Lettre de la SHMESP n°127 (avril-mai 2022)

Vie de la société

Nous vous invitons à ne plus utiliser l’adresse free (shmesp@free.fr) devenue obsolète pour communiquer avec la Société, mais les adresses suivantes, en fonction des besoins :

secretariat@shmesp.fr
tresorier@shmesp.fr
webmaster@shmesp.fr

  • 53e Congrès de la SHMESP, Rome 26-29 mai

Notre congrès a réuni une soixantaine de participants – enfin en présentiel – et a été une grande réussite, tant sur le plan scientifique que de son organisation. Ses actes seront publiés à l’occasion de notre Assemblée générale de 2023.

  • Modification du règlement intérieur

La modification de l’article 4a, créant un nouveau poste au bureau, de responsable des congrès, a été votée à l’unanimité. Ce poste sera pourvu lors de la prochaine Assemblée générale.

Nouvelle version de l’article 4a : « Le Bureau est complété par un responsable des congrès, un trésorier adjoint, un secrétaire général adjoint, un responsable des publications, un responsable adjoint des publications, un responsable de la communication numérique et un responsable adjoint de la communication numérique. »

  • Assemblée générale d’automne

Elle se tiendra à Paris le samedi 26 novembre. Le nouveau bureau sera élu par le comité en début d’après-midi. Les candidatures au bureau doivent être adressées au secrétariat général avant le 15 octobre.

  • Commission jeunes chercheurs. Webinaire Les défis de la phase post-doctorale: postes, candidature, internationalité, 23 juin 2022

Organisé par Pauline Spychala et Marco Conti, dans le cadre de la commission jeunes chercheurs de la SHMESP.

De nombreux conseils concrets à l’adresse des doctorants et docteurs sans poste, mettant en valeur l’éventail des possibilités et signalant les écueils à éviter pour poursuivre une activité scientifique après la thèse seront présentés.

  • Nocturnes de l’Histoire 2023

Les quatre associations d’historiens du supérieur relancent l’an prochain les Nocturnes de l’Histoire, qui auront lieu le mercredi 29 mars. Un appel à propositions a été lancé et est disponible sur le site des Nocturnes : https://nocturnesdelhistoire.com/appel-2023/.  Nous vous invitons à y répondre et à le diffuser largement dans vos réseaux, notamment auprès des institutions culturelles avec lesquelles vous travaillez.

  • Printemps de l’interdisciplinarité

Le Collège des sociétés savantes, dont la SHMESP est membre, organise, du 7 au 9 juin, le Printemps de l’interdisciplinarité. Il se tiendra à Paris, sur le campus de Jussieu, amphi 24 (et par zoom). Vous trouverez la présentation, le programme et le lien pour l’inscription sur le site du Collège https://societes-savantes.fr/mesmerize-3/printemps-de-linterdisciplinarite/.

  • Bibliothèque nationale de France

En réaction au projet de modification des conditions de communication des ouvrages à la BNF, la SHMESP a adressé le courrier suivant à sa présidente :

La Société des médiévistes de l’enseignement supérieur public (SHMESP) exprime son indignation face à la réforme des communications directes de documents en bibliothèque de recherche mise en œuvre depuis le 2 mai 2022 par la Bibliothèque nationale de France. Alors que chercheuses et chercheurs aspiraient, après deux ans de contraintes considérables sur leurs travaux, à retrouver un fonctionnement le plus normal possible, la décision de restreindre la communication directe des documents aux seuls après-midis de 13h30 à 17h constitue un recul considérable des conditions d’accueil en bibliothèque de recherche et une entrave au déroulement même de toute recherche. La SHMESP s’inquiète en outre de la dégradation des conditions de travail des personnels entraînée par cette réforme, dégradation qui ne leur permettra plus de répondre comme il se doit à deux des missions statutaires de la Bibliothèque nationale de France : assurer l’accès du plus grand nombre aux collections d’une part, et participer à l’activité scientifique nationale et internationale d’autre part. La SHMESP exprime le vœu que la direction de la Bibliothèque nationale de France renonce au plus vite à cette réforme et revienne aux conditions d’accueil des lectrices et lecteurs de la bibliothèque de recherche en vigueur avant le mois de mars 2020. Elle apporte son soutien à la mobilisation en cours des lectrices, lecteurs et des personnels.

Postes, bourses et contrats doctoraux

  • École d’été :  École française de Rome

Une école d’été qui se tiendra à l’École française de Rome du 26 au 29 septembre 2022. Cet atelier doctoral existe depuis 2012, il est porté par l’EFR, l’UMR 8167, l’université de Salerne et de nombreuses autres institutions italiennes. Cette année, le thème en sera les crises (de tous types, la thématique est très ouverte) et les réponses apportées par les autorités dans la Méditerranée médiévale. 

Une bourse permet le cas échéant de couvrir l’essentiel des frais.

Ci-dessous le lien sur la page de l’EFR pour toutes les précisions souhaitées.

https://www.efrome.it/la-recherche/actualite-et-appels/appels-a-candidature-formations/atelier-doctoral-mondes-mediterraneens-et-italie-meridionale-au-moyen-age-jean-marie-martin

  • Recrutement d’un·e chercheur·se contractuel·le en histoire et archéologie médiévale. Casa de Velázquez, Projet de recherche VISMIN

Un poste de chercheur·se contractuel·le en histoire et archéologie médiévale (projet VISMIN, Visibilité et invisibilité des minorités sur la scène publique à la fin du Moyen Âge) est à pourvoir pour une période de 6 mois à compter du 1er septembre 2022.

Le projet VISMIN retenu par l’ANR est un projet interdisciplinaire associant l’histoire, l’archéologie et la géomatique, qui se propose d’approcher la question de la visibilité ou de l’« invisibilisation » du fait minoritaire dans l’espace public à la fin du Moyen Âge, en examinant l’évolution de la place de la minorité juive dans quelques villes emblématiques de la péninsule Ibérique. Partant du constat que, durant les trois derniers siècles du Moyen Âge, les pouvoirs en Occident balancent entre deux attitudes contradictoires : gommer les différences dans une logique intégratrice correspondant à l’idéal de la Societas Christiana, et distinguer les minoritaires afin de circonvenir la menace qu’ils représentent à leurs yeux. Le projet analysera les enjeux et les effets de cette tension entre visibilité et « invisibilisation » dans l’espace urbain.

Le projet VISMIN est un PRC qui associe plusieurs partenaires : l’Université du Littoral Côte d’Opale (partenaire principal), l’Université de Perpignan-Via Domitia, l’EHESS (en particulier sa plateforme géomatique) et la Casa de Velázquez à laquelle sera rattaché·e le ou la post-doctorant·e recruté·e.

La personne recrutée aura soutenu son doctorat d’histoire médiévale ou d’archéologie médiévale entre 2015 et 2022.
Elle aura pour mission la conduite de l’enquête bibliographique relative aux données archéologiques du projet, ainsi que l’implémentation de ces données dans la base dédiée au projet. Il s’agira de recueillir dans la documentation primaire et secondaire (carnets et rapports de fouille, articles, monographies) les informations sur les quartiers juifs des villes retenues dans le cadre du projet (Valence, Majorque, Barcelone, Saragosse, Perpignan, Gérone) et notamment ce qui concerne les infrastructures spécifiques des quartiers juifs : synagogues, mikvés, cimetières.

Candidatures jusqu’au 30 mai 2022.

Envoyer lettre de motivation, curriculum vitae et attestations des diplômes à clemence.genet@casadevelazquez.org avant le 30 mai 2022.

Pour information, contacter : Claire Soussen

Pour toute information relative au contrat contacter William Rosenthal 

Voir le détail de l’offre.

  • Voyage d’étude à Munich, Aperçu de la recherche allemande en histoire médiévale, 28 août – 1 septembre 2022.

L’Institut Historique Allemand organise un voyage d’étude à Munich à destination d’étudiants avancés, français et allemands, souhaitant se familiariser avec la recherche allemande en histoire médiévale, du 28 août au 1er septembre.

Délai de candidature : 1er juin 2022.

Voir les informations complètes.

Soutenances

Nous invitons nos collègues à nous signaler les soutenances de thèses et d’habilitation programmées afin que nous puissions contribuer à leur annonce, ainsi que celles qui se sont tenues au cours de l’année 2020 pour qu’elles figurent sur le site de la SHMESP.

Adressez un courriel au secrétariat à l’adresse suivante : secretariat@shmesp.fr

  • Clarck Junior Membourou Moimecheme a soutenu sa thèse de doctorat intitulée « Les émirs de La Mecque (XIIIe-XIVe siècle) », lundi 11 avril 2022 à 14h30, sur le Campus Condorcet. Le jury était composé de : Valérie Huet, Professeure des universités, Université de Bretagne occidentale, Julien Loiseau, Professeur des universités, Aix-Marseille Université, Anne-Marie Eddé, Professeure des universités émérite, Université Paris I Panthéon-Sorbonne, Yves Coativy, Professeur des universités, Université de Bretagne occidentale (directeur de thèse), Eric Vallet, Professeur des universités, Université de Strasbourg (co-directeur de thèse)

Parutions

  • Pierre Bauduin et Edoardo D’Angelo (éd.), Les historiographies des mondes normands, XVIIe-XXIe siècle : construction, influence, évolution. Actes du colloque d’Ariano Irpino (9-10 mai 2016), Caen et Ariano Irpino, Presses universitaires de Caen et Centro Europeo di Studi Normanni, 2022.

  • Meyssa Ben Saad, Ordonner la diversité du vivant dans le Kitâb al-Hayawân d’al-Gâhiz (776-868). Zoologie et connaissance du vivant dans les sciences arabes médiévales, Safran, 2022 (Cultures et Langues Orientales (CELO), 4). Voir la présentation.

  • Eliana Magnani (dir.), Marie-José Gasse-Grandjean (collab.), Productions et pratiques sociales de l’écrit médiéval en Bourgogne, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2022. Voir la présentation.

  • Laurence Mathey-Maille et Damien de Carné (éd. et trad.), L’Âtre périlleux, Roman arthurien du XIIIe siècle, Champion Classiques – série Moyen Âge, 560 p., broché,  ISBN 978-2-38096-032-7.

  • Michel Nassiet, Anne de Bretagne, Correspondance et itinéraire, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 395 p.

  • Murielle Gaude-Ferragu, Le trésor des rois. Sacré et royauté (des rois maudits aux princes de la Renaissance), Paris, Perrin, 2022. Voir la présentation.

  • Boris Bove et Claude Gauvard (dir.), Notre-Dame de Paris : une cathédrale dans la ville, des origines à nos jours, Paris, Belin-Humensis, 2022.

  • Claude Gauvard, Jeanne d’Arc : héroïne diffamée et martyre, Paris, Gallimard, 2022.

  • Franck Collard (textes réunis et édités par ), Villes et construction étatique en Europe du Nord-Ouest, Paris, Studyrama by Bréal, 2022.

  • Marjolaine Lemeillat, Les gens de savoir en Bretagne à la fin du Moyen Âge (fin XIIIe-XVe siècle), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2022, 460 p. Voir la présentation.

  • Gwladys Bernard et Aurélien Montel, Le détroit de Gibraltar (Antiquité – Moyen Âge). II Espaces et figures de pouvoir, Madrid, Casa de Velázquez, 2022. Voir la présentation.

  • Denis Hayot, L’architecture fortifiée capétienne au XIIIe siècle. Un paradigme à l’échelle du royaume, Chagny, Centre de castellologie de Bourgogne, 6 vol., 2021-2022. Voir la présentation.

  • Vincent Puech, Les élites de cour de Constantinople (450-610). Une approche prosopographique des relations de pouvoir, Scripta Antigua, 155, éd. Ausonius, 2022. Voir la couverture ici.

  • Emmanuelle Vagnon et Sandrine Victor, La Mappa Mundi d’Albi. Culture géographique et représentation du monde au Haut Moyen Âge, éd. de la Sorbonne, 2022.

  • Stéphane Péquignot et Yann Potin dir., Les conflits d’archives. France, Espagne, Méditerranée, Rennes, PUR, 2022, (collection «Histoire», série «Archives, histoire et société»), 342 + VIII p. Introduction et table des matières.

  • Fernand Peloux, Les premiers évêques du Languedoc. Une mémoire hagiographique médiévale, Genève, Droz (Hautes études médiévales et modernes, 115), 2022. Voir la présentation.

  • Joël Blanchard, Poétiques de l’amour. Sexualité, genre, pouvoir. XIe-XVe siècle, Paris, Passés composés, 2022, 336 p. Voir la présentation.

  • Emmenuelle Santinelli-Foltz, Couples et conjugalité au haut Moyen Âge (VIe-XIIesiècles), Turnhout, Brepols, 2022 (HAMA 43), 414 p. Voir la présentation.

Rencontres scientifiques

  • 57e colloque de Fanjeaux, 4-7 juillet 2022 : Gui Foucois, pape Clément IV, et le Midi

Sous la direction de Xavier Hélary, Université Jean-Moulin Lyon III,avec la collaboration d’Alexis Charansonnet, Université Lumière Lyon II. 

Originaire de Saint-Gilles, Gui Foucois a servi successivement le comte de Toulouse Raymond VII, le gendre et successeur de celui-ci, Alphonse de Poitiers, et enfin Saint Louis. Telle qu’on la connaît, son activité est surtout celle d’un juriste spécialiste de droit civil : il participe ainsi aux arbitrages entre princes ; il est consulté dans les litiges entre prélats, notamment méridionaux. Alors qu’il est toujours dans l’état laïque, Gui Foucois exerce une influence décisive dans les poursuites lancées sur l’ordre d’Alphonse de Poitiers contre les hérétiques et les Juifs. Au service du roi de France, il est d’abord un des enquêteurs chargés par Louis IX avant son premier départ en croisade (1248) de relever les fautes des officiers royaux. L’ordonnance de réforme du royaume qui marque le retour du roi en 1254 porte son influence. Devenu veuf, Gui Foucois entre dans le clergé, est brièvement évêque du Puy (1257-1259) et archevêque de Narbonne (1259-1261), avant d’être créé cardinal (1261), enfin élu pape (1265-1268). Relativement courtes, les différentes étapes de sa carrière ecclésiastique sont exceptionnellement bien documentées, notamment les légations qu’il accomplit en tant que cardinal. Les éditions récentes de ses écrits, concilia et lettres, comme le renouvellement en cours des études sur la royauté capétienne, notamment dans son rapport avec l’Église et dans son implantation dans le Midi, permettent une approche nouvelle du personnage. Bien que Gui Foucois, avant comme après son accession au trône de saint Pierre, n’ait pas limité son action au seul Midi, il est paru pertinent qu’un colloque de Fanjeaux se consacre à prendre la mesure de cette figure languedocienne, particulièrement représentative de l’histoire du XIIIe siècle.

Voir le programme ici. 

  • Stage d’initiation au tabellionage normand médiéval et moderne (Rouen, 14-18 novembre 2022)

Le Stage aura lieu du lundi 14 au vendredi 18 novembre 2022 sur le site des Archives départementales de la Seine-Maritime (ADSM) (Site Grammond, 42 Rue Henri II Plantagenêt, 76100 Rouen). Et si le contexte sanitaire ne le permet pas, le Stage aura lieu en ligne du 16 au 18 novembre.

Historiens et juristes médiévistes et modernistes, déjà initiés au tabellionage, regrettent que certaines difficultés structurelles et formelles des actes, pourtant rédigés en français, privent les chercheurs de cette source.

Le Stage d’initiation a pour but de fournir aux stagiaires les clés d’entrée en tabellionage et leur indiquer par des cas concrets la richesse des registres. Le choix du site des Archives départementales de la Seine-Maritime (site Grammond) s’explique par l’importance de la ville de Rouen (1360-1687) et par le nombre des registres conservés. Mais le Stage d’initiation portera sur les tabellionages des cinq fonds normands (Seine-Maritime, Calvados, Manche, Orne et Eure).

Le programme complet est ici.

  • Cycle d’ateliers « l’élection et ses critiques »

Organisé par Christophe Le Digol, Émilie Rosenblieh et Christophe Voilliot.

Voir le programme complet.

  • Journée d’étude « Appartenir à la cité, faire communauté. Sur l’inclusion politique des juifs en Occident (Antiquité-Moyen Âge) », Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, 7 juin 2022.

Journée d’étude organisée par Claude Denjean, Pierre Savy et Claire Soussen, en partenariat avec la Nouvelle Gallia Judaica et le Laboratoire d’Études sur les Monothéismes. 

Dans l’Occident du Moyen Âge, les juifs, malgré leur infériorité symbolique, étaient généralement acceptés et souvent protégés – en dehors de périodes d’expulsions et de persécutions.  Leur affirmation politique restait cependant limitée, en particulier dans l’accès à des positions d’autorité.

Ils avaient pourtant le moyen de bénéficier d’une inclusion politique, comme serviteurs, comme sujets, voire comme citoyens, dotés d’une personnalité et de droits. Comment parvenaient-ils à conjuguer l’appartenance à la cité et la constitution d’une communauté, et à contribuer à la définition d’un modus vivendi au sein de la société majoritaire ?

Une matinée de conférences permettra de dégager les points majeurs dans les conceptions et l’exercice de l’appartenance des juifs à la cité ; dans l’après-midi, deux tables rondes, consacrées à la négociation de la présence juive et aux formes vécues de l’appartenance, exploreront des dossiers documentaires précis pour approfondir la réflexion sur ce qui rendait possible l’inclusion politique des juifs.

Voir l’argumentaire complet.

Il convient de s’inscrire au préalable sur le site du Mahj où figure également le programme de la journée.

  • Journée d’étude « Dons, pots-de-vin et corruption. Bourgogne, France, Empire (XIIIe-XVIe siècle) », 7 juin, MSH de Dijon

Rencontre entre jeunes chercheuses et chercheurs, en présentiel et en distanciel.

Les occasions de donner et de recevoir étaient nombreuses dans les sociétés anciennes. Depuis l’ouvrage pionnier de Marcel Mauss, Essai sur le don (1925), les travaux historiques n’ont pas manqué de souligner l’importance et la vigueur de ces pratiques au sein des liens sociaux qui unissaient les individus entre eux ou vis-à-vis d’une autorité, qu’elle soit politique, religieuse, morale, etc. Qu’ils agissent de manière directe, par leurs formes par exemple, ou de manière indirecte, par la communication symbolique qui se déploie au moment de la transaction, les dons sont omniprésents dans les sphères décisionnelles des sociétés médiévales. En outre, les travaux récents, à travers le dépassement de la rupture entre un Moyen Âge dominé par l’économie du don et une modernité marquée par la domination du système numéraire, ont démontré la pertinence des gratifications comme clef de voûte d’un réseau d’obligations réciproques, liant les hommes entre eux dans le cadre d’une « économie de la faveur ». Utiliser ce paradigme anthropologique offre donc un prisme privilégié pour observer ces pratiques mais soulève encore de nombreuses problématiques. Ces thématiques mettent en évidence de multiples questions : comment caractériser ces pratiques et déterminer leur place dans la pensée politique médiévale ? Quels rôles jouaient-elles dans la circulation des richesses et des hommes ? Quelle place tenait cette « économie de la faveur » dans les gouvernements médiévaux – ecclésiastiques, royaux, princiers, seigneuriaux ou urbains – et leur système de représentation ? Au-delà du numéraire, quels étaient les objets qui pouvaient être offerts et dans quelles perspectives ? Comment ces pratiques étaient-elles perçues, appréciées voire condamnées par les contemporains ?

Voir le programme.

Organisateurs :
David Bardey (ATER en histoire médiévale – Université de Franche-Comté)
Baptiste Rameau (Doctorant – Université de Bourgogne)
Comité scientifique :
Martine Clouzot, Bruno Lemesle, Laurence Delobette, Olivier Matteoni, Arnaud Fossier, Hervé Mouillebouche, Jean-Marie Guilloüet, Émilie Rosenblieh, Xavier Hélary. 

L’inscription peut se faire par mail : David Bardey ou Baptiste Rameau.

  • Colloque international « Sources et méthodes interdisciplinaires pour l’étude des sociétés sans archives : Bagdad à l’époque prémoderne », Inalco – PLC et IEA de Paris, 7 et 8 juin.

Organisé par Nassima Neggaz (IEA de Paris) et Vanessa Van Renterghem (Inalco, CERMOM).

L’objet de ce colloque est de rassembler de jeunes chercheur.ses ainsi que des chercheur.ses plus expérimenté.es travaillant sur différents domaines ayant trait à la ville de Bagdad avant la période ottomane. L’étude de la période pré-ottomane comporte en effet des défis particuliers. D’une part, nous ne disposons pas d’archives, lesquelles n’apparaissent qu’à partir des Ottomans. D’autre part, nous n’avons pas d’éléments archéologiques substantiels en raison des destructions répétées de la ville, en particulier pendant la période mongole, mais aussi de la difficulté à mener des fouilles en milieu urbain. Afin de répondre à ces défis, les chercheurs travaillant sur la Bagdad médiévale ont utilisé des sources, méthodes et approches extrêmement variées. Nous nous intéressons particulièrement aux approches innovatrices et originales développées au cours des dernières années, notamment par de jeunes chercheur.ses qui bénéficieraient de collaborations avec leurs collègues « seniors » dont les méthodes d’enquête sont plus traditionnelles.

De nombreuses questions seront explorées durant ce colloque : comment pouvons-nous utiliser et interpréter le matériel dont nous disposons? Par exemple, de quelle manière les chercheur.ses travaillant sur Bagdad peuvent-ils bénéficier de l’information contenue dans le Kitāb al-Aghānī en tant que source historique ? Comment peut-on combiner, de manière innovante, les technologies modernes ainsi que le matériel médiéval, de façon à aiguiser notre compréhension des sociétés sans archives ? Comment les sources historiographiques arabes peuvent-elles être utilisées afin d’en extraire des informations qui ne relèvent pas de la narration, par exemple des informations topographiques ? Hugh Kennedy, par exemple, exposera la façon dont il a pu extraire des informations topographiques précieuses sur la ville de Bagdad à partir de l’œuvre de ʿArīb b. Saʿd al-Qurṭubī (m. 979), informations qu’il a pu comparer à des éléments archéologiques.

Voir le programme et les modalités d’inscription.

  • Journées d’études doctorales Cacher, voiler, dissimuler au Moyen Âge. Lyon, 27–28 octobre 2022.

Organisées par le CIHAM (UMR 5648).

Rendre inaccessible aux sens, à la perception, une réalité qui demeure. Au-delà de leurs nuances respectives, ces trois verbes, cacher, voiler et dissimuler renvoient à ce processus commun, que ces journées d’étude proposent d’examiner pour la période médiévale. De la dissimulation comme stratégie politique à la cachette en tant que fait matériel, le champ de recherches est vaste. Se pencher sur ces mécanismes, c’est alors déterminer ce qui est caché, les lieux, les contextes historiques dans lesquels ces réalités sont occultées, par qui, pourquoi et de quelle manière. Il ne s’agit donc pas tant d’en faire l’inventaire que de réfléchir à ce que ces pratiques, ces processus, nous disent des sociétés dans lesquelles ils s’inscrivent.

Voir l’argumentaire complet

Les propositions de communication, de 500 mots maximum (résumé et titre de la présentation), accompagnées de renseignements pratiques (statut, situation institutionnelle, domaine de recherche) sont à envoyer au format PDF avant le 10 juin 2022 à l’adresse suivante : cihamjournees@gmail.com.

Appels à communication/contribution

Nous invitons nos collègues à nous signaler les appels à communications ou à contribution afin que nous puissions diffuser leur annonce.

Adressez un courriel au secrétariat à l’adresse suivante : secretariat@shmesp.fr

  • Appel à communication « Métamorphoses et usages d’un même passé et formation des identités en Europe du XIVe siècle jusqu’aux années 1980 : partages, concurrences ou conflits des mémoires »

Colloque organisé par Catherine Gaullier-Bougassas (U. Lille), dans le cadre du projet ERC AGRELITA, lequel aura lieu les 14 et 15 septembre 2023, à Lille.

Les propositions sont attendues pour le 15 septembre 2022 . Toutes les informations sont ici.

  • Archives fantômes, fantômes d’archives. 
    L’histoire des villes entre disparitions, dispersions, reconstitutions et restitutions documentaires, 

Colloque organisé par « Archival City ».

Les appels à communication sont ici en anglais et en français.

Ce colloque est organisé par l’équipe d’Archival City, projet Tremplin de l’I-site « Future » de l’Université Gustave Eiffel, financé sur la période 2019-2023. Il vise à proposer de nouveaux modes d’intelligibilité, de visualisation et d’utilisation des archives urbaines, à partir de six terrains expérimentaux : Alger, Paris, Jérusalem, Bologne, Quito et Chiang-Maï.

Pour plus d’information : https://archivalcity.hypotheses.org/1761.

Archival City organise son colloque de l’automne 2022 sur le thème « Archives fantômes, fantômes d’archives ». Il se tiendra aux Archives nationales (site de Pierrefite-sur-Seine) les 17 et 18 novembre 2022.

Historien.ne.s, archivistes, historien.ne.s de l’architecture, de l’urbanisme et de la ville, sont invité.e.s à présenter des propositions de communications qui croisent ces thématiques des « archives fantâmes » et des « fantômes d’archives » dans le cadre urbain, en accordant une attention spéciale à ses potentialités épistémologiques et comparatives. Les propositions de communication (3000 signes maximum) sont à envoyer avant le mercredi 15 juin 2022, à Paul Lecat et Carole Lamoureux. Les propositions en français ou en anglais sont acceptées.

  • Appel à  contribution pour la Remmm vol 155 (1/2024)

Célébration de la naissance du Prophète (al-mawlid al-nabawī) dans les mondes musulmans et en Occident : débats, pratiques et représentations

Projet de publication proposé par Farid Bouchiba et Myriam Laakili

Lien pour consulter l’ensemble de l’appel en français : https://journals.openedition.org/remmm/16764.

Calendrier : Les propositions d’article en français ou en anglais (4000 signes maximum), accompagnées d’une courte notice biographique, sont à envoyer avant 1er septembre 2022 à Myriam LAAKILI.

  • L’éloignement du pouvoir. Approches historique, littéraire et anthropologique. Limoges, le 26-27 janvier 2023. FLSH, Université de Limoges

Colloque international du Laboratoire Hisoma (Histoire et Sources des Mondes Antiques, Lyon), du Centre de recherche interdisciplinaire en Histoire, Histoire de l’art et Musicologie (Criham, Limoges-Poitiers) en collaboration avec le Laboratoire Universitaire Histoire Cultures Italie Europe (LUHCIE, Grenoble) et le laboratoire Espaces Humains et Interactions Culturelles (Ehic, Limoges)

Ce colloque propose de croiser deux champs de recherche classiques, rarement envisagés ensemble : l’histoire du voyage et l’histoire du pouvoir, de son maintien et de sa perte. Il est vrai qu’un certain nombre d’études existent qui ont pris pour l’objet l’éloignement dans l’espace comme un dispositif de l’exercice même du pouvoir. C’est ainsi le cas de la vaste étude parue récemment et intitulée Le gouvernement en déplacement : Pouvoir et mobilité de l’Antiquité à nos jours sous la direction de F. Chausson, J. Barbier et S. Destephen qui offre une analyse très complète sur l’éloignement physique comme une forme d’exercice du pouvoir. En revanche, le lien entre éloignement et fragilisation (voire perte) de celui-ci a été beaucoup moins souvent (ou en tout cas moins systématiquement) étudié. C’est précisément ce que propose de faire le colloque : il s’agit d’envisager, sur la longue durée, les différentes constellations dans lesquelles l’éloignement dans l’espace (le déplacement) équivaut à une forme de déchéance du pouvoir (ou à une prise de distance volontaire par rapport à celui-ci). À ce titre, acteurs et institutions les plus divers peuvent être pris en considération : le pouvoir souverain autant que les pouvoirs subalternes, qu’ils soient d’ordre féodal, civil ou militaire, public ou privé, laïc ou religieux.

Plusieurs situations sont dès lors susceptibles de se présenter. Des moments où l’éloignement coïncide avec une destitution, ce qui peut correspondre à une situation d’exil. Mais aussi des moments où l’éloignement volontaire du gouvernant peut s’assimiler à un acte d’abdication. C’est tantôt par épuisement, tantôt du fait de « voir son pouvoir s’éloigner », donc en raison de ce constat et pour se protéger, en attendant des jours meilleurs, que la décision peut être prise de partir, ou de chercher à partir. Le déplacement peut être alors conçu comme fuite, prise de distance destinée à se préserver ou à se refaire des forces sous l’effet d’une déchéance (et donc avec l’espoir d’un retour). On pourra enfin analyser des situations dans lesquelles partir, s’éloigner du lieu d’exercice du pouvoir peut répondre à une stratégie d’affirmation, de réaffirmation d’un pouvoir fragilisé. Cela se fait parfois en démultipliant les lieux de son exercice, à partir de villégiatures notamment. Le point de vue des gouvernés qui vivent l’éloignement physique de ceux qui les gouvernent tout comme celui des personnes dont les gouvernants se rapprochent quand ils quittent leur lieu normal de résidence pourront aussi être abordés. Le déplacement du lieu du centre du pouvoir, la relation entre figure du gouvernant et lieu d’exercice, les tentations ou mises en pratique de formes d’abdication, les mises à l’écart du pouvoir par des opposants politiques jouant sur la pluralité de lieux qui incarnent potentiellement le pouvoir seront donc autant de manières d’aborder ce vaste sujet. S’éloigner de la pratique du pouvoir volontairement ou non, des lieux qui représentent celui-ci, gouverner en s’éloignant ou s’éloigner pour moins gouverner, voir son pouvoir s’éloigner sont autant de déclinaisons possibles de ce thème.  Dans la diversité de ces cas, le voyage résulte toujours d’une contrainte et le pouvoir devient un danger poussant à quitter le lieu habituel d’exercice du pouvoir. L’approche du sujet se veut ouverte à plusieurs champs disciplinaires comme l’histoire, la littérature, et les sciences sociales et l’on compte traiter cette question sur une longue période historique allant de l’Antiquité à la période contemporaine. L’ouverture vers le présent pourrait aussi permettre d’ouvrir un dialogue entre Histoire et Science politique. 

Comité scientifique et d’organisation :

Albrecht Burkardt, PR Histoire moderne, Université de Limoges (responsable),

Virginie Hollard, MCF, Histoire ancienne, Université de Lyon2, Hisoma (co-responsable),

Gilles Bertrand, PR Histoire moderne, Université Grenoble Alpes, Laboratoire Universitaire Histoire Cultures Italie Europe,

Francois Brizay, PR Histoire moderne, Université de Poitiers, Criham,

Stéphanie Guédon, MCF HdR, Histoire ancienne, Université de Limoges, Ehic,

Odile Richard, MCF HdR, Lettres modernes, Université de Limoges, Ehic,

Merci d’adresser les propositions (d’environ 3000 signes, en anglais ou en français,accompagnées d’une fiche de présentation de l’auteur) jusqu’au 15 septembre 2022 à l’ensemble des membres du comité d’organisation.

  • Euro-Mediterranean Entanglements in Medieval History. Online seminars organised by the German Historical Institutes of Paris and Rome, 2022-2023

Les Instituts historiques allemands de Paris et de Rome lancent un deuxième cycle de séminaires en ligne sur les »enchevêtrements euro-méditerranéens dans l’histoire médiévale« durant l’année universitaire 2022/2023. Les événements auront lieu tous les deux mois. Ils s’adressent à la fois aux jeunes chercheurs et aux chercheurs confirmés de toutes les disciplines médiévales. L’objectif est de créer un forum international et interdisciplinaire où un large éventail de sujets et d’approches méthodologiques peuvent être présentés et discutés.

Envoyer un résumé (1–2 pages) et un bref CV (avec la liste des publications, le cas échéant) avant le 10 juin 2022 à Amélie Sagasser  et Kordula Wolf.

Thématiques :
L’aire géographique est volontairement peu délimitée et comprend l’Europe ainsi que la Méditerranée au sens large. Les interconnexions entre la zone euro-méditerranéenne et les autres régions du monde sont également incluses. Les domaines thématiques suivants sont privilégiés:
• Interconnexions interrégionales, transculturelles et interreligieuses (processus/résultats)
• Frontières et espaces de contact
• Réseaux sociaux et relations interpersonnelles
• Migration et mobilité
• Transfert, diffusion et adaptation ou transformation des idées, des connaissances et des objets matériels

Les intervenant/es sont prié/es de soumettre un document de 5000 mots maximum aux organisateurs 10 jours avant l’événement. Ce document sera mis à disposition des participant/es. Pendant le séminaire lui-même, seule une remise en contexte de 10 minutes pour ouvrir la séance sera donnée par l’intervenant/e. Un commentaire de 10 minutes par un spécialiste stimulera la discussion, d’une durée de 40 minutes environ. Le séminaire se déroulera en anglais. Dans des cas exceptionnels et après consultation des deux organisatrices, la communication pourra également être soumise en français, italien, espagnol ou allemand.

Dates : Mardi 17h00–18h00 (heure de Paris et de Rome)
27 septembre 2022
29 novembre 2022
31 janvier 2023
28 mars 2023
30 mai 2023

Voir les informations complètes.

  • Colloque « Gouvernement et pensée politique en occident médiéval (XIe-début XIIIe siècles) : regards croisés », Université de Namur, 10-12 mai 2023.

Organisé par Le centre de recherche des Pratiques médiévales de l’écrit (PraME) de l’université de Namur.

L’objectif de ce colloque est de mener une analyse croisée de l’action et de la pensée politique entre le XIe siècle et le début du XIIIe siècle – période généralement délaissée au profit des XIIIe-XVe siècles, caractérisés par la redécouverte du corpus politique aristotélicien –, et surtout de parvenir à faire résonner ces deux aspects du pouvoir sur une fréquence commune. Une réflexion d’ensemble, évitant l’écueil de l’opposition entre théorie et pratique politique, est nécessaire pour apporter une perspective novatrice à l’appréhension de la pensée et de l’action politique au cours de ce long XIIe siècle. Cette rencontre convie les participants à réfléchir sur une mise en relation entre des modèles ou des actes gouvernementaux concrets et des considérations plus théoriques et sur l’influence que ces deux éléments structurants pourraient avoir l’un sur l’autre. Une seconde question primordiale sous-tend ce raisonnement : celle de la finalité et de la réception des œuvres qui les contiennent. En effet, il convient de déterminer par quel(s) moyen(s) et quel(s) intermédiaire(s) les gouvernants pouvaient y avoir accès et quel impact ces textes pouvaient avoir sur leurs pratiques gouvernementales et sur les mutations évoquées ci-dessus.

Le cadre géographique des contributions est élargi à l’ensemble de l’Occident médiéval dans le but de favoriser une approche délibérément comparative et multi-spatiale. Dans la même optique, le terme de gouvernant doit s’entendre dans son sens le plus large, soit toute personne, laïque ou ecclésiastique, détentrice d’une potestas exercée sur autrui, du Pape au seigneur local, en passant par l’abbé et le prince régional. Dans le cadre de ce colloque, la discussion s’articulera autour de deux axes principaux :

Les sources de la pensée politique entre le XIe et le début du XIIIe siècle et les réflexions méthodologiques qui en découlent.

Des cas d’études précis où un système de pensée sous-tend la pratique gouvernementale, que celle-ci se réfère ou non à une pensée « savante », et inversement.

Thématiques

Le premier axe questionne les sources qui renferment la pensée politique de ce temps. La multiplicité de ses vecteurs entraîne une grande complexité d’interprétation, étant donné que les caractéristiques propres à chaque « genre littéraire » conditionnent, du moins en partie, son contenu et, partant, son interprétation. Sans littérature propre, la pensée politique, qui inclut en son sens large toute personne émettant une réflexion sur un gouvernement dans un support quelconque, s’exprime notamment au travers de la littérature exégétique, les textes juridiques, des œuvres narratives à vocation historique et de la littérature courtoise, mais aussi dans les documents très particuliers que sont les correspondances. Les compilations épistolaires ont d’ailleurs vocation à circuler et sont un puissant vecteur des idées et opinions de leur auteur. Les sources diplomatiques, essentiellement au niveau du préambule (arenga), mais aussi sigillographiques, sont le lieu d’élaboration d’une véritable théorie du pouvoir. La question centrale qui relie toutes ces sources est celle de l’étude de leur réception réelle par le gouvernant : comment celui-ci et par quel prisme avait-il accès à ces discours ? Il convient d’étudier en profondeur la destination à laquelle l’œuvre était vouée par son auteur et surtout sa réception réelle. Quel est le public de l’œuvre en question ? Parvient-elle réellement jusqu’au gouvernant ? Si oui, par quel moyen et quelle(s) interface(s) ? Quel est l’éventuel rôle des entourages dits « lettrés », qui commencent à émerger dans les curiae gouvernementales à cette époque, dans cette transmission ? Il s’agit en résumé de voir si la pensée politique théorique a pu parvenir jusqu’aux oreilles du gouvernant et éventuellement d’influencer ses pratiques gouvernementales.

Le second axe, qui découle assez logiquement du premier, entend déterminer si une éventuelle influence de certains penseurs peut être décelée dans des faits politiques concrets et ce qu’elle peut susciter comme acte tangible chez le gouvernant. En bref, comment les préceptes théoriques peuvent être intégrés et acquis par celui-ci puis retranscrits dans son action gouvernementale ? Cette locution doit se comprendre dans son sens le plus extensif et les questionnements peuvent concerner, outre les pratiques gouvernementales, les modèles de gouvernement en tant que tels (le gouvernement par conseil, la question du prince tyrannique…), regroupant des topoï comme les bons ou mauvais conseillers, le contrôle des officiers (accountability), mais aussi les questions de la justice princière, abondamment débattues par les penseurs médiévaux.

Les communicants interviendront sur une durée de 30 minutes qui sera suivie d’un temps de discussion.

Les propositions de communication prendront la forme d’un résumé (300-500 mots), accompagné d’un titre provisoire. Elles devront être soumises par email en format Word ou OpenOffice (.doc, .docx, .odt) aux organisateurs avant le 15 juillet 2022:

Nicolas Michel (F.R.S-FNRS/UNamur)

Romain Waroquier (F.R.S-FNRS/UNamur)

Comité scientifique :

Jean-François Nieus (UNamur), Frédérique Lachaud (Université Paris Sorbonne), Nicholas Vincent (University of East Anglia), Nicolas Ruffini-Ronzani (UNamur).