Lettre d’information n°98 (avril 2017)

Vie de la société

Congrès international de Leeds (IMC) – Bourses

Rappel : L’International Medieval Congress accorde des bourses, par le biais de la SHMESP, pour les jeunes chercheurs et enseignants-chercheurs français réalisant des interventions à cette occasion. Les demandes peuvent être adessées jusqu’au 10 mai à la SHMESP (shmesp@free.fr), accompagnée d’un CV et d’un document attestant de l’intervention au congrès (programme, attestation de l’organisateur de la session, etc.).

Commission pour les chercheurs sans poste dans le Supérieur

La commission pour les chercheurs sans poste dans le Supérieur, dont s’est dotée la SHMESP à la suite de l’AG du 22 octobre 2016, s’est réunie une première fois le vendredi 27 janvier, et a établi une feuille de route et un calendrier d’actions, avec le souhait, entre autres, de :
– faire un état des lieux de la situation par le biais d’un questionnaire adressé à nos collègues qui sont dans cette situation
– constituer un corpus de propositions insérées dans le contexte plus large de la valorisation du doctorat, mais centrées en particulier sur les conditions de travail de recherche des enseignants du secondaire, afin de soumettre ces propositions à nos ministres de tutelle, aux administrations centrales et aux recteurs d’académies
– réfléchir aux moyens de mieux intégrer ces collègues sans poste dans le supérieur dans les activités des laboratoires, afin de soutenir du mieux possible leurs activités de recherche.

Pour l’ensemble de ces points, la Commission de la SHMESP travaille en concertation étroite avec l’APHG (par le biais de son président, Franck Collard, également membre de la commission) et avec la SoPHAU, par l’intermédiaire de Laetitia Graslin, chargée au sein de la SoPHAU de ces questions. Les présidents de l’AHMUF (historiens modernistes) et de l’AHCESR (historiens contemporanéistes) ont été informés des démarches entreprises et, pour certaines d’entre elles, s’y sont associés.
Le questionnaire a été réalisé et diffusé auprès de nos collègues docteurs et doctorants sans poste dans le supérieur. le dépouillement doit être réalisé prochainement en collaboration avec Laetitia Graslin, de la SoPHAU, et les résultats seront publiés.
Par ailleurs, la lettre ouverte concernant les chercheurs en poste dans le secondaire, et visant à présenter des propositions concrètes pour améliorer leurs conditions de recherche a été rédigée collégialement, signée notamment par les présidents de la SHMESP, la SoPHAU, l’AHMUF, l’AHCESR et l’APHG, et envoyée le 17 mars dernier à ses destinataires (cette lettre est consultable en pièce jointe à ce message).
L’amorce d’une réflexion sur l’intégration de nos collègues sans poste dans les laboratoires a fait l’objet d’une seconde réunion de la commission de la SHMESP, le mercredi 19 avril.

Questionnaire adressé aux candidats à l’élection présidentielle

Les quatre associations d’historiens de l’enseignement supérieur (SoPHAU, SHMESP, l’AHMUF, l’AHCESR) ont adressé un questionnaire commun à l’ensemble des onze candidats à l’élection présidentielle dans le but de les sensibiliser aux questions relatives à l’Enseignement supérieur et à la Recherche et de leur donner la possibilité de préciser leur position vis-à-vis de l’histoire et de son enseignement (voir Lettre de la SHMESP n° 97). À ce jour, seuls deux candidats ont pris la peine d’adresser leur réponse (par ordre d’arrivée des réponses) : Mme Le Pen et M. Dupont-Aignan. Dans un souci de transparence démocratique, nous rendons publiques ces deux réponses, en regrettant vivement que les réponses des autres candidats ne nous soient pas parvenues. Nous précisons que cette mise à disposition des réponses pravenues n’engage aucunement la SHMESP vis-à-vis de leur auteur.

Agrégation

Alban Gautier, Magali Coumert, Thomas Lienhard et Charles Mériaux présenteront la bibliographie d’Agrégation, qu’il préparent pour Historiens & Géographes, le samedi 17 juin après-midi en Sorbonne (la salle sera précisée ultérieurement). 

Postes, stages et bourses

Archéopole recrute 2 archéologues et 4 responsables d’opération

ARCHEOPOLE est une société agréée par l’État pour l’exécution de fouilles d’archéologie préventive allant de la protohistoire au Moyen Âge. Située à Linselles dans la métropole lilloise, notre société intervient en Hauts-de-France, Normandie, Grand Est et dans le nord de la région parisienne (http://www.archeopole.fr). Aujourd’hui, nous employons plus de 30 collaborateurs et recherchons :

Un(e) ARCHÉOLOGUE ANTHROPOLOGUE, en contrat à durée déterminée / indéterminée
Un(e) ARCHÉOLOGUE CÉRAMOLOGUE spécialisé dans les périodes historiques, en contrat à durée déterminée / indéterminée

En contrat à durée indéterminée :
Un (e) RESPONSABLE D’OPÉRATION spécialiste de l’Antiquité,
Un (e) RESPONSABLE D’OPÉRATION spécialiste du Moyen Âge,
Un (e) RESPONSABLE D’OPÉRATION médiéviste et/ou moderniste spécialiste des contextes urbains,
Un (e) RESPONSABLE D’OPÉRATION spécialiste de la Protohistoire.

 Un(e) ARCHÉOLOGUE ANTHROPOLOGUE, en contrat à durée déterminée / indéterminée

Mission :
En collaboration et sous l’autorité du responsable d’opération, l’archéo-anthropologue est en charge de la fouille des sépultures sur le terrain, de leur enregistrement et de leur conditionnement. En post-fouille, il réalise l’étude selon les protocoles en vigueur.
Il participe à l’activité scientifique de l’entreprise en étant intégré au réseau des partenaires scientifiques (publications, projets de recherche, de valorisation…).

Profil :
bonne maîtrise des problématiques de l’archéo-anthropologie
compétences méthodologiques et scientifiques confirmées par les études réalisées et disponibles (validation CIRA souhaitée), tant pour les inhumations que les crémations
maîtrise des méthodes et techniques scientifiques en archéologie préventive
maîtrise des outils informatiques (traitement de texte, logiciel de DAO, base de données…)
maîtrise des règles d’hygiène et de sécurité
niveau minimum requis Master 2 ou expérience équivalente
permis B souhaité

Qualités :
bonne qualité rédactionnelle
esprit d’équipe et adaptabilité
autonomie, réactivité
qualités éthiques
respect des valeurs de la société (qualité, engagement, respect…)
Contact : Adressez vos CV et lettre de motivation à Bénédicte Truffier (benedicte.truffier@ archeopole.fr) et Laurent Gubellini (laurent.gubellini@archeopole.fr)

 Un(e) ARCHÉOLOGUE CÉRAMOLOGUE spécialisé dans les périodes historiques, en contrat à durée déterminée / indéterminée

Mission :
En collaboration et sous l’autorité du responsable d’opération, il intervient sur le terrain mais opère principalement en post-fouille et réalise l’étude selon une méthodologie reconnue et validée par la CIRA.
Il participe à l’activité scientifique de l’entreprise en étant intégré au réseau des partenaires scientifiques (publications, projets de recherche, de valorisation…).

Profil :
bonne maîtrise des problématiques régionales, notamment pour la moitié Nord de la France
compétences méthodologiques et scientifiques confirmées par les études réalisées et disponibles, validées en CIRA
maîtrise des méthodes et techniques scientifiques en archéologie préventive
maîtrise des règles d’hygiène et de sécurité
niveau minimum requis Master 2 ou expérience équivalente
maîtrise des outils informatiques (traitement de texte, logiciel de DAO, base de données…)
permis B souhaité

Qualités :
bonne qualité rédactionnelle
esprit d’équipe et adaptabilité
autonomie, réactivité
qualités éthiques
respect des valeurs de la société (qualité, engagement, respect…)
Contact : Adressez vos CV et lettre de motivation à Bénédicte Truffier (benedicte.truffier@ archeopole.fr) et Laurent Gubellini (laurent.gubellini@archeopole. fr)

 4 postes en qualité des responsables d’opérations (toutes périodes)

En contrat à durée indéterminée :
Un (e) RESPONSABLE D’OPÉRATION spécialiste de l’Antiquité,
Un (e) RESPONSABLE D’OPÉRATION spécialiste du Moyen-Âge,
Un (e) RESPONSABLE D’OPÉRATION médiéviste et/ou moderniste spécialiste des contextes urbains,
Un (e) RESPONSABLE D’OPÉRATION spécialiste de la Protohistoire,

Mission :
Titulaire de l’autorisation de fouilles, il a en charge la direction technique et scientifique d’une opération d’archéologie préventive dans le respect des prescriptions et des cahiers des charges. Il a la responsabilité de la stratégie de la fouille (en accord avec le responsable scientifique) et la rédaction du rapport. Il contribue à valoriser l’image de la société auprès des aménageurs et de la communauté scientifique.
Il participe à l’activité scientifique de l’entreprise en étant intégré au réseau des partenaires scientifiques (publications, projets de recherche, de valorisation…).

Profil :
bonne maîtrise des problématiques régionales, notamment pour la moitié Nord de la France
compétences méthodologiques et scientifiques confirmées par les RFO réalisés et disponibles (avis CIRA et/ou publications requis)
maîtrise des méthodes et techniques scientifiques en archéologie préventive
connaissance du milieu de la recherche en archéologie
connaissance de la législation
maîtrise des règles d’hygiène et de sécurité
niveau minimum requis Master 2 ou expérience équivalente
maîtrise des outils informatiques (traitement de texte, logiciel de DAO, base de données…)
permis B souhaité

Qualités :
bonne qualité rédactionnelle
esprit d’équipe et adaptabilité
autonomie, réactivité
qualités éthiques et managériales
respect des valeurs de la société (qualité, engagement, respect…)
Contact : Adressez vos CV et lettre de motivation à Bénédicte Truffier (benedicte.truffier@ archeopole.fr) et Laurent Gubellini (laurent.gubellini@archeopole.fr)

Pour en savoir plus : http://www.archeopole.fr/offres-demploi.html

Bourses estivales de moyenne durée Robert-Mandrou et Gabriel-Monod (2017) / IFRA-SHS

L’Institut Franco-Allemand de Sciences Historiques et Sociales (IFRA-SHS) de Francfort-sur-le-Main attribue, outre des bourses de courte durée, une bourse d’un montant plus important de 1 300 euros destinée à couvrir de manière forfaitaire un séjour de recherche d’une durée minimale de quatre à six semaines en Allemagne, au cours de l’été suivant son attribution (2017). Cette bourse porte le nom de Robert Mandrou, fondateur de la Mission historique française en Allemagne en 1977, ancêtre de l’Institut Français d’Histoire en Allemagne puis de l’IFRA-SHS. Depuis 2006, la « bourse Robert-Mandrou » est réservée aux doctorants.
Pour les candidats postdoctorants, une « bourse Gabriel-Monod », dotée de 1 500 euros, est également proposée. Le calendrier et les conditions d’attribution sont les mêmes que pour la « bourse Mandrou ».
Comme pour les bourses habituellement accordées par l’IFHA, le lieu de résidence ne sera pas obligatoirement Francfort-sur-le-Main et cette aide s’adressera à tout étudiant ou chercheur engagé dans une recherche en sciences humaines portant sur l’histoire et la civilisation des pays germaniques du Moyen Âge à la première moitié du XXe siècle, ou sur des sujets relevant d’autres disciplines des sciences sociales, dont la dimension franco-allemande constitue un élément important et une réelle plus-value scientifique.
La sélection des candidats se fera sur dossier par les chercheurs de l’IFRA-SHS réunis en commission. Le dossier de candidature devra comprendre :

une lettre de demande adressée au directeur de l’IFRA-SHS
un bref CV mentionnant éventuellement les publications scientifiques
une fiche de demande de bourse de l’IFRA-SHS (à demander auprès de l’Institut ou à télécharger à partir du site internet.
un descriptif de la recherche en cours et un programme détaillé de travail
une attestation du directeur de recherche pour les doctorants (« bourse Robert-Mandrou »)
un RIB
Après sélection et accord, le montant de la bourse sera versé sur un compte bancaire dont les coordonnées auront été fournies par le candidat, une fois ce dernier arrivé sur son lieu de travail (attestation faisant foi).
Après son séjour, le candidat devra adresser un rapport d’activités et, le cas échéant, un exemplaire de son mémoire ou de sa thèse.
Les dossiers de candidature pour l’été 2017 devront être adressés au directeur de l’Institut Franco-Allemand de Sciences Historiques et Sociales (IFRA-SHS) – Goethe-Universität Frankfurt, Campus Westend, Postfach 42, Norbert-Wollheim-Platz 1 – D-60 629 Frankfurt am Main.

Date limite de dépôt des candidatures : 31 mai 2017.

Casa de Velazquez – Contrats doctoraux fléchés

Dans le cadre du soutien apporté aux actions de coopération internationale, le Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche propose un dispositif de contrats doctoraux fléchés à l’international (ACI). Ce dispositif peut bénéficier à tout doctorant dont les recherches s’inscrivent dans le cadre des programmes scientifiques d’une des cinq Écoles françaises à l’étranger : École française d’Athènes, École française de Rome, Institut français d’Archéologie orientale, École française d’Extrême-Orient, Casa de Velázquez (École des hautes études hispaniques et ibériques)
Les dossiers de candidatures, qui devront parvenir directement à chacune des EFE concernée, comprendra :

un projet de thèse (5 p. max.) ;
un curriculum vitae (3 p. max.) ;
une lettre de présentation du ou des directeur(s) de thèse pressenti(s) ;
l’avis du directeur de l’ED (modèle à télécharger).

La Casa de Velázquez a vocation à accueillir des doctorants préparant une thèse dans les champs disciplinaires qui relèvent de sa sphère de compétence telle qu’elle est définie dans le décret 2011-164 du 10 février 2011 relatif aux Écoles françaises à l’Etranger. Elle « a pour mission de développer […] les recherches relatives aux arts, aux langues, aux littératures et aux sociétés des domaines hispanique et ibérique, ibéro-américain pour les périodes coloniale et contemporaine, et maghrébin ».
La Casa de Velázquez peut donc accueillir, en convention avec l’École Doctorale du candidat retenu, en septembre 2017 et pour une durée de trois ans, un doctorant travaillant dans ces champs disciplinaires, géographiques et chronologiques.
Pour cette année 2017, la Casa de Velázquez entend privilégier les candidats ayant une compétence dans le domaine de l’archivistique et dont le projet doctoral accordera une place centrale aux archives de l’institution.
Les documents seront déposés (format pdf) sur le site de la Casa de Velázquez avant le 3 mai 2017 à 15h00. Après une première expertise et un classement effectué par la Casa de Velázquez, les dossiers des candidats seront transmis au MENESR pour expertise et les résultats seront publiés avant la fin du mois de juin.

Plus d’informations ici.

3 year-PhD History of late medieval astronomy in Europe

ALFA is an ERC funded project (2017-2022, 60 month, Consolidator grant 2016 agreement 723085) dedicated to the study of Alfonsine astronomy which flourished in Europe from the second half of the 13th century to the middle of the 16th century.
Relying on approaches from the history of astronomy, history of mathematics, and history of manuscript cultures to study astronomical tables, instruments, theoretical and mathematical texts, ALFA’s main objectives are to :
Retrace the development of the corpus of Alfonsine texts from its origin in the second half of the 13th century to the end of the 15th century by following, on the manuscript level, the milieus producing and using these codices ;
Analyse Alfonsine astronomers’ practices, their relations to mathematics, to the natural world, to proofs and justification, and their intellectual and social contexts and audiences ;
Build a meaningful narrative showing how astronomers in different milieus with diverse practices shaped, also from Arabic and Hebrew materials, an original scientific scene in Europe.
ALFA works in a deeply collective manner. Matthieu Husson (PI, CNRS- Observatoire de Paris), José Chabás (Universitat Pompeu Fabra, Barcelona) and Richard Kremer (Dartmouth College, USA) constitute its advisory board. Around them a local team of 3 post-docs, 3 PhD students and a digital humanities IT expert, based at the Paris observatory, will work with a team of international collaborators comprised of 10 specialists of the history of late medieval astronomy in Europe. Finally a team of external experts from neighbouring fields will consult with ALFA in order to enrich its methodological and theoretical dimensions and to help design the digital tools.
ALFA invites application for a 3 year doctoral position expected to start on October 1, 2017 or as soon as possible thereafter (CNRS-contract, according to CNRS policy 1758 Euros gross per month). This position will be hosted at the Observatoire de Paris (ED 127) inside the history of science team (dir. Michela Malpangotto) of the SYRTE Laboratory (UMR 8630).
The successful candidate will work as part of the local team and will spend most of his/her working time on his/her research project in the context of this collective, international project. He is expected to participate in the publications of the project and will be encouraged to take part in the conception of scientific events relevant to his research (workshops and seminars). He will have also dedicated research funds especially for travel to relevant European libraries. In line with ALFA’s (first) objective this PhD research project should enhance our understanding of the formation of the corpus of Alfonsine texts. Different approaches are possible to achieve this aim. They include : the critical edition of key works of Alfonsine astronomy and or an in-depth study of a selected corpus of manuscripts (linked to a specific production milieu, to a pertinent collector, or to the diffusion or teaching of specific Alfonsine works). These studies should be connected to more general questions regarding the history of astronomy (technical contents of texts and the elements described in them, establishment and connection of different milieus fostering Alfonsine astronomy, specificity and overlap of these milieus in term of manuscript and astronomical practices). Complementary approaches may be considered in particular regarding the history of manuscript cultures (typology of astronomical multiple-text manuscripts, visual organisation of the codex, manuscripts as performative objects).
To qualify for the position, candidates are required to have completed their Master’s degree in either sciences, history of sciences or medieval history. During the PhD it will be possible for the successful candidate to complete her/his training according to his/her needs in Latin philology, codicology, palaeography, history of astronomy and history of mathematics. Acquired competences in these domains will be appreciated. A good control of spoken and written English is also important in order to be able to interact fruitfully with the international team of the project.
Applications should be sent no later than May 14, 2017 to Matthieu Husson (matthieu.husson@obspm.fr). They shall include : a short CV (2 p. max), contact information for two possible externals referees (name, institution, email contact), a short research proposal (3-4 p. max), a written sample of academic work (e.g. Master thesis and/or a recent paper on it).
Review of applications will start on May 15, 2017 and the result will be published on June 15, 2017.
For further information you are warmly encouraged to contact Matthieu Husson (matthieu.husson@obspm.fr).

CARMEN (The Worldwide Medieval Network) Newsletter – April 2017

La lettre de Carmen du mois d’avril signale la publications de postes pouvant intéresser les médiévistes français :

 Byzantine Studies Postdoctoral Fellowship at the University of Notre Dame offers a nine-month Postdoctoral Fellowship in Byzantine Studies during the academic year 2017-2018. The fellowship is designed for junior scholars with a completed doctorate whose research deals with some aspect of the Byzantine world. Application deadline is 30 April.

 Visiting Research Fellowship program at The Schoenberg Institute for Manuscript Studies (SIMS) for the academic year 2017-2018. Applications are due 1 May 2017.

 The Department of Archaeology at the University of Aberdeen seeks to appoint two Research Fellows as part of the Comparative Kingship : The Early Medieval Kingdoms of Northern Britain and Ireland project. Application deadline is 12 May. For further information see here and here.

 The Department of Anglo-Saxon, Norse and Celtic at the University of Cambridge seeks a research associate connected to the project Vitae Sanctorum Cambriae : The Latin Lives of the Welsh Saints. A detailed knowledge of medieval Latin is essential ; familiarity with medieval hagiography and the medieval Welsh context are desirable. Application deadline is 1 May.

 The University of Southampton seeks a research fellow connected to the project Pilgrimage into the Past : Walking the Medieval March of Wales. Application deadline is 8 May.

 A postdoc position (1+3 years) in Medieval/Early Modern History, within the ERC Starting Grant Project STATE – Lordship and the Rise of the State in Western Europe, 1300-1600, Universiteit Gent. Deadline for applications is 15 May.
Postdoctoral Researcher Late Medieval – Early Modern History at the University of Ghent, department of History. The postdoctoral researcher will explore secular lordship in the Netherlandish principality of Guelders and the English county of Warwickshire. Application deadline is 15 May.

 Professor of Numismatics and monetary history at Stockholm University. The Department of Archaeology and Classical Studies is the largest archaeological environment in Sweden. For details of the position and application, see here. Application deadline is 18 May.

 Career Development Fellowship in Renaissance History on any aspect of the period 1400-1700, at Keble College, University of Oxford. Preference will be given to candidates whose research interests cross, and can link, disciplines within the general field of Renaissance Studies. Application deadline is 18 May.

Il est par ailleurs possible de s’abonner à la page Facebook de « Medievalist Jobs » à cette adresse : https://www.facebook.com/groups/1548263235394372/

Andrew W. Mellon Scholarship / Post-Doctoral Fellowship / Grant – The Byzantine Studies Research Center at Bogazici University (Istanbul).

The Byzantine Studies Research Center at Bogazici University is pleased to announce :

3 scholarships for the M.A. program in the field of Byzantine studies at the Department of History for the 2017-2018 academic year
1 scholarship for the Ph.D. program in the field of Byzantine studies at the Department of History for the 2017-2018 academic year
1 post-doctoral research position in the field of Byzantine history, art history, and archaeology.
1 short-term post-doctoral research grant in the field of Byzantine studies for Turkish citizens and foreign scholars holding academic positions in Turkey.
1 short-term research project grant in the field of Byzantine studies for M.A. or Ph.D. students enrolled at the Department of History, Bogazici University.
Date limite de candidature : 31 mai 2017
Informations ici

Voyage d’étude/Prix de thèse

Voyage d’études : Munich pour les médiévistes / IHA

L’Institut historique allemand (IHA) offre aux étudiants et doctorants français, en 2017, une excursion à Munich dont le thème sera : « Aperçu de la recherche allemande en histoire médiévale, du 3 au 7 septembre 2017 à Munich ».
Date limite du dépôt des candidatures : 1er juin 2017.
Le voyage d’études offre, à des étudiants et doctorants allemands et français en histoire du Moyen Âge disposant des connaissances de base de l’autre langue, l’occasion de se familiariser avec la pratique de la recherche et du paysage scientifique en Allemagne.
Les visites des Monumenta Germaniae Historica, de la Bayerische Staatsbibliothek, du Bayerisches Hauptstaatsarchiv, de la Ludwig-Maximilians-Universität, du Historisches Kolleg ainsi que du Zentralinstitut für Kunstgeschichte, sont prévues.
Les frais de participation à cette excursion s’élèvent à 50,00 EUR par personne. Le voyage en train (2e classe, 150,- € max.) ou en avion (classe la plus avantageuse, 250,- € max.) et l’hébergement seront pris en charge par l’IHA.
Une attestation d’assiduité sera délivrée à chaque participant en vue d’une éventuelle validation de ce voyage d’études dans le cadre de sa formation (attribution possible de crédits ECTS).
Si vous souhaitez participer à cette excursion, merci de nous envoyer une lettre de motivation accompagnée de votre curriculum vitae. Veuillez adresser votre dossier de candidature en indiquant la référence « Munich pour les médiévistes » avant le 1er juin 2017 par mail à M. Rolf Große : rgrosse@dhi-paris.fr.

Prix de thèse Société Française d’Histoire Urbaine 2017

La Société Française d’Histoire Urbaine (SFHU) ouvre, pour sa 7e session, un concours de thèses qui s’adresse aux jeunes docteur.es en histoire urbaine, ayant soutenu leur thèse durant l’année civile 2016. Par cette initiative, dotée d’un prix de 2000 euros, la SFHU vise à encourager de jeunes chercheurs.ses et à favoriser la plus large diffusion possible de leurs travaux (voir les archives du prix de thèse sur le site.
Sont recevables toutes les thèses qui abordent le fait urbain dans son historicité, quels que soient la période, l’espace et la discipline académique (histoire, droit, urbanisme, architecture, histoire de l’art…) concernés.
Le calendrier (date limite des candidatures : 5 juin 2017) et les modalités de candidature sont en ligne ici

Parutions

Didier Lett (dir.), La Confection des statuts dans les sociétés méditérranéennes de l’Occident (XIIe-XVe siècle) : Statuts, écritures et pratiques sociales – 1, Paris, CERM /Publications de la Sorbonne, 2017. (http://www.publications-sorbonne.fr/fr/livre/?GCOI=28405100618210)

Ce volume est le premier d’une série d’ouvrages portant sur « Statuts, écritures et pratiques sociales dans les sociétés de la Méditerranée occidentale à la fin du Moyen Âge (XIIe-XVe siècle) », visant à étudier les statuts communaux dans une optique d’histoire sociale, non pas comme une source « normative » mais comme une source de la pratique, de leur matérialité et de leur forme d’écriture aux pratiques sociales en passant par les conditions de leur production et de conservation, leur inscription dans un paysage documentaire communal, leur structure et leur contenu.
Cet ouvrage, plus spécifiquement, porte une réflexion sur la manière dont un statut est construit en s’intéressant aux « auteurs » de la norme, à la rhétorique et à l’écriture utilisées lors de sa confection dans le Midi de la France (Provence, Toulousain, Montpellier, Marseille) et dans l’Italie communale (Toscane, Marche d’Ancône) à la fois dans de grands organismes urbains (Sienne, Marseille, Toulouse, Montpellier) dans de plus modestes (Macerata, Cingoli) et dans de minuscules communautés rurales (Bédoin, Fiastra, Sefro) souvent longtemps délaissées par l’historiographique française et italienne.
De nombreux individus ou groupes de personnes interviennent dans le processus d’élaboration des statuts, de celui ou de ceux qui décide(nt) à celui ou ceux qui met(tent) par écrit : statutarii, juris periti, doctores legum, notaires, notables de la communauté, etc. On cherche ici mieux connaître leur formation, leur origine géographique, leur degré de participation à l’élaboration des corpus statutaires, leur rôle dans la validation, l’authentification, la conservation et la diffusion des statuts.
Ces acteurs se différencient assez peu sur un plan sociologique car la très grande majorité d’entre eux appartient à la frange privilégiée de la population urbaine. En revanche, ils se distinguent par la place qu’ils occupent dans la chaîne de production du statut et leurs compétences. Cet ouvrage jette donc les bases pour élaborer une typologie et une sociologie des acteurs au sein du processus d’écriture des corpus statutaires.

Thierry Pécout (dir.), L’enquête de Leopardo da Foligno en Provence (1331-1334), Paris, CTHS, 2008-2017, 10 vol. (https://angevine-europe.huma-num.fr/ea/fr/collection-de-documents-inédits).

L’édition de l’Enquête générale de Leopardo da Foligno en Provence (1331-1334), et ses dix volumes parus aux Éditions du CTHS, est le résultat du programme Leopardus et le fruit de douze années de travail de tous ses collaborateurs.

Rencontres scientifiques

Nous rappelons aux collègues qui souhaitent faire part de la tenue d’un colloque de nous en avertir au moins deux mois avant la rencontre. Nous vous demandons également de privilégier systématiquement l’envoi de document en format Word ou Open Office et non le format PDF.

Guerre, noblesse et pouvoirs. Table ronde en l’honneur de Philippe Contamine

Date : 4 mai 2017
Lieu : l’Institut historique allemand, 8 rue du Parc Royal 75003 Paris
Contact : RSVP jusqu’au 25 avril 2017 auprès de event@dhi-paris.fr
Programme :
16h00 Mot de bienvenue par Thomas Maissen
Jacques Verger : Philippe Contamine, médiéviste français
16h30 Armand Jamme : La Guerre au Moyen Âge, un moteur de l’historiographie française
Jean-Marie Moeglin : « La guerre de Cent Ans » et Philippe Contamine
17h30 Pause café
18h00 Dominique Barthélemy : Philippe Contamine et la noblesse
Patrick Gilli : Philippe Contamine, historien des pouvoirs
19h00 Philippe Contamine : En guise de conclusion
La Table ronde sera suivie d’une réception

53e colloque de Fanjeaux : « Corps saints et reliques dans le midi »

Date : 3-6 juillet 2017
Contact et inscription : fpar11@gmail.com
Argumentaire et programme :

Après une longue phase de rejet, les reliques et les manipulations qui les entourèrent s’affirment comme un objet historique fécond. L’histoire du culte d’un saint ne peut ignorer le devenir de son corps, l’éventuelle dispersion de celui-ci et tous les rites dont il fut entouré. De plus, la recherche ne cesse d’étendre la notion de « relique » à des supports de mémoire variés, les pignora du célèbre traité de Guibert de Nogent. Le rôle central joué par ces collections, régulièrement enrichies, dans la vie des établissements religieux et auprès de tout détenteur de pouvoir, est souligné tant par les historiens que par les historiens de l’art et les archéologues, qui mettent en évidence les divers dispositifs architecturaux et décoratifs prévus pour leur conservation et leur présentation.

L’histoire des corps saints et des reliques mérite d’être tentée dans un espace précis. Les régions méridionales, considérées dans leur évolution depuis les débuts du mouvement réformateur grégorien jusqu’à la fin du Moyen Âge, offrent l’opportunité d’un regard spécialement intéressant. Le Midi a vu en effet s’implanter de grands établissements religieux pourvus de prestigieuses reliques. Il est traversé par de nombreuses routes de pèlerinage, entre autres en direction de Compostelle. Enfin, s’y est exprimée une contestation vigoureuse et persistante, récusant précisément les médiations sensibles du culte chrétien, à laquelle l’Église apporta des réponses qui ne purent ignorer le sujet. Reste à voir, passé le paroxysme de la crise, ce qu’y sont devenus les usages de tels objets.

Au terme des travaux, on se demandera s’il se dégage une spécificité du Midi dans la dévotion aux corps saints et aux reliques entre le XIIe et le XVe siècle.

Introduction
Catherine Vincent (Université Paris Ouest Nanterre)

1. Corps saints, reliques et autres pignora

Edina Bozoki (Université de Poitiers) : Inventions et translations de reliques dans le Midi

Patrick Henriet (École pratique des Hautes Études, Paris) : Le saint confesseur et le lignum crucis. Guillaume de Gellone et la relique de la Vraie Croix (XIe-XIIe s.)

Georges Passerat (Institut catholique de Toulouse) : Les reliques de l’abbaye cistercienne de Grandselve

Jean-Loup Lemaitre (École pratique des Hautes Études, Paris) : Reliques et saints en Limousin, de Geoffroy de Vigeois à Bernard Gui

Philippe Cordez (Université de Munich) : Les objets dits « de Charlemagne » à l’abbaye de Lagrasse d’après les Gesta Karoli Magni ad Carcassonam et Narbonam (XIIIe siècle)

François Wallerich (Paris Ouest Nanterre) : L’hostie, la demi-hostie et la Véronique. Des objets sacrés à la croisée d’enjeux pastoraux et théologiques au diocèse d’Agen (vers 1300)

2. Mise en valeur

Yoan Mattalia (FRAMESPA, Toulouse) : Cryptes et dispositifs liturgiques autour des corps saints

Thierry Pécout (Université Jean-Monnet, Saint-Étienne) et Yann Codou (Université de Nice) : Les saintetés épiscopales en Provence : aspects archéologiques et historiques (XIe – XIVe s.)

Alain Girard (Musées du Gard) : Le reliquaire de saint Césaire d’Arles (1429)

Michelle Fournié (Université Jean-Jaurès, Toulouse) et Sophie Brouquet (Université Jean-Jaurès, Toulouse) : Reliques et reliquaires dans la région toulousaine

3. Appropriations

Jean–Hervé Foulon (Aix Marseille Université) : Les reliques et miracles de Sainte-Foy de Conques : dévotion, contestation et enjeu de pouvoir entre ciel et terre au XIe siècle

Patrick Henriet (École pratique des Hautes Études, Paris) : Faut-il aller jusqu’à Compostelle ? La virtus des reliques méridionales et les pèlerins de Saint-Jacques (XIe-XIIIe s.)

Fernand Peloux (FRAMESPA, Toulouse) : Reliques et production hagiographique dans le Languedoc médiéval

Christophe Baillet (Bordeaux) : Quand la mémoire accuse. Reliques embarrassantes et saints culpabilisants dans la société gasconne des XIe-XIIIe siècles

Raphaël Guérin (Paris Ouest Nanterre) : Reliques, réécritures et identité : le renouveau du culte des saints fondateurs de diocèse de l’ouest-aquitain aux XIe et XIIe siècles (diocèses de Périgueux, Saintes et Angoulême)

Michelle Fournié (Université Jean-Jaurès, Toulouse) et Laurent Macé (Université Jean-Jaurès, Toulouse) : Piété et dévotion aux reliques chez les Montfort

Lucie Laumonier (Université de Calgary) : Corps saints et dévotion aux reliques à Montpellier à la fin du Moyen Âge

Conclusion
Philippe George (Université de Liège)

Colloque international COL&MON – Évêques et communautés religieuses dans le royaume de France et ses marges (816-1563). Stratégies politiques, enjeux, confrontations

Date : 10-12 mai 2017

Lieu : Université Grenoble Alpes, Amphithéâtre MSH-Alpes, 1221 avenue Centrale – Domaine universitaire, 38400 Gières

Organisation : Programme ANR COL&MON (https://colemon.huma-num.fr/)

Comité scientifique organisateur :
Christine Barralis (Université de Lorraine, EA 3945 CRULH)
Noëlle Deflou-Leca (Université Grenoble Alpes, UMR 8584 LEM-CERCOR)
Anne Massoni (Université de Limoges, EA 4270 CRIHAM)
Brigitte Meijns (Université catholique de Louvain)
Charles Mériaux (Université de Lille 3, UMR 8529 IRHIS)
 Thierry Pécout (Université Jean Monnet Saint-Étienne, UMR 8584 LEM-CERCOR)
Vincent Tabbagh (Université Bourgogne Franche-Comté, UMR 6298 ARTÉHIS)

Contacts :

Noëlle Deflou-Leca (noelle.deflou-leca@univ-grenoble-alpes.fr)
Anne Massoni (anne.massoni@unilim.fr)

Argumentaire :

Dans le cadre du programme ANR COL&MON qui a pour principal objet l’analyse spatiale de l’implantation des communautés religieuses entre 816 et 1563 dans la confrontation ou le rapprochement entre réguliers et séculiers, les évêques sont le point de jonction entre ces communautés par leur rôle de chef de l’autorité diocésaine, de tutelle ordinaire. On s’attachera donc ici dans une perspective résolument comparatiste à envisager de manière conjointe monde canonial et monde monastique dans un large royaume de France incluant les diocèses périphériques (Flandre, Lorraine, Bourgogne comtale, Provence, Dauphiné) et à examiner la différenciation des attitudes des évêques envers les communautés monastiques d’un côté et canoniales de l’autre. La question est d’autant plus pertinente que si l’historiographie s’est récemment penchée sur la question de l’évêque et de son territoire ou celle de la spatialisation des pouvoirs épiscopaux, monastiques et canoniaux, elle s’est peu interrogée sur le positionnement de l’ordinaire vis-à-vis de la vie communautaire de son clergé diocésain et l’existence ou non de stratégies propres en lien avec des politiques ecclésiastiques plus globales. Par ailleurs, les communautés canoniales séculières relèvent systématiquement de l’autorité épiscopale (sauf de très rares exemples d’exemption) et n’ont donc que le diocèse pour cadre alors que les communautés régulières peuvent aussi relever d’une autorité extra diocésaine quand elles sont intégrées à une congrégation ou à un ordre, ou qu’elles sont exemptes. La dépendance plus ou moins grande des communautés régulières envers l’évêque les distinguent-elles alors les unes par rapport aux autres ? De même, les rapports avec l’évêque sont-ils différents entre des communautés dirigées hors diocèse comme les Clunisiens ou les couvents mendiants ? La spécificité des communautés féminines retiendra également l’attention et permettra de s’interroger sur l’existence ou non d’une politique épiscopale genrée.

Programme complet ici.

Journée d’études « Nouveaux regards sur la représentation de l’espace du Moyen Âge à la Renaissance »

Date : vendredi 19 mai 2017
Lieu : Studium, Hôtel Dupanloup, salle Max Jacob, 1 rue Dupanloup 45000 Orléans
Organisation : Juliette Dumasy (POLEN, Univ. Orléans) et Camille Serchuk (South Connecticut State University, USA) avec le soutien du laboratoire POLEN de l’Université d’Orléans.
Programme :
10h-10h15 : Accueil et introduction, par Camille Serchuk et Juliette Dumasy
10h15-10h45 : Emmanuelle Vagnon (CNRS-LAMOP), « De la vignette urbaine à la carte locale : la mémoire des lieux dans les récits de pèlerinage médiévaux »
10h45-11h15 : Nathalie Bouloux (CESR, U. Tours) : « La fonction de quelques cartes locales italiennes (fin XIIIe-fin XVe siècle) »
11h15-11h30 : discussion
11h30-12h : Christophe Spéroni (POLEN, U. Orléans) : « Une ville à géométrie variable : « pourtraicts » et plans d’Orléans du XVIe au XVIIIe siècle »
12h-12h30 : discussion
***
14h-14h30 : Armelle Querrien (CNRS-LAMOP) : « Principes et instruments pour le lever de territoires chez Bertrand Boysset »
14h30-15h : Françoise Michaud-Fréjaville (POLEN, U. Orléans) : « L’archevêque de Bourges et sa terre de Cornusse : image et textes entre Berry et Bourbonnais (fin du XVe siècle) »
15h-15h30 : discussion et pause
15h30-16h : Anthony Gerbino (Manchester University) : titre à venir
16h-17h : discussion et propos conclusif de Nicolas Verdier (CNRS, EHESS)

Journée d’Études « Recherches sur les hérésies médiévales : bilan et perspectives »

Date : vendredi 2 juin 2017
Lieu : Université Paul Valéry Montpellier 3, site Saint-Charles, salle 004 ; Montpellier, place Albert Ier (Tramway 1 direct depuis la gare, arrêt Albert Ier).
Organisation scientifique : Alessia Trivellone (Université Paul Valéry Montpellier 3 / CEMM) et Emmanuel Bain (Université Aix-Marseille / TELEMME)
Contact : alessia.trivellone@univ-montp3.fr ; alessiatrivellone@gmail.com
Programme :
8h45. Accueil des participants
9h00-9h15. Introduction, par Alessia Trivellone (Université Paul Valéry Montpellier 3 / CEMM)
9h15-9h45. Présentation des travaux sur l’hérésie médiévale réalisés par les étudiants du Master Mondes Médiévaux (CEMM / Université Paul Valéry Montpellier 3)
Matin : BILANS HISTORIOGRAPHIQUES
Président de session : Uwe Brunn (Université de Nice – Sophia Antipolis / CEPAM)
9h45-10h15. Emmanuel Bain (Université Aix-Marseille / TELEMME), L’« école de Nice » : apports et questions ouvertes
10h15-10h45. Franck Mercier et Isabelle Rosé (Université Rennes 2 / TEMPORA), Aux Marges de l’hérésie. Bilan d’un (long) projet collectif
Pause
11h00-11h40. Mark G. Pegg (Washington University, Saint Louis / Collegium de Lyon), Julien Théry-Astruc (Université Lyon 2 / CIHAM), Réforme, résistances, hérésie : les recherches récentes dans le domaine anglophone
Discussion et pause déjeuner
Après-midi : APPROCHES ET PERSPECTIVES
Présidente de session : Rosa Maria Dessì (Université de Nice – Sophia Antipolis / CEPAM)
14h00-14h30. Jean-Paul Rehr (Université Lyon 2 / CIHAM), Les inquisiteurs : chasseurs ou créateurs d’hérétiques ? Quelques aperçus à partir d’une édition numérique du ms. 609 de Toulouse (1245)
14h30-15h00. Pierre Jean (Université Paul Valéry Montpellier 3 / CEMM), ‘Boni homines’, ‘heretici’, ‘amici Dei’ : retour sur les noms donnés aux hérétiques dans le ms. 609 de Toulouse
Discussion et pause
15h45-16h15. Laurent Guitton (Université Rennes 2/TEMPORA), L’hérésie sur la queue d’une comète : la fabrique d’Éon de l’Étoile
Discussion
Table ronde finale animée par Dominique Iogna-Prat (CÉSOR / EHESS) et Michel Lauwers (Université de Nice – Sophia Antipolis / CEPAM) 

Appels à communication/contribution

Espaces ecclésiastiques et seigneuries laïques. Définitions, modèles et conflits en zones d’interface (IXe-XIIIe siècle) – Atelier international de jeunes chercheurs – Institut Historique Allemand (Paris) / Laboratoire ACP (Université Paris-Est Marne-la-Vallée)

Date : 5-6 avril 2018
Lieu : Institut historique allemand / UPEM, cité Descarte
Argumentaire :
La distinction claire entre monde laïque et monde ecclésiastique et le concept d’espace de domination, compris comme une zone connue, délimitée et donc cartographiable, semblent aujourd’hui être des notions évidentes. Elles ne l’étaient pourtant absolument pas dans un monde médiéval où, d’une part, la réforme grégorienne a entamé, à la fin du XIe siècle, un processus de séparation des pouvoirs aristocratiques laïques et ecclésiastiques et où, d’autre part, la conception de l’espace de domination aristocratique connut une évolution très importante, du Xe au XIIIe siècle, avec un phénomène de spatialisation, puis de territorialisation, du pouvoir, ce qui permet progressivement de passer d’une cartographie faite de points à l’émergence de zones de domination plus ou moins identifiables et donc représentables graphiquement.
Ces thématiques sont au cœur de nombreuses recherches actuelles et se prêtent d’autant mieux à une recherche comparatiste entre France et Allemagne que les écoles historiographiques des deux côtés du Rhin ont une approche très différente de ces questions spatiales. À l’inverse des Français, les historiens allemands ne se sont quasiment pas, après 1945, intéressé aux problèmes spatiaux et le terme allemand de Territorialisierung, l’idée que le pouvoir des aristocrates ait pu être fondé sur un principe territorial et reposer sur certains espaces avec des frontières plus ou moins bien définies, n’est utilisé que pour décrire des phénomènes à partir du XIIIe siècle. Notre atelier entend donc croiser ces deux approches en examinant la conception et la production d’espaces ecclésiastiques et en s’intéressant aux interactions que cela suscita avec les seigneurs laïques dans le cadre géographique de l’ancien empire carolingien. Il ne s’agira pas ici de s’intéresser à l’espace intérieur au monastère, ce qui fut l’objet d’un livre récent (Monastères et espace social. Genèse et transformation d’un système de lieux dans l’Occident médiéval, éd M. Lauwers), mais bien de centrer notre étude sur les points de contacts et les zones d’interface entre espaces laïques et ecclésiastiques, en excluant le cas du ban clunisien, qui a déjà donné lieu à de nombreux travaux et en s’ouvrant également à des espaces non monastiques : diocèse, archidiaconé ou paroisse par exemple.
L’objectif sera de permettre à des jeunes chercheurs germanophones ou francophones de comparer leurs approches, cela dans une perspective résolument interdisciplinaire entre histoire, histoire du droit, histoire de l’art et archéologie.
Cet atelier entend s’articuler autour de trois angles d’approche :

Définitions, délimitations, représentations
On constate à partir du XIe siècle, et surtout aux XIIe et XIIIe siècles, un processus de territorialisation des pouvoirs. La période précédente avait été marquée par l’émergence de centres de pouvoirs et cette polarisation se prolongea par la constitution autour de ces lieux centraux d’espaces de mieux en mieux définis juridiquement, délimités spatialement et représentés, par des textes ou des images. Le cas exemplaire est celui de Cluny, où fut érigé autour du monastère, dans les années 1080/1095, un cercle de domination pourvu de bornes physiques, constituant un espace de paix et de juridiction exclusive, qui était lui-même entouré d’une seconde zone, celle-ci sans péages ni châteaux, garantie par la royauté. S’il s’agit de l’exemple le plus connu et le plus travaillé par l’historiographie récente, il ne faudrait cependant pas s’imaginer que l’exceptionnelle documentation clunisienne reflète une réalité unique et nous avons, au contraire, choisi de souligner l’existence de dynamiques similaires non seulement dans d’autres abbayes définissant de manière canonique une aire sacrée, mais aussi dans toutes les institutions ecclésiastiques qui ont utilisé leur seigneurie pour redéfinir leur voisinage immédiat de manière à y affirmer leur suprématie et à bien marquer leur distinction avec les seigneurs laïques. Ainsi, la formation progressive du diocèse comme territoire propre de l’évêque, possédant une logique clairement distincte de celle des territoires laïques, semble également être une réalité à partir de la deuxième moitié du XIe siècle.
Il sera important de s’intéresser non seulement à la naissance, à l’évolution et aux réalités de l’organisation de ces espaces et de leurs limites, mais aussi à la manière dont les ecclésiastiques les ont pensés.

Des modèles spatiaux ecclésiastiques ?
Alors que la polarisation se faisait aussi bien autour des monastères que des châteaux aux Xe et XIe siècles, le phénomène de territorialisation, compris ici comme la domination juridique d’un espace précis, semble avoir été d’abord une réalité ecclésiastique. Dans le cadre de travaux récents sur l’ancrage spatial de l’aristocratie laïque, plusieurs auteurs ont souligné le rôle pionnier joué par des évêques ou par des communautés monastiques dans l’émergence de nouvelles logiques spatiales, tandis que F. Mazel a insisté sur le fait que l’exercice de la juridiction épiscopale a inspiré sur bien des aspects les formes du gouvernement princier ou monarchique à partir du XIIe siècle. M. Lauwers a également montré que les monastères avaient été de véritables laboratoires pour la conceptualisation et la mise en pratique de nouveaux modèles spatiaux, « les premiers territoires plus ou moins strictement délimités dans l’Occident médiéval [étant] précisément des immunités monastiques ». Il sera intéressant d’étudier cette question d’un modèle ecclésiastique concernant les questions spatiales, tout en remarquant que cela put également être réciproque, certains clercs étant également influencés par des initiatives laïques.
Si cette genèse d’une territorialité ecclésiastique sera au cœur de nos travaux, il faudra cependant se garder de toute « illusion administrative et territoriale » au sujet des différentes circonscriptions ecclésiastiques, tout particulièrement en ce qui concerne le cas du diocèse.

Interfaces, conflits et tensions : relire les interactions entre seigneuries laïques et ecclésiastiques
Jusqu’à une période récente, les historiens ont avant tout souligné les luttes entre clercs et laïcs et opposé les lieux centraux ecclésiastiques et laïques, qui seraient, en quelque sorte, en concurrence. De fait, lorsque la documentation textuelle évoque les délimitations de ces territoires ecclésiastiques, c’est bien souvent en lien dans un contexte de conflit juridique, telle création d’un maillage plus dense de circonscriptions ecclésiastiques, tel bornage, telle visite ou telle confection d’un inventaire étant contestés par une autorité laïque et aboutissant à un processus ponctuel, et limité, de délimitation. S’il ne s’agit pas de nier les tensions qui purent exister, il faut néanmoins reconnaître que bon nombre de ces travaux s’appuyaient sur des sources grégoriennes, que l’historiographie récente s’est attachée à déconstruire en montrant qu’elles réinterprètent les Xe et XIe siècles au prisme de conflits propres au XIIe siècles. Il faut donc nuancer l’effet de source qui découle de l’origine quasi-uniquement ecclésiastiques des documents dont nous disposons et souligner l’intrication entre seigneuries castrales et ecclésiales, les intérêts de chacune des deux parties convergeant bien plus qu’ils ne divergeaient, ce qui a été récemment souligné dans le cadre d’études sur la compétition.
Au-delà de ces conflits, il s’agira donc de relire les zones de contact séparant de manière claire, ou au contraire progressive et floue, ces deux types d’espace et de s’interroger sur la réalité de ces interfaces. Nous nous intéresserons non seulement aux délimitations de ces territoires laïques et ecclésiastiques, mais aussi aux pôles constitutifs de ces espaces et à leurs multiples interactions, cela à toutes les échelles. Comment les différentes parties jouent-elles des juxtapositions d’autorité sur un même espace ? L’inscription de nouvelles limites, ou le renforcement d’anciennes, a-t-elle créé de nouveaux types de discontinuité ou au contraire consolidé des réseaux ? Ces zones de contact suscitent-elles l’émergence d’aires présentant des caractéristiques culturelles (notamment architecturales), économiques ou politiques particulières ?
Modalités de soumission : Les contributions prendront la forme de communications de 25 minutes, en allemand ou en français. Il s’agit d’un atelier de jeunes chercheurs et ne peuvent donc postuler que des doctorants, des étudiants avancés et des chercheurs en phase de post-doctorat pour une durée maximum de 4 ans après l’obtention de leur thèse.
Les candidats doivent envoyer un résumé d’une page en allemand ou en français, accompagné d’un titre, de l’affiliation universitaire, d’un bref C.V. précisant les capacités linguistiques ainsi que des coordonnées. Merci de transmettre le résumé, avant le 30 mai 2017, aux deux adresses suivantes : tristan.martine@gmail.com ; nowak@rg.mpg.de .
La sélection des communications sera indiquée aux proposants avant le 15 juillet 2017. Les candidats retenus devront ensuite fournir la version écrite de leur communication ou mettre à jour (et préciser) leur résumé initial, dans une des langues de conférence, avant le 1er mars 2018.
Coordination scientifique :
Tristan Martine (Université Paris-Est Marne-la-Vallée/ Université de Lorraine) Jessika Nowak (Max-Planck-Institut für europäische Rechtsgeschichte, Francfort)
Comité scientifique :
G. Bührer-Thierry (Université Paris 1)
C. Ehlers (Max-Planck-Institut für europäische Rechtsgeschichte)
G. Giuliato (Université de Lorraine)
R. Große (Institut Historique Allemand Paris)
M. Margue (Université du Luxembourg)
P. Monnet (IFRA-SHS/ EHESS)
D. Panfili (Université Paris 1)
J. Schneider (Université Paris-Est Marne-la-Vallée)
A. Wilkin (Université libre de Bruxelles)
Informations ici.

Écrits et dépendances monastiques II : Transferts d’archives, IXe-XVe siècle

Dates : 1er et 2 février 2018
Lieu : Paris – Institut historique allemand, Université Paris-Sorbonne
Comité scientifique :
Sébastien Barret (CNRS, IRHT, UPR 841)
Noëlle Deflou-Leca (Université Grenoble-Alpes, LEM-CERCOR, UMR 8584) Véronique Gazeau (Université de Caen, CRAHAM, UMR 6273)
Rolf Groβe (Institut Historique Allemand)
Claire Lamy (Université Paris-Sorbonne, CRM, UMR 8596)
Laurent Morelle (Ecole Pratique des Hautes Etudes) Jean-Baptiste Renault (Université de Lorraine, CRULH, EA 3945) Cécile Treffort (Université de Poitiers, CESCM, UMR 7302).
Contacts : cl_lamy@hotmail.com et jean-baptiste.renault@univ-lorraine.fr
Les propositions de communication sont attendues jusqu’au 31 mai 2017
Argumentaire :
Cette rencontre scientifique s’intègre dans un cycle thématique de recherches sur les écrits des dépendances monastiques, engagé par Claire Lamy et Jean-Baptiste Renault. Une première journée a été organisée en septembre 2015 à l’université de Poitiers, de manière à ouvrir des pistes, constituer une équipe de travail et définir des thématiques de travail.
Les communautés monastiques se sont dotées dès le haut Moyen Âge de dépendances au statut divers, les unes nées d’essaimage, d’autres étant des établissements préexistants absorbés. À partir du Xe siècle, et surtout au XIe siècle, les mouvements de réforme monastique et l’essor du monachisme ont entrainé la constitution de réseaux de dépendances plus ou moins étendus autour d’abbayes bénédictines réformées ou nouvellement fondées. Depuis le colloque de 1987 sur les prieurés [Jean-Loup LEMAÎTRE (éd.), Prieurs et prieurés dans l’Occident médiéval, Paris, 1987], les études ont insisté sur la diversité de ces établissements dépendants, centres de gestion, prieurés conventuels plus ou moins peuplés, ou refuges érémitiques. Des abbayes comme Cluny, La Chaise-Dieu, Marmoutier, Saint-Florent de Saumur ou encore Saint-Victor de Marseille, ont eu des réseaux très étendus encore insuffisamment connus pour les Xe-XIe siècles notamment, tandis qu’à partir des XIIe-XIIIe siècles, se met en place une organisation hiérarchique plus stricte sous la forme d’un ordo.
En raison de leur diversité – statut juridique, éloignement, taille mais aussi histoire – les dépendances ont joui d’une autonomie plus ou moins forte. Ainsi ont-elles pu constituer ou conserver des archives, dont l’histoire accompagne celle des relations avec leur maison-mère ou maison de rattachement. Ces moments d’évolutions institutionnelles ont pu donner lieu à des « transferts d’archives » qui sont l’objet de cette rencontre.
Le colloque mettra l’accent sur les établissements bénédictins « traditionnels », qu’il s’agisse d’établissements singuliers à la tête de réseaux plus ou moins étendus, ou de chefs d’ordre. La réflexion incorpore les établissements de chanoines, séculiers ou réguliers. On s’intéressera aussi aux cas d’incorporation de réseaux entiers, mais sans prendre en compte les dossiers d’incorporation par les Cisterciens (on pense en particulier au cas de Savigny, absorbé par Cîteaux) qui ont déjà fait l’objet de travaux approfondis.
Les circonstances pouvant donner lieu à transferts d’archives sont multiples. La plus évidente est bien sûr celle de l’entrée en dépendance monastique, qui peut concerner un établissement monastique ou bien un établissement canonial ; ensuite celle de la sortie du statut de dépendance pour (re)trouver un statut autonome ; enfin, on n’oubliera pas les cas de contestations de dépendance. La manière de considérer les archives d’un établissement, de définir leur lieu de conservation, de les valoriser (par exemple en réalisant des cartulaires) reflète des enjeux institutionnels qu’il convient de mettre au jour.
Il faut encore tenir compte des cas de mise en sûreté des archives, que ce soit dans le contexte de fuite devant les raids des Normands ou des musulmans, ou bien, quelques siècles plus tard, dans le cadre de la guerre de Cent Ans. Les transferts ont pu avoir été faits de la dépendance vers la maison-mère ou bien de celle-ci vers ses dépendances ; des archives peuvent accompagner les moines lors de leur fuite de la maison-mère vers une dépendance refuge. L’insécurité des archives ne sera pas oubliée ; ainsi pourraient être abordées les situations de « transferts accidentels » d’archives, soit les vols de documents, les ponctions sauvages d’archives ou les pertes d’archives, quand les circonstances peuvent être éclairées, parfois grâce à des mentions dans les chroniques.
Les aléas de l’histoire institutionnelle des dépendances sont parfois des temps forts de l’histoire des archives. On s’interrogera sur le sort des archives détenues par les établissements au moment où ceux-ci entrent en dépendance ; en cas de transfert, sur la qualité et la quantité des documents transférés, y compris sur leur nature juridico-diplomatique (originaux ou copies). On tentera de déterminer les critères de sélection et on sera attentif au travail archivistique (inventaire, transcription organisée) accompagnant éventuellement ces opérations.
Enfin, de manière transversale, est soulevée la question de la possibilité et des moyens d’identifier les archives de dépendances. Ce dernier point, de caractère méthodologique, pourra être abordé dans les différentes propositions de communications.

Colloque « Les Intellectuels au Moyen Âge : 60 ans d’un anachronisme fondateur. Hommage à Jacques Le Goff »

Date : 19-20 octobre 2017
Lieu : Université d’Artois (Arras), Maison de la Recherche, 9 rue du Temple 62000 Arras
Organisation : Antoine Destemberg (antoine.destemberg@univ-artois.fr) – CREHS (EA 4027)
Contacts : Nathalie Cabiran (nathalie.cabiran@univ-artois.fr / 03 21 60 38 21) et Sophie de Clerck (sophie.declerck@univ-artois.fr /03 21 60 37 41)
Argumentaire :
L’année 2017 coïncide avec le 60e anniversaire de la publication des Intellectuels au Moyen Âge de Jacques Le Goff (Seuil, 1957). Lors de sa parution, l’ouvrage constituait – avec Marchands et banquiers au Moyen Âge (Puf, 1957) – l’un des volets du diptyque consacré au « travail au Moyen Âge », sujet d’une thèse esquissée et restée inachevée. Cette étude fondatrice, construite sur l’emploi d’un anachronisme assumé par son auteur – le substantif intellectuel n’apparaissant en français qu’avec l’affaire Dreyfus à la fin du XIXe siècle –, arracha l’histoire des élites intellectuelles médiévales du seul domaine de l’histoire des idées, où elle avait été longtemps cantonnée, pour la faire entrer dans le champ de l’histoire sociale et culturelle. Si le caractère heuristique de l’usage du terme d’« intellectuels » pour le Moyen Âge a généralement été salué par l’historiographie, son caractère anachronique a pourtant souvent détourné les historiens de son emploi au profit d’autres concepts qui ne recouvrent pas exactement le même sens. Surtout, l’intégration de la réflexion d’Antonio Gramsci sur la catégorie des « intellectuels organiques », dans la préface que livra Jacques Le Goff à la réédition de 1984, a souvent été ignorée, alors qu’elle constitue une inflexion essentielle de la réflexion du médiéviste. Soixante ans après cette publication, il convient donc de s’en saisir à nouveau, comme d’un hommage au grand médiéviste, mais aussi pour en souligner l’actualité renouvelée dans le champ historiographique.
Trois types de questionnement seront au cœur de cette relecture collective de son œuvre :

Le premier consistera à dresser, plus de vingt ans après celui proposé par Alain Boureau, un bilan de la réception de l’œuvre de Jacques Le Goff auprès des historiens et des spécialistes des sciences sociales, d’en circonscrire les lectures et les relectures, voire d’en mesurer l’écart parfois avec l’intention initiale de son auteur.
Le second axe entend reprendre la question de la pertinence du concept d’« intellectuel » pour la période médiévale et d’en discuter les contours à la lumière d’une historiographie renouvelée. Pour Jacques Le Goff, cette catégorie sociale était née de l’« alliance de la réflexion personnelle et de sa diffusion dans un enseignement ». L’historien avait d’abord conçu « ses intellectuels » comme des enseignants-chercheurs, dominés par la figure du maître des XIIe-XIIIe siècles, même si, de son propre aveu, il n’avait pu se résoudre à écarter les « littérateurs », pour peu que ceux-ci fussent frottés de culture universitaire. La préface de 1984 proposait néanmoins quelques inflexions et envisageait de « nouveaux intellectuels » médiévaux : l’« intellectuel autorisé » qui prétendait « participer aussi du pouvoir ecclésiastique » et « s’arroger une influence politique », ou l’« intellectuel marginal » – réservé à Rutebeuf – qui affichait au contraire son mépris pour les honneurs, jusqu’aux « intellectuels organiques » – selon l’acception établie par Gramsci –, produits de la recomposition du paysage social, de l’émergence de nouvelles catégories auxquelles ils sont liés, et dont ils sont amenés à définir et à légitimer le rôle social en critiquant l’ordre établi et en endossant le rôle de véritable « organisateurs de la société ». Au gré d’un « repentir », Jacques Le Goff rejoignait l’acception qui s’était progressivement imposée, depuis l’affaire Dreyfus, et qui voyait justement dans l’intellectuel « quelqu’un qui se mêle de ce qui ne le regarde pas » (J.-P. Sartre), qui use de ses fonctions créatrice et médiatrice hors de son champ d’activité traditionnel, pour les mettre au service d’une cause, généralement politique, ou d’un public large. Ainsi, l’étude des relations entretenues par les intellectuels médiévaux avec le(s) pouvoir(s) sera-t-elle privilégiée.
Le troisième axe souhaiterait proposer un nouvel examen des nombreuses intuitions historiques et pistes d’interprétation ouvertes par J. Le Goff, dont certaines constituent des terrains de recherche toujours fructueux pour les historiens. Il serait ainsi l’occasion de s’interroger sur la chronologie médiévale de la naissance et de l’affirmation des intellectuels : ne peut-on envisager des intellectuels avant le XIIe siècle ? Quel rôle la professionnalisation des universitaires au XIVe siècle joua-t-elle dans leur rapport avec le pouvoir politique ? L’humanisme est-il un « anti-intellectualisme » ? Par ailleurs, le lien entre le cadre urbain et la fonction intellectuelle que mettait en évidence Jacques Le Goff est-il irréductible ? Ne peut-il y avoir d’intellectuels au village ? On invitera également à examiner la variété des situations géographiques pour déterminer ou non l’existence de spécificités locales dans la définition d’un profil des intellectuels : ainsi, l’« intellectuel laïc » est-il une exception italienne ? Dans cette perspective, on se montrera particulièrement attentif aux conditions sociales et matérielles des intellectuels : conditions de travail ; moyens et niveaux de rémunérations, réelles ou symboliques ; stratégies de distinctions déployées.
Les propositions de communications, comprenant un titre, un résumé d’environ 3 000 signes et une courte présentation biographique, doivent être adressées avant le 10 juin 2017, à antoine.destemberg@univ-artois.fr.

 

Varia

Site Internet dédié aux Études angevines

Un nouveau site internet, dédié aux Études angevines, est désormais accessible. Issu d’une collaboration internationale coordonnée par Thierry Pécout, accessible en cinq langues, il concerne tous les espaces politiques qui furent gouvernés par les branches des deux maisons d’Anjou-Provence-Sicile entre les XIIIe et XVe siècles. Il abrite une base de données prosopographique sur les officiers angevins.
Lien : https://angevine-europe.huma-num.fr/ea/fr.