Lettre d’information n°110
(juin-juillet 2019)

Vie de la société

Précisions du jury de l’agrégation sur la nouvelle question d’histoire médiévale

Ayant eu connaissance de questions évoquées lors de la présentation de la bibliographie d’agrégation, le jury souhaite préciser les points suivants :
1. A propos du terme de « literacy » : il va de soi qu’aucun candidat ne saurait être sanctionné pour l’usage d’un équivalent français (littératie, scripturalité, etc.) quel qu’il soit. C’est même plutôt la connaissance du débat (d’ailleurs un peu secondaire par rapport à la question dans son ensemble) qui sera valorisée dans une copie, si elle est convoquée à bon escient.
2. Sur la délimitation spatiale du sujet : La France doit s’entendre dans les frontières médiévales, donc en excluant la Lorraine, mais en prenant en compte le comté de Flandre, mouvant du royaume. Pour la Provence, elle entre dans la question en tant qu’elle est, selon les périodes, sous domination catalane ou bien angevine/napolitaine. Quant aux frontières de l’est par rapport au royaume de France, le jury tend à exclure Savoie et Dauphiné (terres dans la mouvance de l’Empire ne relevant pas encore du royaume avant la fin du XIVe s.), mais là encore, il semble de bonne méthode de faire preuve de souplesse: si un candidat utilise intelligemment un exemple dauphinois (notamment pour la fin du XIVe s.) dans une copie, il serait dommage de ne pas en tenir compte, mais ce n’est pas central.
3. Enfin, sur la question de savoir dans quelle mesure les rapports entre textes et images font partie du programme, les images n’y sont pas en tant que telles mais lorsqu’elles concernent directement un texte écrit – par exemple pour les scènes de dédicace de livres.
Ces positions ne valent que pour l’agrégation, le jury du Capes étant évidemment indépendant.
Bon été à tous !
Cédric Giraud et Laurence Moulinier Brogi

Loi de programmation pluriannuelle pour la recherche

Les résultats des enquêtes menées par les sociétés savantes sur les attentes du milieu académique en vue de la loi de programmation pluriannuelle sur la recherche, auxquelles la SHMESP a été étroitement associée, sont désormais en ligne (https://societes-savantes.fr/sondages/). Ces questionnaires ont recueilli 9000 réponses, et les synthèses ont été communiquées aux groupes de travail mis en place par le gouvernement, qui nous ont reçus au Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Un communiqué de presse a été envoyé (ci-dessous), accompagné d’un certain nombre de propositions qui faisaient consensus entre nous (https://societes-savantes.fr/wpcontent/uploads/2019/07/Propositions-pour-la-Loi-de-programmation-pour-la-recherche.pdf). Sylvestre Huet en a rendu compte sur son blog le 2 juillet (https://www.lemonde.fr/blog/huet/2019/07/02/loi-recherche-le-memo-dessocietes-savantes/).

Communiqué : Recommandations des Sociétés savantes sur la loi de programmation pluriannuelle pour la recherche

Au moment où se prépare une loi de programmation pluriannuelle de la recherche, un collectif de 19 Sociétés savantes formule des recommandations sur les besoins de la recherche publique fondées sur 9000 réponses collectées lors d’une large consultation de la communauté scientifique organisée entre avril et juin 2019. Les réponses représentent un large éventail de disciplines académiques et sont issues d’enseignants-chercheurs et de chercheurs, permanents et contractuels, répartis sur tout le territoire national et travaillant dans les établissements d’enseignement supérieur, les grands organismes de recherche et des centres de recherche en entreprise.
La convergence des réponses obtenues démontre l’existence d’une voix de la communauté scientifique. Elle permet aux Sociétés savantes d’émettre une série de recommandations significatives sur l’organisation et le financement de la recherche, l’emploi scientifique, et les relations entre recherche publique et société. Ces propositions, ainsi que le cadrage financier qui les accompagne, ont été présentées aux trois groupes de travail mandatés par le Premier Ministre.
Les attentes de la communauté scientifique suscitées par cette loi de programmation pluriannuelle sont fortes. Les Sociétés savantes appellent les pouvoirs publics à profiter de cette occasion unique et à prendre en compte les recommandations formulées par la communauté scientifique, exprimées à travers cette enquête nationale inédite.

Patrick Lemaire,
au nom du collectif de Sociétés Savantes Académiques : Société Française de Biologie du Développement, Société Mathématique de France, Société Française d’Ecologie et d’Evolution, Société Française d’Astronomie et d’Astrophysique, Société des Neurosciences, Société Informatique de France, Société des Professeurs d’Histoire Ancienne de l’Université, Société de Mathématiques Appliquées et Industrielles, Société des Historiens Médiévistes de l’Enseignement Supérieur Public, Société Française d’Optique, Association Française pour l’Intelligence Artificielle, Société Française de la Neutronique, Société Française des Microscopies, Comité National Français de Géographie, Association des Historiens Contemporanéistes de l’ESR, Société Française d’Exobiologie, Société Française de Statistique, Société Française de Virologie, Société Française des Sciences de l’Information et de la Communication.

Nocturnes de l’Histoire

Comme il avait été annoncé lors de la dernière Assemblée générale, les quatre associations d’historiens de l’enseignement supérieur et de la recherche se sont regroupées pour lancer l’initiative de Nocturnes de l’Histoire, dont la première édition aura lieu le mercredi 1er avril 2020. L’objectif est à la fois de promouvoir l’histoire et le métier d’historien auprès d’un public large et sur tout le territoire, et de donne une visibilité à notre discipline, condition d’une meilleure reconnaissance par la société et les politiques dont nous ressentons tous l’urgence. Une charte a été signée par les quatre associations, qui en fixe les grands principes (accessible ici). Le nom et le logo ont été déposé à l’INPI, ce qui a pris plus de temps que prévu, mais nous sommes désormais en mesure de lancer les appels à propositions.
D’ici début septembre, un courrier sera adressé à diverses institutions et associations susceptibles de participer à ces manifestations (musées, archives, sociétés savantes, régionales de l’APHG, services archéologiques et du patrimoine, etc.). Si vous connaissez autour de vous des personnes ou institutions avec lesquelles vous avez déjà travaillé sur ce type d’opération, n’hésitez pas à nous en faire part ou à leur parler de ces Nocturnes. Et bien sûr faites circuler dans vos équipes de recherche, qui sont concernées au premier chef.
Les propositions devront être adressées pour le 21 octobre. Nous sommes conscients que ce délai est très court, mais nous ferons mieux les années suivantes, en espérant que cette première édition sera une réussite et suscitera par la suite des initiatives plus nombreuses. Vous pouvez pour cela remplir le formulaire joint (accessible ici) et l’envoyer au secrétariat général de la SHMESP (secretariat@shmesp.fr) ou, mieux, remplir le formulaire en ligne disponible ici.

Mise en ligne des actes des congrès de la SHMESP sur Openedition

La mise en ligne des volumes des congrès de la SHMESP parus aux Publications (puis Éditions) de la Sorbonne se poursuit sur la plateforme Openedition (https://books.openedition.org/psorbonne/18840). Six nouveaux volumes sont accessibles depuis la dernière lettre (PDF téléchargeables via les abonnements Freemium des bibliothèques) :
Village et villageois au Moyen Âge (XXIe congrès, Caen, 1990)
Le clerc séculier au Moyen Âge (XXIIe congrès, Amiens, 1991)
Les princes et le pouvoir au Moyen Âge (XXIIIe congrès Brest, 1992)
La circulation des nouvelles au Moyen Âge (XXIVe congrès, Avignon, 1993)
Les serviteurs de l’État au Moyen Âge (XXIXe congrès, Pau, 1998)
Montagnes médiévales (XXXIVe congrès, Chambéry, 2003)
Les volumes 1 à 38 restent consultables et téléchargeables sur Persée : https://www.persee.fr/collection/shmes.

Postes, bourses et contrats doctoraux

Nous vous invitons à nous communiquer les annonces de postes, stages et bourses dès que vous en avez connaissance afin d’en assurer la diffusion la plus rapide possible. Elles sont postées, aussitôt qu’elles parviennent au secrétariat général de la SHMESP, sur notre page Facebook (Shmesp – Société des historiens médiévistes de l’Enseignement supérieur), notre compte Twitter (@shmesp) et sur notre site.

Ptolemaeus Arabus et Latinus visiting research fellowships

The project Ptolemaeus Arabus et Latinus (http://ptolemaeus.badw.de) is offering short-term visiting research fellowships (1-4 months) for tenure in Munich between 1 January and 30 November 2020. The project Ptolemaeus Arabus et Latinus (PAL) is dedicated to the edition and study of the Arabic and Latin versions of Ptolemy’s astronomical and astrological texts and related material. These include works by Ptolemy or attributed to him, commentaries thereupon and other works that are of immediate relevance to understanding Ptolemy’s heritage in the Middle Ages and the early modern period up to 1700 A.D.
The project is hosted by the Bayerische Akademie der Wissenschaften in Munich for a period of 25 years from 2013 to 2037. It is supervised by Prof. Dr. Dag Nikolaus Hasse (University of Würzburg) and carried out by five scholars, including two research leaders, Dr. David Juste and Dr. Benno van Dalen, two post-doctoral researchers and one doctoral student.
We welcome applications for visiting fellowships tenable in Munich for a period of one to four months between 1 January and 30 November 2020. The next round of visiting fellowships is planned for 2022.
The fellowships amount to EUR 3200 per month for senior scholars (PhDdegree awarded before 1 January 2015), EUR 2700 per month for post-docs (PhD degree awarded after 31 December 2014) and EUR 1400 per month for doctoral students. In special cases an additional travel grant may be awarded to overseas applicants. The fellowships are not liable to taxation in Germany and do not include health insurance or social benefits.
Fellows will be offered office facilities at the Bayerische Akademie der Wissenschaften in Munich, together with the research team, and are expected to work in Munich most of the time. Fellows will be given access to the research facilities of the project, including the project’s collection of over 2,000 digital reproductions of Arabic and Latin manuscripts.
Fellows are expected to do research in an area relevant to the project and to share their experience and insights with the other members of the research team. Research proposals to deal with Ptolemaic sources in languages other than Arabic and Latin (especially Greek, Syriac, Hebrew and Persian) are also welcome.
Applications should be sent in English to Prof. Dr. Dag Nikolaus Hasse by email (applications@ptolemaeus.badw.de) before 20 September 2019. Applications should include a complete CV with a list of publications and a research proposal of no more than 500 words. Applicants are asked to state in their research proposal the preferred duration of the fellowship (one, two, three or
four months) and to propose a starting date.
Receipt of the application will be acknowledged and the outcome of all applications will be notified by email no later than 31 October 2019.
For further information, please visit our website http://ptolemaeus.badw.de.
For further enquiries, contact Dr. Claudia Dorl at applications@ptolemaeus.badw.de.

Bourse de soutien à la recherche du département de la Drôme

Le Département de la Drôme mène une politique de soutien aux travaux universitaires en sciences humaines et sociales portant sur le territoire de la Drôme pour faire progresser la connaissance sur le département, promouvoir des thèmes de recherche inédits et faire profiter le public des résultats de ces recherches.
• Quelles sont les aides apportées par le Département ?
Des bourses d’un montant de 1000 € à 2000 € sont proposées pour l’année universitaire 2019-2020. Elles sont versées aux étudiants en décembre 2019 pour faciliter le travail de recherche pendant l’année universitaire.Ces bourses peuvent être reconduites les années suivantes, dans une limite de 6000 € par étudiant.
• Qui peut en profiter ?
Les étudiants inscrits en Master I, Master II ou doctorat et porteurs d’un projet de recherche universitaire en sciences humaines ou sociales. Les disciplines concernées prioritairement sont : l’histoire, l’histoire de l’art, la géographie, l’archéologie. Cependant, des projets menés dans d’autres disciplines telles que l’ethnologie, l’anthropologie, les lettres, les sciences politiques, l’histoire du droit, etc. peuvent également être présentés.
• À quelles conditions ?
Les projets de recherche doivent porter à titre principal sur le département de la Drôme. Ils doivent prendre appui, au moins partiellement, sur les ressources archivistiques, documentaires et muséales des établissements culturels du Conseil départemental : archives départementales, conservation départementale du patrimoine, châteaux départementaux de Grignan, Suze-la-Rousse et Montélimar, musée de la Résistance de Vassieux-en-Vercors. En fin d’année universitaire, les étudiants bénéficiaires remettent au Département un exemplaire de leur mémoire et un article scientifique. Ils sont invités à prononcer une conférence sur leur travail dans le cadre de la programmation culturelle des établissements départementaux.
• Comment constituer son dossier de candidature ?
Le règlement complet d’octroi des bourses et la liste des pièces à fournir sont téléchargeables sur le site Internet des Archives départementales de la Drôme : archives.ladrome.fr.
Les dossiers doivent parvenir avant le 15 novembre 2019 sous forme papier ou électronique, à l’adresse
suivante:
Conservation départementale du patrimoine de la Drôme
2, rue André Lacroix, 26 000 Valence
ou
conservation@ladrome.fr.

Prix et écoles d’été

Première école d’été du projet DANUBIUS

La 1ère école d’été du projet DANUBIUS, aura lieu les 12, 13 et 14 septembre prochains à l’Université de Lille, sur le thème de l’archéologie des Balkans tardo-antiques.
Porgramme et inscription : https://halma.univ-lille3.fr/index.php/event/1ere-ecole-dete-du-projet-danubius-anr-i-siteulne/
et https://danubius.huma-num.fr/ecoles-dete/.

Prix Mnémosyne 2019

Décerné au mois de janvier de chaque année, le Prix Mnémosyne créé par l’Association pour le développement de l’Histoire des femmes et du genre couronne un mémoire de Master 2 de langue française d’un.e étudiant.e dont les travaux portent sur l’histoire des femmes et du genre en France ou à l’étranger. Le montant du Prix est de 800 euros. L’Association accompagne la publication du mémoire aux Presses Universitaires de Rennes : l’an dernier est paru Madame Blakey, une femme entrepreneure au XVIIIe siècle par Camille Dejardin (Prix 2017), tandis que le jury du Prix présidé par Mélanie Traversier (Université de Lille) a récompensé le mémoire de Lucie Jardot, Les sceaux des comtesses de Flandre et de Hainaut (XIII-XVe s.), de la représentation princière au pouvoir politique : le discours par l’image et en actes, qui paraîtra aux PUR début 2020. Les résumés de tous les mémoires présentés au prix sont publiés en ligne dans la revue Genre & Histoire.
Les modalités de candidature (date limite : 30 septembre 2019) sont présentées en ligne à cette adresse: http://www.mnemosyne.asso.fr/mnemosyne/prix-mnemosyne.

 

Soutenances

Philippe Josserand, soutiendra son Habilitation à diriger des recherches le samedi 7 septembre 2019 à l’université de Nantes, devant un jury composé de Mmes Nicole Bériou (Université Lyon-2 et Académie des Inscriptions et Belles-Lettres), Helen J. Nicholson (Cardiff University), Catherine Vincent (Université Paris-Nanterre, rapportrice) et MM. Carlos de Ayala Martínez (Universidad Autónoma de Madrid), Pierre-Yves Beaurepaire (Université de Nice-Sophia-Antipolis, rapporteur), Xavier Hélary (Université Lyon-3, rapporteur) et Julien Théry, (Université Lyon-2, garant). Le dossier, intitulé Le Temple, les ordres militaires et la croisade entre le Moyen Âge et l’aujourd’hui, réunit un mémoire de synthèse, Chemins de recherche : l’histoire, l’ordre et le chaos, deux volumes contenant un choix de travaux et d’articles, Les ordres militaires dans le royaume de Castille au Moyen Âge et Croisades et ordres militaires dans l’espace latin, et un essai inédit, Jacques de Molay. En quête du dernier grand-maître de l’ordre du Temple

Parutions

Véronique Beaulande-Barraud, Les péchés les plus grands. Hiérarchie de l’Église et for de la pénitence (France, Angleterre, XIIIe-XVe siècle), Rennes, PUR, 2019, 348 p. (http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=4860).

Cultures fiscales en Occident du Xe au XVIIe siècle. Études offertes à Denis Menjot, sous la dir. de Fl. Garnier, A. Jamme, A. Lemonde et P. Verdès Pijuan, Limoges, PULIM, 2019, 380 p. (http://pum.univ-tlse2.fr/~Culturesfiscals-n-Occidnt-du-Xe~.html)

Imago libri. Les représentations carolingiennes du livre, éd. Charlotte Denoël, Anne-Orange Poilpré, Sumi Shimahara, Turnhout, Brepols, coll. Bibliologia, 47, 2018, 335 p. (http://www.brepols.net/Pages/ShowProduct.aspx?prod_id=IS-9782503567679-1)

La lettre-miroir dans l’Occident latin et vernaculaire du Ve au XVe siècle, éd. Dominique Demartini, Sumi Shimahara, Christiane Veyrard-Cosme, Paris, Collection des Études augustiniennes, Série Moyen Âge et Temps Modernes – 55, 2018, 420 p. (http://www.brepols.net/Pages/ShowProduct.aspx?prod_id=IS-9782851212962-1)

Rencontres scientifiques

Nous rappelons aux collègues qui souhaitent faire part de la tenue d’un colloque de nous en avertir au moins deux mois avant la rencontre. Nous vous demandons également de privilégier systématiquement l’envoi de document en format Word ou Open Office et non le format PDF.

Journée d’études internationale et comparatiste sur la formation professionnelle au Moyen Âge et à l’époque moderne

Date : 3 juillet 2019
Lieu : EHESS, salle Maurice et Denys Lombard, 96 boulevard Raspail, 75 006 Paris.
Organisation : François Rivière (LabEx HaStec, LaMOP-UMR 8589) et Mathieu Marraud (CNRS, CRHEHESS-UMR 8558)
Présentation :
La formation professionnelle dans les sociétés « préindustrielles » ne se limite pas aux dispositifs institutionnels d’apprentissage associés à des activités artisanales urbaines et aux corporations. Elle dépasse aussi des formes contractuelles souvent évanescentes dans une chronologie qui remonte au Moyen Âge. On propose ici de s’appuyer sur la notion de professionnalisation pour étudier une « formation professionnelle » qui prévoit l’acquisition des gestes et des techniques du métier, mais aussi d’une culture commune. Cette grille de lecture large appelle la comparaison d’études de cas qui concernent artisans, artistes ou marchands, en Occident ou dans l’empire ottoman. Les rôles sociaux des formateurs, des apprentis et de leur entourage seront interrogés, ainsi que les modalités de connaissance des relations formatives, et, lorsque c’est possible, le
contenu des savoirs et savoir-faire transmis.
Programme complet:
http://crh.ehess.fr/index.php/membres/membresstatutaires/docannexe/fichier/858/docannexe/file/4216/docannexe/file/6783/programme_formation_professionnelle.pdf.

Archéologie de la viniculture : Méthodes et structres de pressurage depuis l’Antiquité

Date : 4-6 octobre 2019
Lieu : 67730 Châtenois, Espace des tisserands, 4 Parvis C.-L. Marchal
Organisation : Jacky Koch – Archéologie Alsace
Comité scientifique :
Emmanuelle Charpentier, Maître de conférences, Université de Toulouse, UMR 5136
Jean-Pierre Garcia, Professeur des universités, Université de Bourgogne, UMR 6298
Bertram Jenisch, Landesamt für Denkmalpflege im Regierungspräsidium Stuttgart, Dienstsitz Freiburg
Sandrine Lavaud, Maître de conférences, Université de Bordeaux, UMR 5607
Claude Muller, Professeur des universités, Université de Strasbourg, EA 3400
Roland Viader, Chargé de recherche, Université de Toulouse, CNRS, UMR 5136
Inscriptions et programme complet : https://fr.calameo.com/read/0037250383ca3138f7bd4.

« Giovanni XXII » – Cinquantaseiesimo Convegno storico internazionale (Centro Italiano di Studi sul Basso Medioevo – Accademia Tudertina Todi)

Date : 13-15 octobre 2019
Lieu : Todi, Sala del Consiglio – Palazzi Comunali
Organisation : Centro Italiano di Studi sul Basso Medioevo (CISBaM) – Accademia Tudertina
Inscription et programme complet : accessible ici.

Appels à communication/contribution

Bucema – Bulletin du Centre d’études médiévales d’Auxerre 23.2 (2019)

Le Bucema 23.2 publié en ligne sur la plateforme OpenEdition Journals est en préparation. Nous vous invitons à soumettre, dès maintenant et avant le 31 août 2019, votre contribution pour ses différentes rubriques en vue de la publication du numéro varia n° 23.2, à paraître en décembre 2019. Pour exemple, le numéro 22.1 (2018) est consultable à l’adresse https://journals.openedition.org/cem/14837.
Fidèle à son principe de diffusion de la recherche en train de se faire et librement accessible, le Bucema continue à mettre l’accent sur l’interdisciplinarité -sciences humaines et sociales, sciences de la nature et mathématiques-, comme le meilleur moyen d’inventer une nouvelle médiévistique. Il est particulièrement intéressé par les contributions proposant des nouvelles méthodes, faisant état d’expériences dans le domaine des humanités numériques (digital humanities) et des nouvelles technologies, s’interrogeant sur les implications épistémologiques et conceptuelles des recherches sur le Moyen Âge. Il accueille aussi des études et des synthèses de fond dans les domaines de l’archéologie, de l’histoire et de l’histoire de l’art, tout en se faisant l’écho de l’actualité de la recherche la plus récente.
Tourné vers la communauté scientifique internationale, le Bucema accepte des contributions dans les langues suivantes : allemand, anglais, espagnol, français, italien, portugais.
Le contenu de votre contribution est soumis à un comité de lecture avant publication.
Les différentes rubriques :

• Recherche active : articles et études de fond inédits ;
• Entretien: échanges avec un(e) spécialiste sur son expérience dans son domaine de recherches ;
• Note de lecture : essai bibliographique thématique, autour d’un ou plusieurs ouvrages ;
• Point de vue : sur une expérience concrète d’exercice, avec des implications dans le champ de la recherche ;
• Découvertes : archéologique, archivistique, textuelle, iconographique, artistique, etc., importante ;
• Chantiers: communications brèves mais problématisées, faisant état des avancées scientifiques des recherches nouvelles ou en cours (fouilles archéologiques, recherches archivistiques, iconographiques, lexicales, etc.) ;
• Chroniques : synthèses fouillées des rencontres scientifiques ;
• Dissertatio : résumés de thèses, de dissertations et de mémoires ;
• Rendez-vous : annonces de nouveaux programmes de recherches, des rencontres à venir.
Les contributions doivent être envoyées en format électronique au secrétariat de rédaction : bucema.contact@gmail.com.
Elles doivent suivre les normes rédactionnelles consultables à : http://journals.openedition.org/cem/522.

Medieval French without Borders – 40th Annual Conference of the Center for Medieval Studies (Fordham University)

Date : March 21-22, 2020
Lieu : Fordham University’s Lincoln Center campus, 113 West 60th Street
Organisation : Center for Medieval Studies (Fordham University), co-sponsored with the Centre for Medieval Literature, University of Southern Denmark and University of York, and the Program in Comparative Literature (Fordham University).
Présentation :
This international conference looks anew at the origins and development of French within multilingual contact zones from the ninth century until the sixteenth century. The dialects we now identify as the langue d’oïl emerged in a relatively small zone in northern Europe, but assumed international importance both as a transactional and a cultural language, bringing it into contact with varieties of Arabic, Breton, Dutch, English, German, Greek, Hebrew, Irish, Norse, Occitan and Welsh.
The conference calls for papers that integrate French with the other languages and literatures with which it came in contact and that propose new contexts for understanding the medieval expansion of French that refine and complement more familiar explanatory frameworks such as identity, cultural prestige, and source studies.
Please submit an abstract and cover letter with contact information by September 15, 2019 to the Center for Medieval Studies, FMH 405B, Fordham University, Bronx, NY 10458, or by email to medievals@fordham.edu, or by fax to 718-817-3987.
Informations: https://mvstconference.ace.fordham.edu/medievalfrenchwithoutborders/.

Conjugalités et extraconjugalités à la cour de France (Moyen Âge – XIXe siècle)

Date : 4 octobre 2019
Lieu : Paris
Organisation : Cour de France.fr ; Pauline Ferrier-Viaud, Sorbonne Université – Centre Roland Mousnier (UMR 8596)/IRCOM ; Flavie Leroux, EHESS – CRH ; avec le soutien scientifique de Fanny Cosandey (directrice d’études à l’EHESS) et de Lucien Bély (professeur d’histoire moderne à Sorbonne Université)

Argumentaire :
Ce colloque, organisé par Cour de France.fr, a pour but d’examiner l’impact de la vie de cour sur le mariage et la vie conjugale. Le terme « conjugalité » est alors défini le plus largement possible afin d’en saisir toutes les réalités : l’acte de mariage et ses modalités (choix du conjoint, cérémonie, alliances), le statut marital confronté à la vie de cour et à ses contraintes (célibat, mariage, veuvage), la vie conjugale entendue comme atout ou frein à l’avancement social, l’extraconjugalité, les sexualités autres et l’adultère (connu ou caché, favorisé ou non par la rencontre à la cour, donnant naissance à des faveurs potentielles).
L’historiographie, bien que riche concernant la sphère aulique, peine généralement à traiter ensemble la cour et le mariage (avec ses marges) car elle se focalise essentiellement sur l’un ou l’autre de ces deux points. En outre, les travaux étudient généralement le mariage en tant qu’acte de naissance d’une alliance, mais n’explorent pas les aspects concrets de la vie conjugale (échanges entre les époux, contraintes imposées par la vie de cour ou au contraire atout représenté par le couple pour accéder aux honneurs du système de cour…). C’est pourquoi le présent colloque se propose de combler cette lacune. Pour tenter d’articuler les questionnements propres aux deux sujets et y apporter un éclairage nouveau, plusieurs approches seront mobilisées : l’histoire de la famille, l’anthropologie historique, l’économie, mais aussi l’étude des réseaux, du couple et des rapports de pouvoir. Le milieu curial sera alors considéré comme un observatoire de la vie conjugale, de ses contraintes et de ses marges.
Comment les acteurs s’approprient-ils cet environnement et se saisissent-ils des opportunités qui s’y présentent pour mener à bien vie de couple et reproduction sociale ? Pour viser au mieux à l’exhaustivité, l’on essaiera de considérer les acteurs de la cour dans leur ensemble, plutôt que de se focaliser sur la famille royale.
Voir l’argumantaire complet ici: https://cour-de-france.fr/actualites-et-liens-utiles/evenements/appels-acommunication/
article/4-oct-2019-paris-conjugalites-et-extraconjugalites-a-la?lang=fr.
Les propositions de communication sont à envoyer à Pauline Ferrier-Viaud et à Flavie Leroux à l’adresse conjugalites.colloque2020 chez gmail.com avant le 4 octobre 2019 au plus tard. Les propositions de communication sont à envoyer à Pauline Ferrier-Viaud et à Flavie Leroux à l’adresse conjugalites.colloque2020@gmail.com avant le 4 octobre 2019 au plus tard.
Les propositions doivent inclure, en une ou deux pages maximum :
• L’identité du chercheur ou de la chercheuse (nom, prénom, adresse électronique, statut, discipline et affiliation institutionnelle)
• Le titre de la communication
• La proposition de contribution, spécifiant le contenu de la communication, la méthode employée et les sources mobilisées
Éventuellement la thématique dans laquelle s’inscrit la proposition.
Les langues de travail du colloque seront le français et l’anglais. La majorité des échanges auront lieu en français, il est donc attendu des participants une compréhension du français leur permettant de suivre les discussions.
Les candidats recevront une réponse quant à leur participation au colloque avant le 1er décembre 2019.

Conversions and Life Passages through the Mirror of Medieval Preachers – 22nd Biennial Symposium of the International Medieval Sermon Studies Society

Dates et lieu : 17-21 juillet 2020
Lieu : Caleruega, Espagne
Comité d’organisation :
Linda G. Jones (Pompeu Fabra University)
Bernard Hodel, O.P. (University of Fribourg)
Oriol Catalán (Pompeu Fabra University)
Adrienne Dupont-Hamy (Ph.D. Université Paris VII)

Argumentaire :
Papers are being sought for the 22nd Biennial Symposium of the International Medieval Sermon Studies Society, hosted by Linda G. Jones (Vice-President of the IMSSS), to be held 17 July to 21 July 2020 at the Hospedería-Convento Santo Domingo in Caleruega (Spain) on the subject “Conversions and Life Passages through the Mirror of Medieval Preachers”.
The past few decades have witnessed an extraordinary boom in the scholarship on inter- religious conversion. The old dichotomous models that privileged either the inner, subjective, affective, or psychological experience of the individual convert or the social, institutional, or ritual aspects of religious conversion have given way to more nuanced approaches that recognize not only that narratives of the experiences of individual converts must be historically and socially contextualized, but also that they play ideological and symbolic roles within society (Szpiech, 2013). Ideally, sociological and biographical or psychological perspectives should be combined since no one approach or discipline alone suffices to comprehend fully the phenomenon of conversion (Jindra, 2014).
Conversion studies scholars have increasingly moved toward introducing comparative and global perspectives, acknowledging that the processes, experiences, and contributing factors of conversion differ from one religion to another, change over time or in response to inter-religious interactions, and are inflected by other factors such as gender, ethnicity, or social status (Fox & Yisraeli, 2017; Jindra, 2014; Rambo & Fardahian, 2014; Kimber Buell, 2005; Hames, 1995). Traditional images of passive converts and of conversion as a sudden radical change have given way to considering the convert as an active agent, and conversion as a lengthy process (Rambo & Fardahian, 2014). Finally, new themes have emerged as foci of study: alongside interreligious conversion, scholars are paying more attention to phenomena such as intra- religious conversion, the intensification of one’s own faith tradition, forms of resistance to religious conversion, “deconversion,” and conversion as a transition from one life passage to another—as opposed to one religious tradition to another.
These advances and new perspectives in conversion studies call for a reconsideration of the role of preachers, preaching tools, and the content and impact of their sermons. The 2020 IMSSS Symposium seeks to contribute to the new trends in conversion studies by adopting a comparative approach exploring the various modalities of conversion, deconversion, and life passages in Christianity, Judaism, and Islam. We invite papers that explore medieval and early modern Jewish, Christian, or Muslim preaching and sermon literature relevant to conversion, as well as other texts reflecting preachers’ life choices in relation to existential conversion or passages from one identity or stage of life to another.
Approaching these topics from the perspectives of Christian, Jewish, and Muslim preaching and of sermon literature from the medieval and early modern periods will allow us to illuminate and problematize the changing nature of conversion as an individual and a collective phenomenon. It will also shed light on the homiletic strategies different religious traditions employ to encourage or resist conversion.
We invite papers on the following topics:
• Preachers as agents of conversion or converts as preachers
• Preaching and external conversion (i.e., from one religion to another or from a normative religion to a religion deemed heterodox or heretical)
• Preaching and internal conversions (e.g., from a secular existence to a more profoundly religious one within one’s own religious culture; from one group to another within the same religion [e.g., Catholicism to Protestantism; Shi‘i to Sunni Islam or vice versa]; from one religious order to another [e.g., from one monastic community to another, from a monastic community to a Mendicant order, or vice versa, etc.])
• Preaching and rites of passage from one existential stage of life or social status to another (e.g., from the single to the married life, from childhood to adult manhood or womanhood, from life to death and the afterlife, etc.)
• Preaching, homiletic tools, and strategies of conversion and proselytization
• Preaching, homiletic tools, and strategies of resistance to conversion and proselytization, or as a motivator of “deconversion”
• Reception of and reactions to conversion preaching and proselytization campaigns
• Preaching, conversion, and gender (e.g., distinctions in conversion and proselytizing strategies when targeting men or women; gendered responses to conversion preaching)
The symposium will take place at the Hospedería-Convento Santo Domingo in Caleruega, Spain, the historic Dominican convent located at the birthplace of the founder of the Dominican Order, St. Dominic of Guzmán (d. 1221).
Applicants are strongly encouraged to present papers in English or French. Papers delivered in Spanish must have an accompanying PowerPoint presentation in English or French. Please send a paper title, an abstract of 300 words, and an abbreviated CV in English, French, or Spanish to the Organizing Committee at imsss-2020@upf.edu by September 30, 2019. Applicants will be notified by November 15, 2019.
A small number of bursaries will be available for students and young scholars. The Call for bursaries will be published shortly.

Collecter, collectionner, conserver – 144e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques (CTHS)

Date : 22-25 avril 2020
Lieu : Université de Nantes
Appel à communication et modalités d’inscription : http://cths.fr/co/congres.php.
Date limite d’envoi des propositions : 15 octobre 2019

Mettre la ville en atlas : ambitions, productions et pratiques de l’Antiquité à nos jours – Congrès de la Société Française d’Histoire Urbaine

Date : 16-17 janvier 2020
Lieu : Bordeaux
Organisation : Ézéchiel Jean-Courret, Sandrine Lavaud, Sylvain Schoonbaert, avec le soutien de l’Université Bordeaux Montaigne, d’Ausonius, de la Ville de Bordeaux et de Bordeaux Métropole.

Argumentaire :
Convaincue de la pertinence de l’approche géohistorique pour interroger le fait urbain, la SFHU souhaite consacrer son prochain congrès, en 2020, à la place et aux rôles de la ville dans les productions d’atlas. Au sens commun, l’atlas est un recueil qui combine productions cartographiques et commentaires textuels dans une perspective universelle. Néanmoins, c’est dans une acception polysémique du terme que cet appel à communications entend interroger les ambitions, les productions et les pratiques de ce mode singulier de représentation, de ses origines à nos jours. Atlas, Description, Cosmographie et Miroir universel, Table, Théâtre, Recueil, sans oublier Uranographie, Neptune et autres Portulans…, la grande variété des appellations
souligne celle, sur la longue durée, des productions, dont la ville est une composante ou un sujet central. Toutes ces sommes sont conçues sur l’articulation d’une collection de cartes et de descriptions textuelles et combinent l’expérience (le voir et le vu de l’image géographique) et la connaissance (le savoir du dit et de l’écrit, du connu et de l’inconnu), à la façon d’un « essai » au sens montaignien du terme. Dans sa forme originelle, la vocation globalisante, voire encyclopédique, des atlas touche aux relations entre le raisonnement à l’origine de leur mise en oeuvre et la forme qu’ils adoptent. La finalité première et intrinsèque, même inavouée ou rarement accomplie, est d’ouvrir à une démarche comparative car il s’agit de donner sens à l’hétérogénéité du monde ou à une région de savoirs et d’en proposer une mise en ordre par le recensement, la terminologie et la sémiologie.
Le sérieux d’un atlas se mesure ainsi à l’importance des nomenclatures qui en font un fichier des lieux ; il peut alors passer pour un « chef-d’oeuvre » d’érudition, le summum d’un savoir-faire et des compétences de ses producteurs.
Si l’atlas a vocation à penser l’universel, la ville en est un objet géographique majeur, qu’elle soit point-repère, vecteur de normes, marque d’appropriation, de définition et de contrôle du monde connu. Corrélativement, les espaces ruraux n’apparaissent souvent qu’en négatif, comme soumis à un centre, la plupart du temps, une ville relais du pouvoir central dans l’aménagement et la gestion du territoire. Cette dernière thématique questionne la notion même d’atlas et pourrait l’élargir à d’autres sources documentaires qui se jouent de l’articulation entre représentations géographiques et textes : atlas fonciers et fiscaux (terriers/ plans-terriers, cadastres…), comme encore atlas servant à la planification et à l’aménagement urbain (plans d’embellissement, d’alignement, d’aménagement, d’occupation des sols, SCOT, PADD, PLU ; plans vert ou bleu, plans lumière, chartes d’aménagement, plans de rénovation urbaine…). Ces « produits dérivés », en forte augmentation, se nourrissent de la profusion actuelle des outils et des données numériques, néanmoins, ceux-ci ne suffisent pas à faire atlas, de sorte qu’on exclura de l’analyse ce qui relève de la construction des sources et des métadonnées, sans leur mise en discours. En revanche, le renouvellement des approches, sur des thématiques tant matérielles qu’immatérielles, montre le succès du genre et doit trouver toute sa place dans la réflexion.
Objet des cartographes, outil de compréhension de l’oekoumène dont l’urbs est la manifestation civilisationnelle majeure, l’atlas fait intervenir des connexions disciplinaires, particulièrement et dès l’origine celles de la géographie et de l’histoire ; encore mal ajusté dans les premières productions, ce jeu de regards génère une image géographique souvent plaquée à une histoire descriptive et encore enchantée de merveilles, avant que ces disciplines ne fusionnent, à partir du XIXe siècle, dans la géographie historique puis, à partir des Annales, dans la géohistoire de Fernand Braudel ou de Charles Higounet ou encore plus récemment dans l’archéogéographie. Alors que la première se mettait au service du pouvoir central et d’une lecture administrative et militaire de l’espace, les suivantes ne sont plus serves et développent une pensée scientifique apte à restituer la fabrique urbaine dans la dialectique espace / société.
• Pourquoi et comment mettre la ville en atlas ? Quelle est l’efficience de l’outil dans l’approche géohistorique de la ville ?
• Quels sont les rôles de la ville dans la production des atlas ? Quelles sont ses caractéristiques de représentation et ses singularités au regard des autres objets géographiques ? Quelle est sa place parmi les acteurs commanditaires ? Quels raisonnements président au choix des producteurs ? Quelles normes de la sémiologie et des discours pour quelles représentations et projections de la ville ?
• Quels enjeux sous-tendent les relations disciplinaires dans la fabrication d’atlas urbains ? Comment s’articulent (ou pas) les approches géohistoriques et urbanistiques ? Comment les atlas entrent-ils dans la constitution d’un savoir historique sur la ville et la fabrique urbaine ? Pour quelles réceptions et utilisations ?

La SFHU, soutenue par l’Université Bordeaux Montaigne et l’UMR 5607 Ausonius, la Ville de Bordeaux et Bordeaux Métropole, au sein de la Direction générale de la valorisation des territoires, lance cet appel à communications dans une approche essentiellement pluridisciplinaire et internationale, ouverte à toutes les périodes historiques et à tous les champs géographiques, pour un congrès qui se tiendra les 16 et 17 janvier 2020 à l’Université Bordeaux Montaigne et à la Cité municipale de Bordeaux. Les interventions dureront 20 mn.
Les propositions de communication, en français ou en anglais, comporteront un titre et un résumé d’environ 1500 signes, ainsi que les coordonnées de l’intervenant (nom, prénom, fonction et rattachement institutionnel, courriel, adresse postale). Elles devront être adressées avant le 26 octobre 2019 à : bourillon@upec.fr, laurent.coudroydelille@wanadoo.fr et sschoonbaert@bordeaux-metropole.fr.
Informations et programme prévisionnel : https://sfhu.hypotheses.org/4995.

L’économie de la connaissance. Innovation, productivité et croissance économique du XIIIe au XVIIIe siècle – LIII Settimana di Studi (Fondazione Istituto Internazionale di Storia Economica “F. Datini”)

Date : 9-12 mai 2021
Lieu : Prato, Italie
Organisation : Fondazione Istituto Internazionale di Storia Economica “F. Datini”

Argumentaire :
La Semaine LIII invite à présenter des contributions sur la manière dont les innovations organisationnelles, technologiques et scientifiques ont stimulé la croissance de la productivité et la croissance économique du XIIIe au XVIIIe siècle. Les théories et les paradigmes nés pour expliquer comment l’économie de la connaissance a stimulé la révolution industrielle peuvent-ils être appliqués de manière satisfaisante à la période pré-moderne ? Dans quelle mesure pouvons-nous identifier la « connaissance utile » (le useful knowledge de Simon Kuznets) comme source de croissance économique ? Quels types de structures culturelles, économiques et institutionnelles offraient l’environnement le plus hospitalier pour l’application du savoir scientifique aux
innovations favorisant la concurrence, l’efficacité, la qualité, la spécialisation, les outils, l’accès à l’information et d’autres mesures de productivité ?
La Semaine LIII réfléchira à ces relations et à la résilience des sociétés européennes après les crises démographiques, économiques et militaires entre le Moyen Âge et le début de la période contemporaine. De nombreux chercheurs ont pris en compte les transformations substantielles intervenues dans la « connaissance utile » à la fin du Moyen Âge et au début des temps modernes, mais en évaluant l’impact de ces transformations sur la croissance économique, ils ont principalement mis l’accent sur les contextes institutionnels et sociaux plutôt que sur les innovations technologiques. Même les hypothèses sur la lente diffusion de la connaissance et des idées scientifiques à l’époque prémoderne doivent être repensées, cette période n’étant pas totalement homogène. La reprise économique relativement rapide après les épidémies de la deuxième moitié du XIVe
siècle peut-elle être liée à la diffusion des connaissances techniques et commerciales ? De même, la relation entre la commercialisation de plus en plus intensive du XVIe siècle et l’attrait croissant des philosophes des sciences naturelles pour les problèmes pratiques de l’agriculture et de l’industrie doit encore être approfondie. La révolution de la connaissance de la fin du XVIIe et du XVIIIe siècle fut également liée à la (deuxième) révolution commerciale et considérée comme un préalable à la révolution industrielle.
Ces sujets sont au centre de la semaine d’études Datini, qui invite les chercheurs à analyser la relation entre l’économie de la connaissance et les innovations, la productivité et la croissance économique à l’époque prémoderne (XIIIe-XVIIIe siècles) en prenant en considération les questions suivantes : comment la «connaissance utile» a-t-elle été transmise entre les individus, dans l’espace et entre les générations ? Comment la productivité commerciale et industrielle pourrait-elle être associée à l’expansion de cette connaissance ? Quand et où la connaissance utile s’est-elle concentrée de manière à ce qu’un nombre relativement important d’innovations et d’inventions puisse déclencher des changements révolutionnaires dans des secteurs particuliers de l’économie ?
La semaine d’études apportera une contribution décisive à la compréhension de l’économie de la connaissance en tant qu’élément fondamental du développement de la technologie, de l’industrie et du commerce dans l’Europe prémoderne.

Sessions :
1) La connaissance utile et sa diffusion :
a) Que peut-on considérer comme « connaissance utile » ?
b) Comment la « connaissance utile » a-t-elle été générée, apprise et transmise ?
c) En quoi le développement de la connaissance est-il lié à la productivité ?
d) Les droits de « propriété intellectuelle » des innovateurs / inventeurs
2) Innovations dans la technologie, la production et le commerce :
a) Les innovations et les inventions à la base des tournants révolutionnaires dans certains
secteurs de l’économie
b) Y a-t-il eu des périodes et des lieux où l’innovation et les inventions ont prévalu et qui ont
particulièrement influencé la croissance économique ?
c) Peut-on identifier de petites « révolutions industrielles » à l’ère préindustrielle ?
d) L’Industrial Enlightenment (les “Lumières industrielles”) peut-elle être considérée comme un
élément clé de l’économie moderne de l’Europe occidentale ?
3) Productivité et croissance économique :
a) Comment les innovations ont-elles influencé la croissance économique ?
b) Comment les processus culturels et institutionnels ont-ils influencé la productivité du travail ?
c) Comment la connaissance a-t-elle contribué à la réduction des risques ?
d) Existe-t-il une « culture de la croissance » spécifique en Europe occidentale ?

Les chercheurs sont invités à envoyer leur proposition en préparant un résumé qui sera examiné par le Comité exécutif. Les rapports devront représenter une contribution originale à caractère comparatif ou une étude de cas spécifique qui développe certaines des questions fondamentales proposées dans l’Appel à communications. Les participants qui effectuent un doctorat de recherche doivent l’avoir terminé avant le début de la conférence. Les propositions provenant de projets ou de groupes qui mettent en relation des écoles ou des pays divers seront accueillies avec un intérêt particulier si elles offrent une analyse comparative, en termes géographiques ou diachroniques, par rapport à deux ou plusieurs des thèmes de recherche proposés. Pour ce type de propositions, nous prendrons aussi en compte les formats de session innovants.
Le formulaire dûment rempli devra être envoyé avant le 1er novembre 2019 à l’adresse suivante:
Fondazione Istituto Internazionale di Storia Economica “F. Datini”
Via ser Lapo Mazzei 37, I 59100 Prato, ITALY
e-mail: datini@istitutodatini.it
Le Comité exécutif ne prendra en considération que les formulaires dûment remplis et décidera au début du 2020 quelles propositions seront acceptées, en envoyant une invitation aux auteurs des propositions sélectionnées. En tenant compte des ressources financières de l’Institut, il sera accordé l’hospitalité à Prato pendant la semaine d’études à au moins 25 chercheurs (hébergement et billets de repas de 10 euros). Le Comité exécutif peut également inviter jusqu’à un maximum de 20 autres chercheurs à participer au projet, sans droit à l’hospitalité.
La Fondation Datini mettra à la disposition des orateurs de la semaine d’études jusqu’à 10 bourses d’un montant maximal de 250 euros pour couvrir les frais de voyage. Ces bourses sont destinées à des chercheurs postdoctoraux ne disposant pas de poste universitaire à temps plein. Ceux qui sollicitent une telle bourse devront envoyer la demande prévue à cet effet ainsi que leur contribution avant le 10 avril 2021. La bourse de voyage sera acquittée au cours de la semaine d’études, en présentant les reçus des frais de voyage.
Les membres du Comité exécutif sont : Erik Aerts (Leuven, President), Michael North (Greifswald, Vice-President), Paolo Malanima (Catanzaro, Vice-President), Giampiero Nigro (Florence, Scientific Director), Philippe Bernardi (Paris), Hilario Casado Alonso (Valladolid), Olga Katsiardi-Hering (Athens), Maryanne Kowaleski (New York), Giuseppe Petralia (Pisa), Gaetano Sabatini (Rome Tre).
Toutes les contributions présentées devront être originales et non traduites ou éditées dans des publications précédentes.
Les textes provisoires des contributions sélectionnées, ou au moins un résumé détaillé, devront être envoyés à la Fondation Datini avant le 10 avril 2021. Ils seront mis en ligne (avec accès restreint aux participants du projet et aux membres du Comité scientifique) sur le site de l’Institut avant la semaine d’études pour permettre une discussion plus approfondie sur leur contenu. Les auteurs qui n’enverront pas leurs textes provisoires à la Fondation à cette date, ne seront pas inclus dans le programme final. En l’absence de l’auteur, le résumé peut être lu pendant la conférence.
Au cours de la Semaine, les participants feront une brève présentation (maximum 20 minutes).
Les textes définitifs, revus par leurs auteurs sur la base de la discussion (60 000 caractères maximum) devront être envoyés à l’Institut avant le 30 juin 2021. Ils seront soumis de manière anonyme à un double examen par des pairs. Les textes qui passent l’examen des évaluateurs seront publiés durant l’année dans un volume spécial (avec deux résumés, l’un dans la langue de l’essai, l’autre dans une langue de choix entre italien, anglais, espagnol ou allemand, préparés par l’auteur). Pendant la semaine d’études, la traduction simultanée de et vers les langues anglaise et italienne sera assurée.
Pour la publication, les textes en italien, français, anglais, espagnol et allemand seront acceptés.

Varia

Motion de la CP-CNU

Assemblée générale de la CP-CNU du 14 juin 2019
La CP-CNU dénonce les attaques répétées contre la qualification et le statut national des enseignantschercheurs, seul garant de l’indépendance de la recherche et de l’enseignement supérieur.
La CP-CNU mettra en oeuvre tous les moyens nécessaires à la défense des enseignants-chercheurs et des disciplines dont elle assure la représentation démocratique.
La CP-CNU exige d’être intégrée à toute discussion relative aux décrets statut et CNU.
Motion votée en Sorbonne le 14 juin 2019
Adoptée à l’unanimité des présents 

Pour une loi de programmation de la recherche ambitieuse : contribution du Comité national de la recherche scientifique

Attendus
La qualité de la recherche française est menacée. Le diagnostic effectué par le Comité national confirme le niveau trop faible de l’investissement dans la recherche publique, les modalités déséquilibrées d’allocation et de répartition des crédits au détriment du financement de base à l’activité scientifique, un soutien insuffisant aux collectifs de recherche (laboratoires, équipes), la diminution continue de l’emploi scientifique, les rémunérations insuffisantes et la dégradation importante des conditions de travail.
Rien ne saurait justifier cet étiolement manifeste, désormais installé dans la durée, de notre capacité nationale de recherche. La richesse de la Nation augmente plus rapidement que les ressources qu’elle alloue à sa recherche. La population nationale s’accroît, et plus rapidement encore la population étudiante et celle des diplômé.e.s de l’enseignement supérieur. La comparaison avec les autres « grandes nations scientifiques » est éloquente quant au sous-investissement public (comme privé d’ailleurs) dans la recherche en France. Ce qui rend la situation particulièrement regrettable, et même alarmante, c’est que les défis en matière d’accroissement des connaissances scientifiques sont considérables. Défis économiques certes, mais aussi, et peut-être surtout, défis en matière de santé, de changements environnementaux, de cohésion des sociétés contemporaines…
La loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) doit donner une place centrale au soutien à la recherche fondamentale mue par la volonté de faire avancer le front de la connaissance ; permettre la réalisation des conditions les plus propices à l’expression de la créativité des chercheurs et des chercheuses, ce qui nécessite stabilité, sérénité et indépendance dans le choix des objets de recherche ; fixer des perspectives pluriannuelles en termes de croissance de l’emploi scientifique et du financement de la recherche publique ; rétablir une régulation du système de recherche publique fondée sur la confiance, mise à mal par la multiplication des contraintes administratives et réglementaires et par le développement de formes de plus en
plus tatillonnes de contrôle des personnels de l’ESR.

Propositions
1. Augmenter de 6 milliards d’euros le financement public de la recherche publique, pour amener la Dépense intérieure de recherche et développement des administrations (DIRDA) de 18 à 24 milliards d’euros, soit un pour cent du PIB, sur un horizon de 3 ans. Cette augmentation, qui serait conforme aux engagements européens de la France (Traité de Lisbonne de 2007), permettrait de financer l’ensemble des propositions du Comité national : hausse de l’emploi scientifique, revalorisation des rémunérations, renforcement du soutien de base aux activités de recherche notamment.
2. Redévelopper l’emploi scientifique statutaire (chercheur·euse·s, enseignant·e·s- chercheur·euse·s, ingénieur·e·s et technicien·ne·s) de manière importante, en adéquation avec l’accroissement de la richesse nationale, de la population générale et de la population étudiante. Donner des perspectives pluriannuelles de recrutement. Nos estimations nous amènent à proposer un accroissement progressif des effectifs de l’ordre de 7500 ETP de recherche et d’appui de la recherche en plus du remplacement de l’ensemble des départs.
3. En toute première priorité, augmenter fortement (tripler) les crédits de base alloués aux unités. Assurer un financement des appels à projets à un niveau tel que le taux de succès à ces appels ne soit pas inférieur à 30%.
4. Augmenter la rémunération et améliorer les possibilités de progression de carrière des personnels scientifiques. Nous préconisons un taux d’augmentation des rémunérations de l’ordre de 30% en début de carrière et de 20% en moyenne.
5. Favoriser l’augmentation du temps professionnel disponible pour la recherche. Alléger les tâches administratives ; simplifier et assouplir les règles de gestion. Privilégier l’évaluation scientifique en fin de projet et l’évaluation périodique a posteriori des individus et des collectifs.
6. Développer les possibilités d’accueil d’enseignant·e·s-chercheurs·es (et d’enseignant·e·s du secondaire) sur des postes de recherche y compris pour des durées longues (3 à 5 ans).
7. Encourager la recherche partenariale avec une pluralité de partenaires : entreprises, administrations nationales et locales, associations, organismes publics français, européens ou internationaux. Cibler davantage les aides publiques à la recherche en entreprise. Favoriser la diffusion de la culture scientifique et l’emploi de docteurs.
8. Simplifier le paysage des dispositifs de soutien de valorisation des résultats de la recherche publique et partenariale. Renforcer les capacités de valorisation des établissements de recherche et mieux coordonner leurs actions. Mieux accompagner les scientifiques se lançant dans une activité à finalité économique, sociale ou d’intérêt général en lien avec leur domaine de recherche.