, l’histoire des techniques, la place des images et la culture visuelle, le rôle structurant des discours ecclésiastiques, en particulier scolastiques, qu’ils soient théologiques, juridiques ou scientifiques, seront renouvelées en les réinscrivant dans les mutations profondes à l’œuvre dans l’espace de l’historiographie et des sciences sociales.
La vision du Moyen Âge portée par le groupe AhloMA est donc doublement ouverte. Il s’agit en effet de dépasser une approche purement historique, pour faire des études médiévales un carrefour des sciences sociales, entre histoire, anthropologie, sociologie, économie, philosophie, droit, géographie, etc. Mais il s’agit aussi de dépasser une approche purement chronologique du Moyen Âge, dans le cadre du millénaire qui va du Ve au XVe siècle en Europe occidentale, pour montrer que le Moyen Âge est moins un objet en soi qu’une question posée, et ce, dès l’historiographie de la Renaissance. Cette question académiquement circonscrite continue à travailler la culture occidentale dans la longue durée, aussi bien dans sa confrontation avec le reste du monde (et dont on voit les traces historiographiques quand la notion de Moyen Âge est utilisée pour qualifier des périodes dans des aires culturelles comme le monde islamique, l’Inde ou la Chine) que dans son face-à-face avec elle-même, à partir de la rupture des Lumières et de la modernité, cruciale pour l’image mais aussi l’interprétation historique du Moyen Âge.
Dans la perspective du groupe AhloMA, la notion de long Moyen Âge constitue donc un observatoire privilégié pour participer à un renouvellement du dialogue entre histoire et sciences sociales et à une réflexion critique sur les déplacements historiographiques opérés depuis la fin du XXe siècle, qu’il s’agisse de la prise en compte nouvelle des formes de l’action au contact avec la sociologie et la philosophie, de la renaissance d’une histoire économique au sein de laquelle la question de la construction des données et des concepts est essentielle, des transformations de la réflexion politique dans la longue durée, des mutations de l’histoire des sciences, de la prise en compte de la structure et de la transmission de la documentation et des objets historiques, ou encore de l’émergence des propositions de l’histoire globale et de l’histoire connectée.
Tous ces déplacements affectent les études médiévales et rendent nécessaire l’élaboration de nouvelles enquêtes collectives et de nouveaux cadres théoriques, ce qui sera l’un des objets de la réunion de chercheurs que constitue AhloMa. Mais la prise en compte du Moyen Âge occidental est aussi, à l’inverse, une manière de considérer autrement les questionnements venus de l’étude d’autres périodes ou d’autres démarches disciplinaires. Cette manière de poser le problème du Moyen Âge est emblématique de la démarche que nous cherchons à construire ici collectivement, dans le cadre de l’EHESS. Notre groupe ne vise pas à être une équipe de recherche supplémentaire pour les études médiévales en région parisienne, mais à proposer une manière d’aborder le Moyen Âge occidental qui se singularise par ses méthodes et son horizon intellectuel. Il s’agit de chercher à réinterpréter le Moyen Âge occidental, non pas en postulant qu’il est un objet défini par une identité essentielle, mais en montrant qu’il est plutôt un sujet, historique et historiographique, en mouvement, dont la saisie dynamique nécessite une approche interdisciplinaire, et, en retour, constitue un enjeu pour l’ensemble des sciences sociales. En effet, le rapport historique des sociétés occidentales à l’époque appelée « Moyen Âge » en fait, dans le même temps, une figure de l’altérité et une préfigure généalogique de l’Occident moderne. Cette tension interne fait du « long Moyen Âge » un lieu privilégié, voire stratégique, pour comprendre la fabrique des savoirs occidentaux et, plus largement, la construction des sociétés européennes. On le comprend, la relecture historiographique interne à la tradition des études médiévales et le projet d’un déplacement des interrogations méthodologiques à l’extérieur du champ spécifiquement médiéval sont les deux aspects d’une même démarche, dans une perspective qu’on voudrait représentative de ce que l’Ecole peut apporter aujourd’hui d’original dans le champ de l’histoire et des sciences sociales. Penser une période et penser une société, en l’occurrence, signifie aussi repenser des concepts, des formes sociales de longue durée, et mesurer leurs effets dans le temps long. En ce sens, l’inscription dans le cadre du CRH, de l’EHESS, et plus largement de PSL, permettra de mettre en œuvre dans les meilleures conditions ce programme de recherche à la fois empirique et théorique.
Aussi l’ensemble des chercheurs qui se réunissent dans le nouveau groupe/centre AhloMA ont-ils vocation non seulement à poursuivre leurs activités antérieures, mais aussi à en développer de nouvelles, en synergie. Les pratiques de recherche et de formation seront organisées autour de la forme du séminaire, essentielle pour notre démarche, avec le projet de déboucher sur des formes régulières de collaboration entre spécialistes des études médiévales au sein de PSL et entre historiens et spécialistes des autres sciences sociales ou d’autres aires culturelles. Les activités s’exprimeront dans des enseignements partagés, des codirections de masters et de doctorats, des partages de comités de thèses, des projets d’Ateliers-Condorcet, de journées communes des doctorants, de projets scientifiques ANR et européens. À moyen terme, on peut envisager l’interopérabilité des bases de données et dans un premier temps une plate-forme commune pour y accéder (sur la page Web du nouveau groupe/centre). Des points d’appui à l’international peuvent être privilégiés, tel le nouvel institut franco-allemand des sciences historiques et sociales (IFA-SHS) de Francfort-sur-le-Main (dirigé par Pierre Monnet et désormais conventionné pour 5 ans avec l’EHESS), en lien avec les formations bi-diplomantes franco-allemandes des deux collèges doctoraux binationaux que l’EHESS entretient avec les universités de Berlin (Humboldt) et de Heidelberg.
Axes de recherche
Le périmètre scientifique des travaux du groupe s’étend sur toute la période d’un long Moyen Age et concerne principalement l’Occident chrétien, sans pour autant s’y limiter : les recherches comparatistes avec d’autres aires culturelles, mais aussi avec d’autres traditions historiographiques européennes et extra-européennes, font partie intégrante du projet. Dans cette perspective, notre programme de recherche sera structuré autour de quatre chantiers de recherche, connectés entre eux, qui incluront chaque fois une forte exigence épistémologique, une réflexion sur la méthodologie, l’historicité et la pratique de l’anthropologie historique.
1. Anthropologie des savoirs
2. Anthropologie du visuel
3. Anthropologie du croire
4. Anthropologie des appartenances

Marie Anne Polo de Beaulieu
Responsable d’AHLOMA